Chapitre 5 : Un goût amer mais doux

ShiroiRyu
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Chapitre 5 : Un goût amer mais doux

« Dors, Elen … Dors … »

Il était à côté d’elle, assis dans le lit. Il avait gardé son pantalon de toile mais ne portait plus qu’une chemise fait dans le même tissu. Elle ? Elle portait simplement son justaucorps alors qu’il la regardait avec tendresse. Elle, bien entendu ! Pas le justaucorps. Elle était couchée dans le lit, le visage neutre et impassible. Couchée sur le côté, elle le regardait longuement sans dire ne serait-ce qu’un mot.

« Tery … Tu ne pars pas, n’est-ce pas ? »

« Je ne compte pas partir, non … »

Elle vint prendre sa main avec lenteur, glissant ses doigts dans les siens. Elle ne semblait pas profiter de la situation et lui-même évitait cela. Il n’était pas … motivé à cela et ce n’était pas son genre au départ. Il vint se coucher à son tour et aussitôt, elle se colla contre lui, Tery rougissant légèrement Là, comme elle ne portait pas son armure … Enfin, récemment, il avait déjà pu sentir cela mais bon, il restait très faible … et en même temps, avec Elen, c’était vraiment comme s’il recevait de l’électricité à son contact.

« Tu peux poser tes mains sur mon dos, Tery ? S’il te plaît … S’il te plaît … »

« Ne me le demande pas, ça doit venir naturellement, Elen … et … tu peux pleurer. Enfin, tu peux pleurer autant que tu le désires. Vide tout. »

Lui-même avait aussi eu ses moments de chagrin. Finalement, il posa une main sur la nuque d’Elen, l’invitant à calfeutrer sa tête contre son torse. D’abord, il sentit ses tremblements, puis les sanglots se firent entendre … et finalement, ce fut de nombreuses larmes qui vinrent tremper sa chemise. Des larmes qui ne semblaient jamais s’arrêter.

Les minutes s’écoulèrent au fil des pleurs alors qu’il restait là, auprès d’elle, caressant tendrement ses cheveux. Elen … La jeune femme qu’il connaissait maintenant depuis combien de temps ? Bientôt deux ans? Elle, qui toujours avait semblait si forte par rapport à lui … Aujourd’hui, ce n’était plus le cas, loin de là même.

« Elen, je sais vraiment que ce n’est pas le moment de dire cela … »

Mais il sentit pourtant que c’était l’instant présent. Là, depuis qu’il l’avait revue, il avait mis un peu d’ordre à ses idées. Est-ce qu’il était sûr de ses pensées ? De ses sentiments ? Est-ce qu’il n’allait pas se tromper ? Cela serait dramatique en un sens, vraiment dramatique.
« Elen ? Est-ce que je peux te dire quelque chose ? »

« Hmmm … Madame Liza … Hmmm … »

Ah. Bon … Visiblement, cela allait attendre un petit peu. Elle avait une bonne excuse. Le fait d’avoir pleuré pendant tout ce temps l’avait vraiment fatigué. Bon … Ca ne faisait rien. Peut-être que demain, il aurait plus mûrement réfléchi à tout cela et alors, il aurait pris sa décision à ce sujet. Il ne devait pas le regretter, pas un seul instant.

Le lendemain matin, il fut le premier à être réveillé. Il aurait aimé se lever et se déplacer mais la jeune femme aux cheveux blonds l’en empêchait, bien agrippée à lui. Elle semblait dormir … paisiblement. Après cette journée éprouvante, il pouvait le comprendre. Avec tendresse, il passa une main dans ses cheveux. Il pouvait au moins se permettre cela.

« Elen … Tu peux continuer à dormir. »

« Je ne veux pas … Je suis réveillée, Tery. Depuis déjà pas mal de temps. »


OUPS ! Il ne s’était pas attendu à une réponse de la jeune femme. Il fut plus que confus, se demandant depuis quand elle gardait les yeux fermés. Avec lenteur, les yeux bleus d’Elen s’ouvrirent pour se poser sur lui. Ils avaient dormi ensemble dans le même lit. Hahaha … C’était plus gênant que d’habitude, il devait le reconnaître.

« Tery … Je ne veux pas me lever. Je n’ai pas envie … Pas aujourd’hui … ni les prochains jours. Je ne veux plus me lever … »

« Il le faut Elen sinon … Je crois que je partirai sans toi. » déclara le jeune homme.

« Tu me laisserais vraiment seule, Tery ? »

« Non … Et tu le sais parfaitement. » répondit-il en lui souriant bien qu’il se levait déjà du lit, s’étirant longuement. Après, il regarda Elen, celle-ci n’ayant plus qu’une partie de la couverture sur son corps. Gloups … Il vint déglutir. Ce n’était pas bon … Ce genre de pensées absurdes … Ce n’était pas bon du tout.

Mais elle était quand même … très désirable. Il ne pouvait reconnaître que ça. Trop désirable … et trop fragile. Il revint vers elle, se demandant ce qu’il devait faire. Peut-être qu’en l’étudiant pendant plusieurs secondes, il trouverait la réponse.

« Tery, tu, tu me regardes un peu bizarrement. C’est effrayant. »

« Hein ? Quoi ? Oh … Désolé, ce n’était pas du tout intentionnel. Je ne voulais pas te faire peur, loin de là. Pardonne-moi Elen. Je vais préparer à manger … Enfin, je pense qu’il doit y avoir quelque chose dans la maisonnette non ? Sinon, je vais dehors. »

« Je, je crois qu’il y avait quelques ressources, Tery. »

« Bon, pour aujourd’hui, je suis entièrement à ton service mais n’en profite pas trop hein ? » dit-il en rigolant alors que la jeune femme aux cheveux blonds fit un fin sourire. « Voilà, je préfère quand tu souris comme ça, Elen. Tu es beaucoup plus belle. »

« Que … Je … Euh ! Enfin, je souris habituellement aussi ! » bredouilla-t-elle, rougissant violemment devant le compliment de Tery.

Elle ne s’était pas attendu le moins du monde à ce qu’il dise une telle chose. Pas du tout même. Elle le regarda partir, se recroquevillant derrière la couverture, la ramenant jusqu’au visage. Il n’y avait plus que ses yeux bleus qui étaient visibles. Peut-être qu’elle … Enfin, ça ne serait pas si déplaisant que ça de se faire chouchouter par Tery. Peut-être pas ?

Il revint quelques minutes plus tard, déclarant que Clari et les autres les laissaient tranquilles pour la journée. Pendant ce temps, ils allaient explorer les environs. Breeeeeeef ! Il était au service d’Elen pour toute la journée.

« Et tu peux me demander tout ce que tu veux, Elen. C’est la moindre des choses. »

« Ca ne la fera pas revenir … mais merci quand même pour tout cela. C’est vraiment touchant de ta part, Tery. Je suis sincère. »

« Tu es quelqu’un de très important pour moi, Elen. » déclara Tery, se mettant à genoux devant le lit dans lequel elle était assise. Il baisa avec tendresse ses mains avant de reprendre d’une voix douce : « Et ça, il ne faut pas l’oublier. »

« Je … t’avoue que … J’ai souvent eu l’impression que ce n’était pas le cas, Tery. Enfin, depuis ton retour … Est-ce que tu peux me le prouver ? »

« Et comment suis-je sensé prouver à mademoiselle Elen que je tiens à elle, » répondit-il dans un petit sourire amusé alors qu’elle réfléchissait sérieusement à la question Puis après quelques secondes, elle tendit les mains en avant.

« Je sais que … c’est ridicule … et que je me comporte comme une enfant … mais est-ce que je peux t’avoir dans mes bras, Tery ? Et inversement ? Je veux juste … enfin … un câl… Que tu m’enlaces pendant quelques secondes. »

« Comme je l’ai dit, tes désirs sont mes ordres aujourd’hui et … » commença-t-il à dire avant de s’avancer vers elle mais elle l’arrêta d’un geste négatif de la tête.

« Je ne veux pas que ça soit un ordre ! Je veux que ça soit une envie. Ce n’est pas pareil ! Pas du tout ! Si tu ne veux pas par toi-même alors je préfère que tu ne fasses rien. »

« Et si je te dis que j’en ai envie ? »

Sans même lui laisser la possibilité de répondre, il se remit debout avant de venir s’asseoir à côté d’elle sur le lit. Il se sentait bien, vraiment bien … Il était un peu nerveux aussi mais il se sentait soulagé. Il ne savait pas comment exprimer cela réellement. Il n’en savait rien. Il savait juste qu’il voulait serrer Elen, chose qu’il fit. Il savait aussi qu’il voulait faire un peu plus que ça. Alors, pendant qu’il lui caressait les cheveux et le dos, il commença à l’embrasser sur les joues, disant après chaque baiser :

« Et ça, tu vois, je te les offre de bon cœur. »

« Merci, Tery. Tiens, voilà les miens. »

Comme si tout cela n’était qu’un jeu, ce fut au tour de la jeune femme aux cheveux blonds de venir l’embrasser sur les joues. Rigolant comme deux enfants, les deux jeunes gens continuèrent leurs baisers, chacun embrassant l’autre sur les joues, le nez ou le front. Puis finalement, après quelques minutes de ce petit traitement, ils s’arrêtèrent. Il remarqua qu’elle haletait légèrement et qu’elle était rouge sur tout le visage. Il était bien moins sûr que cela soit à cause du baiser, oh que oui. Enfin, que ce n’était pas le baiser en lui-même.

Le baiser … Maintenant, il voyait les lèvres humides d’Elen. Elles étaient vraiment proches … tellement proches même. Il humidifia les siennes, déglutissant légèrement alors qu’elle ne disant plus rien elle aussi. En fait, elle ne faisait que le regarder et inversement. Aucun n’osait bouger. Il fallait dire que … Enfin, il manquait de courage de son côté. Ou pas ! Il en avait assez de tout laisser pour plus tard !

« Elen. Est-ce que tu … Enfin … Bon … »

« Oui ? Tery ? Est-ce que je peux faire quoi ? » demanda-t-elle alors qu’elle tremblait tout autant que lui. Pfiou ! Aller ! Une bonne respiration !

« Tu peux fermer les yeux s’il te plaît ? »

« Euh … Oui bien entendu, Tery. »

Elle s’exécuta, tremblant légèrement des lèvres comme lui. Il avait l’impression qu’elle comprenait ce qu’il allait faire. Pfiou … Pfiou … Bon. Il aimait Elen non ? Il l’aimait, n’est-ce pas ? Ou alors, il aimait Manelena ? Entre les deux femmes, qui est-ce qu’il aimait le plus ? Est-ce parce qu’elle se montrait si faible et vulnérable qu’il aimait Elen ? Ou alors, était-ce autre chose ? Quelque chose de bien plus profond et fort ?

« Je … Je peux les rouvrir ? Ou alors, je les garde fermés ? »

« Garde-les fermés … Ca sera bientôt fini. »

Il sentait la candeur dans la voix d’Elen mais pas seulement. Il y avait aussi un certain désir. Lui aussi … Lui aussi. Il voulait cela. Il le voulait tant. ALLER ! Un peu de courage ! BON SANG ! Il rapprocha subitement son visage de celui d’Elen, s’immobilisant à quelques centimètres. Il sentait son souffle chaud sur ses lèvres et inversement. C’était … C’était le moment ! Il aimait Elen !

ZUT ! ASSEZ ! Ses lèvres vinrent toucher celles d’Elen, lui-même fermant les yeux à son tour. Voilà ! C’était ça ! C’était … Oh … C’était ça … Oui. Ooooh. Il se sentait vraiment bizarre sur le moment. Cela avait un drôle de goût, surtout que le baiser, c’était son premier. Son premier baiser à une femme et il était sûr que c’était aussi le cas d’Elen. Oh … Est-ce qu’il devait ouvrir les yeux ? Il n’osait pas. Peut-être après le baiser mais là …
Il continua le baiser pendant plusieurs secondes, déglutissant en même temps. Il dévorait à moitié ses lèvres, cherchant à les aspirer alors qu’elle faisait de même. A côté, ils ne firent aucun geste, aucun mouvement des mains et des pieds. Non, il y avait juste le visage qui bougeait légèrement de gauche à droite.


« Elen … » murmura-t-il finalement après décidé de stopper le baiser. Il avait ouvert les yeux en même temps qu’elle, les deux personnes se regardant longuement. « Encore une fois, ce n’était pas forcément ton désir mais le mien. Est-ce que m’en veux de te le dire maintenant ? Alors que tu n’es pas forcément dans ton meilleur état psychologique ? J’ai l’impression que je profite un peu de ta faiblesse sur le moment. »

« Si tu en profites, je crois que … moi aussi. Mais je suis contente … si heureuse. Enfin, je … » commença t-elle à dire tout en sanglotant. Il était sûr que c’était des larmes de joie, surtout qu’elle se frottait les yeux, lui souriant avant de dire : « Pardon, c’est juste que je … suis stupide. J’avais peur avec Manelena et Clari. Je croyais vraiment que tu aimais Manelena … et puis, même si nous nous sommes jamais vus tellement depuis notre séparation il y a tellement de temps, j’ai toujours pensé à toi. Tu étais la première personne avec qui je m’attachais en-dehors de madame Liza. Je n’arrivais pas à y croire …. Enfin je … »

« Je suis sûr d’une chose enfin, Elen. Je suis sûr que je t’a… Je … Pfiou … Même si j’en suis convaincu, j’ai un peu de mal à sortir les mots. Pardon, hahaha. Je … »

« Je t’aime, Tery ! » coupa-t-elle avant de se jeter à son cou, le couchant sur le lit avant que ça soit elle qui lance les hostilités au niveau des lèvres. Elle l’embrassa, cherchant à garder les yeux ouverts alors qu’il faisait de même de son côté.

Puis finalement, ce fut lui qui posa ses mains sur les hanches d’Elen, la faisant un peu rouler sur le côté pour qu’il se retrouve sur elle. Avec lenteur, il lui caressait les hanches, la jeune femme aux cheveux blonds gémissant et rigolant un peu. Elle appréciait grandement mais en même temps, cela la chatouillait.

Finalement, les minutes s’écoulèrent et il finit par se coucher sur elle. Cela était gênant, très gênant même car il sentait la poitrine d’Elen contre son torse mais elle était si près de lui. Elle n’était qu’à quelques centimètres. Elle était si proche ! Il remarqua à nouveau les larmes dans ses yeux, Tery lui demandant :

« Pourquoi pleures-tu, Elen ? Je suis là … tu sais. »

« Ce n’est rien … Je pensais juste que j’aurai aimé que madame Liza sache que … C’était réciproque. Elle a tout fait pour m’aider à me dévoiler, pour que je me considère comme une femme et aujourd’hui, je … »

« Arrête donc un peu, Elen. Je suis sûr que même maintenant, elle serait très heureuse, vraiment très heureuse. Tellement heureuse. »

« Je le sais parfaitement. Est-ce que tu veux que l’on en parle aux autres ? »

« Pour bien montrer que je suis avec toi, c’est ça ? »

Elle rougit violemment à ses propos, hochant la tête négativement. Ce n’est pas ça ! Pas ça du tout ! Qu’est-ce qu’il raconte comme idiotie ? Elle veut juste … le crier à tout le monde. Ce n’est pas … Enfin, non, elle ne l’avait jamais été.

« Je veux juste … enfin … qu’ils comprennent mes sentiments à ton égard, Tery. Tu ne veux pas qu’ils le sachent, c’est ça ? »

« Oh que si ! Je pense que c’est assez visible que je suis amoureux de toi. Tu en veux encore une preuve maintenant ? »

Et il allait la lui donner ! Il déposa un rapide baiser sur les lèvres d’Elen mais après les avoir retirées, elle semblait en vouloir un second, chose qu’il lui donna. Elen … C’était vraiment Elen qu’il était en train d’embrasser. La jolie femme masquée de blanc qu’il connaissait depuis sa sortie du village.

« Sans toi, je n’aurai même pas tenu un jour dans le monde extérieur. »

Il lui caressa ses boucles blondes. Elle se laissa faire avec tendresse, poussant un petit gémissement ravi. Finalement, ce fut cette fois elle qui vint prendre le jeune homme dans ses bras, le collant contre elle. Ils restèrent ainsi pendant plusieurs minutes jusqu’à ce qu’elle demande d’une voix faible et fluette :

« Tu veux bien que l’on dorme un peu, Tery ? »

« Nous venons à peine de nous réveiller il y a quelques minutes. »

« Mais … C’est juste … pour cette fois. Et puis, les autres peuvent bien attendre un peu non ? Ils n’ont pas besoin de toujours nous avoir avec eux. J’ai envie de t’avoir un peu plus longtemps contre moi … C’est tout. »

Elle passa un doigt le long du torse de Tery, le caressant à moitié. Devant la mine qu’elle lui faisait, il ne pouvait pas résister ! Restant couché sur elle, il déposa sa tête juste à côté d’elle, son torse contre sa poitrine avant de dire :

« Bon … On peut faire une petite sieste mais rien de plus, d’accord ? »

« D’accord ! C’est déjà beaucoup à mes yeux, tu sais. »

« Et moi donc ? Ah … Bon … Alors, bonne nuit ? »

« J’aurai dit plutôt une bonne journée mais j’accepte quand même cela. » répondit la jeune femme aux yeux bleus, heureuse. Elle semblait avoir oublié en grande partie le malheur d’hier. Même si ce n’était que pour quelques heures, pour une journée au plus, il avait réussi à la rendre heureuse et à ses yeux, c’était vraiment le plus important. Oui, il était satisfait de ce qu’il venait de faire. Il y avait de quoi hein ? Oui, très heureux.

Hmmm … Pendant qu’il fermait les yeux, il bougea légèrement sa tête, arrivant finalement à la déposer sur la poitrine de la jeune femme. Celle-ci ne sembla pas s’en offusquer et il pouvait entendre les battements rapides mais réguliers d’Elen. C’était … vrai. Tout était bien réel. Tout était magnifique. Tout était splendide.

Hmmm … Il s’endormit paisiblement contre Elen. Vraiment, il était content que tout se passe un peu mieux après ce qui s’était passé. Lorsqu’il se réveilla, quelques heures étaient passées. Il ouvrit les yeux alors qu’il sentait une main lui parcourir ses cheveux bruns. Elen était déjà réveillée, s’amusant à lui caresser sa chevelure.

« Tu dormais tellement bien. Je ne voulais pas te réveiller, Tery. »

« Il faut dire que j’avais le plus doux des oreillers. »

Jamais il n’aurait osé dire une telle chose auparavant, surtout devant Elen. Mais là, c’était différent. Il était avec elle, ils étaient amoureux, ils s’aimaient tendrement. Il observa sa réaction, la jeune femme émettant un petit sourire candide avant de répondre :

« Et tu pèses ton poids, Tery mais je pense que c’est ainsi et pas autrement en amour. »

« Si c’était moi qui avait dit ça, est-ce que je me serai pris une baffe de ta part ? »

« Je ne pense pas … Je ne suis pas comme ça. »

« Pas une once de jalousie ou de méchanceté en toi. J’ai vraiment de la chance d’être aimé par une si remarquable personne. »

« Je ne suis pas exceptionnelle, Tery. Tu le sais hein ? Enfin … Je ne crois pas l’être. »

« Tant que tu l’es à mes yeux, je pense que c’est le plus important. »

Hahaha ! Il venait de marquer des points aux yeux d’Elen, il le savait parfaitement. Il lui fit un tendre sourire avant de finalement se lever. Il était temps de se remettre au travail hein ? Enfin, pas au travail mais de quitter un peu le lit. D’ailleurs, à force d’être collé contre elle, il transpirait de partout … et il remarquait qu’elle aussi à sa tenue. Ahem ! Il ne fallait pas brûler les étapes ! Déjà qu’au niveau des baisers, ils avaient été … un peu impulsifs et ardents. Enfin, ils avaient quand même été très langoureux … BREF !

« Tu rougis comme une tomate, Tery. Tu penses à quoi ? »

« A notre première fois … Enfin à ma déclaration d’amour et inversement. Quand même, j’avais si peur de t’embrasser. Je savais déjà que c’était réciproque. »

« Hein ? Tu savais que … Enfin, que je … Par rapport à toi ? »

« Sans être prétentieux, à part Royan et moi, je ne te connais pas d’autres hommes dans ton entourage et puis bon … Je … Enfin, tes réactions dernièrement. Enfin, quand on se rencontrait. Mais voilà, enfin … Je t’avoue que j’étais assez perplexe car avec Manelena, c’était différent mais bon … Je t’aime, ça, j’en suis certain. »

« Tu n’iras jamais voir Manelena, hein ? Je sais bien que c’est une princesse, qu’elle est très belle et mystérieuse et puis qu’elle a une carapace autour d’elle. Enfin je … »

« Je suis sûr et certain de mon choix mais je veux juste que tu sois confiante. Manelena, même si je ne l’aime pas de la même façon que toi, est une personne vraiment importante à mes yeux. Autant voire plus que Clari. Ces deux personnes sont celles qui m’ont permis de survivre durant tout ce temps où je n’étais pas avec toi. »

« Je … Bon … Puis, c’est la base même de la confiance que de te laisser parler avec d’autres femmes. Je n’ai jamais été jalouse et je ne le serai jamais. »

C’était pour ça qu’il lui en parlait maintenant. Il vint l’embrasser doucement sur les lèvres avant de l’inviter à se lever. Il était temps de retourner auprès des autres, peut-être pour leur annoncer la bonne nouvelle entre Elen et lui.

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