Chapitre 26 : Un trône souillé

ShiroiRyu
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Chapitre 26 : Un trône souillé

« Ah … Ah … Ah … Elise. »

Il ne voulait pas perdre Elise. Il ne devait pas perdre Elise ! Il ne devait pas … C’était l’unique personne qui lui restait sous la surface ! Tout ça parce qu’il avait décidé de converser avec Héraisty ! Tout ça pour juste le plaisir d’en découvrir plus.

« Ah … Ah … Ah … Il faut que je reste avec elle. Il le faut absolument. »

Il devait se rassurer. Non, il devait se convaincre de la sorte alors que les guérisseurs étaient au chevet de la jeune demoiselle aux cheveux auburn. Non, qu’importe ce qu’ils désiraient, il était hors de question qu’il quitte la chambre. Et qu’ils tentent ne serait-ce que de le forcer, ils allaient avoir une mauvaise surprise.

« Nous allons devoir la déshabiller pour les soins et … »

« Ne vous en faites pas, je l’ai déjà vue complètement nue. Faites ce que vous avez à faire et dépêchez-vous avant que je ne m’énerve réellement. »

Même si c’était déjà le cas et que c’était beaucoup trop tard pour ça. Même s’il mentait par rapport à ça et qu’il ne l’avait jamais vue, ce n’était pas important. Le plus important, c’était la santé de la jeune demoiselle et le plus vite possible.

Une trentaine de minutes plus tard, il était juste assis à côté du lit, ayant la main d’Elise dans la sienne. Hors de question. Il ne la quittera plus d’une semelle maintenant. Elle était … Il était … C’était de sa faute, il le reconnaissait.

« Ne t’en fait pas, je ne te quittes plus d’une semelle maintenant. »

Il répétait simplement sa pensée à voix haute. Le jeune homme aux cheveux bruns s’en voulait. Il … Il n’avait pas envie que ça se reproduise. Il se l’interdisait… C’était juste ridicule. Il était ridicule, complètement ridicule.

« Désolé … Je suis vraiment désolé, tellement désolé. Je voulais … juste en apprendre plus … mais je t’ai complètement oubliée. »

Il ne devait pas pleurer. C’est juste que … s’il devait perdre Elise après Clari, il était certain de ne pas s’en remettre. Elle était sa bouée de sauvetage dans ce monde démoniaque. Même s’il commençait à avoir ses repères, ça ne changeait pas du tout … à ce qu’il ressentait. Il avait mal … tellement mal.

« Qu’est-ce que les soldats diraient ? Et les servantes ? Et les autres ? Si je faisais ça ? Mais … il en est hors de question. »

Il avait envie de dormir à ses côtés, pour qu’elle comprenne qu’elle a du soutien. Qu’il est de retour et qu’il ne compte pas l’abandonner. Mais … mais … non. Ce n’était pas une bonne chose. La situation ne permettait pas cela.

« Je vais me montrer raisonnable … Il le faut. Je ne peux pas venir comme ça dans ton lit. »

Et puis bon, ils faisaient cela à l’époque où ils ne savaient pas qu’Elise était la princesse du royaume démoniaque. Quand ils n’avaient pas à se préoccuper de ce que les gens disaient, quand ils étaient considérés comme frère et sœur.

« Je trouverai le ou la responsable de tout ça. Je lui ferais payer amèrement tout ceci. »

Il se le promettait. C’était une promesse qu’il ne comptait pas rompre. Il était certain que c’était l’un des aînés de la royauté. Il n’y avait qu’eux pour commettre une telle horreur. Elise en avait rien à faire des titres et autres, elle se fichait pas mal du trône. Et pourtant, ils n’hésitaient pas ! Ils n’avaient pas hésiter un seul instant ! Ils le regretteront. Ils regretteront d’être nés après son passage.

« Je ne suis peut-être pas encore assez fort pour les combattre … mais puisqu’ils veulent salir les mains de leurs larbins, je ferais de même. »

Il s’était promis de ne pas reperdre le contrôle de son être … pour ne pas faire peur à Elise. Mais pas seulement. Il ne voulait vraiment pas que ça se reproduise. Il avait l’impression aussi … de déplaire à Clari. La femme-golem était l’unique être qui était avec lui dans la pièce pour veiller sur eux deux … quand il devait fermer les yeux pour se reposer.

« Ah … Ah … Demain, ça ira mieux. Il faut juste que je me calmes. »

Lentement, il sentit une main de pierre se poser sur son crâne. Rouvrant les yeux, il observa simplement la femme-golem qui avait eut ce geste. Il ne lui avait rien demandé, rien du tout … et pourtant, elle semblait dotée d’une vie propre.

« Si seulement si tu savais parler … je crois que j’en aurais bien besoin. »

Pour autant, il se laissa caresser la chevelure. C’était étrange comme sensation. Oui, comment pouvait-on réellement expliquer le fait qu’une main de pierre était capable de douceur ? Et pourtant, c’était le cas en ce moment précis.

« Je vais fermer les yeux, Clari. S’il y a du bruit ou autre, tu pourras me réveiller, d’accord ? »

Il disait cela tout simplement, comme pour chercher du réconfort, encore une fois. Il voulait simplement qu’elle parle … et qu’à son réveil, Elise ait ouvert les yeux. Il avait vérifié et surveillé les guérisseurs, pour être sûr qu’ils ne commettent aucun acte malveillant. Il n’avait confiance en rien, ni personne à ce moment précis.

Pour autant, le sommeil ne fut pas très long à arriver. La raison à cela ? Simplement la fatigue et le corps qui s’abandonne après cette violente rage qui l’avait animé pendant des heures. Ah … Sa tête se posa sur le lit, juste à côté de la main d’Elise. Il était … stupide, tellement stupide. Comment est-ce qu’il avait put se laisser aller de la sorte ?

Comment est-ce qu’ils en étaient arrivé ainsi ? Un simple moment d’inattention et voilà le résultat. Il était ridicule, parfaitement ridicule … et rien n’allait pouvoir arranger cela. Il voulait juste … Il espérait juste qu’Elise allait ouvrir les yeux, pour qu’elle lui pardonne tout ceci mais surtout … pour qu’il soit soulagé. Il n’allait pas trouver de vrai repos jusqu’à son réveil, il n’allait pas retrouver son calme intérieur … jusqu’à ce qu’elle lui parle.

« Hmmm … Tery … Tery … Faut te réveiller … Tu m’écrases … la poitrine. »

Il entendait une petite voix, douce et faible … mais chaleureuse. Il bougea légèrement la tête avant d’ouvrir ses yeux. C’était la voix … de … il la reconnaissait … hein ? Oh ! Elise ! Elle était réveillée ! Elle était réveillée et …

« Non ! Tu ne cherches même pas à t’approcher de moi, Tery, d’accord ? Je suis blessée. »

« Tu refuserais un câlin de ma part, c’est bien ça ? Je suis vraiment triste de l’apprendre. »

« Oh … Tu peux arrêter ton char hein ? Je sais bien que … »

« Tu n’as aucune idée de l’état émotionnel dans lequel je suis, Elise. »

Il avait coupé la parole de la jeune femme aux cheveux auburn, celle-ci s’arrêtant dans ses propos pour le regarder. C’est … vrai. Elle le voyait réellement en fin de compte. Le jeune homme aux cheveux bruns … semblait presque comme dévasté. Elle chuchota :

« Pardon de t’avoir mal jugé et …. le reste. »

« Tu n’as pas à t’excuser. On peut alors ? » dit-il en se redressant un peu. Elise se regarda brièvement, observant sa tenue qui consistait juste en une robe de chambre faite de toile. Puis doucement mais sûrement, elle tendit ses bras vers lui :

« Viens donc par là … J’en ait autant besoin que toi, je crois bien. »

« Je promets de faire attention … en vue de tes nombreuses blessures. »

Elle n’en a aucun doute à ce sujet. Lentement mais sûrement, le voilà qui l’enlace, la jeune femme se nichant dans ses bras. Il lui caressa doucement le dos, murmurant quelques mots comme pour chercher à la rassurer mais surtout SE rassurer :

« Pardon … Pardon … Je suis tellement désolé, Elen. Je ne voulais pas que ça se passe ainsi. Je ne voulais vraiment pas … je suis … si désolé … »

« Tu n’as pas à t’excuser, je ne pouvais pas prévoir ça. Ni toi, ni moi, ni personne … »

« Si, on pouvait le prévoir ! Ta famille est tordue ! Ce ne sont que des tordus ! Sauf ton petit frère et ta petite sœur ! Et encore, ton père, ça dépend … C’est ses pouvoirs, ils sont si effrayants, je ne sais pas trop quoi en penser. »

« Hahaha … Hahaha … Ah … J’avoue … que ça fait du bien … de te sentir contre moi. Tu as passé tellement de temps … avec cette démone … J’avais l’impression d’être délaissée. »

« Mais on va corriger ça. Jusqu’à ce que tu ailles mieux, je vais veiller sur toi, d’accord ? »

« Hihihi ! Attention, je risque de te prendre au mot, tu le sais hein ? Et surtout si tu me le promets, tu ne pourras pas revenir en arrière ! Tu es sûr de toi ? Hmmm … Si tu me le promets, je veux bien alors accepter que tu veilles sur moi et que tu t’occupes de moi. »

« Tu ne chercherais pas à en profiter un peu ? »

« Tu es mon « grand frère », j’ai le droit en tant que « petite soeur » d’abuser de ta gentillesse. C’est marqué dans le code de la petite sœur. »

« Faudra me montrer la ligne qui évoque cela hein ? Je sais pas, bizarrement, je n’ai pas confiance en ça et … oh ! Fais attention à toi ! »

Elle s’appuya plus contre le coeur du jeune homme et avec juste un tissu pour la recouvrir, il peut sentir la féminité d’Elise. Il se doutait qu’elle faisait cela à dessein mais en même temps, il comprenait … que pour elle aussi, il lui avait terriblement manqué.

« Bon ben, je te fais la promesse d’être là jusqu’au bout … jusqu’à ce que tu puisses remarcher et tout le reste. Par contre, tu te doutes que pour ta toilette … »

« Tu as peur de me voir nue ou de me frotter le dos, c’est bien ça ? »

« Hmm … Tu sais, je t’ai déjà vue nue hein ? » dit-il en rougissant légèrement, Elise clignant des yeux, se demandant de quoi il parlait.

« Co … Comment ça ? Je sais bien que nous étions proches mais … euh … de là … »

« Hier, j’étais si énervé … que lorsqu’ils ont commencé à te déshabiller pour bander tes blessures, je leur ait dit qu’il était hors de question que je quitte la chambre pour être sûr qu’ils ne t’achèvent pas. J’étais vraiment pas bien hier … je suis désolé de … »

« Oh … Euh … Tu n’as pas fait ça à dessein, juste pour t’imaginer des choses. C’était dans le feu de l’action … ou plutôt de la rage. Alors, ce n’est pas bien grave, Tery. Mais est-ce que j’étais à ton goût au moins ? »

AHEM ! Il ne répondra pas à ça. Elise, c’était Elise. Il ne se permettrait pas de la toucher, qu’importe ce qui devrait se passer entre eux. C’est sûr qu’elle était capable de lui provoquer un certain émoi mais ça devait s’arrêter là. Pas besoin de plus, pas besoin de moins.

« Tu es bien silencieux maintenant. Est-ce que tu cherches une réplique pour ne pas me blesser ? Je savais bien que … je n’étais pas intéressante pour toi mais bon … »

« Ne racontes pas n’importe quoi s’il te plaît. Ce n’est pas ce que jai voulu dire, tu le sais aussi bien que moi, n’est-ce pas ? »

« Hum hum … Non, je ne sais pas du tout, justement. Je veux bien que tu m’en dises plus, je t’écoute donc, Tery. »

« Rah … Je dirais simplement que tu es une charmante démone et qu’hier, j’en ait eut la confirmation. Est-ce que ça te suffit comme réponse de ma part ? » dit-il sur un ton qui se voulait agacé sauf qu’il était plus confus qu’autre chose. Quel idiot mais quel idiot ! Il poussa un petit soupir alors qu’elle-même faisait un sourire ravissant :

« Faudra me rendre la pareille alors un jour ! »

QUOI ?! Qu’est-ce qu’elle voulait dire par là ?! A la voir poser ses yeux sur lui et à le détailler de haut en bas, il comprenait donc bien ce qu’il avait compris au départ ! Non non mais non ! Ils avaient été pourtant clairs à ce sujet non ?

« Elise, tu dois être encore bien fatiguée, j’imagine. »

« Un petit peu, je dois avouer mais tu sembles un peu éluder ma phrase, n’est-ce pas ? »

Pas le moins du monde. C’est juste que ce qu’elle demande, il n’est pas vraiment certain de pouvoir apprécier la tournure des événements. Après, en même temps, comment peut-il vraiment apprécier ça ? Non, Elise … doit se sentir seule. Il finit par soupirer :

« On verra quand tu iras mieux, d’accord ? Qu’est-ce que tu en dis ? »

« C’est une promesse, n’est-ce pas ? »

Pas vraiment une promesse. Il ne fait que marmonner car il ne veut pas confirmer cela. Ca ne se fait pas de promettre une telle chose. Ah … Pour autant, il veut passer aux choses sérieuses et finit par demander d’une voix lente :

« Ces assassins … Tu as une idée de qui ils étaient ? A part des démons. Tu as réussi à te défendre donc … ça allait mais … à part ça ? »

« Qu’est-ce que tu voudrais que je te dises exactement, Tery ? Je n’en ait aucune idée malheureusement. Je ne sais pas du tout quoi penser. »

« Même pas une idée de qui serait le commanditaire de tout ça ? Car … je comptes bien lui faire payer, tu t’en doutes. »

« Les assassins étaient blessés et ont été obligé »s de fuir, c’est déjà pas mal non ? »

« Ne t’en fait pas pour eux, ils ne poseront pas de soucis. Mais ils n’ont rien dévoilés sur la personne qui était à l’origine de tout ça. Et c’est elle que je veux attraper. »

« Ne t’en fait pas … Chaque chose en son temps. Savoir que tu es à mes côtés, cela me suffit amplement, tu sais, Tery ? »

« Hahaha … Pareil … J’ai juste … vraiment eut peur, tu sais ? » dit-il à son tour, répétant les derniers mots de la jeune démone. « Sans toi, je ne tiendrais pas le coup. Sans toi, je ne sais pas si j’arriverai à survivre ici. »

« Tu y arriveras pleinement. Tu as réussi à mieux t’intégrer que moi. Moi … Je passe mes journées au palais … et lorsque je quitte ce dernier, je subis une tentative d’assassinat. Autant dire que ce n’est pas le plus plaisant possible hein ? »

« Je suis … vraiment désolé, Elise. Vraiment … Vraiment … Vraiment désolé. »

« Roh, arrêtes donc de l’être, ce n’est rien de dramatique non plus. Je ne suis pas au seuil de … enfin si mais bon … J’imagine que tu as compris où je voulais en venir non ? »

Elle disait cela avec un petit sourire mutin, signe qu’elle voulait juste titiller le jeune homme aux cheveux bruns. Celui-ci se rapprocha d’elle à nouveau et revint l’enlacer. Voilà … Il se sentait mieux quand il la sentait dans ses bras.

« Promis … Je te ramènerai à la surface, Elise. Cet endroit n’est vraiment pas pour toi. »

« C’est … moche d’attaquer sur ça … alors que l’on sait aussi bien l’un que l’autre que ça ne sera pas vraiment possible, hein ? »

« Il ne faut jamais dire jamais, Elise. Tu as put retrouver Royan, tu ne veux pas rester auprès de lui ? Moi, j’ai revu Manelena, c’était suffisant. »

« C’est très moche ce que tu dis, Tery. Alors que tu sais … parfaitement ce que j’espère maintenant entre nous deux, tu utilises leurs noms. Tu veux me donner du remord hein ? »

Et oui. Il en a aucune honte. Il veut lui donner du remord car il estime que ce n’est pas une bonne chose ce qu’elle tente d’espérer entre lui et elle. C’est pourquoi il ne veut pas qu’elle se fasse d’illusions réellement. C’est mieux.

« Tant que tu comprends et approuves ma démarche … »

« Ah … Oui, bien entendu. Mais on devrait se fixer une date limite où on comprendra qu’il n’y a rien qui nous attendra, hein ? »

Hmmm ? Il la regarda, cherchant à comprendre où elle voulait réellement en venir. Lorsqu’elle lui expliqua tout simplement que c’était sa vision des choses, qu’elle pensait qu’il fallait alors espérer … ceci, c’était bien mieux.

« Bien mieux, bien mieux, je ne sais pas trop. Mais je remarque que tu es très tenace sur le sujet, n’est-ce pas ? Hahaha. »

« Disons que j’ai remarqué à quel point je tenais à toi et inversement, en quelque sorte … Si nous nous retrouvons vraiment seuls au monde, je me dis que ça ne serait pas déplaisant que ça soit avec toi que je termine ma vie ici. »

« Hmm … D’accord, je vois où tu veux en venir et si tu veux être rassurée, saches que c’est réciproque hein ? Je pense pareil de mon côté. »

« C’est rassurant. Au moins, je n’aurai pas cette sensation de rejet. » dit-elle dans un sourire alors qu’il l’invitait à se coucher correctement dans le lit.

« Maintenant, tu vas te reposer à nouveau. Il va falloir que je quitte le chambre pour aller me laver mais surtout prévenir de ton réveil. Je laisse Clari à tes côtés, d’accord ? »

« Pas de soucis ! Et puis, c’est une sacrée gardienne. Je sais que je n’ai pas vraiment à m’en faire pour ma sécurité avec elle à mes côtés. »

C’est exact. Il l’embrassa sur le front avant de s’éloigner. Il était temps de retrouver le monarque pour le prévenir de l’état de santé d’Elise C’était le premier qui devait savoir.

Demandant une audience à l’empereur, il remarqua aussitôt le regard inquiet des soldats posés sur lui, comme s’ils n’osaient pas lui répondre. Le jeune homme cligna doucement des yeux, reprenant la parole :

« J’aimerai voir l’empereur … je ne voudrais pas avoir à me répéter, vous savez ? »

« Oui … Oui … Pas de soucis. Je … Tu y vas, toi ! »

« Euh, non, non, t’as l’air motivé, tu y vas de ton côté ! » s’exclama le second soldat, refusant complètement les propos du premier.

« Et si j’y allais sans que vous ayez à me présenter ? » soupira Tery avant de forcer le passage, les soldats se laissant étrangement faire alors qu’il pénétrait dans la salle du trône. L’ambiance était étrange, il n’y avait aucun soldat, rien du tout, puis une unique voix résonna à ses oreilles, une voix sombre, sinistre :

« J’avais demandé à ne pas être dérangé. »

« Empereur Malark … C’est Tery Vanian. Je venais … vous informer du réveil de votre fille Elise. Je ne peux pas dire … qu’elle va bien … mais elle a le moral et … elle est réveillée. Si vous voulez aller la voir, c’est possible. Ma femme-golem la protège et la surveille. »

« Ah … Elle est donc réveillée … mais pas en bonne santé. Je passerais la voir. Tu peux disposer, Tery Vanian. Merci de m’avoir prévenu. »

Ca ne servait à rien de dialoguer. Il avait parfaitement compris que le monarque n’était pas dans son état normal. Avec sa fille qui avait été agressée lâchement, il comprenait parfaitement que le monarque n’avait pas sa tête à ça.

Mais c’était étrange. De ce qu’il avait compris, le roi était habitué aux tentatives d’assassinat et il avait déjà perdu quelques enfants. Alors pourquoi avec Elise, c’était différent ? Ce n’était pas logique, pas du tout. Mais il y avait sûrement autre chose mais quoi ? Il n’en avait strictement aucune idée, malheureusement.

« Oh, déjà de retour, Tery ? Je pensais que ça prendrait plus de temps. »

« L’empereur n’est pas vraiment en forme pour parler, je dois t’avouer. Il semblait très maussade, j’ai l’impression qu’il pouvait me tuer à distance s’il le désirait. Heureusement, ce n’était pas vraiment ce qu’il voulait donc bon … »

« Est-ce que tu crois que c’est à cause … de moi ? Enfin, l’attaque ? »

« Je ne crois pas, j’en suis sûr et certain si tu veux tout savoir. »

« Oh … Il faudra que j’aille le voir alors. Ou du moins, qu’il vienne me voir. Pour qu’il soit rassuré et qu’il comprenne que j’aille bien. »

Aller bien, aller bien. C’était plutôt difficile à croire hein ? Enfin bon … Il voyait ce qu’elle voulait dire. Même si elle était réveillée, tout n’était pas réellement arrangé dans le fond.

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