Chapitre 9 : Introuvables

ShiroiRyu
Les derniers articles par ShiroiRyu (tout voir)

Chapitre 9 : Introuvables

« Qu’est-ce que cela donne alors au niveau des recherches ? » murmura le jeune homme aux cheveux noirs alors qu’il se trouvait dans une importance pièce où plusieurs personnes allaient et sortaient. Il se trouvait devant un écran, une personne assise devant lui.

« Désolée mais ce n’est pas encore pour aujourd’hui. Il vaudrait mieux que vous soyez bien plus patient car il semblerait que ça ne soit pas pour les prochains jours. »

« Cela fait déjà presque une demi-année que j’attends ici … Ca m’étonne encore que la planète n’a pas explosée pendant ce laps de temps. » ironisa-t-il bien qu’il restait calme.

« Luculos, tu arrêtes de déranger la demoiselle pendant qu’elle travaille. » murmura une voix féminine bien que légèrement infantile. Il se retourna juste à temps avant de voir une ombre sauté dans les airs. L’ombre vint atterrir sur ses épaules, des habits roses étant la seule chose qu’il pouvait voir chez elle. Il poussa un léger soupir avant de dire :

« Mimi … Tu n’as personne d’autre à embêter s’il te plaît ? Je suis quelqu’un d’assez … occupé alors, j’aimerai bien être tranquille si possible. »

« Hors de question ! Y a tes deux femmes qui n’arrêtent pas de te demander. »

« Ce ne sont pas mes femmes et elles ne le seront jamais, c’est pourtant bien clair. » marmonna-t-il bien qu’il ne semblait guère convaincu par ses propres paroles. Pour toute réponse, la jeune fille aux cheveux roses se pencha en avant, sa tête se trouvant à l’envers par rapport à celle de Luculos. Elle l’observa pendant quelques secondes avant de dire :

« Je ne suis pas sûre que Crusaé et Metsubi soient d’accord avec ce que tu viens de dire. »

« Qu’importe ce qu’elles disent ou pensent, je m’en fiche complètement. » marmonna le jeune homme avant de s’éloigner, Mimi sur ses épaules.

Ça n’avançait pas … Ça n’avançait pas du tout et ça l’énervait un peu ! Qu’est-ce qu’ils pouvaient faire ? Il n’avait fait aucune mission réellement importante depuis plus d’une demi-année ! Il avait maintenant plus de dix-huit ans ! Il avait la majorité ! Mais … Mais … Ce n’était pas ça le plus important. Il y avait aussi le cadeau … que les deux jeunes femmes avaient voulu lui offrir. Un sacré cadeau … qu’il avait refusé bien qu’il avait été des plus attirants et plaisants. Qui aurait refusé … la virginité de deux femmes qu’il aimait et inversement ? C’était difficile … mais c’était pourtant le cas.

« Tu peux arrêter de penser à ce genre de choses, Luculos ? » murmura Mimi, ses yeux étant devenu complètement roses, signe qu’elle lisait dans mon esprit.

« Si cela te choque, tu n’as qu’à arrêter de faire ça. Mes pensées « impures » n’ont pas à être dévoilé … C’est pour ça que ce ne sont que des pensées. »

« Mais dans le fond … Tu aimerais bien quand même en profiter hein ? » dit-elle avec un grand éclat de rire alors qu’il ne lui répondait pas. Oh, qu’elle la ferme un peu. Entre ce qu’il aimerait faire … et ce qu’il devait faire, c’était deux choses bien différentes. Il avait encore un peu d’estime de soi … et surtout ses pensées pour Omera.

Les journées passèrent encore et encore … Sans même qu’il ne puisse dire quelque chose, sans même qu’il ne puisse faire quelque chose … Oui, ça n’avançait pas, pas le moins du monde et il était de plus en plus fatigué et lassé par cette histoire. Pourquoi est-ce que les éons se cachaient hein ? Hein ? Il en avait marre ! Maintenant, il venait encore de perdre plus de quatre mois à patienter inutilement. On lui avait même donné quelques consignes et travaux qui n’avaient rien à voir avec ce qu’il faisait d’habitude.

« Luculos. Te voilà enfin. » murmura une jeune femme aux cheveux noirs, habillée d’un tailleur et d’une chemise noire qui contenait difficile sa poitrine. Ses yeux dorés fixaient le jeune homme qui s’avança vers elle, semblant dépité.

« Oui … Qu’est-ce qu’il y a encore, Metsubi ? Tu as terminé tes cours ? Enfin … Tu as terminé de donner des cours ? Si on m’avait dit qu’une femme muette ou presque allait servir de professeur … Je l’aurai difficilement cru. Comment est-ce que les élèves vont ? C’est un peu … difficile, n’est-ce pas ? Déjà que la majorité sont des orphelins dont les parents faisaient partis de l’Ultime Elément … »

« Qu’est-ce qu’il y a encore ? Nous avions rendez-vous avec Crusaé à la cafétéria et ensuite, nous devions aller nous promener tous les trois. Tu ne l’as quand même pas oublié hein ? Si tel est le cas, je vais te le rappeler très vite, fais attention. »

« Non … Je ne l’ai pas oublié … Mais tu n’as pas répondu à ma question. » coupa t-il aussiôt, la jeune femme fronçant les sourcils avant de lui répondre :

« Je ne me sens pas motivée à te parler à ce sujet. Si tu ne mets pas un peu plus de bonne humeur à être avec moi, autant évité de te promener. »

Hein ? Comment ça ? Il s’arrêta alors qu’elle continuait de marcher à côté de lui. Il rêvait ou elle était en train de le snober ? Il revint rapidement à sa hauteur, posant une main sur le bras droit de la jeune femme. Celle-ci le fixa de ses yeux dorés avant de reprendre :

« Lâche-moi s’il te plaît, Luculos. Si tu n’es pas capable de me considérer à ma juste valeur, j’irai simplement voir ailleurs. »

« Je peux juste te demander de t’expliquer au lieu de me jeter comme ça ? »

« Pourquoi est-ce que je perdrai mon temps à cela ? Tu as remarqué comment tu me parles ? Heureusement que Crusaé m’ouvre les yeux … de plus en plus souvent. Je vois à quel point tu nous ignores … Je suis bête. »

« Mais qu’est-ce que tu racontes ? Tu n’es jamais bête ! Enfin, tu n’as jamais été bête ! Et qu’est-ce que Crusaé t’a raconté encore ? Elle n’arrête pas de parler avec les fleurs ! Mais aussi … Enfin bref, j’en ai marre de tout ça ! On n’avance pas, je me dispute avec toi et Crusaé, je commence à perdre les pédales ! Allez-vous faire voir ! »

« Si tu es plus calme dans une heure, nous serons dans les jardins de l’Ultime Elément. »

Tssss ! Même pas en rêve ! Il était en colère ! En colère quoi ! Ce n’était pourtant pas compliqué à comprendre ! VOILA TOUT ! GRRRR ! Il s’éloigna sans lui répondre, mettant maintenant de la distance avec elle.

Pourtant, au bout d’une heure, il s’était présenté dans le jardin, là où l’attendait Metsubi mais pas uniquement elle. Une jeune femme aux cheveux châtains était présente. Munie d’une longue robe blanche, elle portait un petit chapeau de paille sur sa tête alors que ses yeux verts se posèrent sur lui. Elle lui fit un petit sourire, Metsubi faisant de même.

« Tu vois, Metsubi. Je te l’avais dit que ça marcherait. Malgré ce que l’on croit ou pense, Personne reste le même. Tu peux lire à son expression choqué qu’il ne s’attendait pas à ce que nous l’attendions ainsi. Et surtout … »

« Désolée, Personne. Je n’aime pas t’appeler par ton prénom … Mais comme tu faisais ta mauvaise tête … et que je savais que tu n’allais pas être motivé à venir … alors, je t’ai un peu forcé la main en t’appelant Luculos. Pardon. » murmura Metsubi après Crusaé, rougissante un peu alors qu’elle avait ouvert sa chemise de quelques boutons.

« … Je n’aime vraiment pas la manipulation. Je crois que normalement, j’irai me retirer mais pour cette fois, comme je suis en partie responsable de cela … Je vais éviter d’y penser. »

Héhéhé. Mission réussie. Les deux jeunes femmes se regardèrent avec amusement alors qu’il venait s’installer entre elles. Hum … Vraiment … Des fois, il se demandait ce qui se passait dans leurs têtes. D’ailleurs, il était souvent avec elles … très souvent … Trop souvent … au contraire de Sarila et Perrine qui faisaient maintenant leurs vies ici.

Enfin bon … Il était loin d’être anormal, il le savait parfaitement. Le reste de la journée se passa tranquillement, très tranquillement. Accompagnée par les deux femmes, ils allèrent jusqu’à l’endroit où se trouvaient les trop nombreux cadavres des personnes qu’il avait aimées, que cela soit par affection … ou bien plus. Il s’était immobilisé devant le cercueil de glace d’Omera, la regardant avec tristesse alors que ses mains quittaient celle des deux femmes. Il savait … parfaitement qu’elles voulaient qu’il tire un trait.
Mais ce n’était pas aussi simple que ça … Pas du tout même ! Pfff … Il sanglota un peu, Crusaé et Metsubi venant rechercher ses mains avant de l’enlacer chacune de son côté. S’il voulait tant se dépêcher … C’était uniquement pour se venger d’Arceus … pour l’éliminer définitivement. Il voulait qu’Omera … son âme soit en paix. Il pensait tellement à elle malgré qu’elle fût morte. Avec lenteur, il murmura :

« Metsubi … Crusaé … Vous savez … J’aime toujours Omera … Je continue de l’aimer … encore et encore … Elle est … Son souvenir est la seule chose qui fait que je me considère encore comme un humain … Si je ne me rappelais plus d’elle … Je ne sais pas ce que je deviendrai … Je ne sais pas ce que je serai … Vous … Crusaé … Metsubi, vous êtes liées à Arceus, à son culte, à tout ce qui se passe. Omera n’avait jamais demandé une telle chose. Elle voulait juste vivre normalement … Je veux vivre normalement … Une vie paisible et calme, auprès de la personne que j’aime, des personnes que j’aime. »

C’était tout. C’était tout ce qu’il désirait. Mais … Les éons restaient introuvables. Aucune indication, aucune information. Ni eux, ni le culte d’Arceus n’arrivaient à mettre la main sur ces deux êtres. Il devait juste … patienter mais c’était dur … si dur.

Laisser un commentaire