Chapitre 4 : A la recherche d’informations

ShiroiRyu
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Chapitre 4 : A la recherche d’informations

« Veuillez déposer vos armes au sol et ne faire aucun geste brusque. La Gardevoir vient avec moi … Me suis-je bien fait comprendre ? » osé-je dire alors que je tremblais un peu à l’idée d’utiliser mon pistolet. Tout pouvait partir … n’importe comment.

« Non mais tu l’entends ? T’as vu ce qu’il nous demande ? Il a du cran, le petit. »

« Je vais sur mes vingt-trois ans mais je ne crois pas que cela vous concerne. Je n’ai pas envie de me répéter alors … Laissez cette Gardevoir partir maintenant. »


Je dois penser à autre chose. Je ne dois pas me focaliser sur cette créature difforme physiquement. Oui … Elle n’est pas normale … Mais elle me regarde avec ses yeux dorés, reconnaissante de ce que je fais. Utiliser mon arme ? Je n’arrive pas à y penser. A m’imaginer tirer sur ces hommes. Par contre, je suis sûr d’une chose : ils ont moins de réticence à cela. De plus, les trois hommes ont le sourire aux lèvres. Ils savent que je tremble rien qu’à cette idée. Ils en profitent …

« Tu ferais mieux de rentrer chez ta mère. Elle risque de s’inquié … »

Une balle partit … mais bien de mon côté. L’homme qui avait prononcé ses paroles pousse un cri de douleur alors que son épaule droite est maintenant parcourue par un trou. J’ai tiré … J’ai tout simplement tiré … Je n’arrive pas à croire ce que j’ai fait mais … Il a suffi qu’il dise cela … pour que je commette l’irréparable.

Et la Gardevoir dans tout cela ? Et bien … Elle vient de se téléporter devant mes yeux, disparaissant complètement. Elle a profité de la situation. Tant mieux … Car personnellement, je ne pense pas que ça va être joyeux pour moi. Loin de là … L’un des trois hommes s’approche de celui qui est blessé, disant :

« Qu’est-ce qu’il a fait ce con ? Il t’a tiré dessus ? »

« JE VAIS LUI FAIRE LA PEAU A CE SALOPARD ! » hurle l’homme blessé.

« Et la Gardevoir s’est téléportée ! Il n’avait pas été dit qu’elle ne pouvait pas ? » demande le troisième, le premier reprenant avec énervement :

« Normalement, elle était conditionnée pour ne même pas réagir ! Sinon, il fallait lui mettre un diadème de contrôle mental ! Tsss ! Putain ! Faut le buter, lui donner une leçon avant de le flinguer ! Faites tout pour qu’il souffre ! Et ensuite, on retrouve cette Gardevoir ! »

Je dois courir ! J’ai terminé ce que j’avais à faire ! Sans même attendre qu’il réagisse, me voilà en train de m’enfuir comme un beau diable alors que je suis poursuivi par les trois hommes, dont un plutôt touché. Les balles fussent mais ne me touchent pas. Il faut dire qu’à travers les arbres, c’est plus difficile qu’il n’y parait.

« Cours bon sang ! Cours ! Et ne regarde même pas en arrière ! Je suis plutôt doué pour la course non ? C’est l’heure de le montrer ! »

Je ne peux qu’essayer de m’encourager en me parlant à moi-même alors que je vagabonde à travers les arbres. Je dois me dépêcher et vite !
Mais j’entends les hommes derrière moi. Du moins, deux pas singuliers … et deux voix différentes. De toute façon, le troisième ne doit pas être trop loin non plus. Juste un peu en retard à cause du bras dans lequel j’ai tiré quelques minutes auparavant. Ah … Bon sang ! Si encore cette Gardevoir était venue vers moi … J’aurai pu alors la garder auprès de moi pour réussir à l’interroger ! C’est une pokémon psychique ! Donc une créature plutôt intelligente non ? Cela aurait été plus qu’utile !

« AH ! LE VOILA ! Espèce de salopard ! »

Quoi ? A force de penser et surtout de reprendre mon souffle pour quelques secondes, voilà qu’ils sont déjà à ma hauteur ! Je recommence à courir mais une balle fusse et traverse mon épaule gauche. Je pousse un cri de douleur avant de m’écrouler au sol. Ah … Ah ! C’est la première fois ! C’est la première fois que je me prends une balle ! Ca fait mal ! Ca fait si mal ! J’ai l’impression que l’air s’insinue à l’intérieur même de mon corps alors qu’un flot rouge s’écoule de ma blessure.

« Hahahaha ! Bien visé ! Cet imbécile n’a ce qu’il mérite ! Vas-y ! Bloque-le et on va attendre qu’il arrive. Je suis sûr qu’il va adorer lui foutre une balle dans la tête ! »

Je sens un pied qui se pose sur mon dos, l’autre sur ma main pour me forcer à lâcher mon arme. Je ne peux rien faire … rien du tout même. Je suis pris au piège. Je tente de me mouvoir mais c’est inutile. Ils me bloquent que trop bien. Est-ce déjà ma dernière heure qui est arrivée ? Sans même avoir réussi … ne serait-ce qu’à retrouver les assassins de mon père ? Si encore … J’étais mort au combat … En affrontant les assassins … Mais là … Face à trois petites frappes de bas étage. J’ai honte de moi.

« Quoi ? Vous l’avez trouvé ! Hahaha … Merci de me l’avoir gardé sous le pied. »

Voilà qu’on me force à me retourner pour apercevoir les trois hommes. Celui avec la blessure au bras, comme moi, a son pistolet à hauteur de mon visage. Le canon est à peine à une vingtaine de centimètres de mon front. Je ne peux que déglutir, fermant les yeux.

« Mais qu’est-ce qui se passe putain ! »

J’entends les cris de rage d’un des trois hommes … puis plus rien. J’ouvre à nouveau les yeux, remarquant … que je suis en pleine campagne … non-loin de la route. Comment cela se fait ? Rapidement, je comprends … La Gardevoir m’a sauvé la vie … pour me remercier de ce que j’ai fait. Ah … Je devrais aussi la remercier si je pouvais la voir. Mais ce n’est pas le cas. Et voilà que je me retrouve à quitter un peu la route pour éviter les problèmes, une main sur ma blessure. Je dois aller en ville … me faire soigner. D’ailleurs, maintenant que j’ai perdu mon arme, je me sens si faible et démuni. Mais au moins, j’ai encore mon portable et un rapide coup de fil au commissariat, voilà que j’entends hurler :

« Quoi ? Qu’est-ce que tu as fait ? BON SANG ! On vient te chercher tout de suite ! Reste où tu es ! C’est bien compris, Ric ? »

Hahaha. Loïc a l’air furax. Sans lui avoir donné tous les détails, je lui ai juste expliqué que je me suis pris une balle dans le bras, que j’ai perdu mon arme et que j’ai eu affaire à trois voyous. Je n’ai pas parlé de la Gardevoir pour l’heure. Cela peut attendre.

Et voilà … Moins d’une heure plus tard, je suis assis sur une table d’opération alors qu’une jolie infirmière aux cheveux blonds me fait un bandage au bras. Oh, bien entendu, j’ai eu le droit à la radiographie. Ca m’a traversé le bras sans rien d’autre. Puis finalement, il a bien fallu que je m’explique à Loïc qui est bien remonté contre moi. Après mes rapides explications, il semble se calmer et me dit tout simplement :

« Ric … Tu ne dois pas te mêler de ce genre d’histoires. C’est vraiment bien trop gros pour toi. Tu risques de le regretter amèrement … Tu n’as pas encore la carrure pour ça. »

« Pourtant, je m’en suis sorti vivant. Ca se voit non ? »

« Car c’était un coup de chance … Si cette Gardevoir n’avait pas décidé de te sauver, nous t’aurions retrouvé dans les bois, avec une balle logée en pleine tête. Tu comprends ce que je veux dire ? Tu joues à un jeu bien trop dangereux. »

« Oui mais je ne vais pas arrêter maintenant ! Je suis sûr que c’est quelque chose d’important ! » m’écrié-je, celui que je considère comme mon père de substitution poussant un profond soupir désabusé. Il reprend :

« Comme tu le désires … Mais fais réellement attention. Si tu retrouves cette Gardevoir, emmène-là donc au commissariat. Elle sera plus en sécurité et nous trouverons sûrement un traducteur qui peut nous aider à comprendre ce qu’elle va dire. »

« Les pokémons psychiques ne sont pas capables d’exprimer leurs sentiments et leurs émotions ? Ca serait bien plus simple avec une Gardevoir non ? »

« Sûrement … Bon … Visiblement, tu es indisponible pour quelques jours. Tu vas devoir prendre un congé d’une bonne semaine voir deux. Mais n’oublies pas de passer au commissariat quelques fois pour prendre des nouvelles et en donner des tiennes. » termine de dire Loïc avant de quitter la pièce.

Moi ? Il est tout simplement hors de question d’abandonner cette affaire que je viens de commencer. Du moins … Je ne suis clairement pas motivé à cela. J’attends que le médecin m’annonce ce que je dois faire, ne pas faire et me voilà finalement parti de l’hôpital. Je ne perds pas de temps et je rentre chez moi. J’avoue que je m’attendais à voir les trois hommes me pourchasser mais la police était arrivée bien rapidement, surtout pour le meilleur que le pire. Ah … Bon … Mes journées allaient être longues.

Quand je suis rentré chez moi, je m’installe directement sur l’ordinateur et j’observe le bandage à mon bras. Voilà ce que ce genre d’imbécilités et d’actes imprudents m’ont emmené. Rien de bien beau malheureusement. J’allume mon écran, ma tour et je m’installe confortablement. Je sens que je vais en passer du temps, beaucoup de temps même.

« Bon … Mon petit Ric, t’as du pain sur la planche ! » me dit-je pour me motiver alors que je vais sur un site de recherches. L’un des meilleurs moyens d’obtenir les réponses aux nombreuses questions que je me pose.

Voilà six bonnes heures qui s’écoulent sans même que je le remarque. Pourtant, je n’arrête pas mes recherches, même les plus tordues et saugrenues. Il faut dire que je ne m’attendais pas à avoir … autant de résultats sur la poképhilie et surtout sur les bordels pokémons. J’apprends que cela date d’environ une dizaine d’années, que les progrès scientifiques là-dedans sont surprenants.
« Et dire que je me dois me taper les détails. »


Des détails qui me donnent envie de vomir. Ce n’est pas que j’ai quelque chose contre le sexe, loin de là … mais ce genre de choses … J’ai la nausée rien qu’à imaginer tout ça. Surtout les positions dans lesquelles je trouve ces hommes, ces femmes … et ces pokémons à moitié humains. Après six heures je me sens obligé de me reposer … pour ma santé mentale.

Je me couche sur le canapé, ne cherchant même pas à regarder la télévision. Je suis trop préoccupé, trop malmené psychologiquement pour avoir la tête à ça. Cette Gardevoir … Si je n’avais pas réussi à l’en sortir, qu’est-ce qu’elle serait devenue ? Qu’est-ce qu’elle aurait subie ? Ah ! Rien que … Oh je me sens mal ! Je me lève à toute allure et je me dirige vers la salle de bain. Pourtant, je m’arrête subitement quand je vois … la créature en face de moi.

« Mais tu es … » commencé-je en la regardant.

C’était la Gardevoir ! La Gardevoir que j’ai sauvée ! Qu’est-ce qu’elle fait là ? Un petit regard sur elle et voilà que ces foutues images me reviennent en mémoire. J’émets une mine de dégoût alors que la Gardevoir continue de m’observer en silence.

« Tu es capable de parler ? Tu as réussi à t’en tirer ? Tant mieux alors … »

Puis subitement, elle commence à rougir, se caressant le ventre avant de se téléporter devant mes yeux. Voilà qu’elle a disparu sans un mot. Et me voilà encore plus perplexe qu’auparavant. Mais au final, je n’ai toujours pas avancé.

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