Chapitre 58 : Gnomold en attente

ShiroiRyu
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Chapitre 58 : Gnomold en attente

« Bon, si vous avez toutes vos affaires, on peut y aller alors ! Ne perdons pas plus de temps, compris ? Ça sera bien mieux pour chacun et chacune ! »

« Qu’est-ce que tu racontes donc, Tery ? »

« Je ne sais pas … j’ai juste envie de partir d’ici avec tout le monde. Enfin, de reprendre la route. Je ne crois pas que je suis fait pour la vie sédentaire, c’est tout. »

« On s’en doute mais calmes-toi hein ? Rien ne va t’échapper si tu décides de prendre un peu de repos, compris ? Je préfère te prévenir à ce sujet. »

« Je m’en doute hein ? C’est juste que bon … voilà, c’est tout, quoi. Rien de plus. »

Il se tapota l’arrière du crâne, un peu confus et embêté. Pas que c’était dérangeant, loin de là mais … il avait eut cette impression de manque et il arrivait maintenant à le combler. Ah … Un petit manque qui se mit à disparaître, peu à peu.
Finalement, ils se retrouvèrent tous hors des portes d’Omnosmos. Comme souvent, la capitale de ce monde avait des ouvertures un peu partout mais ils avaient dût marcher pendant quelques heures pour prendre une qui les emmènerait en direction de Claudiska.

« Faites attention où vous mettez les pieds hein ? Claudiska, c’est pas vraiment la panacée ! »

« Hein ? Oui, oui, ne vous en faites pas, je supporte un peu mieux le bâteau de toute façon. Disons qu’avec le coup du sel … j’ai appris ! »

« Hahaha ! Vrai que les bâteaux volants, ça reste quand même assez spécial. Le mal de l’air et le mal de mer, les deux en même temps, c’est presque magnifique quand on y réfléchit ! »

« Vrai que c’est une expérience assez unique en soi, je le reconnais amplement. »

« Allez, faites gaffe à vous, c’est mieux et … AH ! Monsieur le grand Archimage ?! »

Le garde perdit son sourire, sursautant à l’apparition d’un gnomold accompagné par d’autres personnes en robe de mage. Ils doivent bien être une dizaine. Tery haussa un sourcil :

« Ernold ? Qu’est-ce que vous faites donc là ? Est-ce que j’aurais oublié quelque chose ? »

« Nullement, nullement, ne t’inquiète donc guère à ce sujet. »

« Alors que faites-vous de bien par ici ? Ca me surprend déjà de vous voir hors d’Omnosmos, j’avoue que je pensais que vous y restiez enfermé jusqu’à la fin de votre vie. »

« Allons, allons, Tery. Je te rappelle que je suis un Gnomold quand même ! Nous connaissons ce monde et nous venons de ce dernier. Il m’est alors normal de parfois profiter de mon temps libre pour voyager ou alors partir visiter les différentes royaumes pour un travail. »

« Disons que le plus loin que je vous aie vu hors de la tour, c’était dans les rues avoisinantes. »

« Ce n’est pas totalemnt faux, hahaha ! Bref, il semblerait que nous allons partager un bout de chemin ensemble, tant mieux, n’est-ce pas ? »

« On ne va pas dire que cela me désole, plutôt le contraire, messire Ernold ! »

Le Gnomold rigola une nouvelle fois, ravi de la réponse de Tery avant de se placer à ses côtés. Elen marmonna quelques mots, disant qu’elle aurait bien aimé profiter d’une balade avec Tery, Ernold lui disant avec amusement :

« Ne vous en faites donc guère, jeune demoiselle, je ne le retiendrais que peu de temps. J’ai aussi à parler avec mes compagnons de voyage. »

« Je l’espère hein ? Car je ne vous le laisserai pas bien longtemps ! »

« Qu’elle est charmante. Il ne fallait pas en attendre moins d’une demoiselle vraiment unique dans sa personnalité comme dans son exitence. Bon, où en étions-nous, Tery ? »

« Nous n’avions même pas commencé à parler d’un sujet. » répondit le jeune homme aux cheveux bruns tandis que Clari tentait déjà de dérider les sorciers, Manelena lui disant :

« Arrête donc tes bêtises, tu ne vois pas que tu les déranges ? Ces personnes sont ce que tu ne seras jamais, Clari : Sérieux. »

« Pourquoi autant de méchanceté dans tes paroles, Manelena ? Je ne suis pas là pour les embêter, juste connaître leur loisir, rien de plus ! Quel est le mal à cela ? »

« Ne te fout pas de moi, tu sais parfaitement que je n’aime pas ça, compris ? »

Clari fit une petite moue effrayée tandis que l’un des sorciers rigola légèrement. Clari le désigna subitement du doigt, s’écriant :

« Ah ! Tu vois, Manelena ? Ils sont comme moi et toi ! Ils savent rire et jouer ! »

« Bien entendu, qu’est-ce que tu pensais donc ? Qu’ils étaient des monstres ? Très sympathique de ta part de les imaginer ainsi, je suis sûre qu’ils apprécient. »

Clari fait une petite moue boudeuse, signe qu’elle n’apprécie pas vraiment que Manelena la fasse passer pour ce qu’elle n’est pas. Pourtant, cela disparaît rapidement au profit d’un grand sourire avant qu’elle ne se remette à discuter avec les sorciers. Rapidement, ils sont rejoints par Elise et Royan, la première semblant effrayer un peu les sourciers.

« Vous n’avez pas à avoir peur d’elle. Elle est une démone comme Tery, cela ne veut pas dire qu’elle est dangereuse, loin de là. » répond calmement Royan à leurs interrogations.

« Prince Royan, vous n’aviez pas besoin de me défendre, vous savez ? Je suis assez grande pour cela. Je pense qu’ils ont compris par eux-mêmes à ce sujet. »

L’adolescent bientôt jeune homme aux cheveux bleus hocha la tête positivement, murmurant quelques excuses envers elle bien qu’elle lui signalait que ce n’était pas grand-chose.

« Donc Tery ! Qu’est-ce que je peux te dire alors ? »

« Et si vous me parliez un peu des Gnomolds ? Et non de la magie et de tout le reste, pour une fois, qu’est-ce que vous en pensez ? Ce n’est pas une bonne idée ? »

« Hmm ? Tu en es certain ? De ce que je sais à ton sujet, tu n’as pas forcément de bons souvenirs avec eux, si je ne me trompes pas ? »

« Ca ne change pas que vous êtes différents des autres Gnomolds et donc, j’aimerai en savoir un peu plus à votre sujet. Ou du moins, au sujet des Gnomolds. »

« Et qu’est-ce que tu veux savoir exactement, Tery ? Nous ne sommes pas une race si différente de vous autres, vous le savez ? »

« Oui mais bon … Quand je vois la différence entre Rokan et vous, je suis désolé mais pour moi, c’est comme le jour et la nuit. »

« Ah Rokan, Rokan, Rokan, j’ai l’impression que tu le diabolises comme tellement d’autres personnes mais cela se comprend. Il faut dire que les Gnomolds attaquent les peuples de chaque royaume et inversement, une sorte de guerre perpétuelle. »

« Disons surtout qu’il a voulu ravagé mon village et qu’à partir de là … j’ai du mal à accepter ses actes même si bien entendu, il doit y avoir bien plus profond que l’unique raison de vouloir détruire un village paisible et isolé, non ? »

« Chaque groupe de Gnomolds est au courant de l’existence des Démons. Ils sont chargés de les démasquer et de les tuer. »

« Hein comment ça ? Vous voulez dire que … il y a plus de Démons que nous deux ? Mais je pensais que la double porte était … »

« Tery, cette double porte est l’entrée principale. La malveillance des Démons est telle que bon nombre d’autres portes existent dans ce monde. Parfois, il suffit d’un bref instant pour qu’un Démon s’échappe et rejoigne notre monde. Généralement, les Gnomolds se chargent de tout ceci sans que les humains ne soient au courant. »

« C’est aussi simple que ça ? Enfin si vous dites ça, c’est que … »

« C’est exact, Rokan était au courant au sujet d’un démon dans votre village mais ne l’a pas trouvé. Du moins, c’est ce qu’il m’a dit à l’époque. Pourtant, c’est l’une des raisons qui l’ont poussé à ne pas quitter les environs du village. »

« Pour me surveiller … au cas où, n’est-ce pas ? »

« C’est exact. Disons que ce fût plus compliqué que prévu, Tery. Mais à partir de là, oui, tu n’es pas le seul Démon à exister. La preuve, il suffit de voir Elise, qui était à l’air libre. Bien que je me demande comment cela se fait qu’elle ne fût pas tuée auparavant. » déclara le vieux Gnomold, Elise se crispant un peu sur place. Aussitôt, il reprit : « Mais voilà, nous aurions fait une grave erreur en vue de ce que vous êtes devenus tous les deux. »

« Tant mieux si vous le pensez ainsi, au moins, ça me rassure légèrement, je dois vous avouer. Je pensais vraiment que vous auriez encore cette idée en tête. »

« On reconnaît vos qualités et vos compétences. Ne pas les mettre au profit du monde serait une effroyable erreur. Les créatures légendaires sont plongées dans le passé et en tant que telle, elles sont toujours prêtes à commettre des erreurs et des idioties. C’est pourquoi il ne faut pas s’inquiéter à ce sujet. »

« S’inquiéter à ce sujet ? Sur le fait qu’après la mort de l’aigle, tout sera fini ? »

« Oui et non, plutôt sur le fait que cela peut provoquer quelques chamboulements. Tout cela fût pros en compte par les archimages et nous avons déjà prévenus les personnes compétentes à ce sujet. Normalement, malgré la future mort de l’aigle bicéphale, rien ne sera chamboulé dans ce monde. Les portes resteront fermées. »

« Si vous en êtes convaincu, grand archimage, je vous fais confiance à ce sujet. »

« Je vais vous laisser parler un peu avec vos compagnons. Il semblerait que Clari continue de réquisitionner les miens. Quelle femme surprenante. »

Le vieux Gnomold eut un petit rire qui résonnait comme celui d’une souris avant de se diriger vers les autres magiciens, chuchotant quelque chose à Clari. Celle-ci se dirigea vers Tery, venant l’enlacer dans ses bras avant de lui dire :

« Alors, comme ça, tu veux parler avec la plus jolie des femmes des alentours ? »

« Ah bon ? Je ne savais pas que je voulais parler avec Elen, hmm, c’est étrange. »

« Raaaaaaah ! Ce vieux Gnomold s’est bien joué de moi ! Il m’a fait croire que tu voulais me parler ! Maintenant, je suis plus que déçue par tout ça. Je boude. »

« Ne boude pas, on peut parler avec toi et Elen s’il le faut. » dit-il en haussant les épaules, amusé par la réaction faussement boudeuse de la part de Clari.


On voit bien qu’il s’agit d’une comédie puisque quelques secondes plus tard, elle est déjà aux côtés du jeune homme pour se mettre à parler, parler, parler, comme à son habitude. Il a un petit rire, lui disant qu’on ne l’arrête plus, chose qu’elle confirme :

« Qu’est-ce que tu veux que je te dise, Tery ? C’est ainsi et pas autrement ! »

« Je le sais, je le sais ! Zen, zen, zen ! Ne t’en fait pas, j’ai compris hein ? »

« Je m’en doute, Tery, je m’en doute ! T’es pas un idiot quand tu le veux, n’est-ce pas ? Tu ne me ferais pas de mal ou autre. »

« Qu’est-ce que tu racontes ? Tu perds la tête ? » dit-il, un peu étonné par les propos de Clari qui vient l’embrasser sur la joue avant de le prendre dans ses bras. Sans prévenir ou autre ! Il la regarde faire, ne voyant pas vraiment comment réagir, décontenancé par ce qu’elle est en train de faire. Ben zut, qu’est-ce qui lui prend d’agir de la sorte ?

« Hmmm, non ! Pas vraiment ! Disons juste que j’ai de la chance de te connaître. »

« Mais oui, mais oui, tout le monde a de la chance de TE connaître. »

Il lui tapota le sommet du crâne bien qu’elle était plus grande que lui. Elle avait été un peu inquiétante à parler de la sorte mais ça allait mieux maintenant. Elle le relâcha tandis qu’il était un peu rougi par la gêne. Elle lui faisait parfois peur, ce genre d’émotions, il avait toujours cette impression qu’elle pouvait disparaître d’un moment à un autre.

« Clari, tu resteras à jamais à mes côtés, n’est-ce pas ? »

« Bien sûr que oui, pourquoi est-ce que tu me poses cette question, Tery ? Tu as un problème ? Tu veux en parler ? Tu peux hein ? »

C’était maintenant à son tour d’être étonnée par les propos du jeune homme. Est-ce qu’elle avait exagéré dans ses actes et paroles ? Peut-être que oui. Ce fût Tery qui vint la serrer dans ses bras maintenant tandis qu’elle se laissait faire, jusqu’à ce qu’Elen toussote :

« Est-ce que vous voulez de l’aide, tous les deux ? Tery ? »

« Désolé, Elen, juste une mauvaise passe, c’est tout. » chuchota le jeune homme aux cheveux bruns, venant auprès d’elle, le regard baissé vers le sol. Elle lui demanda ce qui se passait, le jeune homme lui murmurant faiblement :

« J’ai cette impression à chaque fois que Clari ne serait plus parmi nous et ça me fait peur. »

« Mais qu’est-ce que tu racontes donc ? Tu sais aussi bien que moi que ce n’est pas le cas non ? Elle est très solide, tu te fais du souci pour rien, Tery. Sincèrement. »

Elle lui fait un grand sourire avant de déposer un baiser sur les lèvres. Voilà, est-ce que ça lui permettait d’être rassuré ou non ? Pas qu’elle n’avait pas envie qu’il ne soit pas joyeux, non … mais c’était une simple mesure de précaution !

« Est-ce que tu es rassuré maintenant, Tery ? »

« Mais oui, mais oui, ne t’inquiète pas à ce point non plus. Juste une mauvaise pensée passagère, rien de plus, rien de moins, j’en ait déjà eut dans le passé, j’en aurais d’autres dans le futur, hahaha. Mais merci de te préoccuper de moi, Elen. »

« Je suis celle qui va partager son existence avec toi jusqu’à la fin, il est alors normal que je me fasse du souci quand je vois que tu ne vas pas bien. »

« Oui mais bon … je ne suis pas en sucre non plus, hein ? »

Elle rigola doucement, venant le pincer avant qu’ils ne recommencent à parler de tout et de rien. Elle n’avait jamais pensé ça hein ? Elle n’était pas ainsi. Mais alors ? Comment est-ce qu’elle pouvait faire exactement ? Hmmm, pas bien grave ! Se préoccuper de choses inutiles alors qu’elle pouvait profiter de Tery maintenant qu’ils voyageaient à nouveau ensemble ? Oh que oui ! Passer du bon temps avec Tery, elle appréciait cela.

« Grand archimage Ernold, vous êtes sûr que c’est une bonne idée ? »

« De voyager avec eux ? Bien entendu, non ? Cela nous permet de mieux les connaître et surtout de vous montrer que non, Tery n’est pas différent d’un autre homme. »

« Bien entendu mais vous êtes un Gnomold, votre peuple est normalement l’ennemi des Démons, et cela depuis des millénaires. Est-ce que vous n’avez aucun ressentiment ? »

« Du ressentiment ? Il faudrait poser la question à Tery. Malgré que je sois un Gnomold et après les premières minutes, il n’a jamai montré de désir de me blesser voire pire. Je ne vois pas pourquoi j’irais haïr quelqu’un, qui, malgré la perte de son père, ne cherche pas à tous nous éradiquer. Vos propos sont déplacés. »

« Pardonnez-moi, grand archimage. » termina de dire l’un des hommes aux côtés du vieux gnomold tandis que celui-ci était maintenant songeur. En vouloir à Tery alors qu’il n’était pas responsable des actes d’autrui ? Après tout ce qu’il avait accomplit pour eux ?

De leur côté, Sérest et Séran parlaient entre eux, sur le ton du secret tout en jetant parfois quelques brefs regards en direction des autres. Pourtant, ils ne cherchèrent pas à se mêler aux conversations d’autrui, continuant de discuter comme si de rien n’était.

« Alors, prince Royan, si j’ai bien compris, nous allons nous rendre près de votre nation non ? Cela va vous faire du bien d’y retourner après tout ce temps non ? »

« Oh, vous savez, mademoiselle Elise, il n’y a rien de bien étonnant ou surprenant. »

« Oui mais bon, en un sens, c’est toujours plaisant de rentrer chez soi, non ? »

Elle avait serré un peu le bras de Royan, l’avant pris entre les siens alors que l’adolescent aux cheveux bleus la regardait. Avec lenteur, il murmura :

« Bien entendu et je vous montrerais un jour le palais royal … lorsque l’on en aura terminé avec les créatures légendaires, qu’est-ce que vous en pensez ? Une proposition royale, ça ne se refuse guère, non ? N’est-ce pas une bonne idée ? »

« Bien entendu, prince Royan, bien entendu ! »

Elle retira ses bras, ayant remarqué que son geste était déplacé. Elle eut un petit sourire confus et embêté, signe qu’elle était gênée par tout ça. Elle bredouilla quelques excuses, Royan la regardant avant de dire d’une voix calme :

« Mais pourquoi cela ? Vous n’avez rien fait de mal, princesse. »

« Ooooooh. » vient s’exclamer Clari qui était assez éloignée derrière eux, aux côtés d’Elen et Tery. Celui-ci lui plaqua une main sur la bouche avant qu’elle ne continue, disant :

« Stop, on ne dit rien, s’il te plaît. Ca sera bien mieux, d’accord ? »

« Pfff, ce n’est pas très drôle, vraiment. Je voulais m’amuser à les titiller. Je boude. »

Qu’elle boude alors ! AH ! Il prit la main d’Elen dans la sienne, laissant Clari qui recula un peu pour arriver maintenant au niveau de Manelena. Celle-ci positionna sa main à la hauteur du visage de Clari pour qu’elle évite de lui adresser la parole.

« Je ne suis pas d’humeur pour tes singeries, Clari. »

« Oh ? Mais je n’ai même pas ouvert la bouche ! Tu aurais pût attendre un petit peu non ? »

« Ma réponse est non, je n’attends rien, c’est aussi simple que ça. »

Et voilà qu’elle recommençait à faire la tête. C’était sa journée ou quoi ? Enfin, Tery était toujours là pour elle Le groupe dirigé par le vieux Gnomold signala une pause, Tery disant qu’il allaient faire de même de leur côté.
Bien sûr, rien n’aurait empêché de continuer la route sans eux mais pourquoi faire ? Autant qu’ils soient tous réunis, non ? Ce n’était pas déplaisant et puis, cela lui permettrait de parler avec Ernold encore quelques heures.

Tous installés autour d’un feu plus imposant que d’habitude, les deux groupes étaient réunis pour manger et le museau du Gnomold commença à trembler légèrement en sentant une odeur qui lui semblait appétissante.

« Mais qu’est-ce donc que ce fumet délicieux ? Qui donc cuisine aussi bien ? »

« C’est vrai que vous n’êtes pas au courant mais Tery est habitué à nous faire la cuisine et je vous promets que vous risquez de ne pas le regretter. »

Sourire, sourire, sourire. Elen avait un merveilleux sourire qui n’échappa pas au Gnomold. Le simple fait qu’elle parle de Tery suffisait à illuminer son visage. Les petites moustaches du Gnomold frétillèrent en attendant la suite qui devait arriver bien assez tôt.

« Bien bien bien, plein de ressources visiblement. C’est une bonne chose, vraiment ! »

« Et encore, vous ne le voyez pas dans la vie de tous les jours, je vous le promets, il est vraiment exceptionnel et … »

« Et voilà qu’elle ne va pas tarir d’éloges en direction de Tery. » coupa Manelena en haussant les épaules, non pas qu’elle pensait le contraire, loin de là.

« Désolée de ne vouloir dire que la vérité à son sujet, je trouvais ça normal et logique en vue de tous les efforts qu’il fait pour nous. Tu pourrais être sincère de temps à autre hein ? »

« Je le suis, je ne vois pas pourquoi je perdrais autant de temps à le mettre en valeur. Des fois, le silence a bien plus de signification que de vaines paroles. »

Oh, c’était donc toujours aussi animé même dans les soirées visiblement. Le Gnomold patienta comme les membres qui l’accompagnaient alors que Tery s’affairait à cuisiner pour eux. Bien sûr ! Pourquoi allait-il juste préparer à manger pour son groupe quand il pouvait faire autant plaisir au second ? Autant rendre tout le monde heureux pour un même repas.

2 réflexions sur « Chapitre 58 : Gnomold en attente »

  1. « J’ai cette impression à chaque fois que Clari ne serait plus parmi nous et ça me fait peur. »

    « Mais qu’est-ce que tu racontes donc ? Tu sais aussi bien que moi que ce n’est pas le cas non ? Elle est très solide, tu te fais du souci pour rien, Tery. Sincèrement. »

    La phrase qui ma fait tilter de un je suis sur que tu ne la pas mis la par hasard 🙂 de deux pourquoi clari meurs elle est gentille :'( Ernold gentil ou méchant je suis toujours un peu septique?

  2. Peut-être que si ? Dans le fond, Clari est peut-être l’un des personnages les plus adorables de mon roman.
    Toujours de bonne humeur, prête à titiller, je l’adores. 🙂
    Pour Ernold, difficile à savoir.

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