Chapitre 56 : Une princesse

ShiroiRyu
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Chapitre 56 : Une princesse

« Debout le connard ! Lève ton gros cul et … »

Aussitôt qu’il avait entendu la voix de Katérina, il s’était redressé. Résultat ? L’adolescente aux cheveux argentés poussa un cri, tombant en arrière sur les fesses à cause de la surprise. Sans une once d’hésitation, elle lui colla son pied dans la tête, la faisant tomber en arrière avant de reprendre avec colère :

« Refais-moi encore un coup de ce genre et je t’explose la boîte crânienne, c’est clair ? »

« Bonjour à toi aussi, Katérina. » marmonna l’adolescent en gémissant de douleur.

Cela faisait maintenant deux bonnes semaines qu’il était avec elle. Bon, il n’avait pas forcément appris beaucoup de choses sur elle mais il la supportait très bien et inversement. Bon, avec ses petites allusions perverses, il était difficile de rester de marbre mais bref … Il faisait quand même attention à tout cela. Par contre, il hésitait encore à lui demander d’où elle venait, ce qu’elle avait été avant d’être … comme ça et toutes ces choses. Car oui, ça l’intéressait quand même beaucoup de la connaître plus que ça !

Par contre, même en deux semaines, ils ne s’étaient pas dirigés vers une ville pour acheter une tente et une couverture. La raison ? C’était elle … Elle avait signalé qu’elle ne comptait pas rentrer dans une ville car ce n’était pas son genre. Sur le coup, il aurait bien voulu continuer et acheter la tente … mais après réflexion, il avait refusé. Pourquoi ? Car il ne voulait pas la laisser seule.

La laisser seule … Quand il la voyait adossée à un arbre, il s’était dit qu’elle faisait tout pour ne pas se rapprocher des autres. C’est pourquoi il avait évité de rentrer dans une ville tant qu’elle ne le désirait pas elle aussi. Il n’avait pas envie … Pas envie du tout. Mais pourquoi est-ce qu’elle ne voulait pas rentrer dans une ville ? Même un simple village aussi !
Par contre, il y avait aussi autre chose : les seuls pokémons qui les agressaient étaient les pokémons sauvages. C’était tant mieux car cela permettait une nourriture constante. Par contre, il demandait toujours dix-quinze minutes à Katérina pour aller s’occuper de ses pokémons de son côté. Même s’il appréciait l’adolescente, il ne voulait pas qu’elle s’approche de ses pokémons.

Car oui, la confiance régnait … ou presque. Elle était bien désagréable et ça, il avait l’habitude mais la mort du Pyroli de Sélia lui restait en travers de la gorge. Katérina était une folle dangereuse, capable de tuer tout simplement pour le plaisir. Il avait déjà eu quelques pensées lubriques et saugrenues où il la voyait se masturber et se caresser le corps tout en étant recouverte du sang de ses victimes. C’était une preuve comme quoi l’adolescente le troublait plus que tout non ?

« Voilà … C’est fait, Katérina. J’ai nourri mes pokémons et je pense que nous pouvons y aller si ça ne t’embête pas trop. » murmura-t-il en revenant auprès d’elle après un quart d’heure.

« Si, ça m’emmerde et pas qu’un peu, pourtant, tu le sais bien. Tu crois que je vais faire quoi à tes pokémons ? Les bouffer, MERDE ! Ça me fait chier ! Si tu n’es pas capable de me faire confiance pour ça, tu ne seras pas capable pour le reste ! C’est aussi simple que ça ! »

« Pardon … Katérina … C’est juste que malgré tout, on ne se connait pas vraiment. »

Voilà, il le lui avait dit. Il avait dit ce qui le dérangeait réellement chez Katérina. Celle-ci le fixa de ses yeux dorés. Hum ? Et alors ? Il était vrai qu’ils ne se connaissaient pas réellement mais c’était un problème ou non ? De son côté, ça ne la dérangeait pas le moins du monde alors bon … Ce n’est pas comme si ça l’emmerdait.
Sans lui répondre, elle prit la carte du sac de l’adolescent avant de se mettre à la parcourir. Sans un mot, elle s’était mise à avancer. Elle ne comptait pas lui en dire plus sur elle … n’est-ce pas ? Mais en même temps, lui aussi ne lui avait jamais réellement parlé de lui. Peut-être qu’en faisant un peu d’effort de son côté, elle se dévoilerait alors du sien ? C’était une bonne méthode … du moins, une méthode qu’il fallait essayer.

Alors que la matinée était passée depuis longtemps et qu’ils se trouvaient au beau milieu de l’après-midi, chose difficile à concevoir avec les ténèbres recouvrant le ciel, ils firent une pause. Une pause providentielle pour lui puisqu’’ils étaient en train de manger. Comme ils n’avaient pas parlé depuis quelques heures, il attendit qu’elle morde dans un morceau de viande avant de prendre la parole sur un ton faussement distant :

« Je n’ai pas eu le temps de beaucoup profiter de mes parents … Enfin dix ans de mon côté … Mais ils étaient vraiment gentils bien qu’un peu spéciaux … Ma mère, il y avait des rumeurs sur elle … Comme quoi, elle pactisait avec les spectres et les créatures ténébreuses. Je ne sais jamais si c’était vrai ou non car j’en ai jamais vus autour d’elle … Mais en même temps, elle m’a toujours dit qu’une personne n’était jamais fondamentalement mauvaise au départ. C’est pourquoi, j’ai toujours respecté ses paroles. Quant à mon père, et bien … Je n’ai pas grand-chose à dire à ce sujet. Enfin, moi, je proviens d’une famille un peu pauvre et normale, celle que l’on rencontre tous les jours. »

« Ouais, ouais …Et moi, je suis une princesse, Kéran. Ça ne se voit pas ? » répondit avec ironie l’adolescente aux cheveux argentés, émettant un petit rot sonore.

« Bien sûr que si, ça se voit. Tu es un peu … sûre de toi. » murmura Kéran avec un sourire aux lèvres. C’est vrai qu’elle devait être surement une princesse qui avait assez dérivé. Pourquoi ? Car son comportement avait tout de la princesse. Hautaine, sûre de soi, qui rabaisse un peu tout le monde.

« J’étais une princesse … Enfin, je le suis toujours. Je vivais dans un vrai palace, un endroit que tu ne verras jamais vu l’allure que tu as. »

« Oui, bien entendu … Je te crois, Katérina. » répondit-il en faisant un petit geste des lèvres pour lui sourire. C’était ça … Toujours lui sourire car elle comprendrait alors qu’il était heureux qu’elle soit là, auprès de lui.

« Tiens, d’ailleurs, dorénavant, tu m’appelleras princesse Katérina à partir d’aujourd’hui. Puisque tu voulais tant savoir ce que j’étais, ben maintenant, tu es servi, compris ? »

« Bien sûr, princesse Katérina. Ça te va bien en plus comme appellation. »

« … … … Sûrement. » grogna-t-elle, comme énervée par quelque chose qu’il ne comprenait pas. Pourtant, il avait bien accepté sa proposition, non ?

Elle était compliquée comme fille … très compliquée. Mais bon, une princesse, c’était toujours ainsi, n’est-ce pas ? Toujours très compliqué d’après ce qu’il comprenait. Par contre, il ne pouvait pas s’empêcher d’être heureux de l’avoir à côté de lui.

« Tu sais, Katérina, c’est la première fois que j’ai une amie de mon âge … » commença-t-il à dire d’une voix un peu tendre.

« Pourquoi ça ? Car ta Sélia était un peu trop territoriale ? Qu’elle n’aimait pas que les autres personnes s’approchent de toi ou alors, elle mordait, c’est ça ? »

« Non, non … Pas vraiment … Du moins, pas dit de cette manière. C’était juste qu’elle veuille me protéger. On ne sait jamais si l’autre personne est possédée ou non. »

Ouais … On ne savait jamais si l’autre était possédé ou non. Elle se frotta le bras gauche et le cou sans lui répondre. De toute façon, ça ne la concernait pas toute cette histoire. Elle ne voulait pas avoir de problèmes par rapport à ça. Et il lui prenait quoi de raconter toute sa vie ? Est-ce qu’il n’essayait pas de faire copain-copine avec elle ? Elle l’avait pourtant mis en garde non ? Il n’avait toujours pas compris ?

« Ah … Vraiment, je me demande ce que fait Sélia. La dernière fois que j’ai voulu prendre de ses nouvelles, elle n’était pas là. Elle était ailleurs … en mission, je crois. »

« Mais qu’est-ce que j’en ai à branler de cette Sélia ? T’es vraiment con ou tu le fais exprès ? C’est normal que tu n’aies aucune vide-couilles alors que c’est de ton âge. Tu n’arrêtes pas de parler de cette connasse aux cheveux bleus. Si tu penses tellement à elle, t’as qu’à aller la tringler quand tu la retrouveras mais me fait pas chier avec elle, comprit ? »

« D’accord … D’accord, je ne voulais pas t’énerver avec elle, Katérina. » bafouilla l’adolescent aux cheveux argentés, un peu confus et gêné.

Ouais, bien sûr. Elle paraissait énervée, comme d’habitude quoi. Rien de bien étonnant. A force, il la connaissait de mieux en mieux mais savoir que c’était une princesse, c’était quand même une sacrée nouvelle ! Rien à voir avec le reste !


Une princesse … Oh, il se l’imaginait différemment habillée. Bien plus vêtue mais surtout très élégante. Du genre, à porter une lourde robe ou un autre vêtement qui recouvrait bien plus son corps. D’ailleurs, il l’imaginait aussi en train de danser et même si au départ, cela avait un aspect comique, la suite se passait plus … naturellement.

« C’est vrai qu’elle a une belle voix … et qu’elle chante très bien. Alors, elle doit sûrement bien danser aussi. » murmura Kéran avec un petit sourire gêné au coin des lèvres.

« Et toi par contre, t’es franchement pas doué pour camoufler tes pensées. T’en as pas assez de penser à voix haute ? Et surtout de me complimenter ? Tu crois que ça me fait quoi ? Que dorénavant, je vais être toute douce et gentille parce que le petit Kéran m’a fait un compliment ? Non mais tu rêves mon gros ! »

Il ne pensait pas ça … comme d’habitude mais bon, maintenant, c’était commun à Katérina de s’imaginer des choses. BON ! Maintenant qu’il en avait appris un peu plus sur elle, le reste du voyage allait peut-être se dérouler bien mieux ? En lui permettant de la connaître au fur et à mesure ? D’étudier sa façon de vivre ?

Les jours passèrent et le voyage continuait … Du moins, le voyage sans aucune agression extérieure de la part des pokémons spectres et ténébreux. Ils se montraient étonnamment discrets alors que cela faisait plus d’un mois et demi qu’ils parcouraient les forêts, les champs, les zones désertiques et rocailleuses.

Peut-être que c’était à cause d’elle ? Non, plutôt grâce à elle … Héhéhé. Katérina était vraiment une chouette fille. Qu’est-ce qu’elle avait dû être spéciale quand elle était enfant. Ne pas avoir de pudeur alors qu’on était une princesse. Rien que ça … Mais bon, en même temps, malgré son manque de pudeur, il n’avait jamais vu sa poitrine ou … ce qu’elle avait sous sa culotte. Aïe ! Qu’est-ce qui lui prenait de penser ça ?

C’était vulgaire de sa part ! Et il devrait avoir honte de penser à une telle chose ! Même si Katérina n’hésitait pas à le chauffer quotidiennement … C’était pas déplaisant en un sens. Peut-être qu’il devait se montrer un peu plus « agressif » de ce côté ? Et essayer de répondre à ses attaques ? Il ne savait pas s’il en aurait le courage.

Peut-être qu’en essayant … lorsqu’elle allait lui montrer son décolleté, il pouvait dire une phrase toute faite pour attirer Katérina ? Ça ne serait pas une mauvaise idée en soi. Bon … Un peu de courage, c’est tout ce qu’il lui fallait ! Et puis, entre eux, elle faisait tout aussi pour l’attirer. Elle semblait s’amuser de la situation.

« Oh ! Regarde-moi ça ! J’ai encore fait tomber un morceau de viande ! »

Ils étaient en train de manger comme souvent tandis que l’adolescente avait un morceau de viande coincé entre sa poitrine. Elle tira un peu sur le vêtement comme pour le faire tomber au sol bien que le résultat fut qu’il soit tout simplement plus « coincé » dans sa poitrine. L’adolescent commença à déglutir avant de se rapprocher d’elle.

« Je … Je vais te le retirer, ne bouge pas trop, Ka … Katéri… »

Comme pour bien lui montrer qu’elle n’était pas farouche, elle souleva sa poitrine aux yeux de Kéran. Vue de cette manière, elle semblait encore plus appétissante qu’auparavant. D’une main tremblante, il approcha sa main avant de la reculer. Ça ne servait à rien, il n’y arriverait pas ! C’était au-dessus de ses moyens !

« Ohla ! T’as essayé de jouer au gros dur et tu te barres, la queue entre les jambes ! Je pensais que tu voulais récupérer ce morceau coincé ! » cria Katérina avant de prendre la main de l’adolescent, la plongeant entre ses seins. Il sentit le morceau de viande entre ses doigts mais ce n’était pas vraiment ça qui était … spécial.

C’était plutôt la chaleur qui entourait son bras. C’était vraiment doux et chaud. Pourtant, il n’osa pas bouger ses doigts, de peur de faire une erreur fatale. Il ne devait pas … Il ne devait pas bouger. Pourtant, le regard mutin, Katérina l’observait alors qu’elle avait retiré ses mains de son bras. Il pouvait toujours retirer son bras non ? Elle ne l’en en empêchait pas même si elle avait quelques rougeurs à cause de l’excitation.

« Alors ? Tu viens de le trouver ou pas, Kéran ? «

« Je, je, je … Je le tiens dans ma main. Je retire ma main tout de suite ! » cria-t-il subitement avant d’extirper son bras d’entre la poitrine de l’adolescente.


Aussitôt, ses doigts lâchèrent le morceau de viande avant qu’elle ne prenne sa main entre les siennes. Elles lécha doucement chaque doigt, comme pour retirer toute la saveur de la viande dessus. Plus que perturbé, Kéran fit plusieurs pas en arrière mais elle revint rapidement à sa hauteur, plaçant une main sur son entrejambe.

« Et bien ? Tu as voulu jouer à l’adulte non ? Tu n’as pas envie de participer à des jeux de « grandes personnes », Kéran ? » murmura-t-elle doucement en frottant sa main, lui soufflant cela dans le creux de l’oreille. Elle vint la mordiller délicatement, passant ensuite sa langue le long du cou, le faisant trembler.
Non, non et non ! Ça ne servait à rien de draguer Katérina ! Elle s’amusait à ses dépens ! Et maintenant, il avait tellement mal dans le pantalon à cause de l’excitation ! C’était difficile à contrôler à cause d’elle ! Il bredouilla en la regardant :

« Je … Je crois que je dois m’en aller … Je dois m’éloigner un peu, Katérina. »

« Ouais, ouais, vas te branler et gicle-bien ! Sauf si tu veux de l’aide hein ? Je suis toujours partante pour ça, tu le sais. Ou alors, pense à moi, je te donne mon autorisation pour ça. »

Il était tellement prévisible mais c’était de sa faute à elle ! Mais aussi de la sienne ! Pour avoir joué avec une telle fille sur ce genre de jeu ? Il savait pertinemment qu’il allait perdre ! Le résultat avait été des plus violents émotionnellement. Il n’était pas encore prêt pour une telle chose …
A une cinquantaine de mètres, il abaissa son pantalon, faisant son affaire, rouge de honte. Il essayait de s’imaginer Katérina et il n’avait aucun mal à cela. Penser à cette adolescente pendant ça, il devait plutôt se suicider ! Plutôt …

« Tu es un être répugnant, Kéran. »

AH ! Il sursauta sur le coup, pressant trop fortement son organe génital avant de crier de douleur. SWAR ! C’était Swar ! Il remarqua qu’il avait toujours les épées attachées autour de la ceinture avant de bafouiller :

« Tu … Tu es là depuis quand, Swar ? »

« Hum ? Depuis plusieurs mois, si tu ne l’as pas encore remarqué, il serait peut-être temps de te réveiller un peu. Néanmoins, tu es pathétique. Tu as voulu la prendre à son propre jeu, tu as vu le résultat. Obligé de faire une chose manuelle … »

« Ne regarde pas ! Ne dit plus rien ! S’il … te plaît. » bredouilla Kéran, ayant envie de mourir sur le moment tout en remontant son pantalon. Ce n’était pas la première fois qu’il faisait cela … et donc … Swar avait souvent dû le voir faire une telle chose. Ah … Ah … Il voulait se terrer six pieds sous terre !

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