Chapitre 14 : Les notions de base

ShiroiRyu
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Chapitre 14 : Les notions de base

« Melo, melo ! »

La petite créature tournoie avec joie autour de lui alors qu’elle continue de chantonner pendant qu’il joue de l’ocarina. Accompagné par elle, l’adolescent semble reprendre des couleurs. Même si ce n’est qu’une fois tous les dix jours, il se permet maintenant d’économise un petit peu pour se laver et être alors un peu plus correct. Malheureusement, il a toujours les mêmes guenilles mais au moins, il est un peu plus propre que d’habitude. Il faut dire qu’il doit remercier la petite Meloetta pour ce qu’elle a fait pour lui.

« Oh ! C’est donc elle, cette Meloetta dont tout le monde parle ? »

Ils s’arrêtent de chanter et jouer de la musique, observant les différentes personnes. Même s’il reste un musicien des rues, le fait de ne pas produire d’odeur nauséabonde à cause de son apparence physique est un plus. Cela se voit dans l’argent qu’il gagne. Rien que le fait d’y penser le fait trembler. Il n’arrive pas à croire cela, pas du tout même.

« Melo ! MELOETTA ! »

Elle va aussitôt se réfugier dans les bras de l’adolescent aux cheveux verts, regardant les différentes personnes autour d’eux. Hors de question pour elle de se rapprocher de quelqu’un d’autre. Elle a déjà eu assez peur la dernière fois. Elle ne veut pas que ça se reproduise.

« Elle est mignonne. Elle semble adorer son dresseur. »

A l’écoute de ces paroles, la petite créature à la peau blanche commence à rougir légèrement, une main se posant sur sa chevelure pour la caresser délicatement. Voilà, voilà. Elle n’a pas à s’inquiéter le moins du monde, il est là.

« Son dresseur a l’air gentil. Comment est-ce que vous vous appelez ? »

Une personne, une femme d’une trentaine d’années lui pose la question. Il ouvre la bouche mais aucun son n’en sort. Il referme la bouche, la femme le regardant pendant quelques secondes avant de demander :

« Est-ce que … vous seriez muet ? »

« Meloetta, melo, melo. » répond la petite créature aux yeux bleus à la place du garçon.

« Oh, c’est bien dommage. Mais continuez ainsi et sortez de cette misère. »

La femme dépose plusieurs pièces, d’une belle valeur pour l’adolescent aux cheveux verts qui la remercie d’un hochement de tête. Il attend encore quelques minutes avant de finalement reprendre sa gamelle. Il est temps de partir et de se remettre au « travail ».

« Melo, meloetta melo meloetta etta. »

C’est l’heure d’apprendre à écrire. Enfin, maintenant que les jours passent, ça se déroule quand même mieux qu’auparavant. Bien que pour la lecture et écriture, c’est plus compliqué puisque l’adolescent ne parle pas. Comment savoir si ce qu’il lit est bien ? Elle avait quelques idées en tête même si ça semblait bizarre.

En fait, il devait juste recopier des lettres. Ces lettres forment des noms de pokémon. Alors ce qu’elle faisait ? Elle lui demandait de dessiner rapidement le pokémon dont le nom était présent. Ainsi, s’il savait lire, il devait facilement savoir quel pokémon il devait dessiner. Oh pas parfaitement mais au moins qu’il ressemble à quoi.
Ou alors, s’il savait écrire, elle cachait le nom du pokémon et il devait l’écrire ! C’était des bases, de grosses bases mais au moins, comme ça, il s’améliorait ! C’était tout ce qu’elle voulait pour lui, rien de plus.

« Meloetta ? » demande-t-elle après une heure d’écriture et de lecture, l’adolescent lui caressant ses cheveux verts une nouvelle fois.
C’est une brave pokémon, vraiment une brave pokémon. Il sort l’argent récupéré aujourd’hui avant de le déposer au sol. Il observe la somme récupérée avec anxiété, prenant une feuille. Il commence à écrire les chiffres des pièces et à rajouter les symboles plus entre eux. Il semble vouloir les calculer.
« Melo ? Meloetta etta ? »

La petite pokémon se place au-dessus de son épaule alors qu’elle l’observe en train de travailler avec entrain. Il a écrit les chiffres sur plusieurs lignes, permettant alors un meilleur affichage pour calculer bien plus facilement. Oh, il ne connait que les additions et les soustractions mais on ne veut pas lui en demander trop pour le moment.

« … … … ! » s’écrit-il silencieusement avant de soulever Meloetta puis de la déposer entre ses jambes. La demoiselle pokémon se laisse faire, surprise alors qu’elle regarde le morceau de papier. Il vient d’additionner l’argent qu’il a récolté aujourd’hui et ça semble … juste !

« Meloetta ! Melo, melo ! »

Elle tournoie avec amusement autour de lui, collant sa joue contre la sienne alors qu’il vient de réussir cela. Mais il l’arrête, faisant un geste de la main avant de lui dire qu’il n’en a pas encore terminé avec ça. Maintenant, il prend l’argent qu’il avait déjà auparavant et commence à l’additionner. Chose bien plus difficile et longue à faire.

Mais il y arrive ! Il y arrive vraiment ! Elle est quand même étonnée de ce qu’il vient de faire mais il a réussi à calculer l’argent qu’il a. Mais encore … il ne veut pas s’arrêter ? Elle remarque qu’il veut maintenant additionner les deux sommes. Mais là, c’est bien trop. Il y a beaucoup trop de chiffres dans ces deux nombres !

« Meloetta, melo, melo. »

Elle est un peu inquiète. S’il n’y arrive pas, il va être triste et risque ensuite de se démotiver non ? Mais non … elle sait qu’il peut le faire ! Elle se concentre, restant bien contre lui alors qu’il fait cette ultime addition. Elle a des yeux roses maintenant mais il ne peut pas le voir. Elle veut l’aider à faire le vide dans son esprit pour qu’il se concentre uniquement sur l’addition. Elle voit les chiffres qui s’ajoutent peu à peu.

Puis finalement, la dernière somme est présente. Avec anxiété, l’adolescent tend la feuille vers Meloetta. Cela peut paraître stupide mais elle fait une excellente professeure. Il attend avec tremblement qu’elle donne sa réponse.
Celle-ci ne tarde pas à venir, la petite créature venant l’embrasser sur la joue pour le féliciter. Ce n’était peut-être qu’une addition mais elle était bien plus grande que les précédentes. Pourtant, il venait de réussir à la compléter. Et lui-même avait une petite récompense pour la créature : il allait cuisiner à nouveau pour manger quelque chose de bien plus comestible pour eux deux. C’était « jour de fête » !

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