Chapitre 113 : D’un ancien temps

ShiroiRyu
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Chapitre 113 : D’un ancien temps

« Vraiment … Je … C’est pas déplaisant mais bon … Katérina, tu pourrais quand même me lâcher un tout petit peu. Et je ne peux pas remettre mon haut ? »

« Ta … gueule. C’est clair ? Si tu continues de bouger, je te brise les membres, un par un et je commencerai par celui que tu as entre les jambes ! »

« D’accord ! D’accord ! J’ai rien dit ! Ne me fait surtout pas mal ! Je tiens à mes bijoux ! » s’écria le jeune homme alors qu’il sentait la poitrine de Katérina contre son dos nu. Il fallait dire qu’après tout cela, après ce qui s’était passé et cette blessure, la nuit était rapidement arrivée et il lui avait tout raconté. La même chose pour Loa bien entendu. Et donc … Avec toute cette histoire, comment dire … Il se sentait un peu soulagé mais en même temps, assez confus. Il n’avait jamais voulu mentir à Katérina non plus.

« Est-ce que c’est vraiment de ma faute … Kéran ? Si tout cela t’est arrivé ? »

« Pas vraiment, j’ai voulu jouer au héros comme tu as pu l’entendre, j’ai perdu un peu les pédales et j’ai fini ainsi. Enfin bon … Je m’en suis sorti grâce à Swar. D’ailleurs, Swar est vraiment une jolie femme ! Je ne sais pas comment elle a fait pour avoir une apparence humaine mais au final, on ne dirait pas que c’est une pokémon. »

« … … … Ouais, bien entendu. Pour ça qu’elle préfère toujours fermer sa gueule. Bon, je vais dormir. Je suis crevée à cause de toutes ces conneries. »

« Comme nous avons été attaqués aujourd’hui, on se rapproche de plus en plus des ruines non ? Donc demain, y a peut-être des chances que nous en trouvions et surtout que tout cela soit plus intéressant que prévu. »

« Je sais pas et je m’en fous … Bonne nuit. Si t’as envie de te coller à moi car tu as froid, tu le peux mais je te tourne le dos, je te préviens. »

Ah bon ? C’était une proposition plus qu’alléchante et qu’il allait accepter ! Aussitôt après qu’elle ait dit ça, il s’était déjà retourné pour l’avoir en face de lui. Sauf qu’elle-même s’était retournée, lui montrant son dos. Il posa ses mains sur le ventre de Katérina, la regardant avec tendresse avant de murmurer :

« Merci beaucoup, Katérina, c’est exactement ce que je voulais. »

« Ce que tu voulais ? Je ne suis pas ton objet ! Je ne suis pas ta femme ! »

« Je n’ai jamais dit ça, loin de là même. Aller … Bonne nuit, Katérina. J’ai quand même attendu ça depuis assez longtemps. »

« Ouais, ouais … Depuis longtemps. C’est bien parce que tu es blessé et meurtri que je fais ça et pour rien d’autre. Est-ce bien clair ? »

« Clair comme de l’eau de roche. » murmura le jeune homme, posant ses lèvres sur l’épaule presque nue de Katérina, seule la bretelle de son tissu étant présente. Katérina trembla, lui demandant d’arrêter, chose qu’il fit avec une légère réticence.

Puis finalement, il allait commencer à sombrer dans le sommeil. Être pleinement conscient du fait qu’il enlaçait Katérina, c’était une sensation différente et nouvelle. Là, les deux personnes dormaient tout en savant qu’elles se retrouveraient dans les bras de l’autre au petit matin. Autant dire que pour lui, c’était tout ce qu’il désirait.
« Ah … Ah … Ah … » murmura la voix de Katérina, prise de plusieurs gémissements.

Qu’est-ce que … Il entendait la respiration rapide de Katérina et sentait quelques petits mouvements chez elle. Ce n’était quand même pas … Elle ne dormait pas ? Mais surtout, ce genre de petits gémissements, ce n’était quand même pas …

« Katérina, ne me dit pas que tu es en train de … »

« Je suis en train de me branler, imbécile ! Ca ne s’entends pas assez ou quoi ?! Ah … Ah … Purée … Vraiment … »

« Mais arrête ça, c’est vraiment crade ! Enfin non … Mais je suis à côté je te rappelle. »

« Tu n’as qu’à remplacer ma main tiens ! Pendant ce temps, je vais m’occuper de l’autre ! Purée … Ah … Ah … C’est vraiment … C’est vraiment si ex… Toutes ces cicatrices, toute cette histoire, ah … ah … Ça me donne … Ah bon sang ! Ouuuuuui. »

« Mais arrête un peu ! Katérina ! Contrôle-toi ! Je … » bredouilla le jeune homme.

« Quoi ? Tu crois que je ne sens pas le gros paquet derrière moi ? T’es aussi excité que moi ! Alors, tais-toi et fais pareil si tu en as envie ! »

« Même si j’en ai envie, j’ai quand même la décence et je peux me contrôler. Je ne suis pas un animal non plus ! Et prends un mouchoir ou je ne sais quoi. On doit en avoir non ? Ne va pas salir le sac de couchage et … »

« T’en fait pas, je sais quand même me tenir à ce sujet. » dit la jeune femme, poussant des petits gémissements de plaisir. Même s’il faisait nuit, le fait qu’il garde ses mains sur le ventre de Katérina. Et zut ! Il était carrément plus qu’excité.

« Ouais, je suis pas sûr de ce que tu dis et … que … »

« Je t’ai dit de venir m’aider ! Regarde ! Tu fous ça là ! Et tu malaxes ! » déclara Katérina, utilisant sa main libre pour prendre l’une de Kéran avant de la placer sur son sein droit recouvert par le tissu.

« Katérina, je suis un homme, tu sais quand même et … »

« Alors, tu la fermes et tu agis comme tel ! » coupa-t-elle, poussant de nouveaux gémissements alors que Kéran s’attardait à sa tâche. En fait, il balançait même ses hanches en avant et en arrière bien qu’il avait encore ses habits. Tout cela comme un automatisme. Et en même temps, sa main caressait le sein dans le tissu, le malaxant, le soupesant, venant chercher le petit bout de chair au bout, rapidement facile à sentir à cause de l’excitation de la jeune femme. Lui-même … était au paradis ou presque.

Une bonne heure plus tard, il savait qu’ils avaient progressé à grande vitesse. Elle lui avait tendu un mouchoir pour qu’il le mette à l’intérieur de son pantalon pour ne pas le salir. Sans même avoir fait la même « chose » qu’elle, il avait trouvé du plaisir. Et surtout, même si cela n’avait pas été un contact direct, faire ça … à la poitrine de Katérina. Ah … Il avait vraiment eu le sein de Katérina dans la main ? Et le lendemain matin, il s’était tout simplement réveillé avec elle dans ses bras, son visage posé sur l’épaule de la jeune femme.

Il était gêné de penser à ça mais bon, il préférait ne pas en parler. Il attendit que la jeune femme ait terminé de se réveiller à son tour pour commencer à se mouvoir. Pourtant, elle l’en empêcha, murmurant alors qu’elle était à moitié endormie :

« Quand même … Je parie que tu serais pas mal à prendre au pieu, Kéran. »

« Je … Est-ce que l’on peut éviter d’en parler. Enfin, à moitié. S’il te plaît … Et surtout pas devant Loa. Enfin, ce n’est pas le genre de discussion à avoir. »

« Ouais, ouais … Je vais me taire si on recommence soir, t’es d’accord ? »

« Euh … Bon … Disons qu’entre nous, c’était vraiment spécial hier … Tu sais … Enfin non … Ca ne se dit pas comme ça mais savoir que tu as la même chose que moi, c’est surprenant. Ca fait un peu peur … Mais si je m’attarde que sur ton côté féminin, je … Enfin, pourquoi pas ? » termina-t-il de dire finalement alors que la jeune femme soupirait, marmonnant dans sa barbe qu’elle était d’abord une femme avant d’avoir « l’outil » d’un homme. Mais bon … Pour le reste de la journée, ils n’allaient pas parler de ça, comme prévu.

Lorsqu’il vit Loa, il vint rougir violemment, bredouillant pour la saluer alors que Loa le regardait avec interrogation. Heureusement, il semblait qu’ils n’avaient pas fait autant de bruit qu’il ne l’aurait cru. Tant mieux mais bon … Il murmura :

« Euh … Je crois que nous sommes proches des ruines, Loa. »

« C’est le cas. Nous y serons surement au milieu de l’après-midi, je pense. Mais pourquoi est-ce que tu me dis cela, Kéran ? »

« Euh … Pour rien, rien du tout même. » bafouilla le jeune homme.

« Alors, mets la en veilleuse et tais-toi. »

Katérina lui donna un petit coup derrière le crâne, le jeune homme poussant un léger cri de douleur avant de se frotter le crâne. Ca faisait mal ! Très mal ! Alors que Katérina passait à côté de lui, une voix très faible murmura :

« Tu vois, Kéran … Tu as complètement oublié que j’étais là … hier. Hahaha. »

Ce n’était pas drôle du tout ! Il aurait préféré complètement l’oublier maintenant ! Ce type … en elle … Il avait tout entendu, tout vu ! Swar aussi sûrement ! Puisqu’il gardait l’épée non-loin de lui-même quand il dormait. Purée, purée, purée ! Qu’est-ce qu’il avait fait pour mériter une telle chose ? Qu’est-ce qu’il avait fait hein ? Ne pas y penser et voir ce que les ruines allaient leur apprendre cette après-midi, c’était bien mieux !

Après un petit-déjeuner assez copieux où Loa vint chasser, Kéran la laissant faire après l’exemple d’hier, ils se mirent en route pour aller vers les ruines. Les ruines, il ne s’attendait surtout pas à ça quand il s’en approcha avec Katérina et Loa.
Ces ruines étaient gigantesques ! Mais pas seulement faites de métal ! En fait non, les bâtiments étaient faits en pierre. Ou alors, c’était une pierre très solide. Puis il y avait aussi des branches faites de … pas de métal. C’était quelque chose de bizarre. Comment dire, il ne savait pas de quel matériau était issu cette chose.

« Cela s’appelle du plastique, Kéran. Cela permet de protéger les fils électriques. »

« Ah oui ? Et c’est quoi un fil électrique ? » demanda le jeune homme alors que Swar avait pris la parole, évitant ainsi de laisser Kéran dans l’embarras.

« Des fils capables d’emmener de l’électricité d’un point à un autre. «

De l’électricité d’un point à un autre ? Loa fit un petit cri de surprise à l’entente de tout cela. C’était spécial ce qu’ils venaient d’apprendre non ? Comment était-ce possible ? Et puis, il y avait aussi de drôles d’objets … qui étaient recouverts de boutons faits en verre et qui s’illuminaient comme par magie !

« C’est bizarre, franchement bizarre cet endroit. » dit le jeune homme, regardant autour de lui pour être sûr que Katérina le suivait.

« C’est plus que bizarre ! Regarde-moi ça ! Y a des trucs en métal qui sortent de cet autre truc de métal ! Ca fait même tourner cette roue faite de métal sans même que l’eau ne soit nécessaire ! C’est plus que bizarre même ! »

Katérina s’exprimait elle aussi visiblement à ce sujet alors que le jeune homme se rapprochait de la boîte métallique. Mais il n’y avait pas que ça. Ils étaient dans des ruines … mais d’une ancienne ville ? Mais cette ville avait quel âge ?

« Je ne connais pas du tout ce qui se trouve ici mais en même temps … Ces … AH ! Ces objets-là ! » hurla Kéran avant de montrer un long objet de métal avec des roues mais sauf qu’il était à l’envers.

« Ah bon ? Et comment est-ce que tu sais ça ? » dit Katérina, un peu suspicieuse.

« C’était dans l’un de mes rêves ! Ça va paraître bizarre mais ce que tu vois, là … Et bien, ça pouvait avancer sans même avoir besoin de Ponyta ! »

« Tu es sûr que tu ne t’es pas pris un mauvais coup sur le crâne ? »

« J’en suis vraiment sûr, Katérina. Mais c’est bizarre quand même … Comment ça se fait ? Je pensais juste que j’avais des rêves bizarres. »

Il se répétait mais qui n’aurait pas été choqué en voyant ça ? Enfin, en découvrant un monde ancestral qui n’avait rien à voir avec le sien. On aurait cru à une civilisation plus avancée mais … plus ancienne ? En clair, ils auraient régressés ?

« Swar … Et Dumasch, vous savez ce qu’est réellement ces ruines, non ? »

« Il y a des chances que ça soit le cas mais Dumasch l’ouvrira pas, cet imbécile. »

Katérina était toujours énervée envers l’être qui l’habitait. Quand même, un moment, faudrait bien qu’elle comprenne qu’elle allait devoir supporter Dumasch, qu’elle le veuille ou non. Pourtant, Swar reprit la parole, disant :

« C’est le cas … Mais je ne pense pas que ça soit une bonne idée que vous en appreniez plus à ce sujet malheureusement. Je te le déconseille, Kéran. »

« Et pourquoi ça ? En apprendre plus sur le passé de ce monde, c’est une bonne chose, je trouve … Une très bonne chose même. »

« Je ne suis pas sûre que ça soit le cas pourtant, Kéran. Je te demande de me faire confiance, s’il te plaît. » murmura Swar faiblement.


Il n’aimait pas vraiment quand elle avait un ton un peu implorant alors que le jeune homme cherchait à savoir ce qui la mettait dans « l’embarras ». En y réfléchissant bien, est-ce que Swar était de cette époque ? Enfin, de l’époque de ces ruines ? Peut-être … Mais Dumasch alors ? Il ne savait pas, pas du tout.

« Mais ce monde, quand même … On devrait essayer de visiter les bâtiments qui tiennent à moitié debout. Ça peut être intéressant. »

« Kéran, s’il te plaît … » continua de dire Swar sur un ton étrangement doux.

« Si ça me permet de mieux connaître l’être qui est dans mon arme, je ne suis pas du tout contre, Swar Ne t’en fait donc pas, je ne ferai aucune bêtise. »

« Kéran. S’il te plaît … Ce n’est pas une bonne chose. »

« Swar. Je te promets que je me comporterai bien et que je ne toucherai à rien. »

Il avait quand même l’impression que Swar était drôlement inquiète aujourd’hui. Mais ce n’était pas sans raison. En même temps, il essayait de se rappeler son fameux rêve. Il avait vu une jeune fille aux cheveux blancs et aux yeux bleus. Et ces bâtiments … ressemblaient vraiment à ceux de son rêve.

« Kéran ! Viens donc par-là ! » cria la jeune femme aux cheveux argentés.

Qu’est-ce qu’il y avait ? Il alla rejoindre Katérina, Loa faisant de même. Où est-ce qu’ils étaient ? AH ! Un endroit avec de multiples livres ! Enormément de livres même ! Comment est-ce que tout ça avait survécu ? Ils étaient même en bon état !

« Avec ça, on va pouvoir savoir ce qui va dire.

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