Chapitre 2 : Survivre à tout prix

ShiroiRyu
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Chapitre 2 : Survivre à tout prix

« Et maintenant ? Que faisons-nous ? » me demande Lania avec lenteur.

Ce que nous faisons ? Je ferai bien d’y réfléchir car pour le moment, je n’ai aucune idée. Loin de là même ! Séphyria … Elle est assez perturbante comme femme enfin non ! Comme pokémon ! C’est une pokémon ! Malgré son apparence humaine, je dois me méfier.

« Lania ? Qu’est-ce que tu penses réellement de Séphyria ? Tu penses que c’est une ennemie ? Ou alors une alliée ? Je ne sais pas. Elle me perturbe. »

« C’est bien la première fois qu’elle te perturbe autant, non ? Du moins, qu’une femme … Même avec elle, tu ne semblais pas aussi inquiet du futur. »

« Je ne sais pas comment je dois réagir si je la vois une nouvelle fois. Est-ce que nous devons la remercier ? Car comment dire … Malheureusement … On ne la voit pas en face. »

« Je ne sais pas vraiment … » murmure faiblement Lania. Elle est dans le même état d’esprit que moi. De la perplexité car nous ne savons pas comment réagir. Cette Séphyria est un vrai casse-tête. Je caresse un peu les cheveux de la Gardevoir avant de reprendre doucement :

« Allons dans un village … mais restons quand même sur nos gardes, d’accord ? »

« Nous n’avons pas vraiment le choix, Ric. Nous ne savons pas sur quoi nous risquons de tomber. La Triafa nous recherche surement partout à l’heure actuelle. »

Grâce à Sephyria … Enfin bon … Ce n’était pas aussi simple que ça. Sephyria … Cette Altaria était une vraie source de questions. J’ai besoin de la revoir et de lui poser quelques questions. C’est sérieux, vraiment sérieux.

« Lania ? Si nous pouvons communiquer avec Séphyria, nous le ferons, d’accord ? »

« Pas de problèmes. En plus, c’est elle qui connait bien Emairon ! »

Tsss ! Elle pense encore à Emairon en ce moment même ? Elle est irrécupérable. Oui … Lania est irrécupérable ! Mais je ne suis pas forcément mieux en un sens. Je ne sais pas pourquoi je fais une fixation par rapport à Séphyria.

« Cette Altaria est intrigante. Très intrigante même. »

« Si tu as fini de parler, Ric, nous devrions nous déplacer. Nous ne savons même pas où nous sommes exactement. Nous voyageons en terrain inconnu. »

« Oui mais si nous trouvons des capuches ou des manteaux pour nous recouvrir, prenons-les, qu’importe si c’est du vol. Nous devons rester cachés. »

Elle hoche la tête car elle sait parfaitement que j’ai raison dans mes propos. Nous marchons pendant plusieurs minutes dans cette forêt et je lève la tête un bref moment. J’ai eu l’impression de voir Séphyria. Hum … Je ferai mieux de me remettre au travail plutôt. Enfin … Ce n’est qu’une façon de parler puisque je ne fais rien en ce moment précis.

Finalement, nous arrivons aux abords d’un village. Rien que ça. Car oui … Il semblerait que même le village soit en effervescence. Du moins, je dis village mais ça ressemble plus à une petite ville. C’est quand même mieux que la Calambie quoi. Nous commençons à marcher discrètement dans les rues, passant à côté des magasins de vêtements. Comme il fait assez froid, Lania téléporte rapidement quelques épais manteaux sur nos corps pour les mettre. A partir de là, nous mettons les capuches sur nos têtes pour éviter de nous faire repérer.

« Attends un petit peu, Lania. Regarde donc la télévision. »

Qu’est-ce que je veux lui montrer ? Tout simplement la télévision. Car oui, à la télévision, nous pouvons apercevoir une allocution du président atylien. Ce fichu président est connu pour être le pire de l’Orapie ! Oui … Aucune preuve formelle ne permet de montrer qu’il travaille avec la Triafa et c’est ça le plus rageant. Car tout le monde est au courant mais nul n’ose le montrer. Même la justice est corrompue.
Ça me rappelle un peu la ville où j’ai vécu pendant des années. On ne le remarque pas tout de suite mais au final, tous sont plus pourris les uns que les autres. Pfff … Pourquoi est-ce que je m’évertue à penser de la sorte ? Je regarde Lania avant de lui dire :

« Trouvons-donc un endroit où nous reposer. Comme la monnaie est la même dans toute l’Orapie, nous n’aurons aucun souci pour avoir de l’argent. Du moins, j’en ai encore de notre passage avant la Calambie. »

« Bien entendu, Ric. Je peux te prendre le bras ? Dis ? » me demande-t-elle avant de me le prendre. Si elle le fait, pourquoi me poser la question ?

Néanmoins, je ne lui réponds pas alors que je chercher un hôtel. Peu difficile à trouver. Bon, le prix d’une chambre est telle que je suis bien obligé de dormir avec Lania dans la même chambre qu’elle. Hum … Je suis un peu soucieux mais elle-même ne semble pas avoir d’idée perverse en tête. Ça me change pour une fois.

« Ric ? Tu n’aurais quand même pas des idées érotiques en tête hein ? »

Elle me demande cela alors que je ferme la porte derrière nous. Une unique chambre … avec un unique lit. Rien que ça. Ah … Je me sens moins gêné qu’auparavant. Ce n’est quand même pas la jalousie qui me donne envie de Lania, non ?

« Je ne crois pas. Et toi ? »
Question vraiment pathétique. Je devrais avoir honte de moi sur ce coup. Vraiment, quel nul ! Elle me regarde avec interrogation avant de me sourire doucement. Pourquoi est-ce que j’ai l’air d’être un enfant face à elle ?

« Je vais passer un coup de fil par mon téléphone portable. Si j’appelle à partir de l’hôtel, on risque d’écouter ma conversation. »

« Comme tu veux. Pendant ce temps, je vais me mettre en tenue de combat. »

Oh … Jolie expression pour dire qu’elle va se mettre en pyjama. Pendant ce temps, je vais dans la salle de bain alors que je prends mon téléphone portable. Plus besoin d’en changer. Je commence à composer le numéro d’Alphonse. J’attends plusieurs sonneries jusqu’à ce que la voix d’Alphonse n’arrive à mes oreilles.

« Qu’est-ce que ça veut dire, Ric ? Nous t’avons attendu toute la journée en Fronse ! »

Je lui demande de se calmer avant que je ne commence à expliquer la situation. Oui … Je lui explique que je me retrouve en Atylie contre mon gré, que malheureusement, je n’ai aucun moyen de rentrer, que la Triafa est à mes trousses. Bref, ce n’est pas joyeux.

« Je vais demander à Casior de tout faire pour te sortir de là. Il a plus de voix maintenant sur la scène politique. Il paraitrait même qu’il peut briguer un mandat présidentiel. »

« Casior ? Le même bonhomme que je connais ? J’ai l’impression que le monde a complètement changé depuis mon départ de la Fronse. »

« A peu de choses près, tu n’es pas si loin de la vérité. »

Hahaha … Il me rassure un petit peu. Néanmoins, l’Atylie n’est bientôt qu’une formalité. Du moins, je l’espère. Je le remercie pour son aide avant de couper la communication. Je quitte la salle de bain, m’immobilisant en voyant le spectacle que me donne Lania. La Gardevoir est là, chemise à moitié ouverte, laissant paraître un décolleté sur sa poitrine plutôt généreuse. Je vois aussitôt les pointes à travers son vêtement tandis qu’elle est rouge au visage.

« Je … Lania … C’est bon … Alphonse nous aidera … »

« Ric … J’ai chaud … Vraiment chaud … J’ai encore pensé à ça … »

Et je suis sensé faire quoi dans ce genre de situation ? Hein ? Là … Déjà que depuis quelques temps, j’ai l’impression de la considérer comme ma possession. Si elle recommence à dériver de la sorte, je ne vais … pas pouvoir tenir très longtemps.

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