Chapitre 15 : Mort à petit feu

ShiroiRyu
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Chapitre 15 : Mort à petit feu

« Je peux savoir ce que tu fais, Dyamia ? »

Emairon se présente à elle, récupérant le portable des mains de la jeune fille. Celle-ci, loin d’être offusquée, le laisse faire, ayant un sourire aux lèvres.

« Je ne fais qu’envoyer des messages, pourquoi cela ? Est-ce que tu es intéressé, Emairon ? »

« A qui est-ce que tu envoyais des messages ? Et puis, depuis quand est-ce que tu sais faire ça ? Et en même temps … C’est le portable de Loïc non ? »

« Bien entendu mais où est le problème avec ça ? »

« A qui est-ce que tu envoyais des messages, Dyamia ? C’est important. » répète l’homme aux cheveux verts alors qu’elle fait un étrange sourire, murmurant :

« C’est un secret. J’en envoyais à mon amoureux. Tu ne sauras jamais qui c’est ! »

« R… Ric ? Mais tu es folle ou quoi ?! Et comment est-ce que tu sais son numéro ? » dit-il alors qu’elle éclatait de rire, penchant la tête sur le côté, répondant :

« Allons bon … Petit frère … Tu penses vraiment que je ne suis pas capable de jouer de mon physique pour obtenir ce que je veux ? Lorsque Ric est venu la dernière fois … lorsqu’il a tenté de me sauver, je l’ai embrassé. Tu ne peux pas savoir comme j’ai attendu ce moment depuis des années … Mon corps en tremble encore ! Mais pendant que je l’embrassais, je me suis amusée avec son portable … Facile de récupérer un numéro puisque la majorité des personnes le notent dans leurs répertoires. »

« … … … Est-ce que tu comprends au moins ce que tu es en train de faire ? »

« Parfaitement … Je suis en train de prévenir Ric de l’endroit où je me trouve. J’en ai assez de cette vie et tu le sais parfaitement, n’est-ce pas ? »

« … … … Je le sais bien mais Ric ne pourra pas … »

Avant même qu’il ne puisse terminer sa phrase, une main vient prendre le portable et le briser en mille morceaux. Le Tranchodon mâle observe les deux personnes avant de s’en aller, celle femelle regardant la Pyronille avant de dire :

« Nous ne pouvons réellement pas vous faire confiance. Le chef de la Triafa sera mis au courant de vos actions à tous les deux. Car tu n’as rien fait pour l’arrêter. »

Le Gallame et la Pyronille restent de marbre. Comment ont-ils osé pénétrer à l’intérieur ? De toute façon, qu’importe ce qu’ils font, ce qui est accompli … est accompli justement. Les deux pokémons humanisés et dragons s’en vont sans faire plus d’éclat, la Pyronille éclatant de rire avant de déclarer d’une voix amusée :

« Dommage … Je ne pourrais pas battre le record de l’Arbok sur son portable. Et puis, il va m’en vouloir pour ce que j’en ai fait … Dommage, dommage. »

Quelques minutes plus tard, dans les bureaux de Belzak, les Tranchodons sont déjà à l’intérieur, la femme prenant la parole :

« Ainsi, nous avons repéré Dyamia en train d’envoyer des messages par portable à Ric Auré. Nous vous demandons de réagir … »

« Ne me dites pas ce que je dois faire, loin de là même. Et il n’y a pas de quoi s’inquiéter plus que ça à ce sujet. Elle est déjà en cours d’élimination … »

Le chef ne semble pas inquiet, les regardant sans un sourire. Vu la façon dont ils lui ont parlé, il vaut mieux qu’il mette les points sur les i.

« Vous n’avez qu’à attendre Ric puisque celui-ci va venir très rapidement délivrer Dyamia … De toute façon, peu à peu, elle devrait sentir son corps s’affaiblir. Sans même qu’elle ne soit au courant … hahaha … »

Même si les doses étaient minimales pour le moment, son corps allait souffrir. Empoisonné au fur et à mesure, cela n’était qu’une question de semaines … au maximum un bon mois avant qu’elle ne décède d’un empoisonnement. Qu’est-ce que cela … était divertissant.

« Nous avons besoin du sang de Ric … donc cela est une bonne chose qu’elle ait « invité » Ric à venir. Elle doit s’en douter. Préparez-vous pour les jours qui viennent. »

Et maintenant, qu’ils partent. Il fit un petit geste de la main pour les inviter à quitter la place, chose qu’ils exécutèrent tous les deux. Ailleurs, Dyamia est à nouveau couchée sur le lit, Loïc venant pénétrer dans le dôme.

« Alors ? Dyamia ? Qu’est-ce que j’ai cru apprendre ? Tu utilisais mon portable pour envoyer des messages à Ric, n’est-ce pas ? Il a bon dos, l’Arbok. »

« Non, ses tatouages sur son corps sont plutôt jolis. » réplique-t-elle en rigolant, se redressant pour se tenir en face du vieil homme.

« Ne fait donc pas l’innocente. Tu sais parfaitement de quoi je veux parler, n’est-ce pas ? »

« Oh ? Je devais te prévenir que j’aimais envoyer des messages à Ric ? Tu ne peux pas savoir comme il me manque … »

« Je le sais parfaitement … Mais je sais aussi ce qu’ils comptent faire de toi. »

« M’empoisonner ? La nourriture est différente … Mon corps peut quand même supporter cela … Mais à voir jusqu’à quand. Ah … Loïc, tu sais que lorsque je vais retrouver Ric, il se peut même qu’il soit arrêté par la justice pour ce qu’il risque de faire avec moi ? »

« … … … Cela ne me concerne pas le moins du monde. » rétorque Loïc, passant une main sur son front. « Mais si cela te rend heureuse … et que tu peux le retrouver … »

« Tu faiblis, vieil homme. Fais attention à ce que tu es en train de dire. » coupe aussitôt la fille aux cheveux noirs, Loïc s’arrêtant dans ses paroles.

« Hmm … C’est vrai. Je ferai mieux de te laisser. Il se peut néanmoins qu’Emairon ne soit pas de la partie. »

« Je sais parfaitement sa raison … et je sais aussi qu’il reste sous le choc bien qu’il ne veut pas me le montrer. Mais … Cela doit être très difficile pour lui, non ? »

« Plus que difficile. Un Gallame et une Gardevoir humanisés, cela est presque du destin. »

Loïc passe une main sur son visage, faisant un salut de la main en direction de Dyamia avant de quitter. Le sourire de la Pyronille disparut avant de murmurer :

« Il n’y pas qu’Emairon qui souffre … non ? Depuis plus de vingt ans maintenant … »

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