Chapitre 199 : Une femme comme les autres

ShiroiRyu
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Chapitre 199 : Une femme comme les autres

« Oh ? Qu’est-ce que donc que cela ? » demanda Loa en souriant, Katérina se présentant à elle avec la robe blanche qu’elle portait maintenant.

« La robe que Kéran m’a offerte. Tu la trouves comment, Loa ? »

« Oh … Mais est-ce qu’il sait que … Enfin, je me doute que oui, n’est-ce pas ? » dit Loa en souriant au jeune homme, celui-ci étant un peu gêné à cause de tout ça.

« Bien entendu qu’il le sait ! Tu le prends pour un con ou quoi ? Il a quand même réfléchit à ce qu’il faisait ! Contrairement à ce que l’on croit ! BON ! ALLER ! On y va ! »

C’était difficile de se dire qu’elle allait porter cette tenue toute la journée mais pourtant, c’est ce qu’elle fit sans aucun problème. Il fallait dire qu’elle n’avait aucune gêne à porter la robe même si c’était plus difficile que d’habitude pour bouger.

« Vraiment, j’arrive pas à comprendre comment les petites nobles de mes couilles peuvent porter des robes à longueur de journée ! Si ça tenait qu’à moi, j’irai la déchirer pour laisser mes jambes à l’air ! Enfin bon … Elle est pas mal et avec l’ouverture sur le côté, ça va encore. » marmonna la jeune femme au beau milieu de l’après-midi.

« HEY ! Ne le déchire pas non plus, Katérina hein ? Hein ? S’il te plaît ! Je suis vraiment sérieux là hein ? C’est pas quelque chose que l’on … » commença-t-il à dire alors qu’elle poussait un soupir désabusé, signe de son exaspération.

« Mais oui, mais oui, t’es fou ou quoi ? Comme si j’allais déchirer ma robe ! Je l’utilise juste pour aujourd’hui et ensuite, elle sera rangée ! »

Comme on le faisait d’habitude avec les robes de mariée ! Même si elle n’était pas trop proche de la civilisation, elle connaissait quand même les principes habituels hein ? Enfin bon, c’était pas vraiment le plus important pour le moment, loin de là même ! Ils allaient passer toute une journée, tous les trois ! Enfin, tous les deux mais accompagnés par Loa !

« Hey au passage, j’espère qu’Elyséa va la boucler et qu’elle ne parlera pas aujourd’hui. Aujourd’hui, c’est ma journée et tu es totalement à moi, Kéran. »

« D’accord, d’accord ! Je note que je ne peux pas m’enfuir ! Quant à Elyséa, s’il te plaît, laisse-la tranquille ! Je ne sais pas où elle est mais elle n’est plus en moi. Si Hodan pouvait faire pareil de son côté, ça serait bien. »

« Ouais, ouais … Hodan n’est quand même pas accroché à mes baskets comme la tienne. »

« Je ne sais pas … mais j’ai l’impression que le traites comme un animal. Je te conseille quand même de te méfier. Peut-être qu’il s’est adouci depuis le temps mais auparavant, avant que je ne te connaisse bien, il t’en faisait voir des vertes et des pas mûres. »

« Ouais, ouais … Je le sais bien … Il a changé un peu. » marmonna la jeune femme aux cheveux argentés, un peu confuse que Kéran montre qu’Hodan est devenu quelqu’un de plus agréable qu’avant. Comme si … Enfin bon ! Là, elle n’avait pas à s’intéresser à lui !

Car elle était occupée à autre chose ! Clairement ! Fallait pas abuser non plus ! BON ! Kéran et elle, ils allaient faire de ces saloperies ce soir ! D’ailleurs, elle ne lui avait pas encore prévenu … héhéhé … Enfin, il pouvait voir au-dessus mais pas au-dessous. Peut-être qu’elle devait lui donner un petit aperçu ?


Mouais … Il y avait quand même Loa à côté et ce n’était pas vraiment top de montrer son sexe masculin à elle au cas où. Même si c’était par erreur quoi ! Fais chier ! Elle allait devoir faire elle ne savait quoi pour lui montrer ce qu’elle avait envie de lui montrer. Ou alors, elle pouvait le lui dire dans le creux de l’oreille, non ?

« Hey … Kéran, je peux te dire un petit truc ? »

Il hocha la tête positivement, s’approchant d’elle en tendant l’oreille. Qu’est-ce qu’elle avait de beau à lui dire ? Elle commença à chuchoter avec une petite voix amusée :

« Devine ce que je porte sous cette robe hein ? »

« Euh … Je pense à ta culote habituelle, non ? Je ne crois pas qu’il y avait d’autres vêtements de toute façon avec la robe et les gants. Enfin … Cela. »

« Tu as tout faux. Enfin … Tu verras ! Ca sera une surprise, hahaha ! »

Une surprise de taille ! Ou alors … Hum … Ouais ! Elle pouvait faire ça sinon ! Elle regarda Loa qui était occupée à parler avec Harno, avançant un peu sans même se rendre compte que les deux personnes s’étaient arrêtées. Sans une once d’hésitation, Katérina prit la main de Kéran, la plaçant sous la robe pour qu’il puisse bien sentir … qu’elle ne portait rien dessous ? Il sentait bien les fesses de Katérina sans aucune protection autour !

« Héhéhé … Je pense que maintenant, tu es au courant, n’est-ce pas ? »

« Enfin, je vois. Je vois. » bredouilla le jeune homme, plutôt confus et gêné.


Elle était très entreprenante et depuis le temps, il avait appris à l’aimer comme ça mais avec ce qui s’était passé dernièrement, il était un peu plus réticent que d’habitude. A se demander pourquoi ? Néanmoins il n’allait pas l’embêter avec ses problèmes personnels.

« Que faites-vous donc tous les deux ? » demanda Loa, se tournant vers les deux personnes qui avaient mis de la distance avec elle sans s’en rendre compte.

« Oh rien du tout, Loa ! Rien du tout ! Nous arrivons tout de suite ! » répondit le jeune homme. Il ne devait pas se compliquer la vie avec ça ! Il prit la main de Katérina, courant vers Loa et Harno avant d’arriver à leur hauteur. « Nous discutions tous les deux, désolé. »

« D’accord, d’accord. Aucun problème à cela, vous êtes libres de faire ce que vous voulez de votre vie. Vous n’avez pas à m’en parler, je vous le promets. »

« Merci bien, Loa. Je te fais pleinement confiance. » dit le jeune homme en souriant à la femme aux cheveux verts même si des fois, il aurait aimé la connaître un peu plus. Il avait toujours l’impression qu’il lui manquait une partie de l’histoire de Loa. Un peu comme pour Elyséa. Ah … Oui, vraiment, c’était n’importe quoi.

BON ! Il fallait que cette journée soit excellente pour la nuit qui allait être divine ! C’était tout ! Car avec ce que Katérina avait prévu, il se sentait un peu anxieux et il espérait être à la hauteur. Car oui … Il ne voulait pas la décevoir.

« Elyséa me manque. » pensa-t-il en lui. La raison était simple : sans elle, il avait l’impression de ne pas avoir de petite voix pour lui dire ce qu’il devait faire ou ce qu’il ne devait pas faire. Il se sentait vraiment seul lorsqu’elle n’était plus là.

« Je me sens vide. Elle était ma conscience. »

Elle était plus que ça mais il ne pouvait pas le reconnaître. Il ne pouvait pas accepter cela. Il ne pouvait pas prétendre à une telle chose ! Elle était plus importante que toutes les autres femmes de son existence ! Katérina, il aimait Katérina mais Elyséa … Elyséa … C’était un peu comme une déesse, comme un idéal.

Et les idéaux n’étaient pas fait pour être atteints, loin de là même. Il ne devait pas atteindre Elyséa … mais si au moins, il pouvait la ravoir à ses côtés. Lui parler … comme auparavant. Hahaha … Vraiment, qu’est-ce qui lui prenait ?

« Hey … Kéran ? Tu pleures pour quelle raison ? Tu pleures de joie ? »

Pleurer ? De joie ? C’est vrai ? Il pleurait ? Il passa une main sur ses yeux, remarquant les larmes avant d’hocher la tête positivement et en faisant un petit sourire à Katérina. Il pleurait … car il se sentait vraiment seul. Elyséa … Il pensait à une autre femme alors qu’aujourd’hui, il allait surement s’unir avec celle qu’il aimait.


Quel être misérable il était ! Vraiment ! Il était horrible comme homme ! Il n’avait aucune once de décence ! Il méritait vraiment de crever comme un chien à cause de tout ça ! Comment est-ce qu’il pouvait penser à ça hein ?

« Aller, sèche tes larmes mon gros. Y a pas de quoi pleurer. Tu devrais plutôt être heureux, non ? Qu’est-ce que tu en penses ? »

« Je le suis, Katérina, je le suis vraiment. »

« Tu n’en peux plus d’attendre jusqu’à ce soir, n’est-ce pas hein ? » dit la jeune femme tout en souriant. Loa haussa un sourcil, cherchant à comprendre avant de voir où ils voulaient en venir avant de saisir. Ah … Oui …

« Bon ce soir, visiblement, il va falloir que j’éloigne ma tente, c’est bien cela ? »

« Ouais, c’est cela, exactement même ! » répondit Katérina alors que Loa pouffait un peu de rire, murmurant pour elle-même :

« Cela fait du bien d’être vivant … »

« Loa … Ne parlons plus de cela, si tu veux bien. »

Qu’est-ce que ça voulait dire ? Kéran n’avait pas vraiment compris où voulait en venir les deux … personnes. Enfin, Loa et Harno. Ils cachaient encore quelque chose mais quoi.

S’ils ne voulaient pas en parler, il ne pouvait pas les forcer, loin de là. Il voulait juste apprendre à mieux les connaître mais des fois, il avait l’impression qu’ils faisaient tout pour ne pas se rapprocher d’eux. Est-ce que la vie d’une Docte était ainsi ?

« Kéran ? Pourquoi est-ce que tu nous regardes ainsi ? »

« Je ne sais pas … Je suis un peu triste en vous observant. » murmura le jeune homme aux cheveux gris, Loa reculant son visage, surprise.

« Nous te rendons triste ? Moi et Harno ? » demanda Loa en se tournant vers le Melancolux, celui-ci paraissant aussi étonné que la femme aux cheveux verts.

« Je ne sais pas vraiment comment vous l’expliquer, je suis désolé. C’est comme ça que je le ressens, pardon … Ce n’était vraiment pas voulu. »

« Ca ne fait rien. C’est juste une chose assez étonnante. Je ne savais pas que nous donnions l’envie de pleurer à d’autres personnes. N’est-ce pas Harno ? »

« C’est bien la première fois … Du moins, avec un adulte qui accepte les Doctes. Est-ce que tu sais au moins pour quelle raison nous te faisons cette impression ? »

Pas le moins du monde. Il haussa les épaules en réponse à la question pour bien montrer qu’il ne savait pas du tout pourquoi. C’était vraiment juste une impression. Pas mauvaise du tout hein ? Juste une impression triste.

« De toute façon, ce n’est pas bien grave. Il n’y a pas besoin de se compliquer la vie à cause de ce que j’ai dit. Pardon Loa et pardon Harno. »

« Oh … Comme tu le dis, ce n’est pas si grave que cela, on ne va pas t’en vouloir. »

« Merci bien … » termina de dire le jeune homme. Avec tout ça, il était un peu confus. Des fois, il aurait mieux valu qu’il se taise.

Elyséa … Où est-ce qu’elle était ? En tournant sur lui-même, il essayait de la trouver du regard mais rien du tout. Rien de rien même. Elle ne donnait pas de signe de présence. Il ne remarquait pas que son ombre était différente. Il fallait dire qu’avec l’absence de forte luminosité dans le ciel à cause des nuages, il était difficile … de voir quelque chose de correct sur le sol. Mais si cela avait été le cas, il aurait alors compris où elle se trouvait.

« Kéran, fais pas la gueule, ce soir, c’est notre soir ! »

Oui … Ce soir, c’était leur soir à eux deux. Il prit la main de Katérina, lui faisant un léger sourire. Il espérait qu’Hodan ne se mêlerait pas de tout cela. Vraiment … Elyséa allait se montrer discrète mais comme d’habitude maintenant. Ah ! Vraiment ! Il poussa un petit soupir avant d’aller embrasser Katérina sur la joue, murmurant qu’il était pressé d’y être. Pourtant, tout cela sonnait faux à ses oreilles, à ses yeux. Tout semblait si … factice.

Et finalement, le soir arriva. Il était temps de monter les tentes. D’un côté, Kéran vint aider Loa et Harno à monter la leur tandis que Katérina allait installer celle de Kéran et elle à un endroit plutôt éloigné, très éloigné même du feu.

« Loa … J’ai honte … de te demander ça … mais … »

« Hmmm ? Oui ? Kéran ? » murmura la femme aux cheveux verts.

« Est-ce que tu as des conseils pour Katérina et moi ? Enfin, je … Tu t’en doutes un peu quand même au cas où mais voilà … »

« Oh. Attends un petit peu. » demanda-t-elle avec lenteur avant de se retourner. Aussitôt le Mélancolux parut légèrement en colère :

« Non, ce n’est pas drôle ! Je ne te permets pas de te moquer, Loa ! »

« Allons, sincèrement, tu ne trouves pas ça amusant ? »

« Ce n’est pas drôle ! Pas drôle du tout, Loa ! Arrête ça ! Tu sais parfaitement que j’étais gêné moi aussi ! Tu étais ma première fois ! »

« Et tu étais la mienne … mais je trouvais ça mignon et attendrissant, en un sens. Kéran … Je pense que tu veux savoir ce qu’il faut faire, non ? Alors, reste toi-même mais surtout, n’essaye pas de te rendre plus imposant ou compétitif que tu ne l’es. Ne sois pas déçu de tes performances car c’est en forgeant que l’on devient forgeron. »

C’est en forgeant que l’on devient forgeron ? Il aimait bien … cette phrase. Il ne savait pas vraiment pourquoi mais une telle phrase sonnait bien à ses oreilles. Bizarre ! Mais bon, ce n’était pas déplaisant en un sens ! Même s’il était maintenant rouge aux joues.

« Je n’aurai jamais dû poser une telle question … »

« Ne t’en fait donc pas. C’est une bonne chose. Mais maintenant que tu sais quoi faire, je peux juste te souhaiter bonne chance et fais attention à elle, hein ? Pense à elle avant de penser à toi, c’est vraiment le plus important. »

Oui bien entendu ! Il comprenait parfaitement ce que la femme aux cheveux verts voulait dire ! Et il n’y avait pas que pour cet instant qu’il faisait ça. C’était ainsi depuis le début ! Katérina, il ne pensait qu’à elle à chaque fois !


Il retourna auprès de Katérina, celle-ci ayant déjà installé la tente bien qu’il ne voyait pas la jeune femme. Néanmoins, sa voix se fit entendre, invitant Kéran à rentrer à l’intérieur de la tente. Pfiou … Il devait prendre une profonde respiration. Ce n’était pas l’heure d’être anxieux non plus. C’était Katérina, ce n’était pas la première fois.
Ce n’était pas la première fois qu’il la touchait … Ce n’était pas la première fois qu’il la voyait complètement nue. C’était ça … Il devait juste se dire que c’était devenu une routine ? Non non ! Et non ! Ce n’était pas bon de penser de la sorte ! Ce n’était pas une routine ! Cette nuit allait être leur nuit ! Il pénétra dans la tente à son tour.

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