Chapitre 48 : Pour se renforcer

ShiroiRyu
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Chapitre 48 : Pour se renforcer

« Hein quoi ? Encore t’entraîner ? Ca me paraît bien louche cette histoire. »

« Je ne sais pas, je trouve ça aussi assez bizarre aussi de mon côté mais bon … »

Il haussa les épaules comme pour signaler que ça ne le dérangeait pas. Ils se retrouvaient tous en pleine soirée, autour d’une table, chacun racontant aux autres ce qui s’était passé. Le jeune homme aux cheveux bruns n’avait pas perdu de temps pour parler de tout ça.

« Et qu’est-ce que tu comptes faire alors exactement, Tery ? »

« J’irai, pourquoi pas ? Cela peut me faire du bien même si je me demande ce qu’ils préparent tous. J’avoue que j’en ait aucune idée exactement. J’espère que ce n’est pas pour servir de monstre de foire ou autre hein ? Je ne suis pas vraiment … adepte de me mettre en valeur. »

« J’ai put le remarquer, oui. Et je ne pense pas être la seule dans ce cas. Hum, je me demande si cela a un rapport avec ce fameux … « bâtiment ». »

De quel bâtiment elle parlait ? Le jeune homme la regarda, étonné, attendant une réponse à cette question alors qu’il ne voyait pas du tout de quoi elle parlait. Devant mon air surpris, elle soupira avant de reprendre :

« Le Colisée, ne me dit pas que tu ne l’as pas vu ? »

« Hein ? Si si ! Bien entendu mais je n’ai jamais été dedans par contre. Qu’est-ce qu’il y a de spécial ? Tu ne crois quand même pas que … »

« Je ne sais pas pourquoi j’ai cette impression malsaine mais … oui. »

Il cligna des yeux, un peu surpris. Il n’avait jamais réellement envisagé ça mais peut-être que c’était alors ce qu’il allait devoir faire ? Aller dans le Colisée et se battre à l’intérieur ? Non, l’idée, vraiment, ça ne l’intéressait pas du tout ! Il n’avait pas envie de se battre de la sorte !

« Hors de question, je ne vois pas ce que ça m’apporterait. Pas du tout. Ou alors, ils ont intérêt à avoir une très bonne raison car je ne me laisserais pas emmener comme ça. »

« Je ne suis pas sûre que tu auras le choix dès l’instant où tu as accepté ces parchemins. Maintenant, il ne te reste plus qu’à les lire pour être prêt pour demain. »

Manelena émit un petit sourire narquois. Elle semblait s’amuser de la situation ? Pourtant, il n’y avait pas de quoi rire, pas du tout ! Il ne voyait pas ce qu’il y avait de plaisant ! Où est-ce qu’elle avait la motivation pour l’embêter ainsi hein ?

« Bon ben … Je vais y aller alors. Je n’ai plus très faim. »

« Merci Manelena. Encore une fois, tu arrives à gâcher la soirée. » marmonna Elen en se levant à la suite de Tery, allant l’accompagner à l’étage.

« Je ne fais que signaler la vérité, aussi déplaisante soit-elle. » conclut l’ancienne maréchale.

« Il y a l’art et la manière, Manelena. Tu le sais parfaitement. »

« De ta part, Royan, je ne sais pas s’il faut rire ou pleurer. » répliqua sèchement Manelena, l’adolescent ne cherchant plus à dialoguer avec elle, continuant à manger de son côté.

« Tu es usante. Si tu n’es pas capable de déclarer ouvertement que tu es soucieuse par rapport à Tery avec cette histoire de Colisée, évites alors de l’insulter. »

Hein ? Clari comme les autres tournèrent leurs visages vers Royan. Le voir agacé par les propos de Manelela était assez rare et étonnant mais aucun ne vint ouvrir la bouche, attendant la réplique de la femme aux cheveux argentés.

« C’est bien parce que je m’inquiète pour lui que je lui dis cela. Si ça permet de lui mettre du plomb dans la cervelle, je n’hésiterai pas à lui répéter. Tu n’es encore qu’un enfant si tu penses qu’il faut tout prononcer avec douceur pour que cela rentre dans son esprit. Sur ce, je pars me coucher. Demain, il risque d’avoir besoin d’aide. »

Elle ne fit aucun geste pour saluer le reste du groupe, quittant la table à son tour tandis que les autres étaient plongés dans leur mutisme. Elle n’avait pas hésité à déclarer ouvertement qu’elle était inquiète pour le jeune homme, ce qui était rare. Il n’y avait bien que Clari qui avait comme à son habitude un léger sourire aux lèvres

« On dirait bien que rien n’est perdu en fin de compte ! Comme quoi, ce long mois a servi a quelque chose au final ! On va pouvoir faire quelque chose de Manelena ! »

« Je ne sais pas s’il faut se réjouir ou non. Comme si la situation n’était pas déjà assez compliquée comme cela, Clari. » soupira Sérest, caressant la main de Séran.

« Bah ! C’est mieux que rien ! Il y a une évolution possible. »

« Je ne sais pas si on peut évoquer un point positif dans ce cas précis. » corrigea Royan tandis qu’Elise, à ses côtés, déclara calmement :

« Je parie qu’avec un peu de temps, ça s’arrangera, non ? »

« Ah … Pourtant, malgré le temps passé à côté de nous, tu n’as pas encore saisi le caractère de Manelena ? Elle est l’ancienne maréchale de Shunter. »

« Je crois me rappeler de ça mais … enfin, je ne sais pas comment dire cela. Peut-être que je ferais mieux de me coucher. Demain, j’aurai l’esprit plus clair. »

« Bonne nuit, mademoiselle Elise. Je ne vais pas tarder non plus. » compléta Royan tandis que Clari faisait une petite moue en soupirant :

« Je vais être seule alors à cette table car je pense bien que Sérest et Sérant vont partir eux aussi ou alors, est-ce que je me trompes ? »

« C’est tout à fait cela. Nous allons nous en aller de notre côté aussi. Bonne soirée à toi, Clari. Et évite de trop boire, ce n’est pas conseillé, tu le sais bien. »

La femme aux couettes blondes ne fit qu’hausser les épaules alors qu’après quelques minutes, elle était seule. Renvoyant vite fait les quelques malotrus qui tentèrent leurs chances avec elle. Elle tourna son doigt autour de son verre, poussant un soupir avant de regarder le plafond. Elle finit par se murmurer :

« Je ferais mieux de me préparer pour demain. Hors de question de le laisser seul. »

C’était normal. C’était son petit frère adoré ! Elle n’allait pas le laisser se blesser comme ça ! Elle alla à son tour se coucher pour attendre le lendemain. Ils avaient beaucoup à faire normalement, beaucoup à faire, oh que oui !

Le lendemain matin, le jeune homme avait la mine des mauvais jours, regardant devant lui comme si plus rien n’existait. Il se tourna vers lenteur vers Elen, poussant un petit soupir avant de venir l’embrasser doucement pour la réveiller.

« Debout, il y a beaucoup à faire aujourd’hui. Les autres vont sûrement nous attendre. »

« Hmm … Vraiment ? Tu vas vraiment accepter ? Déjà que tu as passé la nuit dessus … »

« Il le faut, Elen. J’ai fait une petite promesse, je dois la respecter, c’est ainsi. »

« Toi et tes promesses, vraiment, je te jures … bon, d’accord, je me lèves mais après que tu m’aies fait un petit câlin. Et interdit de discuter sur ce point ! »

Il poussa un léger soupir amusé. Bon, d’accord, puisqu’il en était ainsi, il n’hésitait pas à se sacrifier ! Il vient l’enserrer dans ses bras pendant de longues secondes, la gardant auprès de lui avec une tendresse certaine. Lorsqu’il termina le baiser, il la regarda :

« Est-ce suffisant pour mademoiselle Elen ? »

« Pas assez ! Il m’en faut plus ! Encore plus ! Allez, un petit peu, non ? S’il te plaît ? »

« Pfff, tu en profites un peu trop, Elen, tu le sais ? » répéta le jeune homme aux cheveux bruns, dévorant ses lèves une nouvelle fois avant de la soulever du lit. Elle vint s’écrouler dans ses bras, Tery la forçant à rester debout pour qu’elle vienne avec lui.

« Pfff … je ne suis pas motivée à ce que ça se passe ainsi au Colisée. Vraiment, ils ont intérêt à s’expliquer pour que je sois sûre que tu ne sois pas en danger ! »

« Je pense qu’ils ont des garanties ou autres, ne t’inquiète donc pas tant que ça. Allons prendre le petit-déjeuner et allons rejoindre les autres au lieu, d’accord ? »

« Grumpf ! D’accord, d’accord, c’est bien parce que c’est toi que j’accepte ça. »

Il émit un petit sourire avant d’aller prendre le bras de la jeune femme, l’invitant alors à le suivre tandis qu’ils descendaient les escaliers. Elen émit un grognement en remarquant Manelena qui ne tourna guère le visage vers eux.

« Bonjour à tous et à toutes ! Motivés pour plus tard ? »

« Je ne comprends pas comment tu peux sourire alors que tu ne sais pas ce qui t’attends. » signala Royan en soupirant, Tery se tournant vers lui.

« Soit c’est un piège tellement grossier que je vais tomber dedans, soit c’est alors une idée de génie qui permettra de préparer Omnosmos face aux démons dans le pire des cas. »

« Sachant que tu es un démon, ça ne te pose pas de problèmes de les préparer à te tuer ? »

« Manelena, dans le pire des cas, si je perds la raison de manière définitive, ce n’est pas une bonne chose ? Plutôt que de me laisser créer des problèmes tout autour de moi ? »

« LA FERME ! Tu pars perdant avant même de combattre ! » s’écria subitement la femme aux cheveux argentés en frappant du poing sur la table, se redressant. « Voilà ce qui m’énerve chez toi, Tery ! Tu es toujours ainsi ! Toujours aussi stupide ! »

« Je ne vois pas pourquoi tu me dis ça. Tu préfères qu’ils soient désarmés si un jour, je deviens complètement dingue ? C’est ça, Manelena ? »

« Je préfère encore que tu arrêtes d’envisager cette possibilité ! On ira te neutraliser et te menotter si nécessaire, quitte à ce que tu finisses ta vie dans un cachot mais ne pense pas à mourir compris ?! Hors de question ! »

« Hey … mais attends un peu hein ? Rien de ça n’est prévu. Je ne comptes pas mourir comme ça hein ? Je veux continuer à vivre. Tu t’emportes pour tout ça, y a pas de raison. »

« IL Y A UNE RAISON ! Je m’en vais ! Comptez pas sur moi pour le Colisée ! »

Elle s’était éloignée avec énervement et agacement, le jeune homme clignant des yeux, se tournant vers ses camarades. Ces derniers ne vinrent rien dire tandis qu’il cherchait une explication à cela. Mais surtout, ils s’étaient donné en spectacle devant les rares personnes présentes dans l’auberge à cette heure-ci.

« Oh ! Mais visiblement, il semblerait que Manelena soit … » commença à dire Clari avant de s’arrêter. Oh, l’humour, ce n’était pas le bon moment, il semblerait.

« Finissons le petit-déjeuner. Promenons-nous une heure et ensuite, on se rend au Colisée, d’accord. ? Qu’est-ce que vous en dites, tous ? »

« Comme tu veux, Tery. Bon, Manelena n’a pas vraiment tort. J’aimerai éviter que l’on considère cet entraînement comme une mise en garde comme quoi, ils feront tout pour trouver le moyen de te tuer, Tery. Tu vois ? »

« Oui, oui … j’ai peut-être exagéré. Enfin, je verrais avec Manelena plus tard, d’accord ? Je n’ai pas envie que l’on se complique la vie pour ça maintenant. »

Maintenant, la mauvaise ambiance était présente à la table. Sérest, Séran et Elise n’avaient guère pris la parole, le couple n’ayant rien à dire tandis qu’Elise regardait les autres comme un peu gênée par la tournure des événements. Elle ne se sentait pas encore assez proche des autres pour parler de la sorte, elle le savait parfaitement.

« Est-ce que vous avez tous terminé ? Nous pouvons y aller ? »

« Oui, oui, Tery. Mais je te rappelle : tu ne participes pas tant que nous ne sommes pas certains que tu ne coures pas un danger hein ? »

« Oui madame Elen, je le ferais. »

Il poussa un petit soupir amusé mais le regard qu’elle lui lançait montrait parfaitement qu’il n’avait aucune alternative à ça. Elle refusait complètement de laisser le jeune homme risquer sa vie bêtement juste pour rendre service !

« Maintenant que tu as fait ta petite plaisanterie, nous pouvons y aller. Hop hop ! »

Elle n’est pas là pour plaisanter, pas du tout ! Elle a beaucoup mieux à faire que de perdre son temps avec cette idiotie ! Il risque sa vie, il y a des chances qu’il meure s’ill ne fait pas attention ! Et lui ? Dans tout ça ? Il trouve ça drôle ! Il s’en amuse ! Voilà le problème !

Lorsqu’ils quittèrent l’auberge, Clari fût la dernière, regardant sur la droite, une ruelle s’y trouvant. Tout en souriant, elle évita de continuer à observer la zone avant de se mettre à suivre le reste du groupe. Bien bien bien ! C’était ce qu’elle voulait !

« Avant d’aller directement au Colisée, le mieux est de retourner voir Ernold. On ne sait pas s’il s’agit vraiment du Colisée ou non. On n’a aucune preuve à ce sujet. C’est pour ça que je ne veux pas que vous soyez inquiets s’il n’y a pas de raison. »

« Mais pourquoi est-ce que tu es aussi crédule, Tery ? »

« Si je me trompes, j’irais m’excuser envers Manelena et toi, d’accord, Elen ? »

Elle poussa un profond soupir. Ça servait à rien. Tery était aussi bute et tête de mule qu’elle. Elle ne vient rien dire, prenant sa main avant de la serrer avec force pour qu’il comprenne qu’elle était inquiète, comme tout le monde.

Après quelques temps, ils finirent par tous arriver jusqu’à la tour des archimages, demandant à voir le vieux gnomold. Celui-ci ne tardit guère à les recevoir, les invitant à le suivre mais hors de la tour. Il ne fallut que quelques minutes avant qu’Elise ne demande :

« Est-ce bien vrai que vous voulez emmener Tery au Colisée ? Nous ne connaissons pas cet endroit mais c’est sur toutes les lèvres depuis hier soir. »

« Oh ? Il semblerait que vous soyez déjà au courant, cela facilitera alors ma proposition et surtout, je perdrais moins de temps à vous expliquer tout ça. »

« C’est donc vrai ? Vous voulez m’envoyer dans le Colisée ? Mais … »

« Vous verrez par vous-mêmes. Sincèremet, vous vous inquiétez pour peu de choses. Vous ne pensez quand même pas que j’allais l’emmener à la mort après tout ce que vous avez fait pour nous ? Tery comme Elise sont deux êtres très importants pour Omnosmos, ne l’oubliez jamais. Vous êtes de purs démons mais pourtant avec qui on peut communiquer. A partir de là … »

« Ils sont des tests parfaits pour les différentes expériences que vous souhaitez faire, n’est-ce pas ? » déclara Clari tout en rigolant bien que ce rire avait une connotation étrange, que Tery comme les autres purent remarquer.

« Ce n’est pas vraiment ainsi, attention, mademoiselle Clari. Néanmoins, je crois avoir déjà parlé de mon idée à Tery et à sa compagne Elen, hier. »

La flatterie ? Clari eut un petit sourire tandis qu’Elen rougissait comme une enfant prise en faute, n’osant pas répliquer. Pourtant, le jeune homme vint demander une nouvelle fois :

« Qu’est-ce que vous voulez faire exactement alors ? Je n’arrive pas à comprendre. »

« Que tu nous montres … que tu les rassures. Omnosmos est inquiet depuis ces nombreux tremblements de terre. Il faut qu’ils comprennent qu’avec des personnes comme toi, ils n’ont rien à craindre. Ils peuvent dormir tranquille, voilà. »

« Juste de quoi les rassurer ? C’est ça ? En leur montrant ce qu’un démon sait faire ? Je ne suis pas sûr que ça soit une bonne chose dans le fond … Surtout s’ils pensent qu’ils vont être libérés. Vous êtes sûr de ce que vous faites ? »

« Sûr et certain. Si ce n’était pas le cas, je ne mettrais pas ta vie en danger, ni celle de tes compagnons. Oh ? D’ailleurs, je le remarque que maintenant mais où se trouve l’ancienne maréchale et actuelle princesse de Shunter ? C’est étrange de ne pas la voir à tes côtés, Tery. Surtout après tout ce mois où vous étiez tout le temps collés l’un contre l’autre. »

« Oooooh. » s’exclama Clari dans un grand sourire. Tery émit un petit gémissement en sentant la main d’Elen qui se fit plus forte autour de la sienne.

« Rien de bien spécial pourtant. Plutôt une relation de confiance mutuelle comme si vous étiez prêts tous les deux à mourir l’un pour l’autre. »

« J’ai ce même sentiment envers les autres, je tiens à le préciser. »

« Je l’espère pour toi, Tery. Cela serait dommage de perdre n’importe lequel d’entre vous. »

« Mais ça n’arrivera jamais alors il n’y a pas à s’inquiéter à ce sujet. Je ferais tout pour que ça ne se passe pas ainsi, compris ? »

Tery avait haussé la voix, visiblement irrité par la tournure des événements. Il fixa les personnes autour de lui, Ernold s’arrêtant de marcher devant eux. Il se retourna vers Tery, lui faisant un petit sourire confus avant de dire :

« Cela n’avait pas pour but de t’agacer, désolé. Je voulais juste que tu comprennes à quel point ceux qui t’entourent sont importants. Elise aussi a dût le comprendre la première fois. »

« Je ne suis pas bête, vous savez. Je sais parfaitement que c’est grâce à eux que je peux survivre … que je tiens le coup. Ce sont les fondations de mon mental. Sans eux, je serais sûrement devenus l’un de ces démons dont les légendes parlent tant. Il suffit de voir Elise et ce qu’elle est devenue. Elle est la plus belle preuve que les démons peuvent changer. »

« Euh … merci du compliment, Tery. C’est vraiment … très gentil de ta part. »

La jeune femme aux cheveux auburns fût surprise à rougir par les paroles de Tery, celui-ci lui souriant en déclarant qu’il ne faisait que signaler la vérité à ce sujet, même si cela pouvait bien entendu gêner Elise. Elle baissa la tête, n’osant plus la relever maintenant.

« Il est sincère, tu n’as pas à t’en faire. Je ne vois pas pourquoi je mentirais à ce sujet de toute façon. Enfin bref, tout ça pour dire … bon … qu’est-ce que je vais devoir faire ? »

« Tout simplement montrer tes prouesses, Tery. Ne considère pas cela comme du spectacle mais plutôt une mise en application de tout ce que tu connais. Tu as une puissance remarquable et je pense qu’avec les golems, tu pourrais faire de grandes choses. »

« Et comme quoi ? Vous avez des exemples plus précis ? »

« Les parchemins évoquent le fait … est-ce que tu as put les lire ? »

« Deux ou trois, pas tous, je dois le reconnaître. Ils sont assez complexes et bizarrement, j’ai l’impression qu’ils sont dans une autre langue que celle que je connais. »

« C’est le cas mais pourtant, tu arrives à les comprendre. Bon peut-être que tu n’as pas lu alors le parchemin qui évoque le fait de laisser aux golems une certaine autonomie, ce qui veut dire qu’ils créent leur propre magie qui leur permette de se mouvoir. C’est très compliqué et je n’ai jamais vu une telle chose se réaliser malgré mes décennies d’expérience. »

« Et vous voulez voir si j’en suis capable ? Mais ces golems … enfin, je devrais lire plus ces parchemins car j’avoue qu’ils m’intéressent. Il faut juste voir si ces golems peuvent être doté d’une pensée unique ou alors de leur propre conscience. »

« Je ne peux pas t’aider, néanmoins, attention à ne pas dépasser certaines limites grâce à la magie. Tu es peut-être un démon en apparence, il ne faudrait pas que tu le deviennes réellement à vouloir franchir certaines frontières. »

« Oui, oui, je m’en doutes mais il n’y a pas à s’en faire, je ne suis pas encore à ce stade et je ne compte pas y arriver avant très longtemps. »

« Si vous avez terminé de parler tous les deux, nous pourrions nous y rendre ? Plus vite ça sera terminé avec le Colisée, plus vite je serais soulagée. » déclara Elen, accélérant le pas bien qu’elle ne savait pas vraiment où se rendre.

« Oui, oui, nous sommes bientôt arrivés. D’ailleurs, vous devriez voir le bâtiment maintenant. Regardez donc au loin sur votre droite, voilà le Colisée ! » s’exclama le gnomold en tournant la tête vers la direction dont il avait parlé.

Bien plus impressionnant que la tour des archimages par sa taille, l’amphitheâtre de pierre était visible par tout le monde dans le groupe. Décoré par des gravures sur le côté, il ne laissait guère place au doute sur son utilisation. Et d’ailleurs, quelques cris se faisaient entendre malgré la distance. Tery avait les yeux rivés sur le bâtiment : c’était vraiment là qu’il allait devoir se battre ? Il était … un peu inquiet. Il n’aimait pas se montrer comme ça.

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