Chapitre 37 : Un sceau brisé

ShiroiRyu
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Chapitre 37 : Un sceau brisé

« Roi Théor, on vient de nous signaler des tremblements de terre d’une grande puissance dans Omnosmos. Leurs origines restent inconnues à l’heure actuelle. »

« Hum. Soit, soit …si ce n’est pas important … »

L’homme assis sur son trône fit un petit geste de la main pour montrer que cela ne l’intéressait qu’à moitié pour le moment. Depuis cette gigantesque bataille, il était changé … comme différent. Mais cela, il ne fallait pas être un génie pour le remarquer.

« Je … vais me retirer, roi Théor. »

Encore une fois, un simple mouvement de la main et voilà qu’il laissait l’autre homme partir de la salle du trône, seuls quelques gardes restant présents pour surveiller leur monarque. Il avait perdu toute sa motivation et il semblait passablement ennuyé et démotivé par tout ce qui l’entourait. Pourtant, une seule personne ne trouvait pas cela dérangeant.

« Roi Théor ? Le premier des cinq monstres s’étant réveillé vient de tomber. »

« Cela a un rapport avec les médaillons, n’est-ce pas ? Ce n’est plus important, dorénavant. »

« Ca l’est, roi Théor, ça l’est. Bien que cela ne soit pas aux premiers abords. »

« Qu’est-ce que tu sais encore ? » dit l’homme aux cheveux noirs.

Aucune réponse ne vint de la part du grand prêtre pendant plusieurs secondes, Puis finalement, celui-ci sembla réfléchir et déclara ensuite :

« Je ne pense pas que cela soit intéressant mais il paraitrait qu’Omnosmos est lié à ces cinq créatures. Mais aussi les médaillons. »

« Nous n’avons plus ces médaillons, je suis désolé de te le rappeler au cas où. »

« J’ai appris que les médaillons avaient été volé après la fin de cette guerre. Néanmoins, rien ne fut déclaré que c’était nous qui en étaient responsables. Tant mieux car après les récents évènements, avoir à nouveau les autres royaumes sur le dos est déconseillé. »

Surement et puis, il n’avait pas la tête à ça. Pas du tout même. Cela se voyait parfaitement sur son visage. Il regarda le grand prêtre pendant quelques instants avant de faire un simple mouvement de la main, comme à son habitude.

« Qu’importe, les médaillons ne sont plus ici et cela ne nous concerne plus. Cette puissance est devenue inutile avec le temps maintenant. »

« Roi Théor, je pourrai toujours tenter de faire quelque chose pour les retrouver. » dit le grand prêtre alors que l’homme aux cheveux noirs se redressa de son trône.

« Nous avons perdu ma … le maréchale Nali à cause de cette guerre. Je pense que pour l’heure, il vaut mieux se montrer discret, très discret mais fais ce que tu estimes être le mieux pour le royaume. Si tu peux me laisser seul maintenant … »

« Comme vous le désirez, roi Théor. Je me retire. »

Le grand prêtre s’inclina respectueusement devant son monarque avant de faire quelques pas pour s’éloigner. Dans les couloirs, alors qu’il était seul, il rentra une main dans la manche de sa robe, retirant plusieurs objets d’une belle couleur bleutée.
« Hahaha … vraiment. Ils sont donc détruits ? »

Les trois médaillons dans sa main vinrent se briser et tombèrent en morceaux. Au sol, ils devinrent poussière alors que le grand prêtre avait un petit sourire aux lèvres. Cela avait été si facile de les reprendre à ces imbéciles. Heureusement pour lui, le roi n’avait pas été suspecté car il n’était pas responsable de cela.

« Il suffit de voir ce qu’ils vont faire d’autre maintenant. »

Ce n’était pas à lui de se mêler de tout ça. Il traversa les couloirs, allant on ne sait où. Généralement, ce que le grand prêtre faisait était classé secret, même pour le roi. Nul ne savait où il se rendait, nul ne savait ce qu’il préparait, seul dans son coin.

« Tery ! Tery ! S’il te plaît ! Réponds-moi ! S’il te plaît ! »

« Ne cries pas aussi fort, je ne suis pas … en train de mourir non plus. Tu es embarrassante comme femme, Elen. »

Il cherchait à repousser la femme masquée de blanc alors que ses cornes rétrécissaient au fur et à mesure que les secondes s’écoulaient. Les deux golem de glace étaient tombés en morceaux tandis que Tery était dans un triste état, parcouru par des brûlures partielles mais néanmoins bien présentes.

« Elen, portes-le. Nous retournons sur le bateau. Je ne sais pas ce que nous avons fait mais espérons que la mort de Lavon ne va pas créer trop de chamboulement. »

« D’a… d’accord. Tery ! Pas de discussion ! »

Sans crier gare, ses lignes blanches apparurent sur ses bras et mains avant qu’elle ne soulève avec aisance le jeune homme. Celui-ci poussa un petit cri de surprise, cherchant à se débattre mais n’y arrivant pas du tout. Quelle force de la part de la jeune femme !

« Quand même, Tery. C’était vraiment fou de ta part ! Ne m’inquiète plus comme ça hein ? » dit la femme aux couettes blondes, un petit sourire aux lèvres bien qu’il remarquait la tristesse dans ses yeux. Elle avait vraiment été inquiète par sa faute.

« Désolé … Clari. J’éviterai la prochaine fois. »

Elle eut un petit sourire avant de se placer à côté d’Elen, Manelena faisant de même de son côté. Il était temps pour elles de retourner sur le bateau, accompagnées par Tery qui avait fini par ne plus avoir ses cornes sur le sommet du crâne. Il avait fermé les yeux, visiblement bien trop exténué pour rester encore conscient après tous les derniers évènements.

Lorsqu’il se réveilla, ce fut pour se retrouver au beau milieu d’une pièce. Sa chambre, n’est-ce pas ? Il tourna son visage, remarquant celui d’Elen, démasqué comme si de rien n’était. Elle était là, assise, un livre en main. Qu’est-ce qu’elle … était belle. Mais qu’est-ce qui s’était passé exactement ? Il ne se rappelait pas totalement. Il avait crée des golems de glace puis après, c’était le brouillard.

« Ahem … bonjour, Elen. »

« Tery ! Tu es finalement réveillé ?! » s’exclama-t-elle, refermant aussitôt son livre avant de se pencher vers lui pour l’embrasser longuement. Il poussa un petit gémissement de douleur, Elen retirant ses lèvres aussitôt.

« Pardon ! J’avais oublié que malgré les soins apportés, ton corps risque de ne pas supporter les attouchements. Pardon, pardon. »

« Hein ? Pourquoi est-ce que je suis blessé de toute façon à la base ? »

« Comment ? Tu ne t’en rappelles pas ? »

C’était étrange. Ce n’était pas la première fois. Enfin non … c’est vrai qu’elle avait remarqué que Tery n’avait pas été lui-même pendant son combat contre Lavon. Elle devait peut-être tout lui expliquer non ? Ca serait bien mieux comme ça.

« Et puis, je suis de retour sur le bateau ? Et Lavon ? Où il est ? »

« Il est mort, terrassé de tes mains. »

Hein ? Comment ça ? Il cligna des yeux pour comprendre ce qu’elle venait de dire. Elle avait bien déclaré que … qu’enfin, il avait … tué Lavon ?

« Et comment j’ai fait ça ? Comment est-ce possible ? Tu blagues hein ? »

« Non, non, je ne suis pas d’humeur à ça, Tery. Pas du tout. Tu l’as tué avec tes pouvoirs démoniaques, grâce à tes cornes, voilà tout. »

« Mes pouvoirs démoniaques … je vois. » murmura faiblement Tery en détournant la tête. Encore une fois, il n’avait pas été conscient de ses actes. Comment est-ce qu’il pouvait réagir correctement alors hein ? C’était juste stupide, complètement stupide.

« Ne t’en fait pas, tu as été merveilleux sur ce point, tu n’as vraiment pas à t’en faire, Tery. »


C’est pas vraiment un point qui le motivait. Il ne savait même pas ce que cela impliquait. Et il avait l’impression qu’il avait commis une effroyable erreur en tuant Lavon. Sauf qu’il n’était même pas conscient pour ça, voilà le gros problème ! Comment est-ce qu’il devait faire exactement hein ? Comment ? C’était ça la question ! Il n’en avait aucune idée ! Aucune ! Il ne devait pas réfléchir, il ne devait pas y penser. Il poussa un profond soupir désabusé, s’effondrant dans son lit pour observer le plafond. Le visage d’Elen se plaça au-dessus du sien alors qu’elle avait une mine inquiète. Elle voulut ouvrir la bouche mais il l’en empêcha, mettant deux doigts sur ses lèvres. Non, il n’avait pas envie d’en parler.

« C’est donc comme ça. Je ne me suis rappelé de rien pour ne pas changer. »

« Tu n’as pas à t’en vouloir, Tery. C’était quand même très important. »

« Et je ne dois pas m’en vouloir ? » rétorqua-t-il aux propos d’Elen, cherchant à voir si elle venait de comprendre ce qu’elle venait de dire.

« Hein que quoi ? Oh zut ! Je me suis mal exprimée, Tery. Je ne voulais pas dire du tout ça. J’espère que tu me comprends quand même. »

Lui, il la comprenait mais elle, il n’était pas sûr qu’elle, elle se comprenne. Oui, pas sûr du tout même. Hahaha. Enfin, non, ce n’était pas drôle. Il ne devait pas se moquer d’elle. Et puis, la revoir sans son masque, au naturel, c’était quand même …

« Et si tu venais t’installer à côté de moi, qu’est-ce que tu en dis ? »

« Avec grand plaisir, Tery ! Un énorme plaisir même. »

Elle émit un petit amusé avant de s’asseoir sur le lit. Elle sembla songeuse pendant quelques secondes avant de lever la couverture puis de s’y engouffrer comme si de rien n’était. Il la regarda en haussant un sourcil avant de poser sa main sur la sienne. Il la prit contre lui, la serrant légèrement avant de dire :

« Qu’est-ce qui s’est passé exactement, s’il te plaît ? »

« Je n’en sais trop rien, Tery. Dès que tu as ces cornes, tu deviens vraiment différent. Comme une autre personnalité. Mais en même temps, Manelena avait dit que la première fois, cela n’avait pas été différent. Tu étais resté conscient. Je n’y connais rien ! Si seulement l’Oracle était encore vivant, il aurait pu nous répondre. »

« Mais ce n’est pas le ca et on ne doit pas penser à ça, voilà tout. »

« Tu as raison, Tery. Je suis désolée de m’être focalisée là-dessus. »

« Pas de ta faute. Tu restes un peu avec moi, Elen ? Les autres ne risquent pas de nous déranger, non ? N’est-ce pas ? »

Hein ? Pas du tout même ! Elle émit un petit sourire avant de coller sa tête contre son torse. C’était si bon … vraiment bon. Elle n’avait rien contre cette idée, n’est-ce pas ? Hahaha. Elle commença à ronronner de contentement alors qu’il lui caressait ses cheveux blonds. Elle le força à se coucher sur le lit, elle montant sur lui.

« Hey, hey, hey … Elen, je suis un peu fatigué aussi hein ? »

« Alors, rien n’empêche le fait que tu reposes, non ? » dit-elle dans un petit éclat de rire avant de recouvrir son cou par de nombreux baiser tous aussi rapides les uns que les autres. Il poussa un gémissement de plaisir, les baisers remontant peu à peu alors qu’il se laissait faire. Puis sans même qu’il le remarque, ses propres mains glissèrent le long du dos d’Elen, agrippant ses fesses, ce qui la fit pousser un petit cri surpris. Il retira aussitôt ses mains, confus et gêné, Elen le regardant, les joues rougies.

« Tu sais … Tery, je … »

« Pardon, Elen. Je n’ai pas contrôlé mes mains. Je ne sais pas pourquoi, je … »

« Qui a dit que tu avais besoin d’être désolé ? » dit-elle avant de reprendre ses mains pour qu’il puisse les placer là où elles étaient auparavant. « Tery, je t’aime, tu m’aimes. Il n’y a aucune honte à ça. Tu peux continuer. »

« C’est peut-être trop rapide de ma part, je crois. »

Elle émit un petit rire tendre avant de venir l’embrasser, restant sur lui. Elle le força un peu à caresser ses fesses à travers le tissu rouge du justaucorps qu’elle portait. Elle poussa un petit gémissement de plaisir, dévorant ses lèvres alors qu’il sentait qu’elle appréciait cela … et lui aussi. Peut-être que … non. Pas sur un bateau, quand même pas.

Et puis, qu’est-ce qui lui prenait de penser à ça ? Il se laissa dévorer les lèvres par Elen, y répondant en faisant de même. AIE ! Il avait quand même un peu mal, bien mal même. Alors qu’il fermait les yeux pendant ces petits moments, il sentait qu’elle devenait un peu plus insistante, ses baiser glissant du visage pour descendre jusqu’au cou puis au torse. Comme il avait été blessé, c’était normal qu’il avait quelques bandages mais surtout qu’il soit torse nu mais là, c’était peut-être trop rapide.

« Hey, hey, hey, Elen. Un peu de calme hein et … »

« Quoi, Tery ? Qu’est-ce qu’il y a ? »

Il rouvrit ses yeux, clignant plusieurs fois pour être sûr de ne pas rêver. Elen ? Pourquoi est-ce qu’elle … ses yeux étaient rouges ? Et le sourire qu’elle lui faisait avait quelque chose de charmeur et envoutant. Il hocha la tête négativement comme pour effacer cette image mais elle gardait les mêmes yeux rouges.

« Mais ne détourne pas le regard, Tery ! Tu sais bien que je ne veux que tu ne voies que moi et personne d’autre ! Allez ! »

Elle plaça une main derrière son crâne avant de le tirer vers elle, collant ses lèvres sur les siennes, sa langue venant jouer avec celle du jeune homme. Ohla ! Qu’est-ce qui lui prenait ? Elle commençait à caresser son torse avec ses mains alors qu’il avait les yeux grands ouverts. Et elle aussi ! Ses yeux rubis … c’était surprenant ! Il la repoussa légèrement, bredouillant :

« El… Elen. S’il te plaît. C’est un peu rapide, non ? Enfin trop ! »

« Ne dit pas n’importe quoi, Tery. Ce n’est jamais trop rapide ! Puis zut ! Tu vas voir ! »

Elle s’assit correctement sur son ventre, le forçant à la regarder alors qu’elle ne portait que son justaucorps sur elle. Il est obligé de la fixer alors qu’elle descend les bretelles de tissu de son habit, Tery déglutissant. Sachant qu’Elen … est plutôt bien faite de sa personne, il ne peut pas s’empêcher de la fixer. Il ne peut pas ! C’est juste magnifique. Mais ça lui rappelle une précédente scène et …

« Tery ? Elen ? Elen ? Comment est-ce que Tery va ? » demanda la voix de Clari en toquant à la porte, celle-ci étant fermée visiblement.

« Il va très bien ! On s’amuse tous les deux ! Tu peux nous laisser tranquilles maintenant ! »

Qu’est-ce que … HEY ! Ca ne se disait pas comme ça ! Il la regarda avec effarement alors qu’elle recommençait à lui sourire avec ses beaux yeux rubis.

« Alors, où est-ce que toi et moi en étions, mon amour ? »

« A quelque chose d’un peu trop précipité et que je ne peux pas vraiment accepter, je suis désolé, Elen. C’est beaucoup trop oppress… »

Elle l’empêcha de terminer sa phrase en prenant son visage à deux mains, cherchant à sucer ses lèvres pendant de longues secondes. Lorsqu’elle les retira, elle avait déjà ses mains posées sur son justaucorps mais Tery l’arrêta.

« Non Elen, tu le dis bien quand ça me concerne alors je fais pareil. Tu n’es pas dans ton état normal … alors arrête s’il te plaît. »

« Mon état normal ? Mais je suis dans mon état normal ! »

Non pas vraiment, il ne pouvait pas dire ça. Mais la dernière fois, elle s’était tout simplement écroulée sur lui après ça. Là, elle restait pleinement consciente ! Qu’est-ce qu’il devait faire dans une telle situation ? Qu’est-ce qu’il devait faire ?

« Pas de raison que tu sois le seul à avoir le haut du corps sans habit ! Et hop ! »

Il ferma les yeux subitement alors qu’elle baissait le justaucorps. Il ne venait pas de rêver hein ? Il ne venait pas de rêver, n’est-ce pas ? Elle avait vraiment faire ça ?

« Snif … Tery, regarde-moi s’il te plaît ! Regarde-moi ! Je ne suis pas aussi jolie que Manelena, c’est ça ? Tu préfères Manelena hein ? J’en suis sûre. Elle a de plus gros seins que moi et puis, elle a de longs cheveux gris, puis elle a aussi les lignes d’Alzar comme toi. Puis, elle est aussi plus grande que toi, snif. »

Qu’est-ce que ça voulait dire ? Qu’est-ce qu’elle … enfin non ! C’était pas … AH ! Elle venait de se coucher sur lui et difficile d’ignorer sa poitrine ! Sur ce point, elle n’avait rien à se reprocher. Pour sa taille actuelle, le corps d’Elen était vraiment parfait. Gloups … il pouvait aussi sentir deux petites pointes qui caressaient son torse mais surtout … les pleurs d’Elen sur sa joue. Il devait rouvrir les yeux … MAINTENANT !

« Elen, qu’est-ce que tu racontes là ? Je t’adore … non, je t’aime, Elen. »

Elle était bien couchée sur lui, ses courts cheveux blonds caressant son cou. Elle ne le regardait pas mais il voyait ses yeux rouges, comme des rubis. Ca lui faisait mal de la voir dans cet état, très très mal même. Il devait faire quelque chose.

« Tu sais, Elen. Quand je ne savais pas que tu étais une femme, ça remonte maintenant bien à deux voire très années, le temps passe vite, hein ? Mais bref, je me suis demandé si je n’avais pas un problème. Je veux dire, j’éprouvais déjà quelque chose pour toi à cette époque. Oh bien entendu, je n’y connaissais rien du tout à tout ça … pour les émotions, toutes ces choses. Mais enfin bref, ne t’en fait pas, c’est toi que j’aime et personne d’autre. C’est vrai que Manelena, c’est spécial ce que j’éprouve pour elle mais la seule que j’aime, c’est la personne qui est couchée sur moi et personne d’autre. Tu m’entends, Elen ? »

« Snif, je t’entends … mon amour. Je t’entends. Moi aussi, c’était la première fois que je rencontrais un homme hors de l’orphelinat. Tu sais, à part des enfants, j’étais la seule quand je suis devenue adolescente voire adulte, à rester auprès de l’Oracle. Il m’a toujours dit que j’étais spéciale mais je n’ai jamais compris pourquoi. Je suis spéciale … pour toi ? »

« Oui, tu l’es. Tu es plus que spéciale mais … s’il te plaît, ne relève pas ton corps hein ? Je préfère te sentir contre moi. »

C’était surtout pour qu’il puisse éviter … de voir sa poitrine dans les moindres détails. Déjà, là, même couchée de la sorte sur lui, il ne pouvait s’empêcher d’observer le haut de ses seins. Elle avait une belle taille. Cela devait surement bien tenir dans la main, il en était convaincu. MAIS QU’EST-CE QU’IL ETAIT EN TRAIN DE PENSER LA ?! Horrible ! Il était dégoûtant ! Elen était en train de … ah non, elle ne pleurait plus. Elle respirait bruyamment et avait fermé les yeux mais ça semblait aller bien mieux. Ah … elle se reposait contre lui. Et puis, ce n’était pas déplaisant de sentir leurs deux corps, chair contre chair. Ce n’était pas du tout déplaisant. Hmm … il allait dormir aussi.

« Hahaha, ça me fait penser, Elen. Clari n’a même pas ouvert la bouche après ce que tu as dit. C’était étonnant de sa part. »

« Elle n’avait pas à parler de toute façon. On a le droit à un moment d’intimité, toi et moi. »

« J’ai l’impression surtout que tu ne recherches que ça de ma part. »

« Ce n’est pas vrai ! » rétorqua t-elle, se redressant avec lenteur. Il posa aussitôt ses yeux sur les siens. Ils étaient toujours rouges mais il vient l’embrasser tendrement, dévorant ses lèvres tout en caressant son dos et ses hanches. Il avait envie … de caresser autre chose mais il se retenait. Pas sur un bateau. Peut-être plus tard, dans une chambre d’une auberge.

« Elen ? » dit-il après avoir terminé de l’embrasser. « Un jour, on se prendra un petit coin de paradis à nous deux. Qu’est-ce que tu en penses ? Et puis, sans qu’il y ait les autres autour de nous. Tu en penses quoi ? »

« Je … je … c’est vraiment tout ce que je désires, Tery. »

Alors, tout était décidé ! Il remonta correctement la couverture sur eux deux, Elen venant se calfeutrer contre lui. Même si c’était des petits pas, ils avançaient dans leurs relations. Un jour, peut-être qu’elle et lui … allaient pouvoir s’aimer sans aucun problème, sans aucune restriction. C’est tout ce qu’il désirait au fond de son être. Tout ce qu’il voulait et rien de plus. Il lui murmura un bonne nuit bien qu’il ne savait pas quelle heure il était mais elle ne lui répondit pas, étant déjà profondément endormie. Quel ange il avait dans ses bras.

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