Chapitre 15 : Frère et soeurs

ShiroiRyu
Les derniers articles par ShiroiRyu (tout voir)

Chapitre 15 : Frère et sœurs

« Oh ! Roubé ! Où étais-tu donc ? Je ne crois pas t’avoir vue. Pourquoi est-ce que tu es partie ? Et … Attends un peu, qu’est-ce que ça veut dire ? »

Salvos regarde la jeune femme avec interrogation, montrant le sang qui s’écoule le long de son bras. Ce n’est pas le sien et elle ne semble pas avoir peur de le montrer. Elle murmure :

« Je me suis occupée d’un gêneur qui aurait perturbé les plans de la Triafa, voilà tout. »

« Oh ! Je dois donc te remercier ? Viens donc t’asseoir sur mes genoux. » déclare Salvos, tapotant doucement sur ces derniers, un sourire tendre et pervers.

« Non merci, je n’ai pas que ça à faire et je ne veux pas mettre de sang partout. Et de toute façon, qu’est-ce que votre femme dirait à ce sujet ? »

« Oh … Ma femme n’est pas là, tu n’as donc pas besoin de parler d’elle maintenant. Viens donc … Ne fait donc pas la difficile. »

Elle le regarde en fronçant les sourcils. Est-ce qu’elle s’est mal exprimée ? Car sincèrement, elle n’a clairement pas envie de ça. Ce genre … de stupidités ! Puis surtout ce regard … Elle déteste ça … Elle déteste vraiment ça.

« Non merci. Je ne me répèterai pas une nouvelle fois. Vos envies lubriques, vous n’avez qu’à les laisser à votre femme. Elle est dévouée à cette tâche non ? Alors merci mais non merci, je n’ai pas que ça à faire. Si vous n’avez plus besoin de moi, je vais …. »

« Est-ce que tu n’as pas l’air d’oublier la position dans laquelle tu es ? Tu n’es qu’une pokémon, Roubé, ne l’oublie pas. Tu n’es qu’une pokémon au service de la Triafa. »

« Et toi donc ? Tu n’es qu’un pantin à notre service, ne l’oublie pas. Si tu es encore à cette position et non six pieds sous terre, c’est grâce à ton manque de courage et au fait que tu t’es gentiment laissé corrompre. Maintenant, je vais faire mon travail. »

Salvos arrête de sourire, émettant un léger grognement de colère alors qu’elle quitte la pièce. Elle voit quelques hommes, chargés de garder le président et ne fait qu’un bref hochement de tête Il est temps pour elle de rentrer et de … se laver de ce contact impur avec cet homme. C’était horrible … Tellement horrible. Ces humains sont répugnants. Ils le sont tous … ou presque … mais il en est ainsi depuis des années. Quand on côtoie le pire de l’humanité, les jugements sont biaisés. Le sien aussi d’ailleurs.
Elle quitte définitivement le palais résidentiel, se rendant dans le logement qu’on lui a attribué. Là-bas, elle vérifie quand même qu’elle n’est pas sur écoute. Comme à son habitude … Car oui, certains membres de la Triafa posent problème … dont sa sœur actuellement. Elle compose le numéro de cette dernière mais aucun appel. C’est … étonnant, vraiment étonnant même. Qu’est-ce que cela veut dire ?

« Je comptais lui parler de cet homme nommé Alphonse mais bon … »

Autant ne plus y penser. Elle se lève, se dirigeant vers la douche avant de retirer ses habits. Elle regarde le bras ensanglanté avec lequel elle a combattu brièvement Alphonse. … … … Cet homme nommé Alphonse. Alors que l’eau s’écoule sur son corps, elle murmure :

« Il connaît Ric et Lania … Je me demande si … Sephyria … Vue que c’est elle qui n’arrête pas d’en parler, peut-être est-ce ainsi ? »

Non … Pas Sephyria quand même hein ? Mais en même temps, quand on y réfléchit bien, Sephyria n’est pas très loquace et portée sur les émotions. Mais en même temps, les nombreuses discussions entre femmes sur l’actualité … se rapportaient tout le temps à Ric et Lania. Sans rentrer dans les compliments, Sephyria racontait à quel point Ric était différent des autres hommes qu’elle connaissait. Souvent fier et droit, il n’hésitait pas à prendre des risques. Bref, un regard élogieux mais neutre … de la personne de Ric. Dommage qu’en tant qu’adepte des sons et capables de produire des chansons, elle pouvait ressentir facilement le changement de ton dans une voix chez une personne.

« Et … Chez ma sœur, le changement de ton est éloquent … Elle est … plus que joyeuse. »

Hahaha … Elle doit être heureuse non ? Pour Sephyria … Elle doit l’être. Mais c’est à se demander comment ça doit se passer exactement. Enfin … Comment cela fonctionne réellement par rapport à … cela ? Les mains moites ? Le cœur qui bat ? Même si cela parait peu crédible, elle est quand même adepte des séries à l’eau de rose et donc … Elle sait ce que cela veut dire d’aimer une personne sans jamais réellement l’avoir ressenti. Il en est de même pour le coup de foudre. Pour le moment … Enfin, elle ne l’a jamais ressenti. Mais bon … Enfin … Peut-être ? Elle ne sait pas vraiment à ce sujet.

Peut-être … est-ce la raison qui l’a poussé à ne pas tuer Alphonse ? Non quand même pas … Humpf … Elle avait besoin de parler avec sa sœur à ce sujet. Mais bon … Comment faire ? Elle sortit de la douche, une serviette autour du corps. Mais bon, il n’y avait pas que ça ! Peut-être que sa sœur allait décrocher maintenant ? Elle prit le téléphone une nouvelle fois, composant son numéro mais ce fut une voix masculine et inconnue qui dit :

« Oui ? Qui est-ce ? »

« C’est plutôt à moi de poser cette question. Où est-ce que Sephyria et Emairon se trouvent ? J’ai à leur parler. »

« Et vous êtes ? Hum … Attendez un peu, ça ne serait pas Roubé à l’appareil ? »

« Je ne vais pas me répéter une nouvelle fois ! Où sont ma sœur et mon frère ?! »

« Emairon et Sephyria se sont enfuis de l’appartement malgré les restrictions de la Triafa. Dorénavant, ils ne sont plus considérés comme faisant partie de cette dernière. Tout contact avec eux sera considéré comme une possible trahison. Si vous avez des informations à nous donner, il est temps de nous les dire dès maintenant. »

« Je n’ai rien à vous donner et si c’était le cas, je ne pense pas dénoncer ma famille. Merci et au revoir ! » s’écrit la jeune femme aux cheveux rouges, faisant tomber sa serviette.
Elle jette son téléphone contre le mur, le brisant à cause de la force utilisée. Elle … Elle n’a pas envie de se mettre en colère mais ce qu’elle vient d’apprendre la met dans un tel état … Sa sœur et son frère ? Poursuivis par la Triafa ? Pourquoi ?!

« Sephyria … Tu n’aurais jamais fait cette bêtise, quand même ? »

Pas … par amour non ? Sephyria est une femme calme et tranquille. Elle ne commettrait jamais une telle bêtise sauf si … bien entendu … Elle n’avait pas le choix. Ou alors, peut-être était-ce pour Emairon ? Emairon qui n’arrêtait pas de penser à Lania ? Peut-être … Tout cela à cause d’une relation amoureuse. Cela ressemblait aux drames de ses séries à l’eau de rose, mais là, actuellement, elle … n’avait pas envie de regarder la télévision.

Ailleurs, un homme aux cheveux verts est accroché au cou d’une femme aux cheveux bleus. Les deux personnes sont en train de voler dans les airs, l’homme murmurant :

« Sephyria … Je vais être trop lourd … Il faudrait mieux me lâcher maintenant … Je peux me déplacer seul, ne t’en fait pas. Je ne suis pas un enfant. »

« Et puis quoi encore ? Ils sont trois à nous poursuivre. Si on descend, je … AH ! »

La femme aux cheveux bleus pousse un cri de douleur alors qu’une sphère d’acide a réussi à la toucher au bras gauche, le brûlant légèrement. Elle est obligée de descendre en piquet, n’ayant pas réussi à faire la globalité du chemin. Ah … Ah … Le Gallame et l’Altaria finissent par atterrir, se retrouvant rapidement rejoint au beau milieu de la campagne par trois personnes à moitié-humaines. Deux hommes à la forte ossature et une femme aux oreilles de chat. Un Bastiodon, un Crapustule … et une Delcatty. Et avec tous leurs pouvoirs développés visiblement.

Laisser un commentaire