Chapitre 84 : Abandon

ShiroiRyu
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Chapitre 84 : Abandon

« Tous mes sujets sont morts. »

« Aucune… considération pour ces créatures ! »

« Pourquoi en aurais-je ? »

Riza s’était relevée de son trône, ses longs cheveux gris atteignant le sol. Elle était plus petite qu’auparavant mais cela ne semblait pas la gêner… Elle avait simplement vieilli voilà tout. Les deux personnes encapuchonnées s’étaient approchées de Riza, attendant ses ordres. Tyrania et Xano étaient collés l’un à l’autre, chacun s’aidant de la personne près de lui pour rester debout.

« Pour avoir un peu de décence ! Qu’est-ce que ces Evolis t’ont fait ?! »

« Rien du tout. Ils ne m’ont rien fait contrairement à toi. Ce n’est pas difficile de se dire pourtant que j’ai simplement envie de te tuer ? »

« C’est un peu gênant en un sens puisque je compte rester en vie maintenant. »

« Et qu’est-ce qui t’a fait changé d’avis à ce sujet ? »

Il ne répondit pas, du rouge passant sur ses joues alors que Tyrania faisait apparaître une boule de feu. Celle-ci décolla en direction de Riza mais l’une des deux personnes encapuchonnées se positionna devant la flamme, se la prenant de plein fouet alors que sa tenue flambait complètement.

« Maîtresse Riza. Il va être temps pour nous d’y aller. »

« Anolk… Tu as vécu pendant plusieurs siècles à mes côtés. Tu étais un monstre préhistorique de l’ancien temps, les années n’ont plus d’emprise sur ta personne… mais tu peux mourir. Fais attention. »

« Il n’y a pas à s’inquiéter. Je n’ai pas à avoir peur de leurs flammes. »
La tenue continuait de brûler avant de tomber en morceaux, laissant la vue de cet homme aux yeux de tous. De longues et puissantes ailes de roche, une chevelure noire et légèrement allongée, l’homme avait une boucle d’oreille sur l’oreille gauche. Il portait des tatouages sur les épaules. Comme il était de dos par rapport au groupe, il était possible de voir que de nombreuses piques sortaient de son dos pour se finir par une queue faite de roche et à la pointe affûtée.

« Tonar ? Tu restes près d’elle s’il te plaît. Il vaut mieux pour nous qu’elle reste avec l’un d’entre nous. »

« Aucun problème. »

La seconde personne encapuchonnée hocha la tête pour dire qu’elle avait bien compris le message, se rapprochant de Riza avant de recouvrir le corps de la vieille femme avec ses manches qui semblaient bien plus longues que la moyenne. Anolk battit des ailes pour s’envoler, se déposant devant le groupe avant de se tourner vers Drimali.

« Eleanor… Cela faisait longtemps. »

« Très longtemps même. Que deviens-tu ? »

« Comme-ci, comme-ça. Même si cela ne se voit pas, je commence à me faire vieux. »

« Tu comptes tenter de nous tuer ? »

« Le reste m’importe peu. Je laisserais Tonar s’en occuper. Je veux seulement me battre contre toi et te tuer. »

« As-tu un grief contre moi ? »

« Nullement… à part le fait que tu étais une ancienne pokémon de Ryusuke. »

« Qu’attend-tu Anolk ?! Tu n’es plus un pokémon ! Tu n’as pas besoin de mes ordres pour décider quand attaquer ! »

Riza venait de lui crier dessus et il faisait apparaître ses dents qui rappelaient ceux des carnassiers. Pointues, elles ne semblaient pas convenir à une bouche humaine et pourtant, celle d’Anolk n’était point déformée. Il semblait ne pas apprécier que Riza lui crie dessus mais ne le montrait pas sauf par ce faux-sourire. Il fit un petit geste de la main pour dire à Drimali de s’approcher.

« Que les autres descendent de l’arène. Ils ne m’intéressent pas. »

« Ecoutez le. »

« Mais grande sœur… »

« Fais ce que je te dis Shymi. Je ne pense pas qu’il soit encore l’heure. »

« Attend au moins… »

Elle ne pouvait pas contredire sa grande sœur mais elle pouvait au moins tenter de soigner ses blessures. Elle demanda à Nelya de s’approcher de Drimali en même temps qu’elle, les deux femmes s’entraidant pour redonner un second souffle à Drimali. Celle-ci se sentait bien mieux et Anolk prit la parole :

« C’est terminé ? Nous pouvons commencer maintenant ? »

« Tu aurais put m’attaquer entre temps. »

« Je ne suis pas comme cela. Ma maîtresse m’a toujours appris à bien combattre. Jamais de coups dans le dos, jamais d’attaques en traîtresse, Riza était quelqu’un de parfait. »

« Etait ? Tu ne penses plus cela ? Alors pourquoi restes-tu avec elle ? »

« Car elle est ma dresseuse et que je ne pourrais jamais abandonner quelqu’un qui a toujours penser aux autres avant elle. Tout ce qu’elle a vécu, c’est de la faute de cet homme. Finis de parler, il faut se battre maintenant. »

« Comme tu le désires. »

Tout le monde était descendu de l’arène sauf Drimali et Anolk. Celui-ci était resté parfaitement immobile, invitant la jeune femme aux longs cheveux bleus à commencer le combat. Celle-ci ne se fit pas prier envoyant un puissant souffle de froid en direction d’Anolk, un sourire dessiné sur les lèvres de l’ancien Ptera. Tout de suite, elle utilisait les grands moyens : Elle n’aurait aucune pitié à le tuer. Tant mieux… C’est ce qu’il voulait.

Il déploya ses ailes de roche, s’envolant dans les airs sans attendre que la jeune femme ne vienne le rejoindre. Malgré son absence d’ailes, il savait qu’elle était capable de voler. Il transforma ses deux pieds en des puissantes serres avant de foncer vers Drimali. Celle-ci fit un petit saut en arrière, tombant au sol à cause de sa robe blanche. Avec celle-ci, elle allait avoir beaucoup de mal à se déplacer. Un déchirement se fit entendre alors qu’elle poussait un petit cri de surprise :

« Mais qu’est-ce que tu fais ?! »

« Je t’accommode simplement. Je ne veux pas d’excuses du genre pour me dire que tu as perdu ton combat car tu ne pouvais pas te battre librement. »

« Tonar… Peux-tu m’expliquer la raison de ce geste ? »

Riza s’était assise à nouveau alors que la personne encapuchonnée réfléchissait pendant quelques secondes. Il connaissait bien la réponse mais peut-être qu’elle n’allait pas plaire à sa maîtresse :

« Il a simplement appris à combattre d’une manière noble. Là où l’adversaire a des désavantages, il fera tout pour l’aider à combler ces derniers ou à avoir ses propres désavantages. Il ne peut apprécier un combat si celui-ci n’est pas donné au maximum de ses capacités. »

« Mais on s’en fout de ça ! Qu’il l’élimine tant qu’elle est à terre ! Ca lui sert à quoi de se comporter comme ça maintenant ?! »

Tonar ne lui répondit pas : Elle avait tant changé depuis cet instant… Il pouvait la comprendre… mais pas être en accord avec cette femme qui avait été sa vraie maîtresse. Est-ce que Ryusuke allait venir ou non ? Il y avait une chance qu’il soit la seule personne à calmer cette folie qui animait le cœur de cette femme.

Drimali se releva, sa robe blanche étant déchirée en plusieurs parties maintenant. Néanmoins, ses longues jambes étaient presque mises à nue mais elle se déplaça légèrement sur le côté alors que les autres personnes observaient le combat qui recommença. La jeune femme aux yeux violets remercia Anolk pour ce geste alors que celui-ci hochait simplement la tête. Celle de Drimali alla le frapper au ventre, le faisant légèrement reculer en arrière alors que Nelya murmurait :

« Il est triste… »

Personne ne lui posa de questions, ils étaient tous préoccupés par le déroulement du combat : Si Drimali perdait contre Anolk, la suite n’allait pas s’annoncer sous des heures meilleures. Xano était assis contre le mur, Tyrania étant à côté de lui, sa tête posée sur l’épaule du jeune homme. Ils avaient fermé les yeux, ayant besoin de se reposer. Ils s’étaient le plus dépensés parmi tous les combattants. Shymi avait posé son regard sur eux, un long soupir sortant de ses lèvres alors qu’elle se caressait les ventres avant d’observer à nouveau sa grande sœur. Malasa passa son bras autour d’elle avant de lui dire d’une voix faussement enjouée :

« Ne t’inquiète pas, ça ne se passera pas. Ils ne peuvent pas s’entendre. »

« Ce n’est pas vrai… Et tu le sais aussi bien que moi, Malasa. Je me suis résignée même si… »

« Est-ce qu’il est au courant ? »

« Non et je ne veux pas qu’il le soit. Il m’a aimé une fois et ça me suffit amplement. Je suis parfaitement comblée. J’attends simplement que… ça arrive. »

« Ne dis pas ça. Ca n’arrivera pas. Si on devait seulement se fier au Destin pour guider nos vies, il y aurait longtemps que je serais disparue. »

« Si tu commences à parler de cette façon, c’est que le moment est grave. »

Malasa préféra se taire, triturant ses lunettes translucides. Shymi n’avait pas totalement tord et celle-ci émit un petit sourire triste alors que Drimali donnait son maximum pour se battre contre Anolk. Celui-ci se prenait les coups sans gémir ou se blesser comme si il ne ressentait pas les dégâts causés par Drimali qui se donnait pourtant à son maximum.
Les griffes d’Anolk tracèrent une ligne de sang doré sur l’épaule de Drimali, celle-ci poussant un râle de douleur avant de reculer. Voilà que le combat venait de pencher en sa défaveur et elle le savait. Comment se faisait-il qu’Anolk soit aussi fort ? Il n’était pourtant pas un Dieu comme elle !

« L’expérience… L’expérience de mille combats gagnés. Drimali n’a aucune chance contre lui, héhéhé. Cela va faire une morte de leurs côtés… et la liste va s’allonger de minutes en minutes. »

« Maîtresse, nous ne pouvons prédire ce qui va se passer. »

« Tonar, ne dis pas de bêtises, ils ne pourront jamais le battre et même si c’est le cas… Tu iras te battre à ton tour. Je veux qu’ils disparaissent tous de ce monde ! »

« Si c’est ce que vous voulez… maîtresse. Êtes-vous sûre de ça ? »

« Tu oserais me contredire, Tonar ? »

« Non… Jamais, maîtresse. »

Il ne disait plus rien, il n’avait pas son mot à dire de toute façon. Le combat était maintenant à un sens unilatéral, Drimali se prenant des coups de plus en plus violents alors que sa robe se déchirait à chaque coup donné par Anolk. Celui-ci gardait un visage terne comme si il n’était pas excité par le combat, ce qui ne correspondait pas à son caractère ou à celui d’un Ptera. Xano ouvrit faiblement les yeux en demandant :

« Qu’est-ce qui se… passe ? »

« Drimali est en train de se battre seule. »

« Allez donc l’aider au lieu ! »

« Elle ne veut pas. »

Et merde… Ils n’avaient aucune volonté ces types. Il se releva avec difficultés, encore trop fatigué pour rester debout correctement. Il s’appuya sur le mur, faisant apparaître une boule de feu de petite taille dans sa main droite. Si ils ne voulaient pas l’aider, il allait le faire ! Il était au courant ! Berthra l’avait mis au courant et celle-ci s’était retournée vers lui, tendant les bras pour l’empêcher d’utiliser cette boule :

« Ne fais pas ça. Elle veut se battre toute seule ! C’est la prophétie ! »

« J’en ai… rien à faire de ça ! Tu crois que je vais la laisser crever devant mes yeux ?! »

« Je t’arrêterais cette fois. »

Déjà, il s’était mis à s’énerver à nouveau, une aura noire l’entourant comme auparavant, rappelant celle qu’il avait eut il y a quelques heures lorsqu’il s’était énervé contre Tyrania et contre les Reines. Il n’allait plus se laisser faire : Quiconque se mettrait en travers de son chemin allait subir les foudres de sa colère ! Berthra fit un pas en arrière alors que tous les regards se tournaient vers eux.


Zut… Zut… Et zut ! Elle ne pouvait rien faire ! Rien faire du tout ! Qu’importe son statut de déesse mineure des dragons, elle ne savait plus se battre ! Avec Ryusuke, elle avait appris à vivre une vie paisible et elle n’était plus habituée aux combats… au contraire d’Anolk ? Sa vie allait-elle se terminer maintenant ? Elle était maintenant couverte de blessures à partir desquelles un sang doré s’écoulait et elle poussait des râles. Mourir… C’était ce à quoi elle s’était attendue… Mais pas maintenant… Pas avant le second Valet. Elle jeta un dernier regard vers Riza pour voir le visage haineux de la vieille femme… puis en direction de Shymi. Xano ? Il était en train… de reprendre son ancienne forme ? Ah… Ah… Elle ne savait pas la suite de la prophétie… pas après ce moment. Anolk s’était dirigé vers elle, ses griffes tendues alors qu’il préparait un rayon à partir de sa bouche. Il allait viser le cœur… pour qu’elle ne souffre pas. Il avait pensé qu’elle aurait été capable de l’arrêter mais non… Drimali se retourna vers Anolk, fermant les yeux pour attendre son dernier moment.

« On évite de toucher à ma fille, merci bien. »

Deux poings s’enfoncèrent dans le visage et le ventre d’Anolk, l’envoyant dans le mur de l’arène alors que Ryusuke était apparu devant Drimali. Clemona avait fait son apparition derrière elle et soignait déjà une partie de ses blessures alors que la jeune femme restait la bouche grande ouverte, ils étaient là ? Un rictus mauvais se dessina sur les lèvres de Riza Ira : Il était venu… Il était finalement venu… Après plus d’un siècle, il osait se présenter à elle… après tout ce qu’il avait fait ?

« Je vous déclare maintenant mari et femme. Vous pouvez embrasser la mariée. »

L’homme à la chevelure légèrement grise releva le voile noir qu’elle portait avec sa robe de même couleur. Il alla l’embrasser alors qu’elle fermait les yeux, se laissant faire comme si de rien n’était. Elle avait accepté d’épouser cet homme… Ce magnat de l’élevage pokémon, connu dans le monde entier comme l’une des richesses les plus importantes de ces dernières décennies. Il était riche… Il était puissant… Et il n’était pas si laid… Il avait simplement le double de ces années. Elle venait d’avoir vingt-cinq ans, il en avait cinquante. Les lettres envoyées par Ryusuke avaient continué à parcourir son existence qu’importe l’endroit où elle se trouvait. D’autres lèvres que celles de l’homme qu’elle aimait s’étaient posées sur les siennes. Le voile noir s’abaissa à nouveau alors qu’il lui prenait la main pour sortir de l’église. Elle avait une mine de dégoût mais nul ne pouvait le voir. Son regard rubis se posa sur deux personnes qui applaudissaient parmi les autres : Il était venu… C’est vrai, il était venu. Mais il n’applaudissait que sur un rythme très lent par rapport aux autres. L’homme aux cheveux bruns avait une mine légèrement abattue, Clemona à côté de lui. Celle-ci avait un petit sourire triste en la voyant et Riza baissa son regard. Un mariage entre la femme la plus célèbre dans le monde et l’un des hommes dans le top 10 des richesses de ce monde.

« Mes félicitations Lark, tu as choisi une bien belle épouse et pas n’importe qui. Annonce-moi donc comment tu as fait pour réussir à la capturer celle-là ? »

« Plusieurs mois d’attente, de la patience et mon charme naturel. »
L’homme aux cheveux grisâtres et au léger embonpoint poussa un petit rire en parlant à une femme qui semblait aussi âgée que lui. D’après les commentaires, c’était son ex-femme… L’une de ses ex-femmes. Ils ne semblaient pourtant pas se détester. Riza était en train de discuter avec quelques personnes avec un sourire sans joie alors qu’elle voyait s’approcher Ryusuke vers elle.

« Dé… Désolée. Je dois aller… »
Elle ne termina pas sa phrase, étant toute excusée alors qu’elle se dirigeait vers les toilettes pour ne pas le revoir. Il allait encore faire une bêtise si il venait vers elle, elle en était sûre ! Elle s’enferma dans un cabinet, s’asseyant sur la cuvette avant de sangloter. Elle voulait être avec lui, seulement avec lui mais elle ne pouvait pas. Pourquoi se torturait-elle comme ça ? Pourquoi ? Qu’est-ce qui lui empêchait de courir vers lui et de l’embrasser ? Le fait qu’elle était mariée maintenant… Riza Ira… Elle ne se souvenait plus de son ancien nom de famille de toute façon.

« Il y a quelqu’un ? »

Une voix féminine se fit entendre : C’était celle de Clemona. Elle retint son souffle, voulant éviter à tout prix qu’elle sache qu’elle était là. Néanmoins, la femme aux franges rouges n’était pas sotte et elle prit la parole :

« Riza. Arrête tes bêtises et viens avec nous. Tu as assez souffert. Ryusuke dépense des sommes faramineuses en lettres. Si tu ne t’arrêtes pas maintenant, qui sait dans quelle spirale tu vas t’enfoncer ? »

« Je ne veux pas ! Je ne veux pas ! C’est ton homme ! Vous êtes heureux ensemble ! Vous êtes heureux ! Je n’ai pas à m’immiscer parmi vous ! C’est ton nom qu’il criait lorsqu’il était fou ! »

« Mais c’était toi qui veillait sur lui… Sors de là et viens. Ryusuke t’attend lui aussi. »

Pourquoi pas ? Au final… Elle pouvait revenir… Elle le pouvait. Elle ouvrit finalement la porte alors que les yeux émeraude de Clemona se posaient sur elle. Elle lui prit la main avant de la guider alors qu’elle gardait son visage baissé : Une idiote… Elle était une idiote, une véritable idiote. Elles sortaient des toilettes, main dans la main alors qu’elles se dirigeaient vers Ryusuke. Il avait du mal à contrôler son émotion. Elle était là… Elle s’approchait de lui. Il ne voyait plus qu’elle en ce moment et déjà, il tendait sa main gauche. Ils allaient revivre ensemble, tous les trois.

« Pourrais-je savoir ce que vous faites ? »
Lark s’était positionné entre Ryusuke et les deux femmes. Il semblait légèrement irrité de voir que sa future femme se permettait déjà ce genre de petites choses. Il empoigna le bras de Riza avant de la tirer vers lui, criant à l’assemblée.

« Je me prie de nous excuser mesdames et messieurs, mais il est temps pour ma femme et moi de nous en aller. Néanmoins, continuez donc votre fête sans nous. »

« Mais je… »

« Tais toi. »

Elle regardait Ryusuke et Clemona avec une mine affolée alors que déjà deux gardes emmenaient le nouveau couple dans une luxueuse voiture décorée pour le mariage. Elle ne voulait pas… Elle ne voulait pas… Elle était d’accord pour revenir avec eux ! Elle l’était ! La personne la plus chère à son cœur tentait d’arrêter le couple avant qu’il ne soit trop tard mais deux autres gardes s’interposèrent entre eux avant d’être repoussés par une force inconnue mais déjà… la voiture avait disparu au loin.

« Bon que ça soit clair entre nous, tu es maintenant ma femme et tu le resteras. Est-ce que j’ai été clair ? »
Elle ne disait rien, se dirigeant vers la salle de bain de la luxueuse maison qu’il avait acheté pour cette occasion. Elle fut arrêtée dans son élan avant d’être violemment repoussée sur le lit. Lark se déshabillait déjà, retirant sa cravate, sa veste puis sa chemise.

« Je peux savoir où tu comptes aller ? C’est notre nuit de noces et on va devoir la combler. »

« Je ne peux pas… J’ai la migraine. »

« Migraine ou non, je m’en contrefous. »

Il la plaqua sur le lit, se mettant à déchirer ses habits alors qu’elle se débattait. Quelle violence ! Lark avait subitement adopté un second visage après le mariage et elle savait qu’elle avait plongé dans l’erreur. Où étaient Anolk et Tonar, où étaient-ils ? Elle avait besoin d’aide ! Elle tenta de le repousser, lui donnant quelques coups dans le ventre mais elle n’y arrivait pas. Elle se sentait même sans force…Qu’est-ce que cet homme avait fait ? Non… Il l’avait… drogué pour son mariage ? Ce n’était pas possible. Elle se sentait déjà partir alors qu’il rentrait en elle d’un coup sec. Elle poussa un cri de désespoir, sentant son hymen se déchirer alors qu’il exaltait :

« Non mais tu es vierge en plus ? Parfait ! C’est encore plus parfait comme ça ! Je suis le premier héhéhé. »

Pourquoi ne s’était-elle pas méfiée ? Pourquoi avait-elle accepté de l’épouser ? Avait-elle tant besoin d’oublier Ryusuke qu’elle commettait ce genre d’erreurs ? Elle n’était plus consciente, incapable de réfléchir correctement alors que son mari abusait d’elle. Elle venait de tout perdre.

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