Chapitre 2 : Toujours plus proches

ShiroiRyu
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Chapitre 2 : Toujours plus proches

« Elen ? Tu vas bien ? » demanda-t-il sans réellement s’attendre à une réponse de la jeune femme. D’ailleurs, dans cette position, son masque blanc ne tarda pas à tomber, laissant paraître son visage … A cette distance, il pouvait quand même remarquer qu’il n’avait aucune imperfection. C’est bête mais en y pensant, son visage semblait comme grave pour être celui d’une déesse. Elle ressemblait tellement à une déesse … avec son visage. Une déesse qui avait son visage très proche du sien.

« Tery, tu n’as pas répondu. Est-ce que je suis spéciale pour toi ? »

Qu’est-ce qu’il devait répondre ? Qu’est-ce qu’il devait répondre sincèrement ? La sincérité ? Lui dire la vérité ? Mais la vérité était gênante, très gênante même ! Et depuis son retour, il devait avouer qu’Elen avait vraiment changé de comportement. Elle se montrait plus … insistante ? Bon ! Aller ! Il était un homme ! Un peu de courage quand même !

« Qu’est-ce que tu voudrais que je te dise, Elen ? » demanda-t-il avant de se maudire intérieurement. C’était quoi ça ? Une absence de courage ? Il méritait de se prendre une claque des plus violentes dans la tête pour une telle chose !

« La vérité … tout simplement … C’est simplement ce que je veux de ta part, Tery. »

« Elen … Tu sais que si on nous voie dans cette position, elle est équivoque ? »

« Et qu’est-ce que les gens penseraient alors ? Tery ? Et toi, qu’est-ce que tu en penses ? »

« Que ce n’est pas une tenue pour nous deux, que ça ne te ressemble pas du tout. Je trouve que tu n’es pas dans ton état normal et … »

« Je ne suis donc pas si spéciale que ça à tes yeux. C’est … ce que je voulais savoir. » bredouilla la femme aux cheveux blancs, arrêtant de se trouver au-dessus de Tery, se mettant sur le côté, reniflant légèrement.
Aussitôt, sachant qu’il avait gaffé, Tery vint l’enlacer dans le dos, plaçant ses mains sur le ventre d’Elen. N’avait-elle pas froid avec cette tenue ? Malgré son armure ? Elle se laissa faire, restant immobile pendant quelques secondes. Elle devait lui dire quelque chose ! Il n’attendait que ça ! Il voulait se faire pardon …

Un lourd bruit se fit entendre, bien qu’ils fussent assez éloignés des tentes. Un lourd bruit ? Oui … Il s’agissait de haut d’armure rouge avec des épaulettes qu’elle portait habituellement. Elle l’avait fait tomber, restant avec uniquement son justaucorps rouge. Qu’est-ce que ça voulait … dire ? Qu’est-ce qu’elle comptait faire ?

« Tery ? » murmura-t-elle sans même se retourner, reculant néanmoins pour se retrouver collée contre le jeune homme.

« Tu n’es pas spéciale, Elen. Tu es unique pour moi. Sans toi, je ne serais déjà plus de ce monde. Tu as été un véritable rayon de soleil dans mon existence et … »

« Chuuuuut. » souffla la femme aux cheveux blonds, posant un doigt sur les lèvres de Tery. « Serre-moi … juste un peu plus fort … s’il te plaît. »

Quand même, qu’est-ce que ça voulait dire ? Qu’est-ce qui était en train de se passer réellement ici ? Là ? A cet instant ? Mais pourtant, il vint s’exécuter. Cette fois-ci, il exerçait une pression un peu plus forte bien qu’il relevait légèrement ses mains pour ne pas lui faire mal au ventre. Le souci, c’est qu’il ne s’était pas attendu à frôler le bas de sa poitrine. C’était une grosse erreur ! Il s’en voulait ! Mais mais … Il n’avait pas pu faire autrement !

Pourtant, Elen ne vient rien dire du tout. Il savait bien qu’entre eux, il y avait une certaine osmose mais quand même. Enfin, ce n’était peut-être pas aussi grave qu’il le croyait ? Et puis, bon … Il devait reconnaître que cela avait été plutôt … doux ? Et en même temps, le corps d’Elen était joliment proportionné. Si on devait se fier à la taille, elle était… aussi bien formée que Manelena sans avoir sa taille.

« Ca ne te dérange pas si nous parlons, Tery ? Nous avons … beaucoup de choses à nous dire, non ? Enfin … Si tu en as envie bien entendu. »

« J’en ai toujours envie ! Mais de quoi est-ce que tu veux parler, Elen ? »

« Je ne sais pas … Tu n’as pas un sujet de conversation ? » murmura la femme dans ses bras.

« Pas vraiment, il faut dire que nous avons discuté vraiment de tout, Elen, dans nos lettres. »

« D’ailleurs … Clari m’a dit que l’une des lettres avait été écrite par elle. » souffla Elen, Tery toussant un peu, cherchant les mots à employer.

« C’est de ma faute, je ne me suis pas méfié un moment et voilà le résultat … Mais ce qu’elle a marqué, je peux te promettre que c’était surement ce que je pensais … »

« Je l’espère, Tery, je l’espère. Tery, ça ne te dérange pas si nous restons ainsi ? »

« Je ne crois pas. Pourquoi est-ce que ça me dérangerait ? »

Tout en lui répondant, l’une de ses mains quitta le ventre d’Elen, parcourant ses cheveux blonds, les triturant entre deux doigts. Comment dire cela … Il se sentait plutôt bizarre avec Elen en ce moment même. Il savait pertinemment qu’elle était une femme depuis maintenant pas mal de temps mais …

« Tu aimes mes cheveux, Tery ? Depuis que Royan m’a dit de les laisser … au soleil sans les cacher avec la capuche, ils semblent … »

« Plus doux ? Soyeux ? Plus vivants ? C’est vrai qu’ils sont l’air quand même bien plus beaux qu’auparavant. Enfin, c’est juste ce que je dis. »

« Il n’y a que … les cheveux qui sont beaux … chez moi ? »

« Oh. Comment dire … Pas vraiment. Tu es belle. » déclara le jeune homme après quelques secondes de réflexion. Voilà, il l’avait dit. Il l’avait vraiment dit. C’était bien la première fois qu’il lui faisait un tel compliment. Il avait l’impression de … Enfin que tout était différent.

La jeune femme dans ses bras se pencha un peu en avant, ce qui fit que le bas de sa poitrine toucha le dos de la main de Tery, celui-ci allant déglutir. Vraiment … Elle devait faire attention à ça ! Quand même ! Il était un homme, elle était une femme ! Ce n’était pas n’importe quoi ! Enfin, un peu … Non, il ne pouvait pas penser qu’Elen était indécente.

« Belle comment ? » demande-t-elle une nouvelle fois, encore une question de sa part.

« Très belle. Est-ce que cela te convient comme réponse, Elen ? »

« Bien sûr que oui. Ca ne te dérange pas … si nous dormons ici ? Dans cette position ? »

« Euh … Un petit peu quand même. Il fait froid. »

« J’ai alors une solution pour ça. » répondit la femme aux cheveux blonds en émettant un petit rire, se retournant vers Tery. Avec un peu d’hésitation, elle vint placer ses mains autour des hanches du jeune homme, prenant une profonde respiration. Puis soudainement, elle plongea sa tête contre l’épaule droite de Tery, collant sa poitrine contre lui.

« Elen … Je … Est-ce que je peux te faire une remarque ? Mais tu la prends bien hein ? »

« Dis toujours, Tery. Je t’écoute. » souffla la femme aux yeux bleus posés sur lui.

« Tu n’as pas un peu changé ? Entre temps ? Enfin, depuis la dernière fois ? Je ne parle pas des cheveux qui ont poussés, hein ? Mais d’autre chose. »

« D’autre chose ? Qu’est-ce que tu veux dire, Tery ? »

« Ton comportement. Je ne sais pas, je te trouve bien différente. » murmura Tery, espérant ne pas la blesser par ses paroles. Ce n’était pas du tout son but.

« Je ne veux pas … Enfin, j’ai l’impression que je ne te montre pas assez à quel point je … Enfin, je tiens à toi, Tery. Quand je te vois parler avec Clari ou Manelena, j’ai toujours l’impression que tu m’oublies et que tu m’ignores. Alors, je … Je me disais que peut-être si je me montrais un peu plus … envahissante comme Clari, tu me verrais. »

« Le souci de Clari, c’est qu’elle est trop envahissante justement. Un peu trop à mon goût. Je préférai que tu ne deviennes pas comme elle si possible. » dit le jeune homme en rigolant.

« Mais tu l’apprécies grandement non ? Hein ? Et Manelena aussi non ? »

« Je crois que tu te poses trop de questions, surtout. J’en suis vraiment désolé si cela te perturbe tant que ça, Elen. Je ne pensais pas que ça te poserait autant de problèmes et … »

« Tu les apprécies à quel point ? » coupa-t-elle dans le discours de Tery.

« Je suis obligé de répondre ? C’est vraiment gênant … Enfin bon, Clari, je la considère vraiment comme une sœur. Elle est un peu folle, toutes ces choses mais vraiment, je me sens proche d’elle sans que ça soit … Enfin, je ne sais même pas pourquoi je te parle de ça. »

« Et pour Manelena, qu’est-ce que … tu en penses ? »

Mais pourquoi tant de questions ? Pourquoi ? A quoi est-ce que tout cela allait lui servir ? Elle retira son visage de l’épaule, fixant longuement Tery de ses yeux bleus. Elle était proche, tellement proche même. Un peu trop.

« Elle, c’est beaucoup plus compliqué comme situation. J’ai tellement à faire avec elle mais je ne sais pas par où commencer avec elle. »

« Est-ce que … Tu es peut-être am… amou … »

Elle n’arrivait pas à terminer le mot qui pourrait la faire tellement souffrir. Elle n’y arrivait pas du tout ! C’était bien trop dur pour elle ! C’était bien … trop difficile. Elle regarda Tery, attendant de voir s’il avait compris et si c’était le cas, est-ce qu’il allait lui répondre ?

« On ferait mieux d’aller dormir, Elen. Je pense que la fatigue est un peu trop présente maintenant. J’en suis vraiment désolé mais j’ai du mal à tenir debout et … »

« Je croyais que nous dormions ici, tous les deux ? Je ne veux pas bouger de là mais … »

« On risque d’avoir froid, Elen. Je tiens à te le signaler. » déclara le jeune homme aux cheveux bruns alors qu’elle quittait ses bras avec réticence. Elle s’éloigna, plongeant dans la tente où ils dormaient tous les deux avant d’en revenir quelques secondes plus tard avec les deux couvertures dans lesquelles ils dormaient.

« Sincèrement, je me demande pourquoi on dort dehors alors que l’on a une tente qui … »

« Pour ça, Tery. » coupa doucement Elen avant de lui dire de bien s’adosser à un arbre ou à un rocher, de telle façon qu’il ne se fasse pas mal au dos. Il s’exécuta, attendant de voir ce qu’elle comptait faire. Ce qu’elle comptait faire ? Tout simplement cela. Sans parler, elle se logea contre Tery, poitrine contre torse, tête contre épaule alors que d’une main, elle venait chercher à déposer les couvertures sans y arriver réellement. Ce fut Tery qui vint les mettre correctement, posant une main sur la hanche d’Elen.

« … … … Est-ce que ça te convient comme ça, Elen ? » demanda-t-il après quelques secondes de silence, plutôt gêné.

« Beaucoup … Bonne nuit, Tery. On se revoit demain alors ? D’accord ? »

« D’accord, d’accord. De toute façon, je ne risque pas de pouvoir beaucoup bouger. »

« Hihihi, c’est certain, ça. Ah … Tery, je me sens vraiment bien. »

« Il en est de même pour moi, Elen, il en est de même pour moi. »

Avec lenteur, il caressait les cheveux blonds d’Elen, celle-ci poussant un petit soupir de plaisir avant de fermer ses yeux bleus. Quelques instants plus tard, elle dormait déjà contre lui, Tery mettant un peu de temps à dormir. Il avait une femme contre lui, pas n’importe qui. Il avait Elen dans ses bras, la petite et douce Elen. Il se sentait vraiment chaud au fond de lui. Une forte chaleur même … car il était avec Elen. Finalement, il trouva le sommeil.

Et le lendemain matin, il se réveilla en premier, avant tout le monde. Il regarda devant lui, gémissant un peu. Dormir contre un rocher, ça lui faisait mal au dos, il fallait le reconnaître. C’était plutôt chiant mais bon … Autant dire que s’il commençait à se plaindre de petites choses de la sorte, il n’en aurait jamais fini.

« Hmmm ? Oh … » murmura-t-il tout simplement alors qu’il remarquait la petite présence dans ses bras. Elen dormait paisiblement contre lui, le visage heureux et apaisé. Elle semblait si … délicate et tendre. Il avait envie de … Oh et puis zut !


Il regarda à gauche et à droite, cherchant à voir si les autres étaient réveillés ou s’il était observé. Avec un peu d’hésitation, il colla ses lèvres contre la joue d’Elen, l’embrassant pendant quelques secondes. Pfiou ! S’il se faisait repéré maintenant, il était foutu ! Il avait terriblement honte de ce qu’il faisait. Enfin, ce n’était pas de la honte mais de la gêne. Il ne pouvait pas s’empêcher d’avoir fait cela pour une seule et unique raison : Elen. Le fait de la revoir, dans cette position, contre lui, enfin, c’était tout un ensemble de choses qui l’avait poussé à agir de la sorte ! Lorsqu’il retira ses lèvres, il entendit un petit rire qui le fit tourner la tête vers la direction d’où il venait de l’entendre.

« Cla … Clari ? » bredouilla-t-il, cherchant à bouger sans pouvoir y arriver sans réveiller Elen. Clari était là, la tête sortie de la tente, un grand sourire aux lèvres.

« On dirait que je suis arrivée au bon moment, n’est-ce pas ? Oh … Et en plus, elle dort sans son masque. Elle est vraiment toute mignonne, n’est-ce pas ? »

« Arr… Arrête tes bêtises ! Et ne dit surtout ça à personne, c’est compris ? »

« Oh … Seulement à l’intéressée quand je rigolerai faiblement lorsque je la regarderai. Elle me posera la question et je serai alors obligé de lui dire la vérité. »

SALETE ! Elle s’amusait de son embarras ! Elle le faisait exprès ! Il tenta de bouger mais un petit gémissement se fit entendre, Elen venant frotter sa tête contre lui. BON SANG ! Comme il était regardé, c’était encore plus gênant qu’auparavant.

Bon … Où est-ce que se trouvait le masque d’Elen ? Il commença à tâtonner sous les couvertures, n’arrivant pas à voir où il plaçait sa main avant de presser légèrement quelque chose de plutôt doux. Qu’est-ce que …

« Aaaaaah ! » poussa Elen dans un petit gémissement de plaisir alors qu’il retirait complètement sa main, rouge de confusion. Elen ne s’était pas réveillé mais il n’avait quand même pas … Non … Quand même pas ? Il bougea ses doigts de sa main droite. Est-ce qu’il avait … pressé … l’un des seins d’Elen ?

« Tery, tu n’as aucune pudeur ! » déclara Clari avec amusement, l’embarrassant encore plus qu’auparavant ! Mais qu’elle se taise ! Mais qu’elle se taise ! Où était le … Hein ? Le masque blanc était juste à côté d’eux, comme les morceaux d’armure d’Elen et sa cape habituelle. Qu’est-ce que … Pourquoi est-ce qu’il avait cherché sous les couvertures ? Alors que le masque blanc était particulièrement visible à côté de lui ? BON SANG ! Mais quel idiot ! Mais quel idiot ! MAIS QUEL IDIOT ! Il était complètement stupide ou quoi ? Vraiment stupide même ! Il prit le masque blanc, s’apprêtant à le mettre sur Elen avant de s’arrêter.

« Maintenant qu’elle est si près, je … »

Il peut remarquer à quel point la femme est belle. A quel point Elen est magnifique comme femme. Elle a vraiment tout qui la rapproche d’une … entité divine, d’une femme au-dessus des autres. C’était étrange mais il fallait reconnaître que c’était ce qu’il pensait. Il allait avoir du mal à se contrôler mais bon …

Il était quand même capable d’y arriver. Finalement, il déposa le masque sur le visage d’Elen, poussant un profond soupir. Heureusement que cela n’allait arriver qu’une fois dans sa vie. Il attendait maintenant qu’Elen se réveille, gardant ses mains sur son dos.


Cela ne tarda pas à se faire voir lorsque la femme aux cheveux blonds ouvrit ses yeux à travers le masque, semblant un peu étonnée de l’avoir sur le visage. Elle passa une main dessus, s’apprêtant à le retirer avant qu’il ne dise :

« Clari est réveillée donc j’ai préféré prendre mes précautions, Elen. J’espère que tu ne m’en veux pas à ce sujet, merci bien. »

« Pourquoi t’en vouloir ? Mais … Enfin … Je … Tery, c’est bizarre. Pendant la nuit, j’ai eu un peu plus chaud que d’habitude. Je crois vraiment que … Enfin, je ne sais pas comment dire mais en même temps, c’était plaisant. »

Hey hey hey ! Elle n’allait quand même pas se rappeler qu’il avait sans faire exprès … Il regarda sa main droite avec gêne. C’était avec elle qu’il avait vraiment touché la poitrine d’Elen ? Rien que le fait d’y repenser lui donnait des fourmis dans la main.

« Pourquoi est-ce que tu observes ta main, Tery ? »

« Euh … Elen, est-ce que tu crois que tu peux te lever ? Ça serait bien mieux en fait. »

« Seulement si je … Enfin, est-ce que l’on peut s’embrasser sur la joue pour se souhaiter une bonne journée et un peu bon réveil ? »

C’était quoi cette question ? Sincèrement, Elen avait vraiment changé depuis la dernière fois. Tellement changé que … il avait du mal à la reconnaître. Elle était tellement plus insistante que cela en était vraiment étrange. Mais … Voilà … Bon … Il regarda si Clari était encore en train de les observer. Heureusement, ce n’était pas le cas et Manelena ainsi que Royan n’étaient pas encore réveillés. Aussitôt, il retira le masque blanc d’Elen.

« Vite fait alors hein ? »

Elle ne lui répondit pas, le jeune homme collant ses lèvres sur la joue gauche d’Elen, celle-ci répondant par la même chose. OH ! Elle avait des lèvres vraiment douces en fait. Vraiment très douces même. Lorsqu’elle arrêta de l’embrasser sur la joue, ils se regardèrent tous les deux pendant quelques questions. Ils étaient aussi gênés l’un que l’autre mais se souriaient tous les deux. Finalement, elle reprit le masque avant de le mettre sur son visage puis de se lever devant Tery. Celui-ci la regarda de haut en bas, détournant le regard.

« Il faudrait que j’évite … ce genre de pensées. »

Ce n’était pas son genre, pas du tout même. Il n’avait pas à imaginer une telle chose, surtout en ce qui concerne une aussi gentille fille qu’Elen. Elle ne méritait pas qu’il pense d’elle de telles choses. Ce n’était pas sain. Il hocha la tête négativement avant de se dire :

« Je vais voir ce que fait Manelena et les autres. S’ils sont déjà réveillés ou non. »

Bien qu’elle ait déjà remis son masque, il sentait qu’elle venait de faire une petite moue boudeuse alors qu’il s’enfonçait dans la tente où dormait Manelena. Clari était déjà réveillée, cela il le savait bien. Elle lui fit un sourire, disant :

« Oh … Tu viens voir l’autre femme de ta vie ? Mais elle dort encore, Tery. Je pense qu’un baiser de son prince charmant peut la réveiller. »

« Arrête tes idioties. Je ne vais pas la considérer comme une princesse pendant qu’elle dort. Quand elle est réveillée, c’est seulement à cause de … son caractère que je suis obligé de la vouvoyer, j’ai du mal sinon à la regarder en face. »

« Hahaha ! Bien entendu, bien entendu ! Mais bon … Maintenant qu’elle dort, regarde-la voir pendant quelques secondes. »

Quelques secondes ? Qu’est-ce qu’il y avait avec … Oh ! C’est vrai que le visage attristé et peiné de la femme aux cheveux d’argent … avait quelque chose qui le faisait atrocement souffrir. Il avait déjà mal pour elle rien qu’en la regardant. Manelena … Après tout ce qui s’était passé … Enfin bon … Il valait mieux qu’il ne la réveille pas.

Lorsqu’il sortit de la tente, il remarqua aussitôt qu’Elen l’attendait. Elle s’approcha de lui, un peu anxieuse. Elle passa une main sur son bras droit, le frottant avec nervosité comme pour chercher ses mots. Finalement, elle vint dire :

« J’ai été réveillé Royan. Et toi, Tery ? »

« Je laisse Manelena dormir encore un peu. Avec tout ce qui s’est passé … »

« Tery, je me disais : maintenant que nous sommes réunis, j’aimerai t’emmener voir madame Liza. Tu sais qui c’est, n’est-ce pas ? »

« La femme la plus importante de ta vie, Elen. Je sais … Puisque c’est l’une des images que j’ai encore de toi. Enfin bref … Tu veux que je vienne à l’orphelinat ? »

« Maintenant que tu n’as plus personne … Enfin … Si tu le veux bien … Bien entendu. » bredouille la jeune femme masquée de blanc.

« Pas de problèmes. Bien entendu, Royan et les autres peuvent venir aussi hein ? »

« Oh ! Royan est déjà venu et a déjà rencontré madame Liza. »

Hein quoi ? Le jeune homme parut légèrement colérique sur le coup. Il ne s’attendait pas à ce qu’un autre homme ait rencontré madame Liza, la personne la plus importante pour Elen avant lui ! Il ne remarqua pas que cela amusait la femme au masque blanc.

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