Chapitre 6 : La vérité sur les gnomolds

ShiroiRyu
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Chapitre 6 : La vérité sur les gnomolds

« Et bien, et bien … Quelles aventures. J’ai du mal à croire que mon petit-fils crée autant de problèmes … mais après, vue la mère qu’il a eut et son enfance troublée par l’absence d’une figure paternelle, ce n’est pas si étonnant. »

« Oh … Mère, dois-je vous rappeler ce que père m’a raconté à votre sujet ? Vos nombreuses escapades pour pouvoir lire au pied d’un arbre ? »

« Periiiiiiiik ! Qu’est-ce que tu as osé ra… »

« Chuuuut … La petite dort, tu ne voudrais pas la réveiller, n’est-ce pas ? » dit faiblement le vieil homme, sa femme lui lançant un regard assassin car il savait parfaitement ce que ça voulait dire, n’est-ce pas ? Manelena s’empêcha de sourire, déclarant :

« C’est vrai … Nous avons autre chose à faire. Parler de Tery, c’est bien mais à la base, nous sommes venus pour Ernold. Est-ce que vous savez où nous pouvons le trouver ? »

« Il ne traîne plus aussi souvent que ça dans la tour des archimages. Par contre, on le voit fréquemment entouré par de nombreux gnomolds. J’imagine que si vous vous dirigez vers l’ambassade des gnomolds, vous le trouverez là-bas. »

« Ils ont une ambassade ? » s’exclama Elen avec surprise après les propos de Jésiana.

« Bien entendu, belle-fille. Que pensez-vous donc qu’est Omnosmos ? La capitale du monde est ouverte à toutes les espèces intelligentes et les gnomolds en font partie. »

« Vraiment ? Enfin, c’est vrai qu’ils vivent par tribus et autres … En même temps, Ernold et les gnomolds qui l’accompagnent sont loin d’être idiots. Mais de là à avoir une ambassade … puis aussi, en même temps, de ce que j’ai cru comprendre, ils ont une excellente armée, n’est-ce pas, Manelena ? »

« Ils se débrouillent parfaitement bien par rapport aux démons. C’est d’ailleurs à ce sujet que je veux interroger Ernold, je suis sûre qu’il nous cache des choses. »

« Hmm … Tenter d’extirper des informations à un gnomold, surtout au plus reconnu d’entre tous ? J’imagine que c’est à ce moment précis que je dois vous dire bonne chance, Manelena. »

« Hmm … Je ne comptes pas le torturer ou autres. Simplement lui poser quelques questions qui, je l’espère, obtiendront des réponses intéressantes. Vous pouvez nous guider ? »

« Malheureusement, Périk ne pourra pas nous accompagner. Il doit s’occuper de la bibliothèque, n’est-ce pas Périk ? »

« Mais … » commença à dire le vieil homme avant de s’arrêter. Le regard courroucé de sa femme ne lui laissait pas vraiment d’autres choix. « Oui, c’est vrai. Il faut quelqu’un pour faire tourner la boutique, comme on dirait chez nous. »

« J’ai l’impression que c’est dans le sang que les hommes de la famille Vanian sont obligés de s’accroupir devant leurs femmes. » chuchota Manelena à voix basse.

« Et pourtant, ce sont ces mêmes hommes qui ont réussi à conquérir nos coeurs. Disons que parfois … nous avons … quelques moments de faiblesse. Du balai, Périk ! Et arrêtes d’avoir ce sourire niais jusqu’aux lèvres sinon, je te l’arracherai avec mes propres mains. »

« Je … vais aller tout simplement m’occuper de la bibliothèque. Est-ce que vous voulez que je prenne l’enfant pour que vous soyez tranquilles ? »

Regard suspicieux de la part de Jésiana. Pour autant, elle se tourna vers Elen pour savoir ce qu’elle, la mère, pensait de tout ça. Elen sembla songeuse pendant quelques instants avant de finir par sourire et signaler que c’était bon.

« Je te préviens, si elle commence à pleurer, tu as intérêt à t’en occuper. Que je n’ai aucune plainte à ce sujet, est-ce bien compris ? »

« Je m’occupais bien de notre fille à cette époque, non ? Je suis rôdé bien que cela commence à faire quelques temps. J’espère ne pas avoir perdu la main. »

Et voilà que Jésiana déposa le bambin dans les bras de son grand-père, celui-ci étant tout simplement ailleurs, un sourire béat aux lèvres.

« Je ne sais pas si j’ai fait le bon choix … Enfin, suivez-moi avant que je décide de changer d’avis en ce qui le concerne. Il s’est occupé de notre fille adorée … et … quoi ? »

« Maman, tu penses à voix haute. Fais attention ou tu risques de perdre ta réputation de femme froide et insensible. J’ai déjà fait cette remarque à Manelena. »

« Si on peut éviter de me mêler à cette conversation, je serais plutôt contente, merci bien. » rétorqua la femme aux cheveux argentés en marmonnant qu’elle pourrait peut-être se taire un peu hein ? Cela ne regardait pas les autres.

« Hum … Ma fille, il vaut mieux parfois ignorer ce que l’on entends si on veut éviter d’avoir des ennuis dans le futur, n’es-tu pas d’accord avec moi ? »

« Parfaitement. Voulez-vous bien nous guider à l’ambassade des gnomolds ou dois-je le faire moi-même si l’emplacement n’a pas changé depuis tout ce temps ? »

« Tu peux nous guider, je vais discuter avec ta belle-fille et la reine de Shunter en attendant. Cela fait bien longtemps que je n’ai put leur parler. »

La mère de Tery haussa les épaules, comme pour signaler qu’elle s’était attendue à cette réponse depuis le début. Elle finit par pousser un léger soupir, non pas agacé ou ennuyé mais simplement légèrement blasé.

Le chemin ne fut guère très long. Comme la mère de Tery connaissait les lieux, malgré que cela faisait depuis bien longtemps, sauf une fois récemment, qu’elle n’était pas venue, tout n’avait pas tellement changé et cela malgré la présence des démons sous leurs pieds.

« Nous y voilà … Malgré les décennies, ça n’a vraiment pas changé. On dirait toujours une sorte de magasin sinistre et lugubre. Les gnomolds vivent vraiment différemment. »

« Evite de dire ça à l’intérieur, ma fille. Ils peuvent être très susceptibles si tu penses du mal de leurs us et coutumes. Question d’instinct de survie … Je dis ça pour toi. »

« Ne t’en fait pas, je suis rôdé avec celui qui traîne près de chez nous. Enfin, chez nous, cela commence maintenant à dater pour le village de Leskar. »

Sans chercher à faire perdurer la conversation, la vieille femme pénétra en première dans le bâtiment. Sans être dérangée par l’odeur, il était clair qu’ils étaient rentré dans un domaine propre aux gnomolds. Il n’y avait bien que très rarement d’autres races dans les environs tandis que la vieille femme se présentait au comptoir, un gnomold portant des lunettes commençant à la fixer, comme pour l’étudier avant de dire :

« Jé … Jésiana ! Cela faisait des mois voire des années que vous n’étiez pas passé ! »

« N’exagérez donc point. Je sais bien que depuis les derniers événements, je ne passes que très rarement mais de là à prétendre que je ne viens plus vous rendre visite … »

« Et qui sont ces jeunes gens que je ne connais guère ? »

« Et bien, il s’agit de ma fille, de ma belle petite-fille et disons d’une rivale à cette dernière ? »

« Le terme est très mal choisi, dame Jésiana. » marmonna Manelena en serrant les dents et les poings. Pour autant, elle ne pouvait pas lui donner tort sur le coup. Pour autant, le gnomold la regarda pendant quelques secondes à travers ses lunettes, déclarant :

« Je vois, je vois … Je savais que vous étiez quelqu’un d’exceptionnel, Jésiana mais de là à avoir la reine de Shunter comme rivale amoureuse de votre belle petite-fille … »

« Si nous pouvons éviter d’en arriver à le crier sur tous les toits, ça serait bien mieux. Dites-moi, est-ce qu’Ernold est dans les environs ? Depuis l’ouverture de ces fichues portes, je sais qu’il traîne souvent par ici. Elles voudraient lui poser deux ou trois questions s’il n’est pas trop occupé ce qui, je me doutes, risque d’être difficile. »

« Vous étiez une des personnes les plus ouvertes d’esprit à l’époque où les gnomolds étaient encore conspués dans Omnosmos, et cela malgré qu’Ernold était le grand archimage depuis des décennies voire des siècles. Je suis sûr et certain qu’il aura du temps pour vous. »

« Je n’ai fait que ce que j’estimais être bon à cette époque. Je ne regretterai jamais ce choix. »

« Bien bien, veuillez attendre ici. De toute façon, de ce que je crois remarqué, à part votre fille, ces personnes restent assez importantes, non ? La jeune femme aux cheveux blonds me dit quelque chose … bien que je n’en sois pas sûr. »

« Oh … Peut-être que vous étiez avec le grand archimage les rares fois où j’ai discuté avec lui ? C’est sûrement ça. »

« Peut-être, peut-être … Je ne me suis pas posé la question, je dois l’avouer. »

« Tu veux bien le laisser aller chercher le grand archimage, plutôt ? »

Manelena s’était tourné vers Elen en poussant un léger soupir. Elles n’avaient pas tellement de temps pour ça, hein ? Pour autant, le gnomold disparut pendant quelques minutes, revenant après pour leur dire dans un petit sourire qui pouvait sembler sinistre pour ceux qui n’étaient pas habitués à le voir.

« Le grand archimage Ernold est plus que ravi de vous voir. D’ailleurs, il a déclaré que c’était tant mieux car il voulait parler à Manelena aussi mais qu’il n’avait jamais le temps pour cela. »

« Et maintenant, nous allons pouvoir régler ça directement. »

« Et bien, je vous prie de bien vouloir me suivre. Cela devrait être résolu bien rapidement normalement. » dit le gnomold avant de les laisser passer pour prendre les devants du petit groupe. A travers les couloirs et les escaliers, il était facile de deviner que cela s’enfonçait assez profondément, comme s’ils rentraient dans un domaine secret.

« Je me suis toujours demandé pourquoi les démons n’ont jamais pensé à creuser la pierre pour tenter de faire d’autres sorties. » se questionna Elen, le gnomold répondant :

« Tout simplement car les dieux Alzar et Zélisia ont béni ce sol depuis des millénaires. Il est possible de creuser mais dès l’instant où les démons chercheront à passer autrement que par les entrées « prévues », ils seront repoussés. Et il en est de même pour nous autres. »

« Ah … Ils avaient vraiment que cela à faire, ces dieux. Ils ne pouvaient pas avvoir de meilleures idées en tête à la base ? Bon … »

« Nous y sommes. Le grand archimage Ernold est seul donc vous devriez être tranquilles, normalement. Pour les consommations et autres, je vais prévenir. »

Hum … Une simple porte en bois ? Jésiana toqua doucement, la voix du vieux gnomold se faisant entendre pour leur dire de rentrer. A l’intérieur, Manelena haussa un sourcil en regardant la pièce. Elle … ressemblait étrangement à celle de la tour des archimages.

« Héhéhé. A voir vos mines surprises, je me doutes de votre réflexion : Mais comment ? Disons que ce vieux gnomold a plus d’un tour dans son sac et que la magie n’a plus tellement de secrets pour lui depuis des décennies. »

« Mais quel âge avez-vous réellement ? » demanda Elen alors que le vieux gnomold se mettait à rire doucement, amusé par la question :

« Allons, ça ne se demande pas, n’est-ce pas ? Et puis, j’imagine que ce n’est pas cette question qui vous taraude, n’est-ce pas ? Que puis-je pour vous exactement ? Car je me doutes, Jésiana, que ce n’est pas vous-même qui vouliez me voir précisément, non ? »

« C’est exact, j’en suis désolée. Je vous laisses communiquer avec elles. J’imagine qu’il en est de même pour ma fille. Manelena ? »

« Je vais y venir tout de suite. J’imagine que vous êtes déjà au courant qu’une armée de gnomolds est venue nous aider à Traslord, n’est-ce pas ? Je ne vais pas m’en plaindre mais …. disons que je restes un peu suspicieuse. »

« En quoi donc ? Je vous écoutes. Je répondrais du mieux que je peux aux questions. »

« Hum … Tout simplement, comment est-ce que les gnomolds peuvent être aussi … adaptés à combattre les démons ? C’est vraiment étrange. »

« Etrange, cela dépend du point de vue … Mais savez-vous depuis quand les gnomolds existent, mademoiselle Manalena ? »

« Je n’ai pas vraiment … chercher à m’informer à ce sujet. Pourquoi une telle question ? Est-ce que cela a un rapport avec la mienne ? »

« Bien entendu que cela a un rapport … puisqu’il s’agit tout simplement de plusieurs siècles et millénaires. Les gnomolds sont encore plus anciens que les nombreuses races habitant ce monde. Nous étions là, face aux démons. Nous savons comment lutter contre eux … car nous les avons déjà affrontés dans le passé. »

« Cela remonte à des siècles ! Ce n’est pas vraiment d’actualité. Je ne vois pas ce que cela changerait réellement. Vous n’avez pas mieux à me dire réellement ? »

« Et pourtant, c’est tout simplement la vérité. Toute vérité n’est pas forcément bonne à dire, je le conçois mais oui, notre race est présente depuis tout ce temps. Nous étions là avant vous. »

Pour autant, elle semblait songeuse. En regardant le gnomold dont le nez bougeait légèrement, elle avait cette impression … qu’il ne dévoilait pas toute la vérité. Il ne mentait pas … par contre, il ne donnait que quelques miettes de ce qu’il savait réellement.

« Ceci expliquerait pourquoi les gnomolds attaquaient certains villages sans que ces derniers n’aient fait quelque chose, n’est-ce pas ? »

« C’est exact. Certains … gnomolds sont un peu exaltés sur ce point et veulent faire une purge de tout ce qui est mauvais et malsain … bref, des démons. Comme il est aisé pour nous de les repérer car nous avons les moyens pour cela, nous pouvons réagir en conséquence. »

« C’est … pour cela que le village de Leskar a été attaqué ? » demanda la mère de Tery en regardant le grand archimage. « Car mon fils est … un démon ? »

Quelques lignes brunes étaient visibles sur ses bras. Attaquer tout un village, commettre de nombreux meurtres et presque un massacre pour agresser un enfant, surtout le sien, il était normal de ne pas réagir calmement à une telle nouvelle.

« C’est exact mais pas seulement, il y avait au… »

Hochement de tête négatif de la part de Manelena qui se trouvait derrière la mère de Tery. Le geste n’échappa pas à Jésiana et Elen ainsi que le vieux gnomold qui toussota un peu :

« Tous les gnomolds ne sont pas ainsi. Il semblerait que la décision de Rokar de laisser vivre cet enfant était la bonne, non ? »

« Et en contrepartie, j’ai perdu mon mari ! Où est-ce que tout ceci est bien ?! »

« Ma fille … Calmes-toi. Ce n’est pas pour cela que nous sommes ici, tu le sais, n’est-ce pas ? Manelena, est-ce que tu as d’autres questions ? »

« Bien entendu, je ne comptes pas lâcher ce poisson tout de suite. Surtout que je suis sûr qu’Ernold est un puits de connaissance sur le sujet, n’est-ce pas ? »

« Oh ? Bien entendu, je répondrais à toutes ces questions sans aucun souci, mais vous semblez vouloir obtenir des réponses précises, n’est-ce pas ? »

« Si les gnomolds sont aussi anciens que vous le prétendez, pourquoi n’avons-nous eut à peine quelques informations sur les démons ? Vous auriez put aisément en parler non ? »

« Les secrets les mieux gardés sont ceux dont on ignore complètement l’existence. Si nous avions décider de commencer à évoquer l’existence de cette race souterraine, de nombreux êtres auraient chercher à les faire sortir de là bien plus tôt. Et même en agissant de la sorte, vous avez remarqué que cela n’a pas servi à grand-chose, n’est-ce pas ? »

« Je ne dirais pas ça … comme ça. Les événements se sont déroulés de telle façon que nous n’avions guère vraiment le choix. »

« Ainsi, le fait que l’existence des démons avant l’ouverture des portes démoniaque ne soit guère connue n’a rien d’anormal. Ce n’était qu’une mesure préventive. »

« Humpf … Et je n’ai pas terminé. Si les gnomolds sont vraiment là depuis aussi longtemps que les démons, est-ce que vous êtes à l’origine des … »

« Portes ? Mesures anti-démons et tout le reste ? Bien entendu, pourquoi cela serait-il si différent ? Allons bon … Ce n’est pas une chose facile, n’est-ce pas ? »

« Car cela reviendrait à dire que toutes les espèces qui existent dans ce monde vous sont redevables et cela depuis des millénaires ! »

« Et … Est-ce que c’est si étrange que cela à imaginer ? » questionna le gnomold, toujours sans retirer son sourire de ses lèvres.

« C’est pas une question d’étrangeté ou non ! C’est … C’est … juste … C’est juste … »

« Juste si aberrant de se dire que l’ennemi de toutes les races de ce monde est pourtant celui qui se charge de la sauvegarde de ce dernier ? Maintenant, le plus important n’est pas mon histoire mais vos croyances. Est-ce que vous imaginez un seul instant que j’ai menti ? »

« Non. » déclara aussitôt Manelena. L’heure n’était pas aux mensonges et de toute façon, le gnomold avait beaucoup mieux à faire, elle en était sûre et certaine. Par contre, il continuait d’avoir de nombreuses parts d’ombre dans toute cette histoire.

« J’ai une petite question moi aussi, si je peux la poser. » demanda Elen, songeuse. Heureusement, la mère de Tery semblait s’être calmée après tout ce temps. « J’ai une petite question donc … Qu’est-ce que les autres races faisaient ? C’est bien beau de dire que les gnomolds ont tout accompli, que ce sont des sauveurs et tout … mais les autres ? »

« Malheureusement, si je vous donne cette information, je pense que vous n’apprécierez pas la réponse … donc il vaut mieux que je ne vous la dises pas. »

« Et pourquoi cela ? Qu’est-ce qu’il y a de si important à gâcher que nul ne doit savoir ? »

« Disons que cela remettrait en cause toute l’existence des différentes races de ce monde. Je ne crois pas que cela serait très appréciable, n’est-ce pas ? »

« Et pourquoi cela ? » se répéta Manelena, visiblement de plus en plus irritée.

« Car l’hystérie générale et l’incompréhension seront telles que nous assisterons au même drame qui a emmené ce monde à sa quasi-destruction à cette époque reculée. »

« Je ne crois pas que je pourrais me satisfaire d’une telle rép… »

Elle s’arrêta dans ses propos, le regard bienveillant du gnomold s’étant mue en un sentiment de malaise qui s’installa chez elle. C’était quoi ça ? Il pensait vraiment l’impression en agissant de la sorte ? Elle n’était pas du genre à se soumettre et …

« La seule information que vous obtiendrez et qui vous sera utile est que les gnomolds ne seront jamais du côté des démons. Il en va de notre race, de notre existence même. Le prix à payer à travers les millénaires est toujours aussi lourd. »

« Mais est-ce que … vous êtes nos alliés ? »

« Je ne peux pas répondre à cette question malheureusement. »

Manelena poussa un profond soupir empreint de désarroi. Vraiment, plus ils avançaient dans la discussion, plus elle avait l’impression qu’ils s’enfonçaient, tout simplement. Elle se gratta la joue, finissant par déclarer :

« Bon, puisqu’il en est ainsi, autant … dire que la discussion est terminée, n’est-ce pas ? Mais avant, j’ai une dernière question : qu’est-ce que vous pensez des démons ? Et de ce qui leur a été infligé ? Et soyez honnête, surtout. »

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