Chapitre 4 : Une personne intriguée

ShiroiRyu
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Chapitre 4 : Une personne intriguée

« Emairon, tu as l’air d’avoir une très mauvaise mine. Tu as encore mal dormi ? »

Une petite fille aux cheveux noirs était en train de balancer ses pieds, étant assise sur un lit. Elle regardait un homme aux cheveux verts, celui-ci étant assis sur le sol, les yeux fermés. Avec lenteur, il murmura pour s’adresser à elle :

« Tous les soirs … Tous les soirs … Je ne peux pas m’en empêcher. Je n’y arrive pas … mais je sais ce que j’ai fait est la meilleure chose. »

« C’est ce que tu veux … croire ou ce que tu penses ? Ou alors, est-ce que tu es sûr que tu as fait le bon choix ? As-tu quelque chose pour prouver tes dires ? »

« Rien du tout … Rien de rien … Rien de rien … Je suis perdu, Dyamia. Je suis vraiment perdu. Mais je sais que ce que j’ai fait est bon. Je crois que je le sais. »

L’homme aux cheveux verts semblait vraiment désemparé, Dyamia tendant une main vers lui. Il s’approcha d’elle, se mettant à genoux devant la jeune fille qui vint lui caresser tendrement ses cheveux verts et sa joue.

« Ne t’en fait donc pas … petit frère. Ce n’est pas très grave. Cela se comprend. Tu as été obligé de faire un sacrifice pour moi, n’est-ce pas ? »

« Dyamia … J’ai commis un acte horrible, vraiment horrible. Et je ne peux pas m’empêcher d’y penser, je ne peux pas m’en empêcher ! C’est impossible ! »

« Viens donc dans mes bras, Emairon. »

Elle était plus petite que lui, elle ressemblait à une enfant et pourtant, c’était elle qui venait consoler l’homme aux cheveux verts. Celui-ci s’enfonça dans les bras menus de la jeune fille, Dyamia lui caressant doucement maintenant la nuque tout en lui murmurant quelques mots.

« Ne t’en fait donc pas … Tu n’es pas en faute … Loin de là. Tu n’as pas à t’en vouloir, loin de là. De quoi serais-tu fautif ? De rien … Rien du tout. »

« Dyamia … Est-ce que tu veux que l’on parle de Ric ? Cela serait plus simple … Cela serait plus facile pour moi et toi. »

« Je dois te remercier pour tout ce que tu m’as donné comme informations à son sujet. Je suis tellement heureuse de le savoir encore en vie. Même si je dois reconnaître que je n’ai pas apprécié que vous m’avez faite évanouir alors qu’il était si près. La prochaine fois, petit frère ou non, je serais intransigeante, d’accord ? »

« D’a… D’accord, grande sœur. » bredouilla le Gallame humanoïde.

« Bien … Tu comprends très vite, petit frère, n’est-ce pas ? Alors, puisque tu proposais de parler de Ric, de quoi est-ce que tu veux parler à son sujet ? De toutes ses mésaventures ? Du fait qu’il soit avec ma petite sœur ? D’ailleurs, elle a intérêt à me le laisser dès qu’il viendra me délivrer car j’ai des années à récupérer avec lui, beaucoup d’années même. »

« Grande sœur, tu sais que depuis des années, nos pensées ont commencé à changer, non ? Je ne pourrais pas envisager que Ric aille vers une autre personne. »

« Oh ? Tu crois cela ? Ne t’en fait donc pas, j’ai des atouts quand même. Et puis, je suis sûre que Ric viendra vers moi lorsqu’il me reverra. Je n’aurai pas besoin de le convaincre. Cela se fait si… naturellement dans le fond. »

« Grande sœur … Est-ce que tu sais … pourquoi tu parles toujours de Ric ? Pourtant, c’est un humain comme un autre, non ? »

« Oh … C’est plus qu’un simple humain, beaucoup plus. Je suis sûre qu’elle savait ce qu’elle faisait à cette époque. Oui … Ric est vraiment bien plus qu’un humain lambda. »

« Qu’est-ce que tu veux dire par là, Dyamia ? »

« Oh … Tu n’es pas forcé de le savoir, je préfère le garder pour moi actuellement. Tu comprendras plus tard et … Hum ? » dit la jeune fille aux cheveux noirs, s’arrêtant tout en haussant un sourcil. Quelqu’un était proche du dôme, une femme aux cheveux violets. « Je crois la connaître brièvement. Elle est de la dernière génération de pokémons humanoïdes non ? Celle basée sur les dragons. »

« Je ne sais pas ce qu’elle vient faire là. Tu veux que je la repousse ? Je peux le faire facilement si tu le désires, grande sœur. »

« Allons, allons … Pourquoi autant de précipitation ? Vas plutôt lui ouvrir et lui demander ensuite ce qu’elle veut non ? »

« Mais nous étions en train de parler de Ric, je ne crois pas que cela l’intéresse. »

Oh ? Elle était pourtant persuadée du contraire. Elle avait remarqué que la femme avait réagi en entendant le nom de Ric puisqu’il était possible d’entendre ce qui se passait à l’intérieur du dôme. Emairon s’exécute, ouvrant la porte du dôme de l’intérieur ce qui fit se poser quelques questions. Pourquoi Dyamia n’a-t-elle jamais essayé de s’enfuir ?

« Est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ? Normalement, tu ne devrais pas être ici, n’est-ce pas ? » dit l’homme aux cheveux verts avec neutralité.

« J’ai reçu l’autorisation de Loïc après … que je lui ai posé la question. »

« Autorisation ou non, cela n’explique pas pourquoi tu es ici. Est-ce que tu peux donner alors une raison de ta présence ? Je ne crois pas que tu aies un rapport avec Dyamia, non ? »

« J’aimerai … vous écouter lorsque vous parlez de l’humain nommé Ric. »

Depuis longtemps maintenant, Emairon semble surpris, chose assez rare en soi. Haussant un sourcil, il attend que la Trioxhydre continue de parler, celle-ci reprenant :

« Je veux … en connaître plus à son sujet. Je le trouve intriguant, très intriguant. J’espère ne pas trop déranger. Ce n’est pas dans mes intentions. »

« Non non ! Tu peux venir ! Il n’y a aucun souci par rapport à cela ! Viens donc ! Plus on parle de Ric, plus je suis contente ! »

Dyamia s’écrit cela avec joie, tout sourire alors que la Trioxhydre la remercie d’un hochement de tête. Emairon la laisse rentrer, la femme aux cheveux violets se mettant assise sur ses genoux, devant la Pyronille humanoïde.

« Merci de bien vouloir me parler de Ric. Est-ce qu’Emairon vous a parlé de ce qui s’est passé en Rousie ? Par rapport à Ric ? »

« Hum ? Pendant que j’étais évanouie ? Bien sûr que oui, il avait intérêt. Mais je préfère avoir ton point de vue aussi puisque tu étais présente. »

Elle va le faire, elle a aussi beaucoup à dire à ce sujet. Enormément même … pour le si peu de temps qu’elle a parcouru avec le policier. Pourtant, ces quelques instants sont restés gravés en elle, signe de leurs importances.


Ailleurs, dans un appartement, un homme aux cheveux violets frappe le mur avec rage. Les yeux rouge sang, il observe les fissures qu’il a faites sur le mur avant d’hurler :

« Où est-elle ?! OU EST-CE QU’ELLE EST PASSEE ?! »

Il ne peut pas se permettre de la perdre ! Il en est hors de question ! Elle est une Trioxhydre ! Comme elle ! Qu’elle le veuille ou non ! Il l’aime ! Il l’aime comme un dément ! Et elle doit l’aimer elle aussi ! C’est ainsi et pas autrement ! Ça a été décidé ainsi ! Qu’elle rentre rapidement … Ils ont à parler tous les deux.

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