Chapitre 6 : Homme à femmes

ShiroiRyu
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Chapitre 6 : Homme à femmes

« Salvos … C’est vraiment un homme que je ne peux pas supporter. Enfin … Nous accuser comme ça ? Il se moque de qui ? »

« Ric … Il ne faut pas te laisser emporter par la colère. Ca ne mènera à rien de bon. »

« Je sais parfaitement mais regarde ce type avec ses discours ! »

On ne peut rien y faire. Je le sais parfaitement mais bon … Je tente de me concentrer. Mais il faut avouer que je n’y arrive pas. Cet homme me dégoûte ! PLUS QUE TOUT ! L’autre raison ? C’est ça ! C’est la femme qui l’accompagne !

« Il est vraiment marié à elle ? Comment est-ce que c’est possible ? Elle n’a pas l’air d’être attirée par l’argent … ou réellement amoureuse. »

« Pourtant, d’après ce que je peux lire sur son visage, c’est le cas. Mais voilà, Ric … C’est une pokémon. Elle fait surement partie de la Triafa. »

Hein ? Une pokémon ? Je demande à Lania de ne pas m’aider alors que j’observe la femme à côté du président atylien. Hum … Elle a des cheveux blonds mais porte un chapeau vert. D’ailleurs, ses vêtements sont aussi un haut de couleur beige et un bas de couleur vert. Le haut forme une sorte de fleur au niveau de la poitrine. Pourtant, je dois le reconnaître.

« Non … Je ne vois pas … C’est quel pokémon alors, Lania ? Puisque tu as une idée et tu es sûrement plus douée que moi pour ça. »

« Une Chapignon. C’est un peu étonnant non ? Mais elle semble réellement l’aimer. »

« Euh … Lania … Si c’est comme avec toi, si tu veux tout savoir … Je préfère me dire qu’on a forcé la jeune femme à aimer le président pour qu’elle lui obéisse. »

« Mais mais mais … Mais non ! Tu as bien vu avec moi ! Je suis capable d’aimer une autre personne que celle que je pensais aimer avant et … AH ! Pardon … Ric … »

« Hum ? Et pourquoi est-ce que tu t’excuses ? J’ai été clair à ce sujet non ? »

« Oui mais … Je … Enfin … Non … Il vaut mieux que je ne dise plus rien, je m’enfonce inutilement, Ric. AH ! Regarde la personne à côté du président ! »

Quoi ? Sa femme ? On vient d’en parler justement ! Elle n’écoute pas ou quoi ? Ou alors … C’est justement autre chose ? Hum … Comment dire … AH NON ! C’est l’autre femme qui l’accompagne ! Bon, déjà, la femme du président Salvos s’appelle Aventoury, ça me fait penser à une chanson mais bon …
L’autre femme est bizarre, n’est-ce pas ? Du moins, je n’ai malheureusement pas le temps de l’étudier en détails mais j’ai l’impression qu’elle aussi, c’est une pokémon. Il en aurait deux ? Mais cette seconde femme … n’est pas la sienne. Un président ne serait pas polygame. Du moins, pas à la vue de tous et de toutes. Alors … C’était quoi leur rapport ? Secrétaire du président ? Hum … Une secrétaire bien spéciale, il en était sûr.

Ailleurs, dans la salle présidentielle, celui que l’on appelait monsieur le président était en train de parler avec sa femme. Il y avait une telle différence d’âge. Elle devait avoir vingt ans, peut-être un peu plus mais lui ? Environ la cinquante, les cheveux blonds bien fournis et une moustache assez garnie. Il donnait vraiment l’impression d’être un croqueur de femmes.

« Allez … Aventoury, il est temps pour toi de partir, j’ai du travail. »


Il lui met la main aux fesses, la jeune femme se penchant en avant pour chercher un baiser qu’il lui donne. Elle quitte la pièce quelques instants plus tard, lançant néanmoins un regard légèrement furieux à l’autre femme qui était présente dans la pièce.

« Alors bon … Que me veux-tu Roubé ? Je ne pensais pas que tu voulais me voir pour discuter, n’est-ce pas ? »

« Et pourtant, c’est bel et bien le cas, Salvos. »

« Oh … Dommage … Vraiment dommage. De quoi est-ce que tu veux parler ? Est-ce en rapport avec ce que je pense ? »

« C’est exact. Ils veulent que vous trouviez le plus rapidement possible ce dénommé Ric et cette Gardevoir nommée Lania. D’ailleurs, à ce sujet … »

« Je me ferais un plaisir de la capturer vivante. Je crois qu’elle a besoin de quelques leçons de savoir-vivre … Il faut qu’elle comprenne le rôle de la femme ici. »

« Humpf … Je ne relèverai pas ces propos de votre part. Maintenant que je vous ai fait passer le message, je n’ai pas de raison de rester ici plus longtemps. »

« Oh ma belle Melokrik, pourquoi dis-tu ce genre de paroles ? Alors que tu sais parfaitement ce que tu veux … n’est-ce pas ? »

« Hum ? Ce que je veux ne vous concerne pas. » répond la femme qui doit elle aussi avoir dans la vingtaine, des cheveux rouges attachés en deux fines tresses alors que le reste de ses cheveux lui vont jusqu’au bas du dos.
Elle a deux yeux noirs et un petit nœud au-dessous du cou de même couleur. Elle semble un peu furieuse des propos de Salvos, celui-ci continuant de la regarder en souriant, murmurant d’une voix mielleuse :

« Toutes les pokémons de la Triafa sont pareilles. »

« Vous risqueriez d’être surpris …  très surpris … Et je ne pense pas que ça serait agréablement. Maintenant, sauf si cela est important, je vais retourner à mes travaux. »

« Soit … Fais donc … Fais donc … mais tu sais que ma porte est toujours grande ouverte. »

Tsss ! Et la sienne est fermée ! Elle s’en va, marmonnant quelques paroles pour elle-même. Après une discussion avec Emairon … et Sephyria, elle n’envisage plus tout cela de la même façon. Oh que non … Loin de là même. Elle a déjà envie d’en terminer avec lui.

Je ne sais pas … Je ne sais pas mais je le sens mal. Je n’ai aucune nouvelle à l’heure actuelle d’Alphonse. Aucune nouvelle … Rien de rien … Je tenterai bien de l’appeler mais je sens que ce n’est pas le bon moment. Du moins, je préfère attendre son coup de fil.

« Lania, nous quittons cette ville encore une fois. On ne peut pas rester plus longtemps ici. »

« D’accord, je nous téléporte hors de l’hôtel maintenant ? »

« Il vaut mieux que nous y allions à pied. Ca paraitra moins suspect. »

Je lui prends la main après que nous ayons terminé de remettre nos épais manteaux sur le corps. Nous quittons l’hôtel sans gros problème bien que je regarde derrière moi au cas où. Je ne sais pas … Je n’ai pas vraiment confiance en la situation actuelle.
J’accélère le pas en marchant avec Lania, regardant brièvement autour de moi pour être sûr de ne pas être suivi. Puis finalement, nous arrivons à sortir de la ville. Je pousse un léger soupir d’apaisement avant de m’arrêter à une aire de bus, accompagné par Lania. Enfin … Nous sommes dans un bus qui va nous emmener encore à une autre ville. Tant mieux … Vraiment … C’est tant mieux.

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