Chapitre 16 : Liés par le coeur

ShiroiRyu
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Chapitre 16 : Liés par le coeur

« Vous allez donc vraiment vouloir nous affronter tous les trois ? Pourquoi avoir trahi maintenant la Triafa, Sephyria ? Surtout que vous aviez une position avantageuse. »

« Une position avantageuse ? De qui est-ce que tu te moques ? De toute façon, je n’ai pas à expliquer mes choix. Soit vous disparaissez maintenant, soit je serai obligé de vous tuer. »

Elle se montre menaçante, malgré le fait qu’elle soit blessée. Elle n’a pas de temps à perdre avec ce genre de blagues. En fait, ce n’est même pas une blague, elle le sait bien … Mais elle n’a pas envie de rire, loin de là même. Elle fait apparaître ses ailes alors qu’Emairon montre ses lames qui sortent de ses bras.

« Sephyria, recule, je vais m’occuper d’eux. Je me sens … bizarrement bien. »

Bizarrement bien ? Ce n’était pas vraiment une … réponse convenable. Néanmoins, qu’est-ce que ça voulait dire ? Non … SI ! Justement ! Qu’est-ce qu’elle est bête ! Elle vient d’y réfléchir mais maintenant, Emairon doit être plus que puissant. Mais en même temps …

« Il est hors de question que je laisse mon frère se battre seul contre trois pokémons. »

« Nous avons été … inséminés ou avons inséminés … pour débloquer nos pouvoirs. Vous ne pourrez pas nous battre, tous les deux. »

Ah bon ? Et ils en voulaient une preuve ? Elle allait leur montrer comment elle résolve ce genre de problèmes … et avec une facilité déconcertante même ! Un premier coup de vent et voilà que des lames d’air vont frapper les trois pokémons … ou presque. Le Bastiodon se place devant ses deux compagnons, son corps ne semblant même pas subir d’entailles.

« Qu’est-ce … Qu’est-ce que ça veut dire ? »

« Vous êtes inutiles … Vous n’avez pas vos véritables pouvoirs et vous pensez réellement pouvoir nous affronter ? Foi d’Onar ! »

« Peut-être que ma sœur ne peut rien contre vous … mais il n’en sera pas de même pour mon cas. Hahaha ! » dit Emairon tout en rigolant.

Mais pourtant, ses propres lames vont tout simplement érafler le corps du Bastiodon qui est un véritable mur humain. Les deux autres personnes derrières lui commencent à rigoler à leur tour, la femme disant avec amusement :

« Vraiment … C’est tout ce que vous avez ? A se demander pourquoi vous possédez un corps complètement humain, tous les deux. Moi, Pierrine Luna, je vais m’occuper de vous deux. Ca sera un véritable plaisir que de vous éliminer ! N’est-ce pas, Turkaroise ? »

« Et dire que je n’ai pas eu de chance lorsqu’ils m’ont donné ce nom … Tsss … Quant à ce qui va se passer, ça ne m’intéresse pas plus que ça. Mon seul but est de les tuer. »

Comme ça, c’est déclaré directement. Mais surtout, ils n’ont pas peur d’eux deux … alors qu’auparavant, ils étaient craints. Comme quoi, tout pouvait changer en quelques instants.

Le combat fut des plus âpres et difficiles … mais néanmoins, les trois pokémons à moitié humanisés sont maintenant à terre … et morts. Sauf que Sephyria est dans un triste état, haletante, tenant son bras gauche ensanglanté avec sa main droite qui n’est guère dans un meilleur état. Emairon s’approche d’elle, recouvert de nombreux entailles mais non autant blessé qu’elle. Il bredouille :

« Sephyria ! Je t’avais dit de me laisser combattre ! Regarde … Regarde … comment tu es … Ce n’est pas possible de te laisser combattre face à des pokémons … qui sont comme ça. »

« Oh tais-toi un peu ! Je vais bien … Je vais … parfait … »

Elle se penche en avant, prête à s’écrouler au sol mais Emairon la rattrape grâce à ses pouvoirs psychiques. Il est là, serrant sa sœur dans ses bras. Elle est bien trop blessée pour qu’elle … Elle n’est même plus consciente. Il faut qu’il aille la faire soigner mais maintenant, il est impossible de l’emmener dans un hôpital.

Que faire ? Que faire ? L’homme soulève la femme pour la mettre sur ses épaules avant que ses yeux ne deviennent complètement roses. Aussitôt, les deux personnes disparaissent puis réapparaissent, puis disparaissent et ainsi de suite. Il s’épuise à chaque téléportation mais il sent qu’il se dirige vers un bon endroit … Un très bon endroit … Il sent quelque chose … qui le connecte. Il ne sait pas comment mais il sait où se rendre. Même s’il ne connait pas cet endroit, il sait où il doit aller.

« Emairon ? Qu’est-ce que … tu fais ici ? EMAI … »

La Gardevoir s’arrête aussitôt alors qu’elle s’est levée du canapé sur lequel Ric et elle se trouvent. D’ailleurs, Ric lui-même s’est levé, remarquant Sephyria et le triste état dans lequel elle se trouve. Il s’approche d’Emairon, disant :

« Qu’est-ce qui s’est passé ? Non attends un peu … je … Pfiou … Bon, de toute façon, cet appartement est vacant et inoccupé car les propriétaires sont en vacances. On n’a le temps … Ah … Ah … Pfiou … Tu vas tout me dire pendant qu’on l’installe dans la chambre. Je peux ? Si ça ne te dérange pas. »

Je tends mes deux bras, Emairon déposant Sephyria dans ces derniers. PFIOU ! Elle fait son poids l’Altaria ! Mais bon, ce n’est pas dans mes préoccupations majeures. Je pousse un gémissement de douleur, Lania me disant :

« Ric ! Ce n’est pas conseillé de faire ça ! Depuis le crash de la voiture, je te rappelle que tout ton corps est fragilisé. Tu dois éviter de faire de gros efforts ! »

« Et la laisser dans cet état ? Pendant que je la ramène dans la chambre, tu peux voir avec Emairon et savoir ce qui s’est passé. »

C’est vrai que je ne suis guère mieux et sous mes vêtements, je sens que la blessure va se rouvrir à la hanche mais qu’est-ce que je suis sensé faire d’autre hein ? La laisser ? Hors de question ! J’emmène Sephyria dans la chambre, commençant à la coucher sur le lit avec difficulté. Elle … Elle est vraiment salement blessée. Je ne pense même pas faut que les draps vont être tachés de sang, loin de là. Je suis plus qu’inquiet pour elle.

Plus inquiet que je ne devrais l’être … n’est-ce pas ? Je commence à lui relever les manches de ses bras et pousse un grognement de colère. Ca me met en colère … très en colère même et je ne sais pas pourquoi. Je lui relève maintenant un peu sa tenue au ventre tout en rougissant légèrement. Elle est blessée … tellement blessée de partout.

« Mais qu’est-ce que tu fais, Ric ? Je sais bien que toi et Sephyria, vous avez besoin d’être un peu seuls mais quand même… »

« Je vérifiais son état ! C’est tout ! Lania … Tu peux aller l’emmener à la douche ou le bain et la laver de ses blessures ? »

Je m’écris cela tout en rougissant plus que nécessaire. Je n’ai aucune idée obscène en tête ! Lania me sourit alors qu’Emairon est là, inquiet par rapport à l’état de sa sœur. Néanmoins, Lania lui confirme que Sephyria va s’en sortir. Tant mieux … Vraiment … C’est tant mieux … Je suis … rassuré … tellement rassuré malgré que ça soit absurde de penser de la sorte. Enfin … Je crois. Je vois Lania qui soulève Sephyria grâce à ses pouvoirs psychiques puis l’emmène dans la salle de bain. Pendant ce temps, je demande à Emairon de m’expliquer à moi aussi la situation. J’ai besoin de savoir …

Alors qu’il me raconte son histoire, j’entends l’eau qui s’écoule, Lania revenant dans la chambre tout en fouillant dans le placard, signalant qu’elle va prendre des affaires propres pour Sephyria. Je la laisse faire alors qu’Emairon continue. Enfin, je le vois regarder le dos de Lania et ses fesses. Ah … On ne peut pas dire qu’ils ne s’aiment pas tous les deux. Mais finalement, il termine de me raconter son histoire et je finis par dire :

« Et … Vous pensez vraiment que l’on peut vous accepter comme ça ? Nous sommes vos ennemis, je tiens à vous le rappeler. »

« Je ne te considère plus comme ça … depuis que tu m’as permis de retrouver Lania. De même … Je ne sais pas … mais j’ai comme un lien avec Lania. J’ai réussi à vous retrouver alors que nous nous sommes enfuis des environs de la capitale. Je ne sais pas … comment … mais c’est ainsi. Même si vous ne voulez pas que l’on reste avec vous, est-ce que … nous pouvons au moins rester ici ce soir ? Pour l’état de Sephyria … Moi, je peux dormir deh … »

« Ne me fait pas passer pour le méchant de service. J’ai encore du mal à croire à tout ce qui se passe mais les faits sont là. Et je pense que Lania sera heureuse de t’avoir à ses côtés. Mais par contre, vous allez devoir dormir sur le canapé … Ou alors la chambre voisine. Enfin bref, le canapé sera surement pour moi. »

Lania revient finalement avec Sephyria, belle et propre comme un sou neuf. Elle porte une chemise blanche et un pyjama en toile de même couleur. Une chemise … un peu trop serrée pour l’Altaria évanouie. D’ailleurs, un ou deux boutons sont ouverts. Je déglutis tandis que je laisse Lania retirer les draps et tout le reste pour en mettre d’autres, simplement grâce à ses pouvoirs psychiques. Puis finalement, Sephyria est déposée dans le lit tandis que je quitte la chambre en premier. Qu’elle se repose … et que les deux tourtereaux aillent se bécoter. Moi, je vais rester sur le canapé et regarder la télévision en attendant. De toute façon, Lania va surement faire son infirmière très spéciale pour « soigner » Emairon.

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