Chapitre 22 : Liberté

ShiroiRyu
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Chapitre 22 : Liberté

« L’information n’a pas perdu de temps et tous les gouvernements mondiaux ont déclaré vouloir la démission du président atylien le plus rapidement possible. Ce n’est qu’une question d’heures avant que le gouvernement atylien déclare la démission de son président. Président corrompu et travaillant pour la Triafa, organisation criminelle mondiale.  Il a été déclaré que les nouvelles élections qui auront lieu quelques semaines plus tard seront surveillées étroitement par plusieurs gouvernements pour éviter que tout cela ne se reproduise une nouvelle fois. Maintenant, nous … »

La main d’Alphonse vient éteindre la télévision. Son coup d’éclat a parfaitement réussi. Parfaitement, oui … Il a réussi à faire tomber le gouvernement atylien … Ou au moins son président. Et avec ça, Ric va surement pouvoir retourner en Fronse le plus rapidement possible. Il ne l’a pas encore contacté mais là, il est en train de se reposer. Tout cela … Tout cela fut quand même possible grâce à Roubé. Il le reconnait parfaitement.

Mais ce n’est pas suffisant. Enfin … Il ne pense pas que ça soit suffisant. Loin de là même. Il a besoin de plus … encore plus … Il aimerait bien la revoir mais qu’est-ce qu’elle va devenir ? Surtout que maintenant, la police atylienne va être purgée elle aussi. Pfiou … C’est beaucoup de travail, énormément de travail même.

« Je ferai mieux de ne pas me compliquer l’existence par rapport à ça et contacter Ric. Je ne sais pas ce qu’il devient avec tout ça mais il doit surement être au courant maintenant. » se dit-il tout en cherchant à garder son calme. Il va d’abord se reposer, ensuite, il allait réfléchir dans quel sens il allait résoudre tout cela.

Ailleurs, le président Salvos est déjà en train de plier bagage. Escorté par quelques hommes de confiance qui travaillent pour lui et non pour la Triafa, il se trouve dans sa voiture, nullement accompagné par celle qu’il a épousée. Il transpire, disant au conducteur :

« Emmenez-moi loin du pays, je pense qu’il vaut mieux que je ne suis plus là. Sale petite garce de Roubé, je la retiens ! Ca m’étonne quand même que personne n’a remarqué qu’elle portait de quoi écouter les conversations. »

Il ne sait pas si c’est vraiment elle la responsable directe mais il a besoin d’une coupable et elle a le portrait parfait pour ça. Il est temps pour lui de souffler un peu … de prendre le large, de quitter le pays. Bref … De tirer un trait sur tout ça. Normalement, il a quand même prévu le coup et il peut espérer ne pas être suivi par la Triafa. De toute façon, il n’est pas responsable de son échec, loin de là.

« Dans combien de temps serons-nous à l’aéroport ? Est-ce que vous avez déjà prévenu de me réserver un avion spécialement pour moi ? »

« C’est le cas, monsieur Salvos. Tout est déjà prêt. »

Tant mieux, tant mieux. Ah … Il va pouvoir enfin se reposer. Ca ne lui fera pas de mal après les derniers évènements. Avachi, il commence à fermer les yeux, réfléchissant à tout ce qui va se passer maintenant. Humpf … Au moins, il est débarrassé de toute cette histoire de pokémons … Vraiment, quelle saloperie que d’avoir imaginé des pokémons humanisés. Ils sont vraiment tarés à la Triafa. Mais maintenant, il peut respirer.

Soudainement, la voiture s’arrête, les pneus crissant sur le sol alors que Salvos se redresse de son siège. Qu’est-ce qui vient de se passer ?! Il hurle :

« Je peux savoir ce que c’était ?! »

« Quelque chose nous a percuté ! Comme des tirs de balle ! Restez ici, on va vérifier dehors ! » dit l’un des hommes, sortant son pistolet, accompagné par le second. Comme les vitres sont teintées, difficile de voir de l’intérieur et impossible de voir de l’extérieur.
Par contre, il entend des cris … et ce n’est pas très réjouissant. Il a aussi une arme sur lui, qu’il sort, s’apprêtant à tirer dès que la porte s’ouvrira. Puis peu à peu, elle s’ouvre. Sans hésiter, il tire un coup mais la balle vint ricocher contre une graine. Une seconde graine se plante sur son torse, des lianes en sortant. Il n’a que le temps de voir Aventoury, celle-ci ayant les larmes aux yeux tout en disant :

« Pourquoi tu as fait ça ? Pourquoi ? Je n’étais pas assez bien ? Je … J’ai tout donné pour toi, Salvos ! Tout donné ! Tout ! Mais … Mais ne t’en fait pas … Nous resterons … Nous resterons … ensemble, tous les deux … »

D’autres graines se plantent dans la voiture alors qu’elle referme la portière. Les lianes ont peu à peu recouvert la bouche de Salvos, l’empêchant de parler. La voiture se tord dans tous les sens à cause des racines, Aventoury venant serrer l’homme qu’elle aime, que cela soit à cause d’un contrôle … sexuel ou autre, nul n’allait jamais le savoir. Puis c’est l’explosion, la voiture émet une puissante déflagration avant de voler en éclats.

Voilà … Il a fait le vide dans son esprit. Et il est prêt à partir. Il a fait sa valise, ayant décidé qu’il allait prendre le train plutôt que de rentrer en voiture de fonction. Il a besoin … d’observer les alentours. Ah … Vraiment … Il a appris une « triste » nouvelle : le président atylien est mort avec sa femme, sa voiture ayant été retrouvée dans un piteuse état.
Attentat de la part de la Triafa ? Il y a de fortes chances mais de toute façon, ce n’est pas son problème. Il monte dans le wagon, allant s’asseoir près de la fenêtre. Peu à peu, le train commence à avancer, signe de son départ. Il regarde le décor qui défile devant ses yeux. C’est dommage … vraiment dommage …

« Pardonnez-moi … Est-ce que cette place est libre ? »

Hum ? Il fait un petit geste de la main en murmurant que oui. Il n’a pas la tête à ça. Il pense à Roubé. Il lui doit la vie … Il lui doit la réussite de sa mission. Il lui doit beaucoup de choses en fin de compte. Hey ? Qu’est-ce que … Il a finalement tourné la tête pour voir la personne qui lui avait adressé la parole.

« Mais … Euh … Roubé ? Qu’est-ce que … Vous … »

« Oh ? Moi ? Est-ce que l’on peut se tutoyer ? Ca sera plus simple. Je t’ai pourtant dit si tu connaissais Sephyria et Emairon non ? Ce sont ma sœur et mon frère … A partir de là, s’ils ont quitté la Triafa, j’estime que je devais faire de même de mon côté. Et puis … Avec ton petit côté voyeur paparazzi, tu as pu deviner pourquoi j’ai voulu en terminer avec Salvos, n’est-ce pas ? Est-ce que je peux m’asseoir à côté de toi ? »

Il ne lui répond pas, un peu étonné par la question alors qu’elle lui sourit. Elle s’installe à côté de lui, montrant son petit étui qu’elle a avec elle. Elle regarda par la fenêtre avant de dire d’une voix douce :

« Par contre … Où est-ce que ce train va ? »

« Hein ? Mais … Il va en Fronse ? Vous … Tu … Tu n’as pas regardé … Attends un peu … Pourquoi est-ce que tu as pris le train à la base ? »

« Tu sais … Mon frère est très heureux avec Lania, la Gardevoir qui accompagne Ric. Il lui a fallu tout ce temps pour trouver son âme sœur. Et quand j’entends la voix de Sephyria lorsqu’elle parle de Ric, je me dis qu’elle aussi, elle a eu de la chance de découvrir une personne chère à son cœur. »

Mais ça ne répond pas à la question qu’il vient de lui poser non ? Il l’observe avec étonnement, attendant qu’elle continue, chose qui ne tarde pas :

« Alors, je me suis dit … Pourquoi ne pas laisser mon cœur parler à ma place, non ? Et puis, avec toutes les séries à l’eau de rose, je commence à être un peu fleur bleue pour croire au coup de foudre. Peut-être que je me trompe lourdement de toute façon. Peut-être qu’il n’aime pas le fait que je sois une pokémon. Si tel était le cas, j’aurai alors dû cacher un lourd secret durant tout le reste de ma vie. Mais s’il est vraiment celui qui me plait et inversement, il devrait surement accepter ce que je suis réellement. »

Finalement, il commence à comprendre où elle veut en venir. Puis lorsqu’elle met sa main sur la sienne, il voit parfaitement ce à quoi elle pense. Elle lui fait à nouveau un sourire qu’il trouve magnifique. Au final, il risque de ne plus rentrer seul en Fronse.

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