Chapitre 3 : Un allié de la justice

ShiroiRyu
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Chapitre 3 : Un allié de la justice

« Je dois appeler quelqu’un, Lania. Tu restes là-bas et tu ne me suis pas. »

« Ce n’est quand même pas … » commence-t-elle à demander, prête à montrer un peu de sa jalousie. Néanmoins, je lui rétorque sèchement :

« Arrête un peu tes bêtises, espèce d’idiote. Tu sais parfaitement que ça ne peut pas être Hélène. La raison est simple : elle n’a pas de numéro fixe. »

Je l’entends pousser un petit soupir de soulagement qui m’agace. Je hais quand elle fait une telle chose, ça m’énerve plus que tout le reste. J’ai mon portable en main, m’éloignant de cette Gardevoir un peu trop jalouse avant de passer mon coup de fil.

« Casior à l’appareil. » répond une voix dans mon appareil.

« Casior ? C’est Ric Aula. C’était pour prendre un peu de vos nouvelles et surtout donner un peu des miennes si ça ne vous dérange pas. » réponds-je en cherchant à garder mon calme pour éviter de penser à cette imbécile de Gardevoir. Celle-ci a réussi à me mettre sur les nerfs et je ne vais pas supporter plus longtemps tout ce qui se passe.

« Ah ! Ric ! Enfin tu es là ! Je pensais que tu avais eu de sérieux soucis ! Tu ne m’as pas téléphoné depuis plus d’un mois. Je pensais vraiment au pire en ce qui te concerne ! »

Au pire ? Je ne suis pas mort donc il n’y a pas à s’inquiéter de cela. De même, l’appeler peu est une chose pour être sûr que nos conversations ne sont pas suivies. Mais bref, ce n’est pas le plus important et je commence à reprendre la parole :

« Casior, je n’ai malheureusement pas le temps de discuter de ma personne. Je ne suis pas là pour ça. J’ai finalement pu mettre la main sur le nom de cette organisation … qui a causé tellement de dégâts dans la ville. »

« Hum ? Soit … Donne-moi donc ce nom et je lancerai une rechercher intensive en ce qui les concerne, tu peux en être sûr et certain, Ric. »

« Triafa. Je n’ai pas d’autres données à ce niveau mais je pense que c’est la piste à suivre et qu’elle est très bonne. Je ne peux rien te dire d’autre car mon informateur se met souvent en danger pour obtenir ces informations. Je suis désolé. »

Je ne peux pas faire autrement. Je ne peux pas donner le nom de mon informateur, ou plutôt de mon informatrice. Je n’ai pas envie de mettre en danger Hélène qui en fait déjà tant pour moi. D’ailleurs, elle en fait tellement mais elle ne demande rien en retour. Ça m’exaspère, ça m’exaspère plus que tout car j’ai l’impression de profiter d’elle. J’aimerai tellement profiter d’elle d’une autre façon mais elle m’en empêche à chaque fois.

« C’est … exaspérant à la longue. »

« Hum ? De quoi donc, Ric ? Le fait de nous entraider ? Je pensais que tu préférais quand nous allions nos forces ensemble. Après tout ce qui s’est passé, ce n’était pas une mauvaise idée et j’ai été content de savoir que tu allais bien. » m’annonce la voix dans mon portable.

« Et moi donc ? Je ne pensais pas que quelqu’un allait me répondre … mais après avoir vu ton nom sur ces pages, j’ai préféré lancer un coup de fil le plus vite possible. »

« Casior ? Casior ? C’est bien toi ? C’est vraiment toi ? Je suis si heureux de savoir qu’au moins quelqu’un va bien ! »

« Ce n’est pas très drôle de se moquer de moi, Casior. » murmuré-je avec un peu d’amusement dans la voix. Il venait de répéter exactement ce que j’avais dit à l’époque. M’enfin, ce qui était fait était fait et je ne peux m’empêcher d’être soulagé à chaque fois que j’entends sa voix. Du moins, la grande majorité du temps.

« Par contre, Ric … Je suis désolé … mais je n’ai toujours pas retrouvé leurs corps. »

Voilà pourquoi à certains moments, je préfère ne pas écouter sa voix. Je ne fais qu’hocher la tête à un être invisible en face de moi avant de reprendre :

« Ce n’est pas très grave. Tu sais, je suis partisan du « tant qu’on n’a pas vu le corps, ils sont en vie. » mais en même temps … avec ce que j’ai vu en face de moi … et ce qui s’est passé, je ne me berce pas trop d’illusions non plus. »

« Ne fait donc pas ceci … Tu ne peux jamais savoir … Peut-être qu’ils sont en vie, si tel est le cas, je l’espère pour toi, Ric. » me répond Casior à travers l’appareil. Je me sens obligé de changer de sujet pour ne pas perdre le contrôle de moi.

« Sinon dans la ville … Qu’est-ce que ça devient ? L’épuration est en marche ? »

« C’est pas vraiment le terme que j’emploierai pour parler du travail que je fais … mais c’est en très bonne progression. Les personnes autour de moi sont de toute confiance et je n’ai pas à m’inquiéter de vérifier derrière moi quand je sors. »

« Tant mieux … Tant mieux alors … J’avais peur que ça ne change rien … après tout ce qui s’est passé … C’est … bon à savoir. » murmuré-je en poussant un soupir de soulagement.

« Tu sais parfaitement que depuis le temps, je suis devenu le maire de la ville non ? En plus d’être la plus éminente personnalité policière. C’est pourquoi cette ville deviendra ce que nous avons désiré tous les deux … Non … Ce que les véritables justiciers ont toujours voulu qu’elle soit : un havre de paix et de sécurité. »

« Je l’espère tellement, Casior. Je l’espère tellement … »

Je ne suis pas las mais soulagé, comme il peut l’entendre. Je suis plus que soulagé de savoir que tout va bien à l’heure actuelle. Si seulement c’était possible que ça soit le cas de mon côté aussi … mais ce n’est pas ça, loin de là même.

« D’ailleurs, comment se porte cette … Gardevoir ? Lania, c’est cela ? Avoir une créature aussi intelligente à tes côtés, capable de raisonner, ça doit être assez spécial non ? De même, comme elle est en relation avec cette Triafa, il faut que tu la protèges à tout prix. »

« Pour être spéciale, elle l’est … Je confirme ça. » dis-je avec ironie. J’aurai préféré avoir une Gardevoir un peu plus normale … sous toutes ses formes. Je reprends : « La conversation va être bientôt ter … »

« Auparavant, je préfère te dire quelque chose.  Du moins … Que j’estime être assez important. » me coupe calmement la voix de l’autre côté.

« Hum ? Et c’est quoi ? Si ce n’est pas trop indiscret. Ah bien entendu que tu vas me le dire puisque c’est plutôt important. »

« Fais attention à toi … Sérieusement. Autant un policier a de la chance d’avoir des « amis » autour de soi, autant un détective privé est livré à lui-même la majorité du temps. Tu n’as personne sur qui tu peux compter. Si tu te fais remarquer, ce n’est pas la police qui sera visée mais simplement ta personne. Le courroux des criminels ne sera pas aveugle mais ciblé. De même, si tu as trouvé des informations sur cette Triafa, tu peux t’attendre à ce qu’elle réagisse en conséquence et se mette sur ton dos. »

« Ca ne sera pas le mien mais celui de mon informateur ! Désolé mais je dois quitter maintenant, Casior ! Je ne peux pas perdre de temps ! »

« Hey, mais attends, Ric ! Rappelle-moi quand tu as du nouveau ou inversement ! Tiens-toi toujours prêt à recevoir un coup de fil ma part, c’est compris ? »

« Oui, oui ! Merci bien, je note ta proposition ! Je dois m’en aller, sérieusement ! » dit-je avec zèle avant de couper la conversation. C’est bien ce que je pensais … Hélène risque d’avoir de gros problèmes ! Il faut que je lui mette la main dessus le plus vite possible. Mais en même temps, je ne peux rien faire pour l’instant et il faut que je passe à autre chose.

Je retourne à mon bureau, du moins, c’est ce que je tente de faire car dès l’instant où je pénètre à l’intérieur de la pièce où Lania officie, celle-ci me saute au cou, poussant des petits cris de joie. J’ai envie de la repousser mais elle me regarde tendrement de ses yeux dorés, chose un peu surprenante et je la laisse parler :

« Ric … Pendant que tu parlais au téléphone, j’ai décidé de tout finir … Il n’y a plus rien à faire. Tous les appels sont passés, tous les dossiers sont classés, tout est rangé et ordonné. »

« Hein ? Et bien … Euh … C’est une bonne nouvelle donc ? »

Je suis étonné du son comportement mais elle semble être sincère. C’est un peu surprenant quand on connait ce dont elle est capable, surtout après ces petites « attaques » assez récentes. Elle semble vouloir quelque chose … mais elle sait parfaitement qu’elle ne l’aura pas. Du moins, pas de mon côté. Mais en contrepartie, ne rien faire est contraire à mon étiquette. Avec douceur, je tapote doucement le crâne de la Gardevoir, soufflant tendrement :

« C’est très bien, Lania. C’est très bien même. »

« Dis, Ric … Tu ne veux pas retirer mes bracelets s’il te plaît ? S’il te plaît … Ça serait vraiment très gentil de ta part si tu me récompensais comme ça …. » murmure-t-elle avant de passer un doigt le long de mon torse, rougissant faiblement. Elle espère m’amadouer mais ça ne marche pas ainsi avec moi. Néanmoins, je la repousse gentiment avant de répondre :

« Ça ne sert à rien, Lania. Tant que tu n’aurais pas fait des progrès comportementaux, tu peux toujours espérer sans rien obtenir en retour. »

« Mais Ric, je suis une Gardevoir ! Je mérite quand même d’utilises mes pouvoirs non ? »

« Si tu étais … normale … Or, avec ces protubérances, tu ne l’es pas. Avec ton caractère nymphomane, non plus. Je suis désolé mais c’est ainsi, Lania. Ne soit pas aussi agressive physiquement, cache plus tes formes et peut-être que j’envisagerai un jour de te retirer tes bracelets … Ce n’est bon pour personne. Tu es sans sécurité … sans pouvoirs et … »

« Si tu me libérais de ces bracelets, je pourrai alors me défendre. » me coupe-t-elle, sachant que je faiblis un peu dans mes pensées.

« Et surtout utiliser tes pouvoirs pour me forcer à copu … Je préfère ne même pas dire ce mot car il me donne envie de vomir. »

« Est-ce que je suis si horrible que ça ? Je pensais … enfin … Non. »

Non ? Je la regarde avec un peu d’étonnement. Elle a finalement accepté l’idée que je ne compte jamais faire quelque chose avec elle ? Si elle progresse sur cette voie, je peux envisager sérieusement de lui retirer un bracelet dans le futur. Ça ne serait pas une mauvaise idée puisque je peux avoir besoin de renforts … et que je sens qu’au final, Lania doit avoir des pouvoirs bien plus grands que les autres créatures de son espèce.

« Je vais y réfléchir sérieusement, Lania … Mais pour l’instant, il en est hors de question, c’est aussi simple que ça, d’accord ? »

« … … … D’accord, Ric. De toute façon, c’est toi qui a les clés et tu es le seul à savoir où elles sont. Je ne te volerai pas … et je ne te forcerai pas non plus. »

A la bonne heure ! Je suis plus que satisfait de la conversation. Par contre, je me libère finalement de son étreinte. Il ne faudrait quand même pas pousser non plus. J’ai beau m’être montré gentil, il y avait certaines limites. Maintenant, je devais essayer de retrouver la trace d’Hélène pour savoir si tout allait bien ou non.

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