Chapitre 14 : Vers les cieux

ShiroiRyu
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Chapitre 14 : Vers les cieux

« Tsss … Vraiment tenace, n’est-ce pas ? Eliminez-le maintenant ! »

Les pokémons dragons humanisés cherchent à s’en prendre à moi mais voilà que toutes les femmes qui m’accompagnent viennent m’épauler. Sauf que je n’ai pas de temps à perdre avec ça … Pas du tout … PAS DU TOUT !


De mes tentacules, je prends les deux Carchacrok humanisés par la nuque … avant de les briser tous les deux. Aussi simplement que ça. Je me fais peur … Je me fais peur … Je suis un monstre, un vrai monstre. Je ne peux pas m’exprimer, je ne peux pas parler mais je suis un monstre … Une monstruosité … Et rien d’autre.

« Il … Il … Ric ? » bredouille Séphyria, choquée par mon geste alors que je projette les cadavres des deux dragons humanisés sur leurs confrères.

« Il a l’air de se contrôler encore. Ne t’en fait pas pour lui. Mais … Ne tuons pas Belzak. On va juste le torturer jusqu’à ce qu’il parle. Le reste peut disparaître. Emairon ? Tu peux surveiller Loïc ? S’il est encore en vie ? »

NON ET NON ! Je ne laisserai pas Belzak en vie ! Pas après tout ce que j’ai appris ! Pas après tout ce que j’ai connu par sa faute ! Tout ça est de sa faute ! Tout ça est de sa faute ! Je fais un mouvement, m’écroulant au sol. Mes pieds … Je ne sens plus mes pieds. Mais ça ne m’empêchera pas ! Je peux ramper ! Je peux utiliser mes tentacules !

JE VAIS LE TUER ! JE VAIS LE TUER ! Je pousse un autre râle de colère, projetant mes tentacules tout autour de moi, balayant tout ce qui se trouve. Tout le monde s’abaisse, me laissant maintenant le champ libre pour Belzak. Celui-ci a reculé alors que je tends mon bras de Maganon vers lui.

« Tu crois vraiment maintenant que tu vas … »

Il s’arrête de parler alors que je sens une forte chaleur qui émane de mon bras. Quelque chose va sortir de mon canon ! Quelque chose qui va tout balayer sur son passage ! Une boule de feu sort de mon bras, prêt à réduire en cendres tout ce qui s’y trouve.

Ou presque … Car elle est arrêtée comme si de rien n’était, Adotmanxys s’étant positionné devant Belzak, le regard froid et terne qui émane d’elle n’étant guère plaisant. Elle … Elle est … Elle a aussi mes gênes. Tous les pokémon humanisés ont mes gênes. Je suis un pokémon, non … Je suis plusieurs pokémons, je suis un monstre. Je suis un monstre !

« RAAAAAAAAAAAAAAAAAA ! »

Même si c’est Adomantxys ! Je vais la tuer ! Comme les autres ! Comme toute la Triafa ! Comme tous ceux qui se trouvent autour de moi ! Mes tentacules recommencent à balayer tout ce qui se trouve sur leur chemin alors que je fais tout pour qu’ils s’en prennent à Belzak. Celui-ci est derrière Adomantxys. Je vais le tuer … LE TUER ! LE TUER !

« BEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEL ! » hurle-je. Si elle ne veut pas se pousser, je vais alors la tuer elle aussi ! Je vais la briser et …

Où est-ce que je suis ? Qu’est-ce que … ça veut dire ? Je suis dehors ? La pleine lune ? Mais où est-ce que je suis ? Une plaine déserte ? Il n’y a personne autour de moi ! Personne ! Il n’y a personne ! Je tente de me déplacer mais je n’y arrive pas ! Je ne peux pas bouger !

« Hallucination. Tu es plongé dans celle que je t’ai lancée avant que tu ne m’attaques. »

Elle est là … Adomantxys … Son bras semble tenir une arme sortie tout droit d’un film de science-fiction. Il y a des petits tubes verts et orange qui tournoient autour de son bras. Et sa main gauche ? Des griffes de cristal vert et orange ? Maintenant qu’elle est seule, je peux enfin la voir correctement … Ses jambes sont ancrées dans deux morceaux de métal orange qui se terminent comme des pics. Elle est capable néanmoins de se tenir debout comme si de rien n’était. Mais son arme … On dirait aussi un canon. Au niveau de sa poitrine, j’aperçois un cristal violet …

« La source de ma force et de mes pouvoirs. Le briser reviendrait à me tuer. »

Elle parle encore une fois. Sa voix est étrangement douce et faible. Elle… Elle s’approche de moi ? Je dois répliquer alors ! Je le dois ! Même si c’est une hallucination, je ne dois pas me laisser faire ! Je dois riposter et combattre !

Mais je n’y arrive pas … Je suis juste paralysé alors qu’elle est maintenant à ma hauteur. Elle approche son visage du mien, sa main droite faisant tomber l’arme métallique qu’elle tenait debout. Elle passe sa main sur mon bras de Maganon puis mes tentacules.

« Tu es laid, Ric. » chuchote-t-elle tout simplement avant que je ne la vois pleurer discrètement. C’est vrai … Une seule larme qui s’écoule de son œil droit. « Mais … Je suis en toi depuis … des années et inversement. Ton sang m’a permis de prendre cette forme … mais aussi de connaître tes faits et gestes depuis ces deux dernières décennies. »

Elle est maintenant en train de caresser la seule parcelle humaine encore visible chez moi … La moitié de mon visage … Puis subitement, je retourne auprès des autres … Je suis juste devant Adomantxys. Elle n’a pas bougé. Elle a toujours le même regard froid.

« Ric s’est immobilisé … Qu’est-ce que ça veut dire ? »

J’entends la voix de Dyamia. Je n’ai pas bougé ? Depuis combien de temps ? Les dragons humanoïdes me regardent avec effroi … un peu comme tout le monde en fait. Je suis un monstre … mais je suis bien plus calme maintenant.

« Mes félicitations, Adomantxys. Maintenant, si tu veux bien les restreindre pendant que je vais préparer le tout ? Tu connais la sortie, n’est-ce pas ? »

Elle ne répond pas alors que Belzak demande aux dragons humanisés de le suivre. Voilà qu’ils quittent tous la pièce tandis qu’il ne reste plus qu’Adomantxys comme ennemie. Elle a ses yeux posés sur les miens et inversement.

« Je voudrai bien qu’on aille le rattraper mais je ne peux pas bouger ! Sinon, y a des chances qu’elle me tue sur place ! » s’écrit Dyamia alors qu’Adomantxys murmure  dans ma tête.

« Dans l’espace … Voilà où nous nous rendons. »

Dans l’espace ? Ils veulent vraiment aller dans l’espace ? Mais il faut un entraînement plus que poussé non ? Ça ne se fait pas en quelques heures ! En quelques jours ! Enfin, je n’ai pas le temps de raisonner de la sorte ! Je …

« Alerte ! Alerte ! Alerte ! Destruction de la base imminente. Veuillez évacuer par les sorties de secours. Alerte ! Alerte ! Alerte ! »

« Je dois donc partir maintenant. »

Elle a repris la parole avant de cligner des yeux. C’était de la télépathie, n’est-ce pas ? Après son clignement des yeux, elle disparaît de ma vue. On doit partir ! On doit s’enfuir maintenant ! Mais … Avec tout le monde …

« Il faut donc que je me dépêche. » murmure une femme aux cheveux bleus et aux yeux dorés.
Autour d’elle, de nombreux cadavres d’hommes et de femmes sont présents au sol. Avec grâce et agilité, elle marche élégamment pour éviter les traces de sang, continuant son chemin comme si de rien n’était.

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