Chapitre 6 : Sans gnomolds

ShiroiRyu
Les derniers articles par ShiroiRyu (tout voir)

Chapitre 6 : Sans gnomolds

« J’ai l’impression que l’expédition se prépare parfaitement ou c’est moi, Royan ? »

« Tu ne te trompes pas du tout, Elise. Je suis plutôt heureux de voir que les démons ont accepté aussi facilement. Je pensais que ça serait bien plus compliqué. »

« Tu vois ? Les démons ne sont pas aussi obtus que tu le pensais hein ? »

« Je ne pensais pas ça. Simplement, je pensais plus qu’ils allaient être… plus difficiles à convaincre, voilà tout. Sans médisance aucune hein ? »

Le jeune homme aux cheveux bleus était dans son bureau, assis derrière ce dernier alors qu’Elise était elle-même installée sur le dit-bureau, sans aucune pudeur ou gêne de sa part.

« Je sais parfaitement que tu ne penses pas à mal. Même moi, je suis un peu étonnée de la facilité avec laquelle ils ont accepté. Je pense que ça doit être à cause de Tery. »

« Comme ils l’avaient dit au moment où j’ai décidé de les interroger, Tery parlait beaucoup de ses connaissances de la surface. À partir de là mais aussi avec ton aide, j’imagine qu’ils savaient qu’ils n’avaient rien à craindre. »

« Oh ça, je tiens à me rappeler que tu n’hésitais pas vraiment à vouloir trucider tout le monde ou presque hein ? Car tu pensais que j’étais morte et qu’on ne pouvait pas me récupérer. Est-ce que je me trompe ou pas ? »

« Je préfère ne pas m’attarder sur cette période sombre de mon histoire. »

« Oh, pourtant, c’est une période très intéressante pour moi. Cela m’a permis d’en savoir plus au sujet des sentiments qu’un certain prince avait envers moi. »

« Avait ? Est-ce que tu parles réellement au passé en ce qui concerne mon amour ? »

Elle s’arrêta de sourire, le regardant avec interrogation. Elle semblait perturbée, ne s’étant pas attendue à une telle remarque de la part de Royan. Elle descendit du bureau, faisant de grands gestes avec ses mains tout en bredouillant :

« Euh mais non, Royan ! Je ne voulais pas dire ça comme ça ! Pas du tout même ! C’est pas ainsi, enfin, tu te trompes, je peux te le promettre ! »

« Ah bon ? Tu es certaine de cela, Elise ? »

« Bien sûr que oui ! Est-ce que… tu douterais de mes sentiments ? » demanda t-elle avant de commencer à se rapprocher de lui jusqu’à ce que son visage soit à la hauteur du jeune homme. Celui-ci fit un large sourire avant de déclarer :

« Eh bien, pas le moins du monde. Je voulais simplement te titiller et t’embêter. Tu le fais si souvent que je me dis que ça serait bien d’inverser les rôles pour une fois. »

« Que… OH ! Espèce de bougre d’idiot, Royan ! Tu devrais avoir honte ! »

Et sans prévenir, elle se jeta sur le fauteuil, Royan s’étant préparé aussitôt à la réceptionner avant qu’elle ne le couvre de baisers. Quelques instants plus tard, la jeune femme remettait sa coiffure en place, Royan murmurant :

« Je me demande si nous n’exprimons pas un peu trop nos sentiments. Nous devrions nous montrer un peu plus… sobres, non ? Tu ne crois pas ? »

« Sobres ? Dans notre façon d’exprimer notre amour ? Hmm, c’est vrai qu’on a bien souvent les regards gênés des personnes de ton entourage. »

« Voilà, tu as bien vu de quoi je voulais parler, tant mieux. Cela sera bien plus simple si tu es d’accord avec moi. Tu l’es, n’est-ce pas ? »

« Bien entendu. Nous ferons que nous tenir la main alors dorénavant. »

« Tant mieux, pfiou. J’ai toujours peur de te froisser, je ne sais pas pourquoi. »

« Hey, je ne suis pas un monstre, simplement une bien jolie démone, hein ? » dit-elle dans un petit sourire tendre, déposant un rapide baiser en lui signalant que ça sera le dernier pour la journée avant qu’ils n’aillent se coucher tous les deux.

Mais il fallait bien que cette journée ne se passe pas aussi bien que prévue. En pleine après-midi, alors qu’il était en train de consulter les rapports données par Hémurion au sujet de la stabilité de Shunter, un soldat était rentré dans le bureau, l’air effrayé.

« Roi Royan, roi Royan ! »

« Hmm ? Que se passe t-il ? Pourquoi est-ce que tu es autant en sueur ? S’est-il passé quelque chose de grave ? Si c’est le cas, respire calmement exprime-toi. »

Le soldat était en sueur, comme s’il venait de faire un marathon, passant une main sur son front tout en prenant une profonde respiration. Il lui fallut quelques secondes pour souffler correctement, finissant enfin par dire :

« Les… Les démons… veulent vous parler. Il paraîtrait que c’est urgent. Cela concerne le voyage dont vous parlez. Ils ne sont plus… sûrs d’accepter ! »

« Hein ? Comment cela ? J’imagine qu’ils sont inquiets mais… de là à annuler ? »

Il avait fini par se lever avec lenteur, faisant un mouvement de la main vers l’homme comme pour lui dire de bien vouloir le conduire jusqu’aux démons. Saluant Elise qui passait par là dans un couloir, elle le regarda continuer son chemin, s’apprêtant à venir avec lui.

« C’est une affaire personnelle, en tant que roi de Traslord, Elise. Je peux m’en charger seul, tu n’as pas à t’inquiéter à ce sujet. »

« Tu es certain ? Car je suis avec toi, tu sais ? Je peux t’accompagner si… »

« Je veux bien t’en parler après avoir résolu tout ça, d’accord ? »

Elle le regarda avant de faire un petit hochement de tête positif. Reprenant la route avec le garde, il arriva dans le quartier des démons, le garde restant près de la porte, soucieux alors que Royan avançait sans aucune crainte.

« Bon, ne tergiversons pas plus longtemps. Quel est le souci ? »

« Il n’y en a pas mais… ça serait plus pour une confirmation. » déclara l’un des démons, Royan le reconnaissant comme celui avec qui il discutait depuis le début.

« Et quelle est cette confirmation que vous nécessitez ? Je vous écoute. »

« Les gnomolds. Est-ce que vous pouvez nous confirmer qu’ils ne seront pas avec nous ? Nous avons remarqué qu’ils semblaient nous détester et nous haïr et instinctivement, nous ressentons la même chose à leur encontre. »

« Hmmm … En vue de ce qui s’est passé avant cet « incident », il en était hors de question. Je ne veux pas que le groupe que nous allons monter pour cette expédition commence par s’entretuer en interne. J’ai bien mieux à faire que de gérer un autre problème. »

« Tant mieux… Pfiou ! Vous voyez ? Je vous l’avais dit qu’il ne ferait jamais une telle chose ! Ce n’est pas son genre ! »

« Vous n’étiez pas rassurés par rapport aux gnomolds ? Cela est compréhensible. Bien que certains soient capables d’un intellect assez surprenamment élevé, il en est pas de même pour toutes ces créatures. »

« Oui mais même ainsi, comment dire… on aurait du mal à le croire. Mais tant mieux. »

Le démon poussa un soupir soulagé, rapidement rattrapé par ceux des autres. Le jeune homme aux cheveux bleus les regarda pendant quelques secondes, lui-même en poussant un mais plus fatigué qu’autre chose, déclarant :

« Ne vous inquiétez donc pas de la sorte la prochaine fois, d’accord ? Vous n’avez pas à vous en faire pour ce genre de détails. »

« C’est vrai. Vous nous avez traité avec tous les égards qui nous sont dus. »

« Et je compte continuer tant que nous sommes capables d’avoir une conversation raisonnable, entre gens civilisés, qu’importe la race dont nous sommes issus. »

Le jeune homme aux cheveux bleus répondit par l’affirmatif d’un mouvement de la tête avant de finalement leur dire qu’il devait repartir pour d’autres tâches. Les démons le remercièrent une dernière fois, Royan déclarant que ce n’était pas grand-chose.

Et enfin, dès qu’il quitta la zone, Elise était déjà en train d’avancer à toute allure vers lui. Elle avait bien vu d’où il venait et n’allait pas le lâcher d’une semelle jusqu’à ce qu’il finisse par cracher le morceau, qu’il fit assez rapidement.

« Oh … Ah … Euh… Tu n’avais donc vraiment pas besoin de moi ? »

« Pas du tout mais tu sais, c’est rassurant de t’avoir à mes côtés. Même si tu n’étais pas forcément là, vraiment présente. »

« Hmm, tu peux tenter de te rattraper comme tu le désires, je ne me ferais pas avoir de la sorte, hahaha ! Enfin, je dis cela mais ça ne change pas une chose. Pourquoi est-ce que les gnomolds en veulent autant aux démons ? »

« J’ai déjà été leur poser la question mais visiblement, aucun ne voulait me répondre. À partir de là, je ne pas faire autrement. J’irais bien demander à Ernold mais je n’ai aucune idée de l’endroit où il se trouve. Il n’était pas à Omnosmos aux dernières nouvelles … et ces nouvelles commencent à dater. »

Et c’était peut-être l’heure de commencer à s’inquiéter à ce sujet. Depuis l’ouverture des portes démoniaques, le nombre de fois où ils avaient pu rencontrer le grand archimage se comptait sur les doigts.

« Je vais tenter de lui envoyer une nouvelle lettre en espérant que cette fois-ci, il ira y répondre. Ça serait bien mieux pour plus tard. »

« Plus tard ? Tu veux tenter de raisonner les gnomolds ? Mais ils n’ont jamais cessé d’haïr les démons. Je ne suis pas certaine que même en discutant avec Ernold, ils changeraient d’avis. »

« Je le sais bien mais je préfère essayer encore une fois. Je n’ai rien à perdre. »

Elle voyait bien qu’il ne comptait pas changer d’avis. La femme aux cheveux auburn le regarda d’un air un peu lassé mais amusé en même temps, comme pour bien lui montrer qu’elle l’accompagnerait jusqu’au bout, qu’importe ses choix.

Ailleurs, au beau milieu d’une forêt, plusieurs huttes étaient disposées dans un assez large cercle. Des petites murailles en bois pour protéger la zone, le tout semblait assez archaïque, comme si le temps et l’évolution n’avaient jamais passé ce lieu.

« Le grand Ernold est parmi nous ! »

« Héhéhé ! Ne t’excite pas trop ! Paraîtrait que c’est pour parler des démons ! »

« On va enfin lancer un assaut sur tous ces foutus démons ! »

« Et dire que ces fichues races pensent que les démons ne leur veulent pas de mal ! Dire qu’on a même tenté de les accepter ! Voilà ce qu’ils ont fait ! »

« L’histoire se répète ! L’histoire se répète ! » s’exclama encore une autre voix. Toutes ces dernières appartenaient aux différents gnomolds, tous étant comme exaltés par la venue du grand archimage issu de leur race.

« Ils apprennent jamais de leurs erreurs ! Que ça soit Shunter, Traslord ou les autres ! Hey, d’ailleurs, c’est vrai ce que j’ai cru entendre ? »

« Quoi ? Que les gnomolds des autres contrées ont envoyé des ambassadeurs ? Ouais ! »

« Ouais ! T’as déjà vu leurs trognes, urf urf urf ! Avec leurs écailles, ils ont une sacrée allure ! Mais en même temps, vu qu’ils viennent de Mékalarma. »

« Ouais, ils sont aussi teigneux que la race de cette région là. Mais ils sont pas aussi cons. »

Et les gnomolds continuaient de discuter entre eux. Dans la zone, il était aisé de voir que différents types de gnomolds s’y trouvaient, certains se regardant comme des chiens de faïence. Alors que les gnomolds de Shunter étaient les plus communs, ayant un taux de natalité supérieure aux autres, les gnomolds de Traslords possédaient quelques branchies et un pelage souvent relié à l’eau dans des teintes bleues. Ceux d’Honoros étaient plus musclés et difformes que les autres gnomolds, mais leur force n’était plus à prouver. Pour les gnomolds mékarlarmiens, le mélange de fourrure épaisse mais aussi d’écailles leur octroyait une robustesse sans bornes. Et enfin pour terminer, ceux de Claudiska, d’où était issu Ernod, étaient connus pour leur calme et intelligence, plus prompts à réunir les différentes sous-espèces de gnomolds via leurs sages paroles et conseils.

« Bon… Est-ce que nous sommes tous réunis ici ? Merci au clan de Rokar d’avoir accepté d’héberger cette réunion sur ses terres. »

« Il n’y a pas de quoi, Ernold le Vénérable. »

Une dizaine de gnomolds était réuni autour d’une table en bois grossièrement taillée. Malgré leurs caractères rustres, les gnomolds étaient connus pour avoir néanmoins sciences et diverses technologies qui leur permettrait d’avoir un niveau de vie pas si éloignée des citoyens des différents royaumes.

« Si nous sommes tous réunis ici, vous en connaissez la raison. »

« Ouais… Je veux bien écouter l’argument qui va nous inciter à pardonner aux démons. » rétorqua aussitôt un gnomold dont il était possible de voir quelques écailles sous sa fourrure.

« Il n’est pas question de pardonner aux démons mais de discuter de ce que nous allons faire à leur sujet sachant que les différents royaumes ont commencé à converser avec eux, ouvrant de nombreuses voies de dialogue et de relations avec les démons. »

« Ouais, ouais. Ils se sont couchés comme d’habitude. Ce n’est pas comme s’ils avaient pas déjà agi de la sorte la première fois hein ? »

« Nous n’avons rien fait pour chercher à bien nous faire voir depuis des siècles, Salas. »

Ernold répondait au gnomold en partie écailleux avec un grand calme et professionnalisme, comme si les petites piques lancées par ce dernier ne l’affectait guère. Il reprit en voyant que le gnomold ne cherchait pas à lui répondre :

« Bref. J’ai appris qu’il y a de cela quelques temps, qu’une attaque avait été lancée sur un campement de démons qui venaient en paix. »

« Venir en paix ? Et vous êtes devenu assez naïf ou sénile, Ernold le Vénérable ? Pour croire de telles sottises ? »

« BON ! SALAS ! Si Ernold ne veut pas t’inciter à la fermer, moi je vais m’en charger ! Si tu commences pas à la boucler, compris ?! »

« Ah ouais ? Et tu vas faire comment hein ? Viens donc, je t’attends ! »

« Si vous vous évertuez à être deux parasites, je me chargerais personnellement de vous corriger tous les deux. Me suis-je bien fait comprendre ? »

Rokar avait fini par prendre son arme en main. Et aussitôt, le gnomold écailleux avait décidé de se lever à son tour, sortant sa propre arme : une épée longue dont la lame était bizarrement tordue en de nombreux endroits.

« Rokar, s’il te plaît. Je suis certain que Salas ne pensait pas à mal, n’est-ce pas ? Il n’aurait rien à gagner à mettre les autres clans des gnomolds à dos ? En sa qualité d’ambassadeur, il se doit de se montrer raisonnable. Il représente son clan. »

« Tsss… Quelle belle langue de vipère. Oui, c’est bon, je vais me rasseoir, j’ai compris. »

Le gnomold écailleux avait fini par reprendre sa place, Rokar retirant la main de son arme tout en émettant un grognement de mécontentement. Quelques secondes plus tard, la conversation pouvait reprendre, Ernold recommençant à évoquer les démons.

« Par rapport aux démons, une suggestion principale a été donnée avant que ne commence cette réunion, pendant que je cherchais à tous vous réunir. »

« Et de laquelle il s’agit, Ernold ? Comme dit, si c’est faire copain-copain avec les… »

« Non, il ne faut pas nous leurrer. Ce n’est pas possible après tout ce qui s’est passé à cet instant. Non, la suggestion première était de tout raconter à certaines personnes hautes placées dans les différentes nations. »

« Tout raconter ? Comment ça ?! » demanda un gnomold qui semblait produire de l’eau en permanence au niveau de ses pattes pour se les envoyer sur des branchies qui se trouvaient sous ses oreilles.

« Tout leur expliquer. La réalité de notre histoire, l’origine de notre race, la raison de notre conflit avec les démons. »

« Ils ne le méritent guère ! Ces êtres nous ont rejeté ! Il en est hors de question ! »

« Je ne veux pas me mettre du côté de Salas mais sur le coup, je ne peux que lui donner raison ! Je refuse de donner à ces traîtres la raison de notre haine envers les démons ! »

« C’est autant de leur faute que de celles des démons ! »

« Et que dire de ces deux foutues divinités ! Alzar et Zélisia ! C’est aussi à cause d’elles que nous devons subir un tel affront ! Ces saletés ! »

« Ne blasphémons pas, s’il vous plaît. Cela ne nous apportera rien de bon. »

« Ce n’est pas du blasphème de parler de deux divinités qui ont décidé d’abandonner nos ancêtres de l’époque ! »

« Je pense que nous allons écourter cette première séance pour le moment. Nous la reprendrons ultérieurement. »

Ernold avait déclaré cela, montrant par là qu’il abandonnait pour le moment la tâche qu’il tentait d’accomplir, sans grosse réussite, il fallait avouer. Chaque gnomold commença à se lever, retournant auprès des siens, laissant Rokar et Ernold seuls dans la place.

« Je me doutais bien que la tâche serait difficile mais… à ce point ? »

« Ils sont bien trop imbus d’eux-mêmes pour comprendre le bien de vos actions, Ernold. »

« Je ne sais pas si … vraiment, c’est une bonne chose, mais c’est ce que j’estime le mieux pour notre peuple. Si nous gardons nos griefs contre les démons, nous ne pourrons jamais retrouver la paix d’antan. »

« Cela fait des siècles que ces évènements se sont produits. Nos ancêtres avaient des raisons d’en vouloir aux démons, aux dieux et au Dévoreur mais maintenant, si nous continuons sur cette voie alors que même les différents royaumes ouvrent leurs portes avec plus ou moins de « succès » aux démons, nous finirons par disparaître. »

« Malgré ta force, tu es sage, Rokar. C’est pour cela que je voulais que ça soit ton clan qui nous accueille et nul autre. J’ai la sensation que c’est ces quelques rencontres avec Tery qui t’ont permis de penser ainsi, est-ce que je me trompes ? »

« Je ne peux pas dire que ce jeune démon a vraiment été utile. »

« Je ne parle pas d’une utilité, Rokar mais… d’une vision des choses. De ce que tu m’as dit, tu lui as laissé la vie alors que tu avais éliminé le démon qui à l’origine de son existence à la surface, n’est-ce pas ? »

« Ernold, je préfère ne pas me lancer sur le sujet. Cela est assez déplaisant, vous le savez aussi bien que moi, n’est-ce pas ? »

« Ce n’est pas déplaisant même si la vérité n’est pas toujours celle que l’on voudrait entendre, je veux bien le concevoir. »

« Tsss… Si vous me cherchez, vous savez où trouver, Ernold le Vénérable. »

Un léger sourire se dessina sur le vieux gnomold, ayant bien remarqué le ton dans la voix de Rokar alors que celui-ci quittait l’endroit à son tour. Laissé seul, le vieux gnomold était maintenant songeur, plongé dans une profonde réflexion avant de faire un petit mouvement de la main, comme pour balayer ses mauvaises pensées.

« Tout s’améliorera au moment où il se présentera à nouveau à nous. J’en suis certain. » dit-il à voix basse bien qu’il se parlait à lui-même comme pour se convaincre de la justesse de ses propos. Il verra ce que l’avenir leur réservera.

Laisser un commentaire