Chapitre 57 : Une famille si proche

ShiroiRyu
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Chapitre 57 : Une famille si proche

« Tery ? Comment est-ce que tu te portes ? »

« Y a pire, on va dire mais bon … Y a mieux aussi mais je ne sais pas ce qui s’est passé hier. Désolé de vous avoir effrayés de la sorte. Normalement, je devrais tenir le coup. »

Il avait présenté ses excuses aux personnes présentes autour de la table, Manelena chuchotant à Elen, chose qui choqua plus la jeune femme que les paroles de l’ancienne maréchale qui venait lui dire :

« Est-ce qu’il a encore … eut un cauchemar ou non ? »

« Non, non. Mais … enfin, je le surveillais de toute façon pour voir si cela aurait été le cas mais il n’a rien eut du tout. Il n’y a pas à s’en faire de ce côté. Il va bien, comme il l’a dit. »

« D’accord, tout ce que je voulais savoir, je n’ai rien besoin de plus. »

Et voilà, discussion écourtée bien trop rapidement. Le jeune homme ne chercha pas à savoir de quoi elles parlaient mais comme Manelena et Elen ne s’étaient pas disputées, cela avait été une surprise, une très grande surprise même. C’était étrange … mais non pas déplaisant en un sens, il devait le reconnaître.

« Si elles pouvaient continuer ainsi, ça serait tout simplement parfait. » se murmura le jeune homme en silence avant que Clari ne s’exclame :

« AH ! J’allais oubler ! Tery, il faut que tu retournes à la bibliothèque avant que l’on parte. Je me suis chargée de les prévenir que nous nous en allions. Visiblement, ils voulaient te dire quelque chose et ça semblait assez important. »

« Hein ? Euh, d’accord, merci, j’irais les voir d’ici une heure, après le petit-déjeuner. Quand nous aurons préparé nos affaires mais je me demande ce que c’est. Peut-être encore un livre sur les golems ? Pourquoi pas ? Bon, je n’ai pas encore fini les autres … »

« Tu penses tout de suite que c’est un cadeau, Tery. Tu deviens matérialiste, fais attention, ce n’est pas bon signe, loin de là. »

Pour toute réponse, il haussa les épaules comme pour signaler que ça ne le dérangeait guère vraiment. Il eut un petit soupir, il ne penser pas à mal hein ? Pas du tout. C’est simplement que voilà, il avait pris cette habitude de recevoir quelque chose de leur part.

« De toute façon, je ne comptais pas partir sans les saluer. Question de politesse. Après tout ce temps passé avec eux, je trouve ça normal que de les remercier. »

« Comme tu le veux, Tery, comme tu le veux. »

Royan ne semblait pas s’en soucier plus que ça tandis que les autres personnes n’étaient pas non plus concernées. Bon ben, si c’était comme ça, il pouvait y aller seul hein ? Il était encore capable de marcher sur ses deux jambes, autant que cela serve à quelque chose ! Il quitta l’auberge, rapidement rejoint par Elen qui lui demanda :

« Tu ne boudes pas, Tery ? On ne pensait pas à mal hein ? »

« Je le sais bien mais bon, avec les soucis de ces derniers jours, j’ai l’impression que je peux être irrité beaucoup plus rapidement que prévu. »

« Ne dit pas cela, c’est juste un mauvais moment, rien de plus ! Tu n’as pas à t’inquiéter à ce sujet, tu restes toujours Tery, juste un peu plus fatigué, voilà tout. On y va ensemble ? »

« Pourquoi pas ? Si vous voulez bien me suivre, mademoiselle. » déclara le jeune homme en se penchant en avant, faisant quelques courbettes.

Elle prit son bras, venant se rapprocher de lui tout en rigolant. Quel idiot ! Il n’avait pas besoin de faire tout ça pour qu’elle soit attirée par lui ! Il devait le savoir à force, non ? C’était bête de sa part … mais voilà, c’était comme ça qu’elle l’aimait.

« Tery ? Elen ? Oh ? Les autres ne sont pas là ? Bonjour à vous. »

« Bonjour monsieur Périk. On m’a signalé que vous vouliez me voir et donc, je suis venu. Vous vouliez me dire quelque chose avant que nous partions ? »

Ils étaient rentré dans la bibliothèque, saluant le vieil homme à la réception, celui-ci leur souriant avec tendresse avant de les inviter à le suivre. Quelques minutes plus tard, ils étaient déjà face à Jésiana, celle-ci étant installée dans son bureau. C’était pas la première fois qu’ils se rendaient ici ? La vieille femme était en train de lire divers papiers et d’y écrire dessus avec une plume dont la pointe était trempée dans un flacon d’encre.

« Hum ? Oh … Vous êtes bien matinaux, je ne pensais pas vous voir aussi vite. »

« Disons que je me suis inquiété quand on m’a appelé. Vous saviez que nous allions partir bientôt donc j’ai préféré me dépêcher. Je pense que vous comprendrez tout cela. »

« Je le comprends, je le comprends, installez-vous tous les deux, j’ai à vous parler, oui. »

La vieille femme murmurait tout en désignant les fauteuils devant elle, replongeant alors dans ses écrits. Le vieil homme restait debout jusqu’à ce qu’elle relève la tête, s’exclamant :

« Les lecteurs ne vont pas trouver leurs livres tout seuls ! Du balai, Périk ! »

« Bon, visiblement, je ne saurais que plus tard ce qu’elle va vouloir vous dire. Nous nous reverrons plus tard, les enfants. »

Les enfants ? Le jeune homme eut un petit rire amusé à ces propos. C’est vrai qu’en y réfléchissant, ils pouvaient facilement passer pour des personnes issues de leur famille. Enfin, juste une impression car malheureusement, lui-même n’avait pas le caractère et l’allure qu’il fallait pour cela. Dommage mais c’en était ainsi.

« Je termine ce que j’ai commencé et je suis alors à vous, compris ? Patientez donc. »

« Prenez tout votre temps ! Je ne pense pas qu’ils nous attendent tout de suite. »

La vieille dame ne répondit pas tandis qu’Elen regardait autour d’elle. Le bureau de madame Jésiana était rempli de livres, comme la bibliothèque. Rien d’anormal à ce sujet, comment cela pourrait-il l’être ? Mais certains livres semblaient dater d’un âge très ancien.

« Est-ce ces livres sont des reliques ou autres, madame Jésiana ? »

« Hum ? Tu parles de ceux dont la reliure te semble abîmée, c’est ça ? C’est le cas. Certains de ces livres sont uniques et n’existent plus depuis longtemps. D’autres, il suffirait d’un mauvais mouvement pour qu’ils tombent en poussières. »

« Wow … C’est vraiment impressionnant. Comment est-ce tout simplement possible que vous ayez autant de livres ? Vous êtes collectionneuse ? »

« En quelque sorte. Dans ma jeunesse, il m’arrivait parfois de partir en quête d’un livre oublié mais ma famille ne le tolérait guère. Il faut comprendre que notre … mon nom est celui d’une ancienne famille noble réputée en Omnosmos. Nous sommes dans la capitale depuis des décennies voire des siècles. Cela n’était pas forcément bien vu pour une jeune femme de bonne famille que de partir à l’aventure. »

« Wow … Et vous possédiez des lignes de quel élément, madame Jésiana ? » demanda Tery en espérant une réponse, la vieille femme relevant le visage pour le regarder.

« Mais qu’est-ce que je raconte exactement ? Cela ne vous concerne pas, ce n’est que le passé. A partir de là, je ne vois pas pourquoi j’ai parlé de ce sujet. »

« Car vous en aviez envie dans le fond ? Mais c’est vrai que c’est surprenant que de vous imaginer vous battre et sortir d’Omnosmos. Aussi, que vous étiez … »

« TERY ! Tu te tais et dès maintenant ! »

Elen avait pris la parole pour l’empêcher de continuer sa phrase. Jésiana avait levé un sourcil comme si elle connaissait la suite de la phrase. Pourtant, elle ne vint rien dire, ses doigts serrant la plume qui glissait sur le papier.

« J’en ait bientôt fini. Laissez-moi quelques minutes et cela sera bon, d’accord ? »

« Prenez tout votre temps, madame Jésiana. Nous pouvons bien attendre une dizaine de minutes si nécessaire, n’est-ce pas, Elen ? Encore que les autres iront se questionner. Il se peut qu’ils viennent aussi à la bibliothèque. »

« Tant que vous ne créeez guère de problèmes, cela m’indiffère complètement. »

« Ne dites pas cela, madame Jésiana ! Vous aimiez bien aider Manelena non ? J’ai vu que vous discutiez souvent avec elle. »

« Aider ? Je ne faisais que lui indiquer l’endroit où devait se placer quelques livres. Tery, tu me déconcentres. Essaies donc de rester tranquille pendant quelques minutes encore. » termina de dire Jésiana alors que le jeune homme plongeait maintenant dans son mutisme. Elen s’empêcha de rigoler toute seule, amusée par la situation.

Enfin, après une bonne demie-heure où le jeune homme s’était retenu d’ouvrir la bouche, Jésiana arrêta d’écrire avant de se relever, se dirigeant vers l’une de ses étagères. Elle fixa plusieurs livres avant de les pousser, finissant par en prendre un.

« Voilà, je pense que ce dernier te conviendra parfaitement, Tery. »

« Je te l’avais dit que c’était un livre, Elen. » chuchota le jeune homme à Elen avant que la vieille dame n’arrive jusqu’à lui en déposant le livre devant ses yeux.

« Tu es prié de ne pas souffler quand je te parles, Tery. Tu manques vraiment d’éducation dans ces moments-là, on ne te l’a jamais dit ? »

« Si si, un peu trop souvent, madame Jésiana. Je m’excuse mais j’avais quelque chose à dire à Elen et je ne pouvais pas retarder cela, pardon. »

« Humpf … On va dire que je passe outre cela pour la première fois. Tiens, prends-donc ce livre, ce n’est pas sur les golems mais cela devait t’être assez utile, j’imagine. »

Ah bon ? Si ce n’était pas un livre sur les golems, à quoi est-ce que cela allait lui servir ? Il haussa un sourcil en voyant que le livre qu’elle lui avait donné était un très ancien mais semblait surtout évoquer la magie de la terre. Un livre pour lui permettre de s’améliorer dans ce domaine ? Ce n’était pas que dans les contes de fée que ça se passait ainsi ?

« Cela peut te surprendre pour la première fois mais bien que tu ne vas pas deviner comment lancer un sort en tournant les pages de ce livre, ils peuvent néanmoins t’être utile. »

« Merci beaucoup, c’est vraiment un chouette cadeau, je ne peux que vous remercier pour ce cadeau de départ. Ne vous en faites pas, j’en prendrais soin et je vous le ramènerais en bon état. Je vous le promets, d’accord ? »

« Hmm ? Me le ramener ? Pourquoi pas ? Ca ne me semble pas être une mauvaise idée. Si tu en es capable, je te féliciterais à ce sujet, oui. »

Elle avait été prise de court visiblement. Elle ne s’attendait pas à ce que le jeune homme lui dise qu’il comptait lui ramener ce livre. Elle s’empêcha de sourire avant de jeter un œil à la fenêtre. Il faisait plutôt beau aujourd’hui.

« Bon, tu n’as plus aucune raison de rester dans les environs. Tu peux t’en aller sinon, tu risques d’être en retard, n’est-ce pas ? »

« C’est pas faux, madame Jésiana ! Il faut que l’on se dépêche, Elen. On va dire au revoir à monsieur Périk et on retourne voir les autres. »

« Ne te presse pas, ne te presse pas, je pense bien que Claudiska peut attendre quelques minutes de plus non ? Ce n’est pas comme si nous étions attendus là-bas ? »

Hmmm, ça serait plutôt problématique si tel était le cas. La femme aux cheveux blonds avait réussi à le rassurer tandis qu’il s’était relevé à son tour. Bon bon bon ! Il quitta la pièce, saluant la vieille femme bien que celle-ci avait décidé de les suivre jusqu’à Périk.

« Oh ? J’ai le droit de vous rencontrer ? Ma femme m’y autorise ? »

« Ne soit pas mauvaise langue, Périk, cela ne te correspond pas le moins du monde. » répliqua aussitôt Jésiana sur le même ton avant que Périk ne rigole, disant :

« Ce n’est pas faux, je suis le gentil dans notre couple, il ne faudrait pas que cela change. »

« Hmm ? Insinuerais-tu que je fais peur à autrui, Périk ? »

Périk ne répondit pas, tournant son visage vers l’autre couple, bien plus jeune qu’eux avant de regarder le livre dans les mains de Jésiana. Il eut un petit sifflement d’admiration :

« Ben zut, Tery, c’est moi ou tu es gâté ? »

« Plus que gâté même. Cela me fait penser. Madame Jésiana, est-ce que vous pouvez fermer les yeux pendant quelques secondes ? Promis, ce n’est rien de bizarre. »

«J’espère pour toi que ce n’est pas une plaisanterie. Tu sais parfaitement que je ne les supportes pas vraiment, n’est-ce pas ? »

Pourtant, elle s’exécuta, un peu soucieuse de voir ce qu’allait préparer le jeune homme aux cheveux bruns. Celui-ci vient déposer deux baisers sur les joues un peu ridées de la vieille femme qui rouvrit ses yeux subitement à ce contact.

«  Et voilà, c’est pour vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour moi. Cela me semblait logique au final, non ? Après tout ce temps passé ensemble. »

« Trop de familiarités, Tery. Nous ne sommes pas assez proches pour cela. »

« Elle ronchonne mais elle apprécie le geste, Tery. Fais attention à toi, d’accord ? » déclara Périk avant de serrer le jeune homme dans ses bras, étant à son tour d’être surpris par le geste. « Bien entendu, il en est de même pour les autres. »

« Ne vous inquiétez pas, à force, on commence à savoir se protéger, monsieur Périk. Au revoir à vous deux. » dit Elen avant de prendre le vieil homme dans ses bras puis de voir si elle pouvait faire de même avec Jésiana. La vieille femme soupira avant de tendre mollement les bras, Elen venant l’enlacer.

« Et vous, madame Jésiana, soignez-vous bien, d’accord ? »

« Humpf, je ne suis pas si chétive que ça malgré mon âge. Je suis une battante. »

« Oui,mais ça ne change pas que je pense que Tery serait triste si vous étiez encore malade à son retour. Bref, nous allons partir sans plus attendre. Tery, on y va ! »

« J’arrive, j’arrive ! Pas besoin de me presser ! » dit le jeune homme aux cheveux bruns tandis qu’il se dirigeait vers la sortie de la bibliothèque, livre en main. Quelques secondes plus tard, ils avaient franchi les portes sous le regard bienveillant du vieil homme et de sa femme. Celle-ci baissa la tête avant de fermer les yeux.

Les minutes s’écoulèrent avant qu’elle ne se décide à quitter cet endroit, se dirigeant alors vers son bureau sans un mot. Périk vient la rejoindre à son tour, murmurant :

« Pourquoi est-ce que tu ne lui as rien dit ? »

« A quoi est-ce que cela aurait servi ? N’as t-il pas une mission à accomplir ? »

« Cela ne change rien de tenter de paraître insensible, Jésiana. Après les lettres de sa mère, tu as rapidement reconnu son écriture, n’est-ce pas ? »

« Et elle aussi, elle n’est pas stupide, loin de là. » soupira la vieille femme une nouvelle fois avant de passer une main sur son front. « Je ne m’attendais pas … juste à le voir un jour. A chaque fois que je le regarde, j’ai l’impression de devoir rattraper tout ce temps perdu. Cela fait plus de vingt ans, vingt longues années. »

« Et il est toujours temps de réparer ces erreurs, non ? Tu ne crois pas ? »

« Qu’est-ce que tu veux dire par là ? Racontes-moi tout. »

« Je ne sais pas, tu peux faire un effort et lui demander devenir nous voir ? Il est vrai que cela fait une sacrée distance. Nous pourrions aussi envoyer quelqu’un et … »

« Arrêtes tes idioties. Tu sais aussi bien que moi qu’elle a une fierté personnelle très forte, comme toute les femmes de ma famille. Elle ne laissera jamais quelqu’un venir la prendre. Elle a décidé de tout abandonner il y a plus de vingt ans. »

« Mais ces vingt ans, on ne pourra jamais les récupérer. Ecrivons-lui une nouvelle fois pour lui demander de passer. Comme ça, il aura une surprise en revenant, non ? »

« Peut-être. Allons-y alors, ne perdons pas plus de temps. »

Elle avait pris la parole sur un ton monotone tandis qu’il gardait son petit sourire aux lèvres. Alors, il leur fallait du papier et de quoi écrire. Il allait trouver tout ça. S’ils n’avaient pas cela dans une bibliothèque, cela serait un peu ridicule. Laissée seule, Jésian passa une main sur sa bouche, la glissant sur son menton.

« Forte ou non … l’abandon fait mal, très mal. Je n’aurais jamais dû la laisser partir. »

Mais cet homme ne lui avait jamais inspiré confiance et au final … non. Elle ne devait pas y penser, elle ne devait pas s’y attarder. Ça serait trop bête que de stopper maintenant, beaucoup trop bête. Elle n’était pas ainsi.

« Ce qui est fait est fait … Même si son fils … est un démon, il a montré tous les traits d’un garçon exceptionnellement gentil et bon. »

Son mari passa une main dans ses cheveux, l’invitant alors à débuter cette lettre. Ils avaient beaucoup à mettre sur papier, non ? Et surtout ,ils allaient devoir passer beaucoup de temps sur chaque mot, chaque phrase, chaque paragraphe. Ils avaient vingt longues années à rattraper avec la destinataire de cette lettre qu’ils allaient écrire. Vingt longues années.

« Vous en avez mis du temps ? Encore un livre, Tery ? »

« Oui mais non pas sur les golems cette fois mais la magie terrestre. Un cadeau de madame Jésiana. On dirait qu’elle m’aime bien. Je vais pas m’en plaindre, hahaha ! »

« Oui, tu es plutôt bien vu par elle, tu ferais bien de tout faire pour que ça continue non ? »

« Oui, Elen, c’est pas faux. Bref, on part faire les courses alors ? Enfin, faire les achats nécessaires pour le voyage ? Car là, nous avons pas mal de chemin à faire pour arriver à Claudiska et encore, nous verrons là-bas ce que nous devons faire. »

« Comme … trouver des informations ? Ca me semble être un bon début, non ? »

Manelena avait haussé les épaules tandis qu’il souriait. Clari tapota le dos du jeune homme, récupérant le livre dans ses mains avant de l’ouvrir, faisant une petite moue. Elle murmura :

« Et bien … Je sens que ça ne va pas être simple pour toi, Tery, désolé de te le dire. »

« Ca ne fait rien, un cadeau est un cadeau tant qu’il n’est pas empoisonné. Visiblement, madame Jésiana attend beaucoup de moi, je ne vais pas la décevoir en abandonnant dès le premier problème rencontré hein ? Donc ne t’en fait pas, Clari, je commencerai à bouquiner dans la soirée, voilà tout ! »

« Tiens, le revoilà. Fais y attention hein ? Un cadeau, c’est un cadeau, comme tu l’as dit. Il est donc très précieux. » compléta la demoiselle aux couettes en lui rendant le précieux livre.

« Je le sais bien, ne t’en fait pas. J’y prendrais soin. »

Le jeune homme avait un petit sourire aux lèvres, visiblement heureux de la tournure des événements tandis qu’il regardait le reste du groupe. Le sourire ne passa pas inaperçu, Sérest finissant par lui demander :

« Et bien, tu me sembles étrangement joyeux, non ? Qu’est-ce qui te met dans cet état, Tery ? Je ne pense pas que ça soit le livre, n’est-ce pas ? Tu as appris une autre bonne nouvelle ? »

« Non non, juste que je suis bien content de nous voir tous réunis une nouvelle fois. On ne dirait pas mais c’était sacrément triste sans personne. »

« Hum ? Est-ce que tu insinues que rester avec moi est une plaie, Tery ? » déclara Manelena en croisant les bras, Tery répondant aussitôt :

« Bien sûr que si, tu étais même l’unique personne avec madame Jésiana et monsieur Périk qui arrivaient à me soutenir moralement par leurs paroles dans ces moment difficiles. Ne te dévalorises pas plus que nécessaire, Manelena. »

Ah ! Le fait qu’il dise que ça soit elle qui se dévalorisait mettait à mal alors la phrase qu’elle avait prononcé. Tsss ! Bien joué mais bon … Tery tapa dans ses mains, déclarant qu’il était temps de se mettre en route plutôt que de s’amuser à se lancer de petites piques. Le groupe se mit en marche, partant faire quelques achats nécessaires. Claudiska, les voilà !

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