Chapitre 19 : La vie des Gnomolds

« Tery, tu ne veux pas faire une pause ? »

« Non, non … Je pense que c’est bon maintenant. Si vous voulez, vous pouvez y aller dehors prendre un peu l’air. Je reste ici, ce n’est pas un problème. »

« Comme tu veux … Je reviens vite, Tery. » murmura Elen, se levant en même temps que les autres. Même Royan allait prendre l’air. Lui ? Il ne pouvait pas faire de pause. Il avait essayé auparavant et il connaissait le résultat. Il ne devait pas se reposer.

Pfiou … Mais maintenant, il était seul à la table. C’était tout de suite moins intéressant ou presque … Il devait se concentrer ! Aller ! Se concentrer un peu ! Faire quelques efforts quand même ! Il n’était pas une larve non ?

BON ! Aller ! Un peu d’effort ! MOTIVATION ! Il prit un nouveau livre, commençant à l’ouvrir avant de s’arrêter. Gloups … Elle était là … Qu’est-ce que … Dame Jésiana était là ! Qu’est-ce qu’elle … Qu’est-ce qu’elle voulait ?

« Euh, est-ce qu’il y a une limite de temps, madame Jésiana ? Comme je n’ai pas vu le temps passer, je ne sais pas si c’est le cas et si je dois partir. »

« Non. Ce n’est pas ça le problème. »

Alors c’était quoi ? Ca le rendait encore plus anxieux si y en avait bien un ! C’était ça le souci ! Qu’elle parle plutôt ! Ah … Non, il devait rester calme mais comme ces derniers temps, les ennuis ne faisaient que tomber sur lui …

« Euh … Si vous pouvez me dire ce que c’est alors, je tenterai de le régler. »

« Tu ne changes pas de sujet. Tu te concentres sur un seul. Au bout d’un moment, le flot d’informations deviendra perturbé et tu oublieras une bonne partie de ce que tu as appris. Tu ferais mieux de changer de sujet pour le moment voire même d’arrêter de lire pour aujourd’hui. La bibliothèque n’est pas ouverte qu’une fois par an. Tu peux revenir demain. »

« Hein ? C’est vrai que j’ai les yeux qui souffrent mais si je ne contin… »

« Je t’ai dit d’arrêter. Est-ce que je dois te mettre dehors de mes propres mains ? »

Gloups. Il déglutit, ressentant une terreur qu’il n’avait plus eue depuis tellement longtemps … Depuis le départ de chez lui. Il se releva, fermant les livres avant de bredouiller :

« Je … Je reviendrai demain, alors … Enfin … Madame Jésiana. »

« Humpf. C’est bien … Très bon choix. Aller maintenant, tu peux t’en aller. Mais prends donc un livre … sur un AUTRE sujet que celui des démons. Cela te fera de la lecture. Mais ne l’abîme pas ou tu risques alors de le regretter. Ces livres sont très précieux. »

« Mais mais mais … Je croyais que … BON D’ACCORD ! Je le fais ! » s’écria le jeune homme en remarquant le regard énervé de la vieille femme. VITE !

Il se dirigea vers les rayons mais ne sut pas du tout ce qu’il devait prendre. Quel sujet ? Vraiment … Elle avait réussi à le rendre plus anxieux qu’auparavant et voilà le résultat … Il était perdu et ensuite, il …

« Il vaut mieux que tu me dises quel sujet pourrait t’intéresser. Je trouverai cela en quelques secondes, ce n’est pas bien difficile. »

« Euh … Les Gnomolds ? Avec le grand archimage, j’avais envie … d’en connaître plus. »

« Plus sur les Gnomolds ? Hum … Oui, il existe plusieurs ouvrages dont certains sont issus de personnes qui ont vécu parmi des communautés pacifiques de Gnomolds. Attends ici. »

D’accord, de toute façon, il n’osait pas vraiment bouger puisqu’elle venait de lui donner un ordre. Gloups … Il valait mieux pour lui ne rien dire ou faire … Les minutes s’écoulèrent et les autres n’étaient pas encore revenus. Ils en avaient surement eu bien marre et donc préféraient prendre leur temps. Il pouvait comprendre ça.

« Voilà … Ce livre-là devrait t’occuper pendant une soirée. Il ne t’expliquera pas les origines des Gnomolds mais au moins, te permettra de comprendre un peu comment ils vivent. »

Elle était revenue avec un livre d’une bonne centaine de pages. Rien que ça ? Il allait avoir encore beaucoup de lecture visiblement. IL n’allait pas avoir une minute à lui malheureusement. Enfin … Bon … Il remercia la vieille femme avant de quitter la bibliothèque, Périk arrivant derrière elle, prêt à la surprendre. Pourtant, avant même qu’il ne fasse un geste, elle murmura :

« Je peux savoir à quoi tu joues, Périk ? Tu n’as pas de travail à faire ? »

« Je voulais juste comprendre pourquoi ma femme s’occupait d’une personne alors que ce n’est pas dans ses habitudes. La recherche d’un livre et de ses connaissances ancrées à l’intérieur doit se faire par soi-même, non pas par la main d’un autre. C’est bien ce que tu dis habituellement, non ? »

« Si tu as du temps à perdre avec de telles paroles, je te conseille de te remettre au travail. »

« Oh … Je cherchais juste à me demander comment c’était possible … Et je ne pense pas être le seul dans ce cas précis, Jésiana. »

Hmmm ? Elle tourna sa tête sur le côté, remarquant les regards de plusieurs habitués de la bibliothèque. Elle fronça les sourcils avant de commencer à récupérer les livres que Tery et ses compagnons avaient lus.

« Je n’ai pas à exprimer de détail sur ce sujet. Viens plutôt m’aider à ranger tout cela au lieu de sourire bêtement comme un idiot. »

« Tu te répètes sur ce point, Jésiana. »

… … … Il voulait la provoquer aujourd’hui ? Il savait pertinemment que sur ce point, il valait mieux éviter de la titiller. Alors qu’il arrête maintenant sinon …

« Tery ? Tu as décidé de prendre l’air aussi ? Qu’est-ce que tu fais avec ce livre ? »

« Euh … Je crois que pour aujourd’hui, on a assez travaillé à la bibliothèque mais demain, on y retourne, d’accord ? On a encore beaucoup de choses à apprendre. »

Comme il le désirait. Elen le regarda avec un peu de suspicion tandis que tout le monde rentrait à l’auberge pour se ressourcer. C’était la meilleure chose à faire après tout … Avec tout ce qui s’était passé, il n’y avait pas vraiment d’autres possibilités de toute façon.

Tous assis autour d’une table, le jeune homme ne participa pas à la conversation, concentré uniquement sur le livre qu’il avait entre ses mains. Il devait le lire … pour demain. Qu’est-ce qu’il allait apprendre exactement sur les Gnomolds ?
D’ailleurs, pourquoi est-ce qu’il avait choisi ce sujet déjà à la base hein ? Ce n’était pas dans ses habitudes, loin de là. Etait-ce à cause de l’intérêt qu’il portait sur cet archimage ? Peut-être … Surement même. Il y avait de fortes chances que ça soit ça en fait. Il ne pouvait que reconnaître ça … malheureusement.

« Tery, est-ce que ce livre est plus intéressant que nos conversations ? »

« Hein ? Elen ? Non non … C’est juste que pour demain, comme ça, je saurai sur quel sujet je veux me renseigner ensuite. »

« Oh. D’accord. » répondit doucement la femme masquée aux cheveux blonds alors que les autres personnes les observaient en silence.

Puis finalement, il fut temps d’aller se coucher sauf que même à cet instant, il continuait de lire, assis sur une chaise tandis qu’Elen était déjà dans le lit, regardant le plafond. Elle n’avait pas retiré son masque, Tery lui en faisant la remarque.

« Je préfère quand c’est toi qui me le retire, Tery. »

C’était quoi cette remarque de la part d’Elen ? Il resta interdit, ses yeux fixant la même ligne pendant quelques secondes. Il soupira, refermant le livre. Il n’était pas si idiot que ça quand même. Il vint jusqu’à Elen, se penchant au-dessus d’elle avant de placer une main sur son masque. Il savait ce qu’elle attendait.

Il fit glisser le masque sur le côté avant de finir par le prendre et de le déposer sur la table de chevet. Elen avait les yeux fermés mais elle ne dormait pas. Il sentait son souffle chaud sur sa joue et … Il devait alors réagir en conséquence.

Il colla ses lèvres sur celles d’Elen pendant quelques secondes, terminant par monter sur le lit pour continuer le baiser. Elle se laissa faire avant de prendre un peu les devants, cherchant à ce qu’il ne sépare pas ses lèvres des siennes.

Puis finalement, il termina l’embrassade avant de s’installer à côté d’elle. Il eut à peine le temps de se préparer pour dormir qu’elle vint loger sa tête contre son torse, murmurant qu’elle n’aimait pas quand Tery semblait l’ignorer. Pour la rassurer, il vint la prendre contre lui, posant sa main sur son épaule avant de chercher le sommeil.
Le lendemain, il ne perdit pas de temps. Premier debout, il prit son déjeuner en étant seul, ayant laissé un message écrit à Elen. Il ne savait pas … Il ne savait pas du tout pourquoi il se comportait de la sorte. Mais la seule chose qu’il savait, c’est qu’il voulait en connaitre plus sur les Gnomolds. Ce qu’il avait appris dans ce livre, c’était juste un aperçu … Un avant-goût ! Il n’y avait rien ! Rien du tout même ! Comment faire alors ?

« Tu es bien matinal. »

Ce furent les seules paroles de la vieille femme alors qu’il se tenait devant la double porte qui emmenait à l’intérieur de la bibliothèque. Aussi matinal que ça ? Il regarda autour de lui, remarquant qu’il n’y avait pas vraiment grand monde … C’est vrai.

« C’est juste que le plus tôt j’arrive, plus vite j’obtiendrai des informations. »

« Hum … Tu as bonne mine. Tu sembles avoir bien dormi donc je pense que ça peut passer. »

Ah ? Elle se questionnait à ce sujet ? Il haussa un sourcil, tendant le livre à Jésiana qui le récupéra avant de l’inviter à rentrer dans la bibliothèque. Heureusement pour lui, d’autres personnes vinrent à leur suite, pénétrant dans la bibliothèque à leur tour.

Au moins … Il ne serait pas seul, ce qui aurait été plus que perturbant. Très perturbant. Il regarda Jésiana, remarquant que le vieil homme ne l’accompagnait pas. Où est-ce qu’il était alors ? Peut-être qu’il n’était pas réveillé… Il fallait d’abord qu’il s’installe à une table isolée et qu’il recommence à prendre des livres. Ensuite, il …

« Pose-moi tes questions, cela sera bien plus rapide. »

Hein ? Il releva la tête, remarquant la vieille femme qui s’était approchée de lui, quelques livres en main. Elle les déposa sur la table, reprenant la parole :

« Avec cela, tu devrais avoir plus que ce qu’il n’en faut. Néanmoins, pose-moi tes questions. J’y répondrai … tant qu’elles ne sont pas stupides. »

« D’où viennent les Gnomolds ? » demanda le jeune homme, espérant que cela satisfaisait la vieille femme. Celle-ci le regarda pendant quelques secondes avant de dire :

« Les Gnomolds proviennent de l’époque des d’Alzar et Zélisia. Ils sont parmi les premières races à avoir peuplé ce monde … »

« Wow … Mais comment est-ce possible ? Enfin, comment une race aussi ancienne peut se comporter aussi … bestialement ? »

« Hmm ? Bestialement ? Cela dépend du point de vue que l’on prend. Les Gnomold attaquent les humains mais les humains attaquent d’autres espèces. Si on commence ainsi, ils sont aussi bestiaux que moi et toi. »

« Je ne voulais pas dire ça … Enfin, pas de cette manière, je suis vraiment désolé. Pardon. »

« Ce n’est pas à moi que tu dois t’excuser. »

Oui, c’était plutôt aux Gnomolds mais comme il n’y en avait aucun dans les environs … Enfin, c’était quand même mieux qu’il n’y pense pas trop non plus.

« Mais les Gnomolds, dans le fond, sont bons, n’est-ce pas ? »

« Cela dépend du point de vue que tu établis. Qu’est-ce qui est bon et mauvais pour toi ? »

« Madame Jésiana, je ne veux pas jouer aux devinettes. Le gnomold … Enfin le grand archimage nommé Ernold semblait très amical. »

« Il l’est, il l’est … Il faut dire qu’il descend d’une lignée de Gnomolds urbains. Des Gnomolds qui ont toujours vécu dans Omnosmos. Il était donc normal qu’il soit amical avec les autres races. Mais il n’y a pas que ça, n’est-ce pas ? »

« Je ne sais pas … J’avais envie de le questionner. En tant que grand archimage, il doit quand même en connaître beaucoup non ? Sur la magie ? »

« C’est le cas. Et tu veux juste le questionner sur ce sujet ? Sais-tu que le grand archimage est une personne très occupée ? Comme les cinq archimages ? »

Oui, il s’en doutait. Il baissa la tête avec un peu de honte tandis que la vieille femme s’éloignait, revenant avec plusieurs livres. Sauf que certains parlaient des Gnomolds, d’autres sur les démons. Comment est-ce qu’elle avait fait ça ? En quelques minutes ? Car vu le nombre de livres … C’était étonnant.

« Madame Jésiana, est-ce que vous aviez pré… »

« Ta lecture pour la journée. Avec cela, normalement, tu devrais être occupé. Ne laisse pas les autres personnes lire à ta place. Elles n’auront qu’à chercher par elles-mêmes. »

Oui mais … Ah ! Elle s’éloigna sans même lui laisser le temps de s’exprimer ! Mais euh ! Il … Il y avait quand même beaucoup de livres là. Beaucoup trop … Il allait en faire une maladie aujourd’hui. Argl.

Lorsqu’il termina son premier livre, du moins, qu’il en était déjà à la moitié mais qu’il avait envie de le mettre de côté, Elen et les autres se présentèrent dans la bibliothèque, la demoiselle masquée marchant à toute vitesse vers lui.

« Tery ! C’était très bas de ta part d’agir de la sorte ! »

« Hein ? Mais pourquoi ? Et ne parle pas si haut. Je me suis juste réveillé plus tôt que prévu et je ne voulais pas te réveiller. Tu dormais si bien … Et puis, tu étais si belle quand tu dormais … Ca aurait été dommage de te réveiller. »

« Arrête de faire le beau-parleur et … »

Pfff. Elle poussa un petit soupir devant le sourire de Tery, venant s’asseoir à côté de lui. Comme les autres personnes n’étaient pas encore à leur table, elle se dépêcha de retirer brièvement son masque pour embrasser Tery et dire :

« Bonjour. C’est comme ça que je veux être réveillée et saluée de ta part, Tery. »

« Fais attention, des personnes peuvent te voir, Elen. »

Elle remit aussitôt son masque, murmurant que … ça ne la dérangeait pas tant que ça. Enfin, elle était un peu moins anxieuse à cause de ces petits actes quotidiens qu’elle faisait avec lui. C’était étrange, non ? Ou alors, peut-être qu’elle se sentait bientôt prête ?

« Alors … Comme ça, Tery est du matin dès qu’il s’agit de livres ? Je le note dans ma tête. Bonjour, Tery. Tu as bien dormi quand même ? »

Clari vint l’embrasser sur la joue pour le saluer tandis que Royan ne fit qu’un geste de la main, Manelena faisant de même avec la tête. Les personnes s’installèrent les unes après les autres, observant les livres que Tery avait.

« Par contre, je ne peux pas vous donner ces livres, Jésiana m’a dit que je dois être le seul à les lire … Je suis désolé mais il va falloir que vous alliez prendre les vôtres. »

« Tery … Tu as même la côte chez les vieilles femmes ? » dit Clari avec étonnement avant de pousser un petit rire. Elle se leva, cela ne semblant pas la déranger le moins du monde.

Elle alla chercher quelques livres, les ramenant pour en donner une partie à Elen et les autres avant de s’installer et de commencer à lire. Elle … ne posait pas de questions, c’était bien. Lui, de son côté, il espérait mettre la main sur quelques nouvelles informations sur les Gnomolds et les Démons. Maintenant, il était intéressé par les deux races !

Sauf que malgré les heures qui passèrent, il n’obtenait rien de bien important. Rien du tout même. Quelques informations futiles comme le fait que les Gnomolds récupéraient des parties de leurs adversaires d’autres clans pour montrer leur puissance. Mais ça, il le savait déjà ! Rien de bien transcendant. C’est dommage.
Il avait appris pas mal mais rien qui était plaisant ou surprenant. Et quant aux démons … Tous les livres se répétaient sans cesse. C’était dommage … Vraiment dommage même. Mais bon … Il était temps de faire une pause. Il s’étira longuement avant de se lever :

« Je vais aller prendre un peu l’air, ça me fera du bien. »

C’était le mieux qu’il pouvait faire … qu’il pouvait s’offrir en un sens. Il suffisait juste de s’étirer longuement, très longuement même. Puis ensuite de quitter la bibliothèque pour quelques minutes. Voilà tout …

« Je t’accompagne Tery. Je pense que les autres vont faire pareil, non ? » dit Elen.

« Une petite pause s’impose, oui ! » déclara Clari en rigolant avant de se lever et de s’étirer à son tour, Manelena et Royan faisant de même.

Ah … Peut-être que lire autant ne servirait à rien ? Il fallait trouver des informations par soi-même ? Peut-être … Il se dirigea hors de la bibliothèque, saluant Périk qui était arrivé depuis déjà pas mal de temps pendant qu’ils lisaient tous.

« Je me demande si c’est encore utile de continuer à lire. Je ne veux pas vous déranger plus longtemps par rapport à ça … On peut aller ailleurs, si vous le voulez. »

« Non, non … C’est bon, Tery. Ne t’en fait pas, ça ne me dérange pas du tout, moi. »

« Et vous ? » demanda-t-il en s’adressant aux différentes personnes puisqu’Elene avait donné son avis. Du moins, il se serait attendu à leurs avis mais visiblement, quelqu’un en avait décidé autrement, prenant la parole :

« Et si vous décidiez de nous accompagner ? »

Il se retourna pour se tenir en face du Gnomold le plus célèbre et puissant d’Omnosmos : Ernold. Qu’est-ce que … Il était accompagné de quelques soldats et autres personnes mais pas de Gnomolds comme la dernière fois. Aussitôt, le jeune homme demanda :

« Est-ce que nous avons causé des problèmes ? Je … Je préfère éviter les ennuis. »

« Non, non … Nullement … Aucun problème, loin de là même. »

« Vous en êtes certain ? Je ne veux VRAIMENT pas d’ennuis. »

« Bien entendu … Bien entendu, cela se comprend mais je peux te promettre que la seule chose que je veux, c’est vous faire une proposition … mais non pas en public. »

Le jeune homme haussa un sourcil, regardant les autres personnes avant d’attendre leurs points de vue. Visiblement, Clari était excitée comme une puce tandis que Manelena et le prince regardaient le gnomold avec suspicion.

« Est-ce que vous pouvez nous dire au moins ce qui se passe ? » demanda Elen, le gnomold faisant un léger sourire, répondant :

« Aucun souci … Je veux vous faire une proposition. Mais malheureusement, je ne peux pas en parler en public. Si vous voulez bien nous accompagner maintenant. »

« Je pense que … Oui … C’est bon. Enfin, je vais juste salu … »

« Elle est au courant. Ne vous souciez pas des livres déposés sur la table. »

Ah bon ? Elle était au courant ? Il se gratta le menton pendant quelques secondes avant d’hausser les épaules, déclarant :

« D’accord. Aucun souci, nous vous accompagnons. »

« Bien, bien, bien ! Si vous voulez nous suivre … »

C’était étrange que l’archimage … enfin, le grand archimage lui-même se déplace pour eux mais en même temps, cela devait être sacrément important. Alors bon … Autant le suivre et l’accompagner maintenant. Mais c’était étrange, ça restait quand même très étrange. Pourquoi est-ce que dame Jénisia avait contacté Ernold ?