Chapitre 10 : Tenue de rigueur

ShiroiRyu
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Chapitre 10 : Tenue de rigueur

« Bon sang … Mais c’est impossible de gagner ? Ah ! »

Je ne sais pas ce que je fais, j’ai l’air vraiment ridicule avec tout cela ! Vraiment l’air … Complètement l’air même ! Je ne sais pas ce que je fais mais ça me distrait et ça m’occupe. J’ai vraiment l’air cinglé, du genre qui découvre de nouvelles choses. Quand même ! Quel idiot ! Mais quel idiot ! RAAAAAAAAH ! Je dépense tout l’argent de la Momartik !

« Je vais m’arrêter là. Je ne veux pas en devoir plus à Calsidya. »

Je n’ai plus de billes, plus rien du tout et je tourne ma tête à gauche et à droite. Tiens ? Où est-ce qu’ils sont tous passés ? Ils ne devaient pas rester près de moi ? Je ne suis pas tellement en sécurité quand je suis seul hmm… Je me lève, m’apprêtant à partir avant d’entendre le bling bling singulier de quelqu’un qui vient de gagner. Qu’est-ce que … Je cours en direction du bruit et remarque que je ne suis pas le seul. Quelqu’un vient de gagner ? WOW ! C’est vraiment impressionnant ! Et …

« Séphyria ? » dis-je avec étonnement en voyant le visage de la gagnante.

« Ric ? Oh … Ce n’est pas bien important. » répond t-elle doucement avant de se lever. Elle récupère son bac contenant un lot impressionnant de billes.

Ah ouais ? On n’a pas la même vision de la chose ! Je la félicite et la prends dans mes bras alors que finalement, Calsidya fait son grand retour, un bac aussi dans les mains, remplit de nombreuses billes lui aussi.

« Au final, je suis le seul à m’être planté complètement dans ça ? Je suis si nul que ça ? »

« Mais non, mais non, Ric. C’est juste qu’entre nous, tu n’as pas quelques pouvoirs qui t’aident. Enfin … Je suis sûre que Séphyria avec ses caractéristiques de dragonne en ait capable. Moi aussi … Tu sais, il suffit juste de traverser un doigt … ou alors d’utiliser mes pouvoirs psychiques et donc de … »

« Hein ? Des pouvoirs psychiques ? Mais tu n’es pas une pokémon psy normalement. »

« Oh ? Et alors, je n’ai pas le droit d’être spéciale, Ric ? Je suis spéciale, très spéciale. »

Elle pose un doigt sur mon nez avant de rigoler. Pfiou … J’ai vraiment l’air d’un idiot quand je pense de la sorte. Néanmoins, elle n’a pas tort. Pas du tout même. Elle est spéciale. Bon, par contre, où est-ce qu’Alphonse et Roubé se trouvent ? Car je ne les vois pas. Néanmoins, nous nous dirigeons à la caisse où nous pouvons … enfin non, où elles peuvent choisir.

« Quand même, il y a un sacré choix et … »

« Et si tu veux de l’argent, tu prends les objets que tu le désires et tu vas dans les boutiques à côté du casino. A partir de là, tu peux changer les objets contre de l’argent. Car oui, les jeux d’argent ne sont pas autorisés au Jipen mais c’est ainsi que la Triafa se fait de l’argent. »

« Vraiment … Tu es érudite ou quoi ? C’est impressionnant. »

Elle prend cela comme un compliment et elle rougit en me remerciant. Elle signale que ce n’est pas grand-chose mais qu’elle a toujours apprécié en savoir un peu plus sur les différentes cultures humaines. Elle a eu de la chance d’être l’une des dernières pokémons humanisées parmi les pierres précieuses. C’est pourquoi elle est très proche de Séphyria plutôt que de Lania. A part les deux bosses glacées sur son crâne, qu’elle cache avec ses cheveux la majorité du temps, elle n’a rien de totalement différent.

« Bon ! Je pense que nous aurons besoin d’argent et avec ce que nous avons gagné, normalement, il y aura même un peu de bénéfice. Séphyria ? Tu as choisi quoi ? Que l’on aille le revendre ensuite. »

« Je ne trouve rien de bien intéressant pour le moment. Donc … Autant prendre au hasard. »

Elle marquait un point. Les deux femmes récupèrent différents objets avec les billes, quittant le bâtiment avec moi. Quelques minutes plus tard, Calsidya et Séphyria revinrent avec un joli paquet d’argent jipenais, Séphyria tendant sa part à la Momartik.

« C’est ton argent, je n’ai fait que te l’emprunter, Calsidya. »

« Oh ! Tu ne vas pas commencer comme ça hein ? C’est notre argent à tous les trois. Si je vis avec vous, il est normal de tout partager. Même Ric ! » répond la Momartik, me souriant. Hey, hey, hey ! Je ne suis pas un objet ! Enfin, je sais que seulement … Bon ! D’accord, elle est très gentille et sympathique ! Et je le sais parfaitement que même si elle me désire, elle se comporte comme une damoiselle ! Pfff ! Voilà, c’est dit ! C’est dit dans ma tête !

Tsss ! Bon ! Retour à l’hôtel ! Il faudrait que j’appelle Alphonse et Roubé mais visiblement, ils sont occupés puisqu’ils ne décrochent pas. Je suis quand même un peu anxieux et … Hein ? Calsidya pose une main sur mon front, me murmurant :

« Calme-toi donc … Ils vont bien. Si cela avait été grave, ils auraient essayé de te rejoindre par tous les moyens non ? Ils ont le droit d’être seuls un peu aussi ? Et de visiter ? »

« Ce n’est pas une remarque de ta part… enfin, pas de toi que je m’attendrais à ça mais plutôt de Séphyria. Enfin bon … Séphyria, tu ne parles pas beaucoup ces derniers temps. »

« Car je n’ai rien à dire, malheureusement. » murmure la femme aux cheveux bleus avec lenteur alors que je pousse un soupir.

Vraiment, quand même, des fois … J’ai l’impression de ne pas retrouver la femme que j’aime. Enfin, peut-être est-ce à cause de Calsidya ? Je ne sais pas. Je ne sais pas du tout même. Lorsque nous retournons dans l’hôtel, Alphonse et Roubé nous attendent contre le mur juste à côté de la porte de notre chambre. Je remarque aussitôt qu’il y a un problème.

« Qu’est-ce que … Alphonse ?! Qu’est- ce qui s’est passé avec ton bras ? »

« Oh … Je vais vous expliquer à l’intérieur mais disons que la sécurité du casino n’a pas vraiment apprécié que je fouine un peu à l’intérieur. Et il en est de même pour Roubé. Enfin, cette blessure sur mon bras, ce n’est pas grave, ça se soignera… juste que les coups de lame, ce n’est pas une bonne chose à ressentir. »

Euh … Oui, bien entendu. Je ne sais pas trop quoi dire avec ce genre de réflexions. Néanmoins, j’invite Alphonse et Roubé dans notre chambre, nous cinq allant s’installer sur le lit avant qu’il ne prenne la parole :

« Bon … En tout cas, pendant que vous vous amusiez, nous avons remarqué que les agents de sécurité vous surveillaient. Comme quoi, Ric, tu as pu jouer au pachinko pour la première et dernière fois. Je crois qu’après, ils ne te laisseront même plus rentrer … ou alors, tu en ressortiras mais mort. Enfin … Bref … Passons surtout aux choses sérieuses puisque nous avons réussi à les cuisiner. »

Les cuisiner ? Drôle de façon de parler de cela mais j’acquiesce d’un hochement de tête. Aussitôt, Alphonse reprend la parole, Roubé passant une pâte une la blessure à son bras.

« Il va y avoir une réunion de nombreux membres de la Triafa d’ici quelques jours. Une réunion faite sous le signe d’un bal masqué. Comme il y aura des représentants de nombreux pays, je pense que c’est le bon endroit pour nous renseigner. »

Il marque un point. C’est une bonne idée, très bonne idée même. Pfiou … Bon, ça veut dire quoi ? Qu’il va falloir que je m’habille en costard cravate ? Rien qu’à cette idée, j’ai déjà les poils qui s’hérissent. Je ne suis pas un homme du monde !

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