Chapitre 3 : Pour leurs libertés

ShiroiRyu
Les derniers articles par ShiroiRyu (tout voir)

Chapitre 3 : Pour leurs libertés

« Messire Casior ? Quelqu’un voudrait venir vous voir. »

« … … … Ah … Je t’ai déjà dit qu’ils peuvent venir quand ils le désirent. Fais-les donc rentrer. D’ailleurs, tu commences à très bien parler. »

« Merci beaucoup, messire Casior. »

Nous pénétrons dans le bureau du commissaire, laissant passer sa secrétaire. Je n’ai pas vraiment le temps de m’attarder sur elle bien que je sais qu’elle est spéciale, très spéciale même. Je pousse un léger soupir, nous risquons d’être serrés, très serrés même. Dommage, dommage ! Mais bon, c’est ainsi la vie et pas autrement !

« Alors, qu’est-ce que je peux faire pour vous, aujourd’hui ? Comme vous pouvez le voir, je suis assez débordé ces derniers jours, malheureusement. »

« Et tu penses prendre quand un plus grand endroit ? Car bon, un bureau de commissaire pour des élections, je ne crois pas que ça soit le meilleur lieu. Tu veux faire un discours ici ? »

Alphonse a toujours la petite réplique qu’il faut pour titiller le chef mais à chaque fois, cela les fait rire tous les deux. Enfin, cela fait rire tout le monde. D’ailleurs, Casior éclate de rire avant de se lever de son fauteuil, disant avec calme et sérénité :

« Quand j’aurai gagné les élections et rien du tout est joué, loin de là. Je compte sur vous. »

OH QUE OUI ! Il peut compter sur moi ! Mais bon ! Je ne suis pas fait pour être politicien ou allié politicien. De même ,nous ne sommes pas là pour parler que de ça. Au final, je veux plutôt prendre des nouvelles de ce qu’il a fait. Je reprends la parole :

« Sinon … Qu’est-ce que cela donne du côté … de tes prisonnières libérées ? »

« Des progrès ! De très grands progrès même ! Bien entendu, elles sont dans un lieu où elles peuvent apprendre à se réhabiliter ! Et certaines, comme tu as pu le voir, sont capables de s’exprimer. Oh pas parfaitement mais il y a des progrès, de très bons progrès. »

« Tant mieux alors … J’avais peur qu’elles ne soient toujours pas tirées d’affaire. D’ailleurs … Est-ce qu’elles sont en sécurité là-bas ? »

« Hum … Il n’y a que des femmes qui s’occupent de ce bâtiment, ne t’en fait pas. Je ne veux pas que des hommes en profitent. Je fais confiance à l’humanité. »

Mais pas complètement, n’est-ce pas ? Il n’a pas totalement tort. Une simple mesure de sécurité vaut mieux que rien du tout. J’hoche la tête positivement alors que plusieurs coups se font entendre à la porte.

« Messire Casior, j’ai reçu un colis pour vous. Je l’ai ouvert comme convenu. »

Ohla ! Mais elle était folle ? C’était peut-être … La porte s’ouvre, laissant paraître la secrétaire de Casior. Une femme d’une trentaine d’année, aux yeux rubis avec un petit cristal planté sur le front alors qu’elle a des petites moustaches de chat. Elle a aussi une queue de Persian ainsi qu’un peu de fourrure aux bras et aux jambes. Elle est du même calibre que Lania au niveau de l’humanisation. Elle tient un colis entre les mains, un colis ouvert …

« Mais c’est une bombe ?! » s’écrit Roubé avec surprise bien que la bombe semble désactivée.

« J’ai réussi à l’arrêter avant qu’elle n’explose. Messire Casior, cela fait combien de fois depuis une semaine ? Je crois que c’est la troisième. »

« Tu as fait du très bon travail, je te félicite, Cassandra. Vraiment … Emmène-là à l’endroit habituel, merci beaucoup. Je t’inviterai à manger ce soir. »

La Persian hoche positivement la tête alors que je reste de marbre. Ce qui vient de se passer … Le plus gros problème est que ça semble si naturel ! Tellement naturel ! Je regarde Casior avec surprise avant de m’écrier :

« Depuis quand ça se passe ainsi ?! J’aimerai le savoir ! Tu en es … »

« Oh ? Des attentats ? Ce n’est pas le premier, ça ne sera pas le dernier. De même, si tu as remarqué, le commissariat est de plus en plus rempli par des pokémons humanisés. »

« J’ai pu voir ça … et ça me parait un peu étonnant. Ils sont vraiment tous compétents ? Enfin, toutes compétentes ? Car je vois surtout des femmes. »

« Tu sais … Dans la prostitution, ce sont surtout les femmes qui trinquent, qu’importe l’âge ou leurs origines … que cela soit ethniques ou alors … « raciales » dans ce cas précis. »

Il marque un point, un très gros point même dans ses propos. Je pousse un léger soupir désabusé alors que je me demande quoi faire maintenant. Oui ? Qu’est-ce que je dois faire ? Savoir que Casior est mêlé au danger quotidiennement ne me plait guère.

« Et je pense que c’est la Triafa qui veut ta mise à mort, c’est ça, Casior ? »

« Oh … Ca se comprendrait bien qu’il n’y a jamais de nom derrière ces attentats. De toute façon, tu es de retour depuis quelques mois, tu sais donc comment cela se passe exactement, n’est-ce pas ? Du moins, ce qui se déroule dans cette ville. »

Oh que oui ! Je suis loin d’être stupide et ignare. De même, je me mets au courant des derniers évènements et je sais ce que Casior a fait pour cette ville. Et surtout ces discours … Ces trop nombreux discours. Mais ils sont bons, très bons même.

« Ah … Casior … Faites quand même attention à vous hein ? Je sais que vous prônez la liberté des pokémons humanisés, que vous voulez que l’on les considère plus que de simples animaux mais tout le monde ne pense pas ça. »

« Oh ? Du vouvoiement ? Je vais considérer ces paroles comme une bonne mise en garde de ta part, Ric. Que tu me vouvoies montre que tu t’inquiètes pour moi. Je vais tâcher de respecter cela. Mais sinon, pour aujourd’hui, vous n’avez que des patrouilles à faire. »

Je le remercie et hoche la tête positivement. Nous quittons son bureau bien que je reste quand même un peu inquiet par rapport à la situation. Elle ne me plaît pas vraiment, non … Pas vraiment … C’est dommage et embêtant en soi.


Je suis dans une voiture de police, Séphyria assise à côté de moi. Bizarement, Lania et Emairon ont décidé d’aller en patrouille avec Alphonse et Roubé. Je sens le coup fourré … Mais maintenant que je suis seul avec Séphyria, je dois
reconnaître une chose.

« La tenue de policière te va plutôt bien, Séphyria. »

« Hein ? Quoi ? Euh … Merci ? C’est ce que je dois dire non ? »

« Hein ? Euh … Je ne sais pas vraiment … Enfin … Voilà … »

Comme souvent, je ne sais pas m’exprimer correctement. En même temps, je la complimente, c’est le plus important. Et à côté, je me fais quand même un peu de soucis pour Casior. Il fait du bon travail, du très bon travail … et ses idées me plaisent. Je crois que dans la ville, c’est le cas aussi, dans une grosse majorité. Mais on ne sait jamais. Rien n’est jamais sûr dans ce monde, je l’ai appris à mes dépends au fil de ces derniers temps, oui.

Laisser un commentaire