Chapitre 15 : Un périmètre dessiné

ShiroiRyu
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Chapitre 15 : Un périmètre dessiné

« Alors … Est-ce que vous avez parlé au sujet de la base de la Triafa ? »

« Si c’est toi, Ric, je peux tout dire, tout ce que tu veux savoir mais malheureusement, nous avons déjà parlé et malheureusement, nous n’avons aucune information à vous donner. »

Qu’est-ce que ça veut dire ? Je n’ai pas envie de plaisanter, pas du tout même. Mais la Momartik est sérieuse. Heureusement pour les pokémons, le froid ne les dérange pas car les cellules ne sont pas hospitalières, loin de là même. Je m’assoie sur une chaise, en face d’elle. La femme aux cheveux blancs me regarde avec un sourire mutin.

« Tu veux me tenir compagnie ? C’est bien gentil de ta part. Je ne m’attendais pas à autant d’attention … mais en même temps … Depuis quand tu es avec Séphyria ? »

« Quelques mois. Pourquoi est-ce que tu veux savoir ça ? Tu sais que je n’ai pas que ça à faire ? J’en ai pas envie d’en parler. Et tu peux me dire ce qui se passe avec toi ? »

« Tu es à mon goût, voilà tout ! Qu’est-ce qu’il y a de choquant dans ça ? Tu devrais savoir que les pokémons apprécient plus ou moins leurs dresseurs. Que nous soyons humanisés ne change rien à nos sentiments. Les pokémons sont partageurs, très partageurs. Et même si je devais rentrer dans une pokéball, ça ne me gênerait pas si c’est toi mon dresseur. »

« … … … Je n’ai jamais essayé de faire rentrer une pokémon humanisée dans une pokéball. Et je ne crois pas être adepte des harems féminins. J’aime Séphyria. »

« Comme un homme aime une femme et elle ? Tu crois qu’elle t’aime de la même façon ? Les pokémons sont incapables de comprendre réellement ce sentiment d’amour. »

« … … … Pourquoi est-ce que nous parlons de ça ? Je n’ai même pas envie d’en discuter avec toi, voilà tout. »

« Car tu sais que je n’ai pas totalement tort. Tu as pu le voir avec Lania, non ? »

Je ne lui réponds pas, je n’ai pas envie de lui répondre. Ce qu’elle propose est absurde ! Je n’aime pas Séphyria comme une pokémon, ça je le sais ! Et Séphyria m’aime comme une femme ! Nous nous sommes mêmes disputés récemment par rapport aux … « œufs ».

« Pourquoi est-ce que tu ne parles plus ? Est-ce que tu ne me trouves pas assez bien pour toi ? » me demande une nouvelle fois la Momartik avant de laisser paraître un léger décolleté dans son kimono. Je détourne le regard alors qu’elle reprend : « Je sais que je suis plutôt bien … Du moins, je suis assez exotique, non ? Et puis … Avec mes pouvoirs spectraux, je pourrai te faire des choses vraiment sublimes. »

« … … … Je ne marche pas dans cette combine. Séphyria et toi comme toutes les autres, vous êtes des femmes maintenant, non plus des pokémons. »

« Oh … Tu peux utiliser le terme que tu désires. Si tu préfères, je peux devenir ton amante alors que Séphyria reste ta femme principale. Qu’est-ce que tu en penses ? Tu préfères que je parle de cette façon ? Cela calme ton cœur ? »

« … … Je crois que j’ai assez conversé avec toi, Calsidya. Tu viendras en Fronse, comme les autres pokémons humanisés. »

« Oh ! Tu m’invites donc chez toi ? Soit … J’accepte volontiers. »

… … … Elle me fatigue mais pas de la même façon que Lania. Car je sens qu’elle … C’est vraiment une accroche envers ma personne, non pas une incompréhension sexuelle comme avec la Gardevoir. Et c’est ça qui m’embête plus que le reste.

Plus que tout … Comment est-ce qu’une Momartik peut tomber amoureuse de moi comme ça ? Le fameux coup de foudre auquel je pensais … s’est réalisé ? La Momartik pense vraiment à moi de cette façon ? Voilà … Ca me perturbe, ça me perturbe plus que tout. Ces bêtises me perturbent plus que tout le reste.

« Je vais te laisser tranquille, Calsidya. Prends soin de toi, d’accord ? »

« Oh … Euh … Si tel était le cas, tu me ferais sortir de la prison et m’inviterais dans ta chambre, Ric. » me répond la Momartik, paraissant confuse aux premiers abords avant de me sourire tendrement. Quel idiot … Je fais du charme.

Je fais du charme à une pokémon autre que Séphyria. J’ai honte de moi … Enfin bon … Je me lève et sors de la pièce où la Momartik est emprisonnée. Je sens que je ne serai pas débarrassé d’elle aussi rapidement que prévu. Loin de là même … Très loin de là. Ah … Vraiment … Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ?

Je ne sais pas vraiment … pas du tout même. Mais dès que je retrouve le froid au-dehors du bâtiment, voilà que je replonge dans mes pensées les plus absurdes et les plus sombres. Déjà là … J’ai de nouveau envie de retrouver Séphyria… J’ai envie de la retrouver et de la prendre dans mes bras. Je veux effacer tout ce … que j’ai … dans ma tête.

Mais cela … Il ne faut pas rêver … Elle est bien au chaud et elle a totalement raison. Je retourne prendre des nouvelles de ce que l’on a appris. Normalement, même s’ils ne savent pas où se trouvent l’endroit exact, les pokémons humanisés nous ont donné un certain périmètre où pourrait se trouver la base.

« A partir de là … Il suffit juste d’aller étudier ce périmètre puis de trouver la base. Peut-être même que la base est souterraine. Personne n’a cherché de ce côté-là. »

Quelle idiotie … Mais quelle idiotie … Pourquoi est-ce que je réfléchis à ça ? Ah oui … Je le sais parfaitement. Je réfléchis à cela pour éviter de penser à Séphyria. Car oui, je ne peux pas me la retirer de la tête malheureusement. Je ne peux pas penser à autre chose … enfin si.

« Ric ? »

Hum ? Qui me parle ? Je n’ai pas vraiment en vie de … … … … … Que … Quoi ? Un camion vient d’arriver et la voix provient de celui-ci. Deux personnes accompagnant les soldats viennent d’en descendre. Deux personnes emmitouflées dans d’épais vêtements.

« Et alors ? Aucune réaction de ta part ? » reprend la même voix.

Une réaction ? Et je … Enfin … Je suis sensé … Enfin je … La personne retire sa capuche, dévoilant sa chevelure bleue alors que j’ai encore du mal à y croire. L’autre personne fait de même mais je m’en contrefiche que ça soit Roubé.
« Je … Tu … Mais … Pourquoi, tu … »

« Disons que Lania m’a parlé de tes petits … Oh et puis zut, pourquoi est-ce que je devrais donner une autre explication que celle-ci : tu me manquais, Ric. »

Je … Je manquais à Séphyria. Et elle donc ! ET ELLE ! Je coure aussitôt vers elle avant de la soulever de toutes mes forces. Elle est venue jusqu’ici ! Malgré le froid ! Malgré la neige ! Elle est venue ! Elle est venue à moi ! Je ne devrai pas être heureux non ?!


JE LE SUIS BON SANG ! Je le suis ! AAAAAAAAAAH ! Je m’écroule dans la neige, Séphyria sur moi. Elle passe une main gantée sur mes cheveux, retirant la neige qui s’y trouve tout en me souriant. Bon sang ! Séphyria est là ! Elle est là ! Près de moi ! Qu’est-ce qu’elle m’avait manquée !

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