Chapitre 18 : Quelques espoirs

ShiroiRyu
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Chapitre 18 : Quelques soupirs

« Et bien, Tery ? Ca n’a pas l’air d’être la grande forme. »

Il avait du mal à lui dire pourquoi ça n’allait pas si bien que ça mais bon … Elen était là, près de lui, un sourire aux lèvres. Elle cherchait à le rassurer et à le conforter. Il ne pouvait que répondre positivement à ces petits signes d’affection.

« Bof, bof … mais ne t’en fait pas, Elen. Ca ira beaucoup mieux plus tard. »

« Encore une dispute avec Manelena, c’est ça ? Cette femme est vraiment insupportable. »

« Elen, s’il te plaît, je n’ai pas envie de me battre à ce sujet. Est-ce que l’on peut juste se taire ? S’il te plaît ? Je ne demande rien de plus, rien de moins … voilà tout. »

Ca aurait été bien mieux à ce sujet plutôt que de l’ouvrir inutilement. Enfin, non, il ne devait pas penser ensuite. Il devait quand même la remercier de vouloir se préoccuper de lui. Il l’embrassa tendrement, Elen répliquant à ce baiser par un des siens, commençant à caresser le torse du jeune homme aux cheveux bruns.

« Elen, il faudra que je prévienne ma mère sur le fait que nous partions d’ici quelques jours. Au grand maximum, je pense que l’on peut rester une semaine mais pas plus, d’accord ? »

« Comme tu le veux, Tery, comme tu le veux. Je ne vois pas pourquoi nous nous empêcherions de de rester plus longtemps de toute façon. On n’est bien ici non ? »

« Il faut penser aux autres … mais aussi au fait que nous avons encore du chemin à faire. »

Elle comprenait, elle comprenait parfaitement ce qu’il voulait dire par là. Elle était tout à fait d’accord avec lui, attention. Elle reconnaissait parfaitement ce qu’il insinuait. Ah … Il y avait si peu de temps à eux dans le fond.

« Mais pour le moment, tu ne vois aucun problème à ce que je profite de toi, non ? Il se fait tard de toute façon, Tery. On doit dormir, tous les deux. »

Ses baisers se faisaient un peu plus voraces alors qu’elle cherchait à dévorer ses lèvres. Déglutissant, il se laissait tout simplement manipuler par le jeune femme aux cheveux blonds, passant une main dans ces derniers tout en souriant tendrement.

« Je crois que ta proposition pour la nuit est très intéressante. Est-ce que tu me permets de jouer avec toi un petit peu aussi, Elen ? »

« Tant que nous sommes deux à nous amuser, pourquoi pas, non ? Moi ou toi ? »

« Hmmm ? De quoi est-ce que tu parles, Elen ? »

Il la vit rougir un petit peu avant de monter le lit sur lequel Tery était couché. Oh … Elle ou lui au-dessus ? Hmmm … Pour une séance de câlins discrets, il valait mieux que ça soit lui qui se trouve au-dessus. Ils commencèrent à s’étreindre tous les deux avant de remonter la couette sur leurs corps, s’amusant à s’aimer pour la nuit avec tendresse.

Le lendemain matin, le jeune homme observait les vêtements tombés au sol, Elen dans ses bras, nue et désirable comme la première fois qu’il avait pu voir son corps. Hmm … Cela avait été encore une sacrée nuit visiblement.

« J’ai l’impression de vivre un rêve. »

Pourquoi est-ce qu’il s’imaginait à chaque fois que ce qui se produisait avec Elen relevait juste du fantasme … que tout cela ne sera jamais réel ? Pourtant, ce qu’il touchait, ce qu’il embrassait, ce qu’il aimait, tout ça était bien … présent.

« Elen ? Il faudrait peut-être que tu te réveilles et que l’on bouge, non ? »

« Hmmm … je ne veux pas maintenant, Tery. On peut rester un peu dans le lit non ? »

« Il faut que l’on se prépare. Je dois aller prévenir ma mère de ce que l’on va faire et aussi du long voyage que l’on va entreprendre, tu comprends ce que je veux dire ? »

« Oui, je le comprends parfaitement mais viens par là. »

Elle le tira à elle, le forçant à se coucher contre son corps dépouillé de tout vêtement. Aussitôt, celui de Tery vint réagir alors qu’il rougissait un peu bêtement, Elen lui chuchotant :

« Au moins, je sais que tu es heureux de me voir et me toucher, Tery. »

« Tu as gagné, Elen. Tu as gagné … on peut bien perdre une trentaine de minutes encore. »

Trentaine ? Il ne s’en vantait même pas. Il voulait juste profiter un peu plus longtemps de la jeune femme aux cheveux blonds. Il passa une main dans ces derniers, l’embrassant doucement dans le cou avant de continuer ses mouvements.

« Vous voilà enfin ? Vous avez mis du temps à vous réveiller tous les deux. Elen, ma pauvre fille, vous devriez vous peigner, vos cheveux semblent avoir livré une bataille des plus âpres. J’ai l’impression que ça ne serait pas du luxe. »

« Oups … Euh … Disons que j’ai eu du mal à me lever. »

Elen rougit comme une enfant alors que Tery saluait tout le monde. Les seuls manquants à l’appel étaient bien entendu Sérest et Séran. Pfff … De toute façon, ce n’était pas comme s’ils étaient déjà amis, n’est-ce pas ? Il y avait beaucoup à faire pour espérer arriver à ce stade.

« C’est ma faute, maman. J’ai retenu Elen. »

« Je me doute, je me doute, installes-toi donc sur une chaise, je prépare de quoi manger. »

Hum, comment est-ce qu’il allait expliquer à sa mère qu’ils allaient partir à nouveau. ? A chaque fois, c’était la même chose. Il se sentait mal à l’idée de la laisser seule. Peut-être qu’il devait la prévenir au sujet des lettres ? Qu’il envoyait ça d’abord à un couple de personnes âgées avant qu’elle n’arrive jusqu’à elle ? Normalement, ça ne devrait pas trop la choquer non ? En plus, il était sûr et certain de lui avoir déjà écrit au sujet de ce couple.

« Hum … maman ? Est-ce que … je peux te dire quelque chose ? »

« Après le petit-déjeuner, Tery. Là, je veux que vous mangiez tous. »

C’était facile à dire, facile à dire mais pas facile à faire Il n’avait pas très faim … malgré la petite fatigue matinale. Mais bon, à force de manger, l’appétit revint peu à peu et il arriva à terminer ce que sa mère lui avait préparé. Tant mieux.

« Tu vois ? Tu avais faim, non ? Je sais parfaitement ce qui est bon pour toi. »

« Oui, maman, je n’ai jamais prétendu le contraire. »

Enfin, pas ouvertement. Mais bon, le petit problème … est qu’il n’arrivait pas à savoir comment expliquer à sa mère qu’ils allaient partir à nouveau. C’était compliqué. Pourtant, il n’avait qu’un simple mot à dire, enfin une seule phrase.

« Maman, moi et les autres, nous allons repartir vers Omnosmos. »

« Faites comme vous voulez, vous êtes assez grands, je pense. N’oublie pas de m’écrire néanmoins, je veux des nouvelles à ton sujet, compris ? »

« Oui, oui, maman ! Bien entendu ! Je ne comptais pas le faire autrement de toute façon ! Ne t’en fait pas à ce sujet. Par contre, je dois t’expliquer comment je le fais : en fait, j’envoie une lettre à Omnosmos et quelqu’un là-bas t’envoie la lettre. Ca permet d’éviter que les différentes nations se posent des questions et tentent de te faire du mal, voilà ! »

« Qu’est-ce que tu es prévoyant, Tery. »

Sa mère vint lui sourire tendrement alors qu’il n’osait pas répondre à ça. C’était juste … pour la protéger, voilà tout. C’était pas pour se moquer ou autre, pas du tout même. Zut de zut … il était maintenant gêné par ça. Sa mère reprit la parole :

« Néanmoins, est-ce que je peux savoir le nom de cette personne à qui tu écris ? »

« Euh, en fait, c’est un couple de vieilles personnes. Elles sont très gentilles et s’occupent d’une bibliothèque dans Omnosmos. Leurs noms est Périk et Jésiana. »

« Je vois, je vois, car elles sont âgées, tu leurs fais plus facilement confiance, c’est cela ? »

« Non, non, maman, c’est juste que j’ai pu leur parler et qu’elles m’ont aidé. »

« Je vois, je vois, à quoi ressemblent-elles ? Tu peux me le dire ? »

« Euh, je veux bien mais … je ne suis pas sûr en fait. Je ne crois pas m’en rappeler, ça fait quand même quelques temps. Enfin, tu as juste à savoir qu’elles sont âgées, voilà tout. »

Il tentait de lui répondre le plus sincèrement possible mais il fallait bien avouer qu’il peinait grandement en ce moment précis. Il poussa un petit soupir avant de mettre une main dans ses cheveux. Euh bon … A quoi est-ce qu’ils ressemblaient ? Il n’en était plus vraiment sûr.

« Ben alors, euh … Ils ont environ soixante ans ! Peut-être presque soixante-dix, je ne l’ai pas demandé … car ça ne se fait pas, maman. »

« Mais à part cela ? A quoi est-ce qu’ils ressemblent ? Comment sont-ils ? De quelle façon est-ce qu’ils se comportent avec autrui ? »

« Hmmm … Je dirai que l’homme est capable de très gentil et agréable. Il est plutôt respecté dans Omnosmos et je sais que j’ai eu beaucoup de problèmes à ce sujet car certains croyaient que je lui voulais du mal quand je l’ai percuté mais en fait non ! »

« Et au sujet de la femme ? Comment est-ce qu’elle se comporte ? »

« Hmmm, ben en fait, pour elle, c’est plus compliqué quand même mais que je sache, elle n’était pas une mauvaise personne. Au départ, elle semble froide mais en fait, elle m’a quand même beaucoup aidé à cette époque, voilà ! »

« Je vois, je vois … Je vois, je vois. »

Elle poussa un profond soupir, Manelena haussant un sourcil en la regardant. Ce genre de choses ne passait pas inaperçue. Avec lenteur, pendant qu’elle terminait son petit-déjeuner, elle demanda d’une voix lente et qui se voulait calme :

« Est-ce qu’il y a une chance que vous ayez été à Omnosmos ? »

« Un peu de sérieux, voyons. Ai-je l’air d’une personne ayant les moyens de me rendre dans un tel endroit, Manelena ? Je pensais simplement à quelque chose d’assez triste. »

« Hein que quoi ? De quoi maman ? Qu’est-ce qui te rend triste ? Tu peux me le dire, s’il te plaît ? Ca ne me plaît pas du tout que tu sois triste … »

« Non, non, ce n’est pas aussi gênant que ça, Tery. Tu sais, tu n’as jamais vu tes grands-parents paternels, n’est-ce pas ? Ni tes grands-parents maternels que je sache. »

Maintenant qu’elle lui faisait penser, c’est vrai que … il ne s’était jamais posé la question de savoir s’il en avait ou pas. Il cligna des yeux, regardant sa mère avant de demander :

« Est-ce qu’ils sont … morts ? Maman ? Ce qui expliquerait que … »

« Non, non, ils ne sont pas morts, pas du tout. Loin de là. Je me dis juste que si un jour, je pouvais aller leur écrire, je le ferai. Les années ont passé, de l’eau a coulé sous les ponts et puis, je peux leur pardonner d’avoir agi de la sorte. Ils pensaient le faire pour mon bien. »

« Mais maman, de quoi est-ce que tu parles ? Je ne comprends rien ! »

« Oh, ce n’est pas bien important, Tery. Ce n’est pas bien important, ne t’en fait donc pas. »

Elle avait toujours ce petit sourire triste aux lèvres. Il ne voyait pas où elle voulait en venir. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Il regarda Elen, Manelena, Clari, Royan et enfin Elise. Aucun ne pouvait l’aider à comprendre ce qui se passait dans la tête de sa mère.

« Enfin bon … Voilà, maman. Est-ce que ça te dérange si je fais ça ? »

« Non, non, tu joues la sécurité et tu as parfaitement raison. Avec les derniers évènements, je comprends que tu veuilles éviter d’avoir des soucis avec les différentes armées Si on m’avait dit qu’un jour, mon fils serait un être recherché dans le monde. »

« Pardon … maman. » balbutia Tery, se disant que dans le fond, il n’était pas mieux que son père. C’est vrai … il voulait éviter de la faire souffrir et voilà le résultat.

« Ne t’en fait donc pas. Ton père n’était pas non plus un exemple avec sa brutalité envers les animaux de la forêt. Nous avions de la viande mais il ne ressemblait plus vraiment à la personne que j’ai connue auparavant. Mais ça, c’est une autre époque. »

Hein que quoi ? Sa mère qui disait ouvertement que son père n’était pas sans défaut ? Etait-ce parce qu’il y avait du monde ? Ou alors, elle voulait juste le rassurer par rapport aux cornes de démon qui pouvaient pousser sur sa tête ?

« Enfin bref, c’est un temps révolu dont il vaut mieux ne plus parler. Cela bien quinze ans maintenant, de l’eau a coulé sous les ponts. »

« Ca ne change pas que … Ah … Maman, nous l’avons vu aussi. »

« Vu ? De qui est-ce que tu parles ? Tu sais pertinemment que je préfère quand tu t’exprimes correctement, n’est-ce pas ? Alors … »

« Rokar … tu sais, le fameux gnomold qui est responsable de sa mort. »

« Et tu comptais me mettre quant au courant ? Que tu sois gravement blessé ? »

« Non non ! Tu le sais bien, maman ! Enfin, je ne suis pas comme ça du tout ! Enfin, pas de la sorte, je veux dire … tu comprends hein ? »

Difficile de s’exprimer quand il tremblait ainsi. Mais en même temps, bien que sa mère était resté stoïque dans sa voix, il avait remarqué les tremblements sur son corps. Elle était terriblement inquiète par rapport à cette nouvelle. Rokar était un traumatisme pour tout le monde dans le village, il avait fait tellement de morts et …

« Est-ce que tu peux m’en dire plus ? J’aimerai savoir surtout cela, Tery. »

« Il ne s’est rien passé de spécial si c’est ça qui t’inquiète, Maman. Nous n’avons pas combattu si c’est vraiment ça qui te perturbe. »

« J’ai un peu de mal à le croire alors que tu … le hais. »

« Pourtant, je peux te promettre que c’est le cas, maman. Je n’ai rien pu faire, à part parler … De plus, de toute façon, il voulait avoir des nouvelles d’Ernold. »

« Ernold … Ernold … Ce n’est pas le nom de l’archimage … le grand archimage dont tu me parlais dans tes lettres ? Ce fameux Gnomold plus que gentil ? Là, j’ai encore du mal à le croire, tu sais … mais bon, je te fais confiance. »

Pourquoi est-ce qu’il avait l’impression de déceler une trace de mensonge dans la voix de sa mère ? Bizarrement, c’était le ressenti qu’il avait en ce moment même mais de là ne pas faire confiance à sa mère, il y avait quand même quelques limites à ne pas dépasser. Il poussa un profond soupire avant de lui dire :

« T’en fais pas, maman. Ernold est vraiment quelqu’un de très très sympathique. »

« Je n’en doute pas le moins du monde. Surtout s’il vient d’Omnosmos. »

« C’est ça en fait maman, il vient d’Omnosmos donc tu n’as pas à t’inquiéter à ce sujet. »

Il se répétait, il se répétait mais comment pouvait-il espérer faire autrement ? C’était aussi compliqué que prévu mais … au moins, il avait réussi à lui parler, c’était déjà ça.

« Bon ben maman … on va y aller, moi et les autres. »

Elle ne fit qu’hocher la tête, se dirigeant vers sa chambre avant de s’y enfermer. Il ne s’attendit pas à une telle réaction. Est-ce qu’il … devait aller la voir ? Non ? Peut-être ? Il regarda les autres, se demandant ce qui se passait.

« Est-ce que je dois aller … lui dire quelque chose ? »

« Pas besoin elle n’est juste pas préparée à te voir partir aussi vite, voilà tout. Allons-nous-en dès maintenant. Prends quelques affaires et zou. »

Il grimpa à l’étage, allant dans sa chambre tout en sachant qu’Elen le suivait. Pourtant, dans la chambre, lorsqu’il se retourna, il était seul. Est-ce qu’elle était retournée avec les autres ? Il ne l’avait même pas vue … enfin bon. Avec de nouvelles affaires pour lui, il se disait justement qu’il serait peut-être temps d’envisager de nouveaux habits pour chacun et chacune. Car bon, toujours porter les mêmes habits, cela devait être lassant.

« C’est bon pour moi ! » dit-il en descendant, remarquant qu’Elen n’était pas là. « Où est-ce qu’elle est passée ? Elle n’est pas descendue ? »

« J’arrive, j’arrive ! N’ayez pas peur ! J’arrive, ne vous inquiétez pas pour moi ! »

Ah ben ? Qu’est-ce qu’elle faisait en haut ? Ils entendirent une porte qui se referma, signe qu’elle était surement rentrée dans la chambre … de la mère de Tery ? Le jeune homme aux cheveux bruns haussa un sourcil, disant d’une voix surprise :

« Euh … Tu as dit au revoir à ma mère ? »

« Hein ? Euh, oui, bien entendu, bien entendu, c’est ce que j’ai fait, oui. C’est bien ça. » s’exclama la femme aux cheveux blonds, un sourire intimidé aux lèvres. Moui, y avait surement eut quelque chose de plus mais pour le moment, il valait mieux ne pas interroger.

« MAMAN ! Nous nous en allons ! Dès que nous serons à Omnosmos, je t’écrirai ! »

Aucune réponse de sa part … bien entendu Il évita de soupirer, étant le dernier à quitter la demeure familiale avant qu’il ne jette un regard derrière lui. Sa mère était à la fenêtre sans qu’elle ne soit ouverte pour autant. Bon … ben … Un petit geste de la main pour la saluer et il s’éloigna. Quelques minutes plus tard, après avoir passé les portes du village, ils étaient tous partis. Le jeune homme aux cheveux bruns vint garder Elen contre lui disant :

« Qu’est-ce que ma mère a raconté, Elen ? »

« Rien de bien spécial, Nev. Sincèrement, tu n’as pas à t’en faire à ce sujet. »

« C’est bien parce que je m’en fais un peu que je te pose la question. Ce n’est pas grave non ? Est-ce que ça me concerne un peu ? »

La voir rougir violemment lui donna la réponse qu’il attendait. Il voulut savoir ce que c’était plus précisément mais il ne vint rien obtenir de sa part. Rien du tout … Humpf. Bon, il n’allait pas la forcer à lui répondre de toute façon.

« Par où pars-t-on alors ? Tout de suite vers Omnosmos ? »

« Oui, Manelena. Il faut juste que l’on fasse attention comme d’habitude, à tout ce qui concerne les soldats de Shunter. Que l’on évite de se faire repérer. »

Mais bon, avec les gnomolds dans les environs, ils ne devraient pas être trop dérangés sur les premiers kilomètres. Par contre, ils avaient encore pas mal de chemin à faire bien que le village de Leskar, était au final, pas trop éloignée des frontières … mais de Traslord.

« Tery ? Tu ne trouvais pas ta mère un peu bizarre ? »

« C’est ma mère donc elle est forcément bizarre, Manelena. Qu’est-ce que tu veux dire ? »

« Tout simplement en rapport avec Omnosmos. J’avais l’impression qu’elle connaissait cet endroit, je ne sais pas pourquoi. »

« Tu t’imagines surement des choses. Ma mère n’a jamais quitté le domaine familial depuis que je suis né. Le plus loin qu’elle a été, ce fut les portes du village. »

« Hum, oui, peut-être, surement. Je me fais des idées, je pense bien dans le fond. »

« J’en suis même certain. Comme si sa mère pouvait paraître suspecte, c’est vraiment ridicule sur le coup, désolé de te le dire, Manelena. » continua de dire Tery, ne pouvant s’imaginer que sa mère lui cacherait quelque chose même si …

« On ne sait jamais, tu ne peux pas connaître forcément ce qu’elle était auparavant. »

Auparavant ? Avant qu’elle ne vienne habiter au village de Leskar ? Qu’est-ce que … Elle insinuait que sa mère venait d’ailleurs ? Il ne s’était jamais posé la question : est-ce que ses parents avaient vécu à Leskar auparavant ? Avant qu’il ne soit né ? Pourquoi est-ce que Manelena venait lui dire ça maintenant ? Ce n’était pas du tout le bon moment pour ça !

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