Chapitre 17 : Les attaque commencent

ShiroiRyu
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Quatrième axe : La marque du désespoir

Chapitre 17 : Les attaques commencent

« AIE ! Mais pourquoi tu m’as pincé, Crusaé ? J’ai rien fait de mal ! »

« Devine pourquoi ?! Tu ne marchais pas droit ! Et tu t’es encore trompé dans tes calculs ce matin ! » s’écria la jeune fille aux cheveux blancs.

« MAIS EUH ! Y a pas besoin de s’énerver quand même pour ça ! Ca fait vraiment mal, Crusaé ! Snif … Snif … »

Et voilà … En une semaine, elle avait complètement changé … Elle était redevenue la petite fille tyrannique et autoritaire qu’il n’aimait pas. Heureusement, Malixo, Lina et Metsubi étaient là pour le soutenir. Lorsqu’elle dormait, il avait souvent la visite de la Griknot pour le réconforter. Elle était vraiment bizarre avec ses yeux blancs … Mais il l’aimait bien.

« Merci pour tout … Metsubi. Snif … Je ne comprends pas pourquoi … »

Elle ne lui répondait pas, restant près de lui tandis qu’elle le gardait contre elle. Ils avaient ouvert leurs sacs de couchage pour dormir ensembles. La jeune fille était parfois étrangement douce et tendre, un peu comme Crusaé.  Mais … Metsubi ne lui faisait jamais rien de mal donc elle n’était pas exactement comme Crusaé ! BAH ! De toute façon … Metsubi, c’était Metsubi ! Et elle lui avait sauvé la vie ! Et puis … Euh … En y réfléchissant bien, Metsubi, c’était un peu une super-héroïne.
Alors que Crusaé, elle ne faisait jamais rien pour le sauver … Rien du tout … Enfin, si … Elle l’avait fait une fois avec les esclaves mais Metsubi, elle était toujours gentille, comme Lina ! Et puis… Et puis … C’était Metsubi. Il se serra contre la fille du même âge que lui, celle-ci restant complètement stoïque en ayant déjà fermé les yeux.

Hum … C’était doux et agréable … Il ressentait la même chaleur qu’avec Lina. Et lorsqu’il s’était réveillé le lendemain, il remarqua qu’il avait dormi bien serré contre Metsubi. En fait, la jeune fille avait même décidé de l’enlacer en le serrant contre elle avec ses jambes comme pour l’empêcher de partir.

« Euh … Metsubi ? Metsubi … Bonjour … Euh … Metsubi ? »

La jeune fille dormait profondément, son visage posé sur le côté contre son torse. Il était rouge … Mais c’était euh … mignon ? Metsubi était mignonne quand elle était comme ça. C’était un peu différent de ce qu’il pensait.

Hum ? Les yeux blancs de la Griknot s’ouvrirent avec lenteur, celle-ci se mettant à bâiller très lentement en détournant le regard comme pour ne pas lui faire sentir son haleine. Pourtant, elle ne décrochait pas ses mains et ses pieds du corps du jeune garçon. Héhéhé … Mais quand même … Metsubi quoi.

« Tu veux bien retirer tes mains, dis ? J’aimerai pouvoir bouger et je ne peux pas. »

« Et moi, je ne veux pas. » dit la jeune fille directement.

« Euh oui mais non … Il va falloir quand même que tu me lâches un moment. »

« Pas envie. » répliqua t-elle une nouvelle fois alors qu’il soupirait. Deux fois elle venait de parler, c’était presque rarissime. Il allait sûrement devoir attendre quelques jours avant de pouvoir l’entendre encore une fois.

« … … … Metsubi ? S’il te plaît ? »

… … … … … Elle le relâcha légèrement au niveau des pieds, lui permettant de se mouvoir alors qu’il redressait le haut de son corps. AH ! Elle était en fait encore accrochée à lui ! RAHHHHH ! Elle ne voulait pas le lâcher hein ?

Il poussa un profond soupir, cherchant à quitter la tente en remarquant que Lina et Malixo étaient déjà debout en fait. Et puis … Il y avait une très bonne odeur ! Les deux enfants sortirent la tête de la tentant, Metsubi au-dessus de Personne. Ils voyaient Lina qui aidait Malixo à cuisiner. C’était … drôle … On aurait dit un grand frère et une petite sœur.

« … … Ca sent bon. Vous faites quoi ? » demanda t-il finalement alors que Lina se tournait vers lui, un grand sourire aux lèvres.

« Bonjour Personne ! Bonjour Metsubi ! Nous sommes en train de préparer le petit-déjeuner ! Si vous voulez, vous pouvez déjà sortir ! »

« Hey, hey, hey … Tu serais pas en train de me piquer mes qualités ? Avoir une fille à son cou, c’est quand même mon ancien boulot hein ? Je suis quand même pas en train de perdre la main face à un gamin de six ans ! » s’exclama Malixo en lui souriant à son tour. Il était vrai que … Metsubi était accrochée autour de son corps. Elle marchait en même temps que lui. Il ne comprenait pas souvent ce que Malixo disait mais voir le jeune homme rire, ça lui donnait aussi envie de rire.

« Et la duchesse Crusaé est encore en train de dormir, je parie. Elle te mène la vie dure depuis une semaine. Qu’est-ce que tu as pu lui faire hein ? »

« Ben rien … Du tout … Je lui fais jamais rien de mal. »

« Je disais ça en plaisantant. Je sais bien que ce n’est pas toi le problème mais elle. Personne ? Metsubi ? Lina ? Vous n’avez pas envie de la laisser seule ? On la laisse ici toute seule et nous, nous en allons ! »

Metsubi hocha la tête plusieurs fois pour dire qu’elle acceptait pleinement cette proposition tandis que Lina détournait le regard. Elle n’osait pas répondre même si on voyait que … Elle … Elle était tiraillée entre deux sentiments. Son plaisir personnel … et sa gentillesse … Ah … Elle ne savait pas quoi décider ! AHHHH !

« Moi, je reste avec Crusaé. » dit-il sur un ton lent.

« Tu es peut-être un peu masochiste sur les bords, Personne. » répondit Malixo.

« Masoquoi ? Ca veut dire quoi ? » demanda le jeune garçon avec interrogation.

« Quand tu aimes souffrir. Crusaé n’arrête pas de te faire du mal et toi, tu veux rester avec elle ? Mais pourquoi ? De toute façon, je n’étais pas du tout sérieux à la base. »

« Ben … Euh … J’aime pas avoir mal mais je me dis que je n’aimerai pas lui faire du mal parce que nous ne sommes plus là. »

« Et c’est quoi cette histoire d’élu et de tuer les légendaires et Arceus ? De toute façon, tu ne trouves pas cela bizarre qu’elle s’appelle Crusaé ? Cela ressemble exactement à Arceus si tu remets les lettres dans un autre ordre. »

« Tu as d’autres commentaires pathétiques à donner ou tu préfères mourir tout de suite ? » murmura une voix qui se fit entendre de tous et de toutes.

La tente s’ouvrit subitement, Crusaé lévitant légèrement au-dessus du sol, les bras croisés, un air impérial dans le regard. Un peu de vent se soulevait autour d’elle, remontant de peu de sa robe blanche tandis qu’elle reprenait la parole :

« Si tu veux tout savoir, j’ai bien une relation avec Arceus, c’est même pour cela que je dois la tuer et que j’ai besoin de mon élu. Vous trois, autant que vous êtes, vous êtes complètement inutiles. Je n’ai aucun intérêt à vous avoir à mes côtés. Comprenez cela et rentrez-le vous dans le crâne. Seul Personne a une utilité à mes yeux. Sachez que si je ne tue pas Arceus, c’est toute la planète qui subira les conséquences de tout cela. »

« Ah … Et Personne savait tout cela ? » demanda sur un ton ironique Malixo.

« Non, je ne savais pas du tout … Elle m’a juste dit que j’étais son élu … » murmura le jeune garçon en baissant la tête, Malixo reprenant aussitôt :

« Et tu voudrais vraiment que Personne te suive ?! Tu le modèles à ta façon sans penser un seul instant à ce qu’il voudrait réellement faire ! Tu l’as retiré de ses parents et tu le forces à faire une chose dont il n’a guère envie ! »

« Petit impertinent … Tu penses t’adresser à qui de cette façon hein ? A qui est-ce que tu penses parler ? A une gamine de six ans ? C’est ça ? »

« Je n’ai jamais pensé cela mais d’après ce que je vois, le plus dangereux pour Personne à l’heure actuelle, ce n’est pas le monde autour de lui, mais toi ! Lâche-le un peu ! »

« Tu es le seul à penser ainsi. Personne m’apprécie énormément et les autres n’ont aucun souci à ce que je fais et ce que je dis, n’est-ce pas ? »

N’est-ce pas ? Elle posa son regard rose et vert sur les trois enfants, attendant une réponse parmi eux. Ce fut Lina qui parla la première mais la jeune fille ne s’attendait pas à cela :

« Non … Moi, je suis d’accord avec monsieur Malixo. Tu n’arrêtes pas de frapper, d’utiliser tes pouvoirs et faire du mal à Personne ! Des fois, tu es très gentille mais trop souvent, tu es tyr… tyra… tyra… C’est comment ? »

« Tyrannique, Lina. Tyrannique. » annonça Malixo alors qu’elle hochait la tête, reprenant :

« Tyranique ! Voilà ! C’est ça ! Tu es tyrannique et très méchante ! Si c’était parce que Personne le voudrait, il y aurait longtemps que moi, je serai partie avec lui pour le protéger ! Tu fais beaucoup trop de méchancetés ! Avant, tu en faisais envers les personnes qui étaient dangereuses pour nous mais maintenant, tu fais juste souffrir Personne ! »

« Bien entendu … Tu es trop idéaliste comme fille. Et pourtant, tu as vu ta famille mourir devant tes yeux. Tu les aurais rejoints ou tu aurais été violée par ton maître puisque c’est clairement une habitude de nos jours. »

« Ce n’est pas vrai ! C’est parce que j’ai vu tout ça que je suis justement trop gentille ! Toi, tu n’as aucune vraie raison d’être méchante ! »

« Oh ferme-là ! Metsubi, je lui demanderai pas son avis, de toute façon, elle ne parle ja… »

« Tu fais encore du mal à Personne, je te tue. »

… … … … … Hein ? Elle pencha la tête sur le côté, ses cheveux blancs tombant vers le sol. Sa tête se tourna avec une extrême lenteur vers Metsubi. Celle-ci avait les yeux fermés, tous se demandant s’ils avaient bien entendu ce qu’ils avaient cru entendre.

« Tu peux répéter voir ? J’ai l’impression que le message est très mal passé. »

« Je te tue si tu fais encore du mal à Personne. »

« HAHAHAHA ! Je n’ai pas rêvé ! Toi ? Me tuer ? NE TE MOQUE PAS DE MOI ! » hurla Crusaé, tendant sa main vers Metsubi. Celle-ci fut projetée contre un arbre, le déracinant complètement alors que Crusaé posait ses yeux verts et roses sur Personne : « Et toi ? Tu veux rester avec moi, n’est-ce pas ? Hein ? Dis-le … que tu veux rester avec moi. »

Il s’était mis à trembler, voyant Lina et Malixo qui partaient vers Metsubi pour voir comment la jeune fille allait. Si son dos s’était brisé sous une telle force, cela ne les auraient pas étonnés. Le jeune garçon observa Crusaé avant de détourner le regard. Il se mit à courir vers Metsubi à son tour, deux lames d’eau dessiner une croix sur son torse au moment où il s’éloigna de Crusaé. Deux lignes de sang se formèrent à travers le tissu, le jeune garçon s’arrêtant dans sa course. Il passa une main sur ses blessures, Metsubi se redressant aussitôt.

« Per … sonne ? »

Ses yeux blancs étaient devenus complètement noirs avant qu’un hurlement ne se fasse entendre. Tout le sol s’était mis à trembler, Malixo et Lina étant forcé de reculer devant l’émanation de la puissance de la Griknot.

« Et merde ! Loupé ! Je t’avais dit qu’à cette distance, cela n’allait pas fonctionner ! Même sur un gamin, c’est complètement loupé ! »

Une voix d’homme … Et ce fut une queue plate de couleur rouge qui vint frapper le sol, un homme apparaissant avec des joues boursoufflées et surtout deux dents qui sortaient de sa bouche, beaucoup trop grandes pour lui. Un Castorno …

« Il fallait s’en douter. Tout ce qu’il fait est voué à l’échec. » répliqua une voix de femme, celle-ci se présentant à côté du Castorno. Autant dire que sa coiffure était loin d’être divine … Du gel … De partout … Comme si ses cheveux avaient eut cinq kilogrammes de gels … Et cela ressemblait à du corail bleu … Elle portait aussi un haut allant de pair avec ses cheveux tandis que son pantalon était blanc.

« Oh la ferme ! Ils étaient en train de se taper dessus ! J’ai fait ce que j’ai pu hein ? Toute façon, à part la gamine, ils ne sont guère effrayants, n’est-ce … »

WOW ! L’homme n’avait pas eut le temps de terminer sa phrase que l’arbre derrière lequel il était caché venait de se faire calciner, Metsubi ayant ouvert la bouche pour cracher des flammes. Ses yeux noirs se posèrent sur celui qui était responsable de la blessure du jeune garçon. Artifice ou non ? Il avait deux longues oreilles comme celles des Lockpins bien qu’elles étaient bleues … Et puis, cette queue qui terminait par une couleur bleue. Quand on le regardait bien, il était en fait … comme le Castorno. Assez gros … Sauf que ses habits étaient blancs, le blanc semblant se mélanger avec le bleu … Un Castorno, une Corayon et un Azumarill … Trois pokémons aqueux qui les attaquaient … ou qui ciblaient plutôt le jeune garçon. Pourtant, la furie ne faisait que commencer.

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