Chapitre 248 : Le véritable amour

ShiroiRyu
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Chapitre 248 : Le véritable amour

« Ah … Ah … Ah … »

Elle était épuisée, s’écroulant au sol avec lenteur alors qu’Hodan était là, torse nu, des griffes à la place des mains. Il regarda Katérina pendant quelques secondes avant de s’asseoir au sol, disant d’une voix calme :

« Nous nous arrêtons pour aujourd’hui, voilà tout. »

« Merci bien ! Bordel ! Qu’est-ce que c’est épuisant ces conneries ! J’espère quand même être devenue plus forte qu’auparavant ! Que je puisse lui éclater sa face ! »

« Tu devrais pouvoir lui tenir tête … oui … Il y a des chances, cela fait plus d’un mois maintenant. Tu ne penses pas qu’il faudrait aller le sauver ? »

« Le sauver ? Après tout ce temps et vu comme elle lui sautait dessus, tu crois vraiment qu’il a résisté ? Je suis sûre qu’il se paye du bon temps avec elle. »

« Katérina, je te préviens. Si je retrouve Hyathéna, je compte bien l’aimer comme elle le désire. Je veux que cela soit clair en toi. »

« Ouais, ouais … Mais ta sœur n’y connait rien du tout alors que moi, tu sais parfaitement qu’on est compatibles tous les deux. »

« … … … Je ne le nie pas. Mais je tenais à te le préciser. Ma sœur est importante pour moi, autant que toi … Et si elle veut que je l’aime, je l’aimerai. »

« T’es quand même un beau salaud hein ? Tu couches avec une femme en lui disant clairement que tu espères en coucher avec une autre. »

« Je ne te mentirai pas. C’est aussi simple que cela … Et je préfère te dire la vérité puisque tu l’admets toujours difficilement. »

« Tsss ! Aller … On sort de mon crâne. Je vais te montrer ce que je sais faire. Tu ne penseras plus un seul instant à ta sœur après ça. »

… … … Il savait parfaitement qu’elle allait réussir son coup. Sans hésitation, il quitta le corps de Katérina, se trouvant dans la tente avec elle. Dans la même tenue que pour l’entraînement, c’est-à-dire torse nu, il se mit correctement assis alors qu’elle était déjà là, en train de frotter son entrejambe pour le faire durcir.

« Bien bien bien … Au moins, tu te prépares. »

« … … Je suis bien plus réceptif maintenant. »

La réception, c’était exactement ce qu’elle désirait chez lui. Il la regarda sans sourire alors qu’elle se jetait sur ses lèvres pour les dévorer. Qu’est-ce qu’elle aimait se distraire avec lui ! C’était plus qu’envoûtant ! C’était encore plus excitant que tout le reste ! Et cette nuit-là, elle allait encore plus se donner à lui … comme elle le faisait depuis un mois.

Le lendemain matin, lorsqu’elle se réveilla, elle était couchée à moitié sur Hodan, le regardant pendant de longues secondes en rougissant légèrement. Ah … Qu’il le veuille ou non, il était aussi doué en vrai que dans les rêves.

« Pfiou … Qu’est-ce que ça fait du bien de se lâcher de temps en temps ! »

Ouais ! Elle était en pleine forme, elle s’étira longuement, remettant ses vêtements sur elle avant de donner une petite claque à Hodan pour qu’il se réveille. L’homme aux cheveux blonds ouvrit ses yeux rubis, fixant Katérina.

« La douceur t’est inconnue, n’est-ce pas ? »

« Après ce que tu m’as mis hier, on va éviter de trop l’ouvrir, d’accord ? Car niveau douceur, t’es pas vraiment ce que l’on appelle un champion. »

« … … … C’est vrai, je confirme tes propos. Je ne suis pas très doux mais je tiens à préciser que c’est toi qui aime ce côté bestial. »

« Hahaha ! Je ne le nie pas ! Hahaha ! Vraiment … Ah … Quoi ? Pourquoi est-ce que tu me regardes comme ça ? J’ai rien fait de mal. »

« … … … Quand tu reverras Kéran, qu’est-ce que tu comptes faire exactement ? » demanda Hodan avec le plus grand des sérieux.

« Buter Sélia. C’est le truc que je ferai en premier. Tu as une autre question particulièrement stupide à me demander ou c’est bon ? »

« Je parle par rapport à Kéran. Est-ce que tu comptes lui dire ? »

« … … … Ouais. » murmura tout simplement Katérina, détournant la tête pour ne pas avoir celle d’Hodan en face d’elle. Elle reprit : « C’est simple … On est pas compatibles sexuellement. Voilà tout … Il ne pourra jamais me donner ce dont j’ai besoin, c’est tout. »

« Tu veux donc tout lui mettre la faute sur lui ? Et si tu apprends qu’il n’a jamais rien fait avec Elyséa ? Est-ce que tu insinueras que c’est de sa faute ? »

« Hein ? Mais il a fait quelque chose ! On ne peut pas être autant collé à une femme sans rien faire ! C’est pas humain ! »

« Ou alors … Leur relation est très franche et sincère, sans aucun attouchement sexuel. »

« Bon, je vais te faire un dessin, Hodan car vraiment, toi, t’as pas l’air de comprendre comment ça se passe. Lorsqu’une femme et un homme sont très proches, ce ne sont pas des meilleurs amis, ça n’existe pas ça ! Ce sont des copains de sexe ! Ils baisent ensemble et sans se retenir, voilà tout ! »

« Donc tu insinues que Kéran ne peut pas se contrôler s’il y a Elyséa dans les alentours. Ce qui te manque clairement, c’est la confiance envers Kéran. Même quand il n’est pas là, tu ne peux que le blâmer … Kéran sera plus que triste et déçu malheureusement. »

« Triste triste … Et je lui mets pas tous les maux de la terre non plus. Et puis, je vais pas l’abandonner ! Juste qu’il faudra qu’il comprenne que ça sera pas possible de continuer entre nous deux … C’est tout. Ca me fait chier qu’en fait, je me sois trompée mais ça m’arrive. »

« Que tu te sois trompée ? A quel sujet, Katérina ? » demanda l’homme aux cheveux blonds alors qu’elle le fixait dans les yeux avec l’air de dire « tu me prends pour une idiote ? ».

« Que je sois tombée sur la mauvaise personne. Mais t’es vraiment trop con comme mec aussi. Pourquoi est-ce que tu t’es amusé à me torturer pendant des années psychologiquement ?! »

« Car cela était nécessaire pour ne pas t’inspirer la confiance. Mais quand j’ai vu … Kéran … J’ai compris que je ne pouvais plus continuer comme ça. Sinon, si j’aurai voulu me débarrasser de toi, je l’aurais fait depuis bien longtemps. »

« Et maintenant, c’est moi qui te contrôle par les couilles. Pas de chance mon grand ! Aller … Tu veux une petite partie de plaisir avant de retourner en moi ? »

« … … … Loa va être réveillée à force donc je ne préfère pas. »

« Pfff … Tu n’es vraiment pas drôle quand tu t’y mets, tu le sais ? Bon … Sinon, si tu veux sortir, tu me le dis, ça me gêne pas que tu te trimballes à mes côtés. »

« Je note ta remarque et je t’en remercie, Katérina. On se revoit ce soir pour l’entraînement. Fais attention à toi … et n’oublie pas ce que je t’ai dit. »

« Bien entendu … Ouais, ouais … Faut déjà qu’on le retrouve. »

Pour l’heure, elle allait surtout réveiller Loa car cette grosse feignasse ne bougeait pas vraiment son cul depuis quelques temps ! Elle quitta la tente, se dirigeant vers celle où se trouvait Loa avant de crier :

« ALLER ! DEBOUT LA-DEDANS ! FAUT SE LEVER MAINTENANT ! »

« Nul besoin de crier, Katérina. Je suis déjà réveillée. »

« Qu’est-ce que … » bredouilla la femme aux cheveux argentés, se retournant pour se retrouver en face de Loa. Celle-ci avait toujours ses cheveux violets, signe qu’Harno était toujours en elle … et cela depuis l’incident.

« Je me suis réveillée bien avant toi … Comme bien souvent. Pourquoi est-ce tu cries de si bon matin ? Que se passe-t-il exactement pour que tu t’exaltes de la sorte ? »

« Oh rien du tout … Rien de rien, j’ai passé une bonne soirée comme d’habitude. Et toi ? Avec Harno, il se passe quoi ? Il ne peut pas sortir ? »

« Si … Bien entendu mais pas comme auparavant. Maintenant, il ne peut plus se séparer de moi … Un peu comme toi et Hodan. Ou alors Kéran et Elyséa … »

« Je peux savoir c’est quoi ce ton employé à la fin ? »

« Aucun reproche de ma part. Simplement, nous n’avons aucune idée de l’endroit où il se trouve. Et après ce qui se passe entre toi et Hodan, j’espère que … »

« Purée ! Vous me faites chier avec ça ! Je lui ai déjà dit à Hodan que j’allais m’occuper de cette histoire ! Je serai claire avec Kéran ! »

« Et qu’est-ce que tu lui diras alors ? Si cela ne te dérange pas d’en parler ? »

« Que c’est fini entre nous, que ça n’a peut-être même jamais débuté et qu’on est pas faits pour être ensemble, voilà tout. »

« D’une autre manière, j’espère quand même … » murmura Loa avec lenteur, se frottant le bras comme pour retirer quelque chose d’imaginaire ancré dessus.

« Ouais, ouais, je lui dirai avec des fleurs et avec douceur pour ne pas briser son petit cœur, voilà tout. Pffff … Quand même, il n’est pas en sucre non plus. »

« Il est ce que tu n’es pas, Katérina. Sensible. »

Qu’il aille se faire foutre, Hodan ! Elle n’avait clairement pas besoin de son commentaire sur ce point ! Non mais merde ! Pour qui est-ce qu’il la prenait ?! Elle était sensible ! Sauf qu’elle n’était pas une tapette, c’est tout ! C’est différent ! Voilà ! Elle avait une sensibilité différente d’une femme de base ! Et puis quoi encore ? Non … Mais rien que le fait d’y penser arrivait à l’exaspérer, ben bravo Hodan !

« Fait chier ! Voilà que vous venez de me pourrir encore la vie avec vos conneries ! »

« Je n’ai fait que signaler ce que je pense de toi. Peut-être es-tu habituée à ce que Kéran ne te parle pas et ne te dises pas ce qui ne va pas avec toi, personnellement, je ne me priverai pas. »

« La ferme, Hodan, c’est compris ? Je t’ai dit de te taire. »

« Malheureusement, tu n’es pas vraiment en état de pouvoir me donner des leçons, je tiens à te le signaler encore une fois. »

« … … … PUTAIN ! Tu fais chier ! »

Mais elle abandonnait le combat. Il était trop bon pour qu’elle le laisse partir. Et elle savait pertinemment qu’il avait raison sur ce point … Enfin, sur de trop nombreux points même. Elle ne pouvait pas réellement lutter contre des arguments ainsi.

« Fais chier, fais chier, fais chier … »

« Ca ne sert à rien de t’énerver. Garde cette fureur pour ce soir. »

Oh que ouais, elle allait la garder ! Ce soir, il allait prendre cher ! Oh que oui … Elle bloqua ses pensées, imaginant déjà ce qu’elle comptait lui faire après l’entraînement. Il allait comprendre qui allait être dominé cette nuit-là ! Il allait finir par comprendre qui était la maîtresse et qui était l’esclave ! Qui avait telle position !

« Doucement … Kéran … Doucement. »

« Tu sais, je sais que j’ai l’air d’un assisté mais quand même, je … »

« Doucement. Attention, je te lâche. » murmura Elyséa en retirant ses mains des hanches de Kéran. Celui-ci fit quelques pas sans problèmes avant de s’écrouler au sol. Du moins, c’est ce qui aurait été prévu mais Elyséa était présente la première pour le réceptionner.

« Elyséa… Dis … Tu aurais voulu combien d’enfants ? »

« … … … Pourquoi une telle question, Kéran ? C’est étrange venant de toi. »

« Car quand je te vois faire ça … Enfin, tu sais, c’est bête mais je t’imagine accroupie devant un bébé de deux ans, les mains tendues en avant. Tu sais … En train de dire : « Aller, tu y es presque … Aller … » »

Il s’attendait à un déni complet de la jeune femme aux cheveux blancs mais celle-ci vint rougir complètement, détournant un peu la tête avant de chuchoter :

« Je pense que … trois ou quatre … Cela aurait été bien … ou un peu plus. »

« Wow ! Toi ? En vouloir autant ? Et pourquoi ça ? »

« Car je ne me sentirai jamais seule … Et je verrai mes enfants aux différents stades de leurs vies. Lorsqu’ils seront jeunes, adolescents ou adultes. Et lorsqu’ils seront adultes alors la maison deviendra vide, très vide. Plus d’animations, plus de vie, seulement toi et moi. Mais néanmoins, quelques temps plus tard, nous aurons la surprise de voir nos petits-enfants. Alors, nous aiderons nos enfants à les élever, nous gâterons nos petits-enfants. On leur racontera des histoires et on leur donnera des sucreries et autres. Ah … Et puis, lorsque nous serons trop vieux, au moins … Nous serons unis. Il y aura alors le calme et la tranquillité … mais au moins, il y aura une grande famille. »

Il ne préféra pas relever ce qu’elle avait dit. Pas du tout même. Mais il comprenait ce qu’elle voulait. C’était normal pour elle … Tellement normal et logique. Elle avait toujours été seule, rapidement orpheline, elle n’avait jamais réellement pu … faire une telle chose.

« Je crois que je n’aurai pas dû te poser une question comme ça, Elyséa. Pardonne-moi … Je ne pensais pas à mal quand je t’ai demandé ça. »

« Hein ? Oh non, pas du tout, Kéran. Ça m’a fait plaisir de te répondre. C’était intrigant en un sens mais j’espère que la réponse te convient quand même. Aller … Tu viens ? On va t’aider à remarcher puis quand ça sera parfaitement le cas, on commencera l’entraînement dans tes rêves puis en vrai, d’accord ? »

« Oui, oui … Elyséa. » murmura le jeune homme.

S’il trouvait … le moyen de lui permettre de réaliser son rêve, il ferait tout qu’elle y accède. Il voulait juste son bonheur, quelque chose qu’elle avait pu effleuré pendant un court moment, quelque chose qu’elle méritait d’obtenir à jamais.

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