Chapitre 42 : Tout un royaume comme ennemi

ShiroiRyu
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Chapitre 42 : Tout un royaume comme ennemi

« Alors ? On commence à faiblir, n’est-ce pas ? Qu’est-ce que ça fait d’être si faible et impuissante face à nous ? Encore une créature légendaire qui se croit supérieure aux autres hein ? C’est toujours comme ça avec vous ! »

« Je ne vois guère de quoi tu parles, pauvre adepte de Zélisia, néanmoins, avec tes propos, tu viens de tenir tête à tout un empire, est-ce que tu t’en rends compte ? »

« Hahaha ! Et qu’est-ce que cela change réellement dans le fond ? »

« Tu es complètement folle, jeune femme. Tu ne vois donc pas plus loin que le bout de ton nez. Quelle stupidité de ta part, tu te condamnes à une mort certaine ! »

« Et alors ? Comme si je n’y étais pas préparé ? Mais dommage, je ne comptes pas mourir même si vous êtes plusieurs milliers contre moi ! »

Elle pousse un grand rire, cherchant à contrôler les émotions qui parcourent son cœur. Elle est en rage, comme d’habitude mais pourtant, cette fois, Tery n’est pas là, il n’est pas blessé. Est-ce que depuis ce jour, le feu qui dévore son corps s’est enfin animé à tel point qu’il ne peut être stoppé ? Elle ne sait pas, elle ne sait plus ! La seule chose qui l’importe est la mort de cet être en face d’elle ! Elle va l’éliminer !

Elle doit se retenir de s’emporter non ? C’est comme ça, n’est-ce pas ? Hahaha. Non, ce n’est pas comme ça en fait, ce n’est pas du tout ainsi que ça doit se passer. Elle se masse le front, comme pour arrêter de réfléchir alors que Sérest lui dit :

« Reposes-toi, Elen. Tu en fais beaucoup trop, ce n’est pas bon pour toi. »

« De quoi est-ce que tu te mêles, Sérest ? Je vais parfaitement bien et je suis capable d’aider pour combattre cette foutue créature légendaire ! »

« Ne confonds pas vitesse et précipitation. Si tu tiens à Tery malgré ce qu’il est, tu ferais mieux de tout faire pour rester en vie plutôt que de t’emporter face au premier adversaire que tu affrontes sans lui. Tery serait triste s’il devait t’arriver quelque chose. »

Tsss ! Mais de quoi est-ce que cette femme se mêle ? Ca ne la regarde pas ! Elle est la seule qui doit s’occuper de Tery ! Les autres, ça ne les concerne pas ! Pourquoi est-ce qu’elle s’énerve aussi facilement ? Elle n’aime pas ça. Elle n’aime pas s’emporter aussi facilement.

« Si tu commences à libérer tes émotions, tu risques de créer plus de dégâts sur toi-même que sur ton adversaire. Est-ce que c’est cela que tu désires ? »

« Mais tais-toi ! Je n’ai pas besoin de recevoir de conseils ! Si vous voulez m’aider, faites-le en silence plutôt ! Je … Aaaaah . »

Elle poussa un gémissement de douleur, tremblant de tout son être. Ce mal de crâne était affreux ! Elle souffrait plus que la normale. Pourquoi ? POURQUOI ? POURQUOI ? Ce n’était pas logique ! Ce n’était pas à elle de souffrir comme ça ! Elle n’avait pas à avoir aussi mal ! C’était Park la responsable de cette souffrance !

« Je crois que le plus grand problème de l’absence de Tery n’est pas sa force … mais son contrôle sur Elen. Sérest, fais attention, elle risque de provoquer un carnage. »

« Je le sais bien mais ce n’est pas à nous de gérer cela. Elle doit comprendre par elle-même qu’avoir de tels pouvoirs nécessite un contrôle permanent sur ces derniers. »

« Mais si elle ne saisit pas cela, comment faisons nous ? Nous ne pouvons pas la tuer. »

« Nous l’arrêterons alors … mais nous serons en désavantage conséquent. »

Il ne peut pas nier les paroles de sa femme. Le fait qu’Elen, comme à son habitude, semble s’emporter bien plus facilement quand il n’y a pas Hémaltone, est bien une preuve que la jeune femme est vraiment très fragile émotionnellement.

Et la fragilité peut causer d’importants dégâts si on n’y fait guère attention. La preuve en était avec Elen, encore une fois. Celle-ci ne remarquait guère le fait que les soldats mékalarmiens venaient en nombre autour d’eux.

« Clari et les autres n’ont pas réussi à les arrêter ? »

« Ils sont sûrement trop nombreux pour qu’ils puissent s’en occuper. Il ne faut pas oublier que ce sont des centaines de soldats déjà aux alentours. Et avec ce que l’on vient de faire, les dizaines de milliers qui restent vont sûrement pas tarder, Séran ! »

Il avait bien compris le message mais bon … cela restait très ennuyeux. Il fallait envisager d’emmener leur adversaire ailleurs sinon, ça allait très mal se finir. Un cri strident se fit entendre, Elen semblant maintenant comme enragée.

« Pourquoi est-ce que des lignes de Zélisia apparaissent sur ton corps alors que tu sembles plus apte à recevoir les lignes d’Alzar en vue de ton comportement ? Etrange. »

Park gardait son calme mais elle reconnaissait qu’elle commençait à avoir beaucoup de mal face à eux. De plus, les soldats étaient présents mais cela ne changeait pas grand chose à la situation. Ils se faisaient tout simplement tués par ce couple.

« Humpf, il fallait ne pas espérer grand chose de la part de ce peuple qui s’est affaibilit au fil des siècles. Soit … puisqu’il en est ainsi. »


La dirigeante de Mékalarma leva son arme en direction du ciel, la foudre commençant à s’abattre un peu partout autour d’elle. Bien que moins rapide qu’un éclair naturel, la vitesse était telle que le trio avait du mal à tout esquiver à contrario des soldats qui périssaient les uns après les autres sous cette attaque.

Autant dire que la situation pouvait très vite se retourner de leur côté puisque la dirigeante n’hésitait pas à tuer ses soldats tant qu’elle arrivait à les abattre, eux. Dommage néanmoins, ce n’est pas ainsi que ça doit se passer.

« C’est tout ce que tu sais faire ?! Tu crois que tu peux réussir à me battre comme ça ? Ne t’en fait pas ! JE VAIS T’ELIMINER ! »

Elle se comporte exactement comme Tery lorsque celui-ci est emporté par ses cornes démoniaques. Mais elle n’en possède pas, non ? Est-ce que ce sont les lignes d’Alzar qui la mettent dans un tel état sans même qu’elle ne puisse se contrôler ?

« Quelle idée stupide d’avoir laissé Tery. Première et dernière fois. »

« Démon ou non, il est trop important pour elle pour qu’on le laisse de côté. Il sera la clé de toute cette histoire, tu le sais très bien, Sérest, n’est-ce pas ? »

« Dire que cela va se finir d’une manière plus que tragique. Qu’est-ce qu’il est mauvais d’être des héros, Séran, n’est-ce pas ? »

« Nous nous sommes préparés pendant des années pour cela. Nous le savions dès que le départ que cela arriverait. Nous ne pouvons plus revenir en arrière. »

Elle le savait parfaitement. Elle était prête depuis des années. Cela allait être difficile, très difficile mais elle allait tenir bon, elle était prête. Elle vint se coller à son homme, l’observant dans un petit sourire avant de chuchoter :

« Où tu iras, j’irais. Je suis déjà plus qu’heureuse de te connaître. »

« Ne parles pas comme si c’était déjà fini. Nous avons encore du temps devant nous. Nous avons tellement de temps même s’il faut avouer que cela me fait peur … et pourtant, nous devrions alors pouvoir tenir, n’est-ce pas ? Notre but est de survivre. »

Elle ne pouvait qu’acquiescer. Maintenant qu’ils avaient confirmé leurs sentiments une nouvelle fois, ils pouvaient alors retourner à leur objectif : éliminer Park ! Elen gérait parfaitement la situation mais pour combien de temps ?

Ailleurs, Clari était en train de surveiller Royan et Elise. Les deux personnes restaient côte à côte, Royan envoyant parfois un peu d’eau sur le visage d’Elise, comme pour lui permettre de garder son calme malgré que les cornes de la jeune femme étaient sorties. Celle-ci exultait, ne se privant pas de calciner tout ce qui se trouvait autour d’elle, prenant soin néanmoins de ne pas blesser l’adolescent à ses côtés.

« Mais comme c’est merveilleux de vous voir vous battre ensemble ! »

« Clari, si tu as le temps de t’amuser à dire de telles bêtises, il serait mieux que tu te concentres, c’est compris ? J’ai l’impression qu’il y en a une infinité ! J’en tues un, il y en a cinq qui arrivent ! Comment je peux lutter ? »

« Le but est de tenir le coup. On doit empêcher tous ces soldats d’aller aider Park, c’est aussi simple que ça ! Et ne t’en fait pas si tu es blessé, tu sais parfaitement que je peux m’occuper de tes petits bobos, non ? «

« Ne me prends pas pour un enfant, je détestes cela plus que tout le reste, compris ? »

Elle fait une mine effarée, comme si les paroles de Royan venaient de la toucher en plein cœur. Puis elle éclate de rire et se retrouve aux côtés du duo, donnant un coup dans le vide.

« Bon bon bon, puisque tu le prends comme ça, on va faire alors à ma méthode, n’est-ce pas hein ? » conclut la demoiselle aux couettes blondes alors que le coup donné de son imposante épée à deux mains se transformait en lame d’air, tranchant net une dizaine de soldats alignés les uns derrière les autres.

« Tu préfères que je devienne une vilaine grande sœur tortionnaire et qui te fait souffrir mille fois, Royan ? Je peux le faire ! Mais sinon, je peux être ta gentille grande sœur que tu adores plus que tout et dont tu ne peux te passer ! »

« Qu’est-ce que tu peux raconter n’importe quoi alors que la situation exige une concentration optimale, je vous jures. Fais comme tu veux. »

Elle éclata d’un grand rire avant de quitter le sol, se trouvant à environ deux mètres au-dessus de ce dernier. Avec un sourire aux lèvres, elle cibla du regard les soldats de Mékalarma, pointant sa claymore vers eux. Les faire vite décoller sera parfait !

« Puiqu’on est à ce point, autant vous faire une petite démonstration de mes capacités, n’est-ce pas ? Je n’aime pas trop me donner à fond, on dirait alorsque je risque ma vie. »

Royan la regarda, interloqué. Euh … ce n’était pas le cas actuellement ? Qu’est-ce qu’elle était en train de faire alors ? Car bon, lui, à ses yeux, il n’y avait pas vraiment d’autres possibilités. Soit ils tuaient les soldats, soit ils mourraient hein ?

« Elise ? Si tu arrives à te calmer, est-ce que je peux te demander de m’aider ? Tu serais capable de créer un feu que je peux manipuler avec mon vent ? »

« Je peux essayer mais je préfères ne rien prometre. J’ai tellement mal au crâne, j’ai l’impression que mon cerveau va exploser ! »

« Essaies juste, si tu n’en es pas capable, je me débrouillerais ! »

Elle a dit qu’elle allait tenter ! Elle poussa un petit cri enragé avant de créer des voluptes de feu autour d’elle, Clari s’exclamant :

« PARFAIT ! Je te les empruntes maintenant si tu veux bien ! »

Et même si elle ne le voulait pas, ça lui importait peu ! Telle une maestro, Clari bougea son épée comme une baguette, les flammes se gonflant et accompagnant son mouvement, tel un serpent gigantesque qui vint engloutir les soldats mékarlarmiens sur son passage. Un sourire légèrement mauvais aux lèvres, la femme aux couettes blondes s’amusait avec eux.

« Depuis quand est-ce qu’elle est aussi forte ? » demanda Elise, un peu surprise par la puissance qui émanait de Clari, Royan lui répondant :

« Ne pas oublier qu’elle possède les lignes de Zélisia. De base, elle est très puissante. »

« Oui mais bon … quand même, ça déménage ce qu’elle est en train de faire. J’arrive pas à croire que ça soit exactement la même personne » bredouilla Elise, semblant maintenant bien plus calmée qu’auparavant par l’amusement dont faisait preuve Clari.

Pas suffisant ! Ce n’était pas suffisant ! Pourquoi est-ce qu’elle n’avait pas des griffes ou une épée comme Tery et Manelena ? Pourquoi est-ce qu’elle se battait uniquement à l’arc et à rien d’autre ? Et pourquoi elle pensait à MANELENA ?!


« Laissez-vous crever ! QUE JE PUISSE ÊTRE AVEC TERY ! »

ASSEZ ! Puisqu’il en était ainsi, elle allait l’utiliser ! Elle pointa son arc vers les cieux, une flèche se mettant à grandir, encore et encore avant de tirer à travers les nuages. Elle s’exclama en se tournant le couple :

« Mettez vous à l’abri si vous ne voulez pas vous faire transpercer ! HAHAHA ! »

Elle poussa un grand éclat de rire alors qu’une pluie de flèches se mis à s’abattre tout autour d’elle. Les flèches descendent, certaines s’enflammant, d’autres devenant des pointes de glace tandis que certains étaient parcourues par l’électricité.

« Sérest, il n’y a plus aucun doute, n’est-ce pas ? »

« Je ne peux que le confirmer, Séran. On l’a devant nos yeux. Elle est là. »

Ce spectacle d’une jeune femme aux cheveux blonds, complètement folle alors que ses yeux sont vairons : l’un étant complètement rouge, l’autre bleu comme sa couleur naturelle. Un peu comme ses lignes qui alternaient entre le blanc et le noir.

« Alors ? Où est-ce que tu es Park ? Oh .. mais je ne rêves pas où tu es morte ? »

« Ne m’enterres pas trop vite. »

L’humanoïde au corps saurien se tenait debout, des flèches plantées dans son dos, du sang s’écoulant des nombreuses plaies tandis qu’elle observait la jeune femme. C’était étrange. Ce mélange … de pouvoirs. Et surtout, les lignes noires d’Alzar mélangées à celles de Zélisia ? Prévenue … elle avait été prévenue mais pourtant, elle avait fait comme si de rien n’était.

« Quelle idiotie. Ca m’apprendra à ne pas faire attention, hahaha. »

Elle en rigolait. Elle. Une créature légendaire. Un être d’Alzar ou un être de Zélisia n’était pas vraiment effrayant en soi. Et que dire de ceux avec simplement des lignes normales élémentaires ? Hein ? Non, il n’y avait qu’une espèce qui était réellement dangereuse si elle était seule face à elle : les Démons. Et là, elle avait l’impression de se retrouver face à l’une d’entre elle. C’était donc ça, n’est-ce pas ?

« Ah … Ah … Ah … Je ne pourrais pas me laisser faire et me laisser abattre avec des êtres comme vous en face, non ? »

« Tu as encore la force de parler ? Il va falloir que l’on t’achève. On ne peut pas laisser Elen faire tout le travail non plus. »

Le couple se positionna de chaque côté de Park, regardant la dirigeante de Mékalarma. Les deux n’étaient pas en reste et devaient aussi montrer ce dont ils étaient capables !

« Pfiou ! Même après en avoir carbonisé autant, ils sont toujours aussi nombreux. »

« Qu’est-ce que l’on fait ? Je préconise la fuite dans ce genre de cas. » déclara Royan alors qu’Elise répondait aussitôt avec véhémence :

« On ne peut pas ! Il faut tous les éradiquer ! »

« Ils sont beaucoup trop nombreux, mademoiselle Elise. On ne peut pas vous mettre en danger à cause de cela. Je suis désolé mais il vaut mieux que nous nous en allions retrouver les autres. C’est l’unique solution possible. »

« Bon, je veux bien suivre le prince Royan puisque c’est lui qui le demande. »

Elise avait retrouvé un peu son calme tandis que l’adolescent la remerciait d’un hochement de tête positif. Tant mieux alors. Clari leur indiqua une ruelle, les forçant à l’accompagner en se mettant à courir. Elle se trouvait derrière eux, raclant les murs avec sa lame pour les briser et les faire s’effondrer, empêchant leurs poursuivants de les accompagner.

« Et maintenant, il faut que l’on … retrouve … »

Elle s’arrêta dans ses propos, levant les yeux au ciel. Une pluie de flèches de toutes les couleurs était en train de s’abattre sur la zone. Merci Elen ! Elle ne savait pas à quoi jouait la jeune femme mais c’était du genre très dangereux ! Et elle ne pouvait pas supporter ça ! Elle se concentra, déployant un vent des plus puissants autour des trois personnes pour que les flèches ne puissent les atteindre.

« Je ne sais pas ce qu’elle fait mais ça ne me rassure pas vraiment. Dépêchons-nous les enfants, Elen est sûrement en train de commettre une sacrée bêtise ! »

La femme aux couettes blondes n’appréciait pas le déroulement de la situation. Déjà qu’avoir foncé tête baissée, c’était plutôt la logique de Tery mais maintenant, avec cette attaque, elle sentait qu’Elen faisait à peine la différence entre ses alliés et ses ennemis … comme une démone. Elle n’était quand même pas devenue l’une d’entre eux hein ?

Plus vite ! Plus vite ! Plus vite ! Elle devait encore accélérer le rythme et ne pas regarder derrière elle pour être sûre. Sa vitesse épaulait Royan et Elise, elle savait qu’ils étaient derrière elle, elle n’avait pas à s’inquiéter pour ça ! C’était plus pour retrouver Elen et le couple qu’elle avait un petit problème.

« Comment vas t-on faire exactement ? »

« Vous ne pouvez pas m’atteindre au corps à corps sous risque de vous faire électrocuter. Vous ne pouvez pas m’atteindre avec vos sorts car ils sont bien trop faibles. Ce ne sont pas des flèches ridicules qui vont parvenir à m’abattre. Vous ne pouvez que résister jusqu’au moment où la mort finira par s’abattre sur vous. »

« Ne te détournes pas de moi, MONSTRE ! »

« Monstre ? De la part d’une femme qui ne fait pas la différence entre ennemi et alliés ? »

La dirigeante de Mékalarma poussa un grand éclat de rire en se tournant vers Elen. Un monstre ? Elle ? Quand on voit ce qu’elle a fait, c’est plus qu’ironique d’oser parler d’une telle chose ! AH ! Cette pauvre femme est complètement folle !

« Votre salut viendra par votre mort. Vouloir ouvrir les portes du monde démoniaque causera notre perte à tous ! Pourquoi est-ce que les races de ce monde ne veulent pas comprendre qu’elles font erreur ? Pourquoi faut-il toujours que vous vous rebelliez par rapport à vos supérieurs ? Est-ce dans votre nature que de nous tenir tête ? »

« Je ne sais pas vraiment pourquoi on parle philosophie dans ces moments-là mais je peux certifier une chose : je n’ai jamais aimé cela étant adolescente et je n’aime toujours pas ! » déclara une voix derrière Park, celle-ci ayant juste le temps de se retourner avant qu’une lame ne s’enfonce dans son ventre, la traversant complètement tout en l’emportant jusqu’à un mur où elle se logea.

« Clari ? Mais qu’est-ce que tu fais là ? Et les autres aussi ?! »

« On a décidé de venir t’aider. Visiblement, elle devait pas s’attendre à ce que je projettes mon épée dans son bide. Comme quoi, c’est toujours plaisant de surprendre ! »

Elle éclata d’un rire franc tout en regardant le spectacle. Ah oui, la pluie de flèches venait bien d’Elen, n’est-ce pas ? Et le fait qu’elle ait les yeux vairons n’arrangeait en rien la situation normalement. Mais au moins, c’était fini.

« Je pensais qu’elle serait bien plus résistante. Comme quoi, on juge difficilement une personne avant de lui planter une épée dans le ventre. »

Elle eut un petit rire amusé alors qu’elle se dirigeait vers Park, celle-ci ne bougeant plus. Elle était définitivement morte, en vue de la flaque de sang. Dire que cela avait été aussi simple que ça, même elle en paraissait grandement surprise.

« Clari ! Eloignes-toi maintenant ! PARK N’EST PAS LA DIRIGEANTE ! »

Pas la dirigeante ? Qu’est-ce qu’elle … WOW ! Elle fit un saut en arrière, esquivant de justesse la lame qui avait tenté de la tuer. Park n’était pas la dirigeante … mais l’arme qu’elle tenait dans sa main. Clari se tourna vers Sérest, criant :

« Merci bien pour le conseil, c’était proche ! Sacrément proche ! »

« Tsss, si cette femme ailée n’avait pas ouvert la bouche, tu serais morte à cet instant. » murmura une voix féminine, provenant néanmoins de la dague dans la main de la dirigeante de Mékalarma. Elle s’extirpa sans difficultés, flottant au-dessus du sol. « Je suis Park. Qu’importe les êtres que vous tuez, vous ne pourrez pas m’abattre malgré toutes vos tentatives désespérées pour m’atteindre. »

« Si ça ne te dérange pas, je vais alors récupérer ça. »

Clari répondit comme si de rien n’était, tendant la main vers son épée. Celle-ci se retira du cadavre frais pour arriver dans sa main. Pourquoi ne pas l’avoir fait plus tôt ? Ça l’épuisait.

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