Chapitre 16 : La petite troupe

ShiroiRyu
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Chapitre 16 : La petite troupe

« Melo ! Melo meloetta ! »

Elle est plus que joyeuse et cela a une raison bien particulière. Il y a un nouveau compagnon pour l’adolescent. Le Crikzik a continué de les suivre pendant toute la journée et alors, l’adolescent fut bien obligé de le nourrir.
Mais ça fait plus de personnes et ainsi plus d’animation. Comme ils sont déjà le lendemain, elle a remarqué que le Crikzik fut très calme durant toute la soirée ! Mais pas uniquement ça ! Très loin même ! Maintenant, ils sont tous les trois installés contre un mur d’un grand magasin, l’adolescent jouant de l’ocarina.
En même temps, la voix mélodieuse de Meloetta accompagne la musique de l’adolescent tandis que … le Crikzik émet un bruit ressemblant au xylophone. Pourtant, ça colle très bien à l’ocarina puisque le xylophone joué est fait de façon lente et douce, comme le son émanant de l’ocarina Oui, le Crikzik fait un très bon travail.

« Tiens ? Ils ont maintenant un Crikzik avec eux ? »

Il écoute les paroles des gens pendant qu’il joue de la musique. Bien que nul ne connaisse son nom, il devient peu à peu célèbre. Enfin, célèbre est un bien grand mot. Les gens commencent à savoir qui il est. Ce n’est pas grand-chose, ce n’est pas bien important mais qu’importe.

« Meloetta melo melo ! »

Il la regarde chanter et danser un petit peu. D’ailleurs, c’est étrange qu’elle se mette à danser en même temps. Enfin, ce ne sont que quelques pas mais elle semble plus joyeuse qu’au départ. Maintenant, l’argent commence à tomber dans la gamelle alors qu’il entame un autre chant. Il est temps d’accélérer le tout.

La musique se retrouve tout de suite plus vive alors que Meloetta s’arrête de chanter. Elle se tourne vers lui, un peu étonnée avant d’émettre un grand rire. Même si ça reste uniquement sur quelques mètres, elle se met à danser un peu plus follement à son tour.

Et quand le Crikzik commence à faire de même, quelques petits applaudissements se font entendre alors qu’il termine de jouer quelques minutes plus tard. Arrêtant de jouer, il baisse alors la tête, fermant ses yeux saphir.

« C’est plutôt pas mal du tout ! Ils sont doués non ? »

« Très doués tu veux dire ! Je m’attendais quand même pas à ça ! Surtout avec le petit Crikzik ! Il va très bien avec le reste de l’ocarina ! »

« Et cette pokémon … Meloetta, je crois ? Elle a aussi une belle voix. Je me sens plus qu’apaisé quand je l’entends. »

Les commentaires fusent autour d’eux mais il reste imperméable à cela. Il ne fait qu’hocher la tête pour les remercier de cet argent. Vraiment, la quantité devient plus importante car les pièces sont meilleures. Enfin, elles valent plus que celles d’avant.

« Melo ! Meloetta ! Melo meloetta loetta ! »

Elle tournoie autour de lui alors qu’il rappelle le Crikzik dans la pokéball. Oui … il a préféré le faire rentrer dans l’unique pokéball qu’il a achetée. Par contre, Meloetta, il préfère la laisser « libre ». Elle n’est pas réellement attachée à lui. Du moins, ils n’ont …

« MELOOOOOOOOOOOOOO ! »

Elle lui prend subitement la main avant de le tirer avec elle. Qu’est-ce que … qu’est-ce qu’elle a encore comme idée en tête ? Il ne peut que la suivre bien qu’il reste songeur. Où est-ce qu’elle veut l’emmener ? Il espère que ce n’est pas une bêtise de sa part et …

« Melo ! Meloetta … Melo ! »

Un magasin ? Mais pas n’importe lequel. Un magasin de vêtements. Qu’est-ce qu’elle veut qu’il fasse ici ? Il se pose la question mais elle l’invite à venir à l’intérieur. Il veut qu’il fasse quoi dans cet endroit ? Il se pose la question.

« Oui ? Qu’est-ce que … Oh ! Vous êtes le jeune musicien des rues ? »

Une vendeuse qui doit avoir à peine la vingtaine d’années s’approche de l’adolescent, lui faisant un grand sourire avant de reprendre la parole :

« Tiens donc, vous vous êtes décidé à changer de vêtements ? C’est une bonne chose, très bonne chose. Vous serez bien plus présentable. Quel est votre nom ? »

Il ne répond pas, Meloetta montrant ses lèvres de la main à la vendeuse. Celle-ci semble rapidement comprendre, bredouillant :

« Pardonnez-moi, je ne savais pas que vous étiez muet. Ce n’est pas bien grave. Alors, les vêtements pour adolescent. Je ne pense pas que vous aimeriez ce qui se fait de mieux dans la mode actuelle. Vous préfériez surement des habits plus confortables. »

Des habits plus … AH ! Il comprend maintenant où voulait en venir Meloetta ! Elle veut qu’il soit plus présentable ? C’est n’importe quoi. Il n’a pas besoin de ça. Pas du tout même … normalement non ? N’est-ce pas ?

« Alors, alors, alors, qu’est-ce que vous pensez de cela ? »

Elle lui présenta un pantalon en toile noire. Il ne semblait pas bien épais et donc, pour le protéger du froid, ça ne serait pas cela mais … comme ils sont encore en automne, ça peut passer. C’est plutôt … bien.

« Pour accompagner le pantalon, je proposerai bien cela. »

Elle désigne un t-shirt de couleur rouge, classique, avec une note de musique noire dessinée dessus. Il approuve vraiment cette idée. Elle lui montre aussi un pull avec une partition dessinée dessus. On trouve vraiment de tout dans cet endroit non ?

« Si vous voulez aller les essayer, allez dans une cabine. Nous verrons si cela vous convient. »

Pourquoi est-ce que Meloetta fait tout cela ? Elle s’avance vers lui, prête à rentrer dans la cabine mais la vendeuse l’arrête, disant :

« Votre dresseur est en train de s’habiller. »

Oups ! Elle a quelques rougeurs aux joues, détournant le regard. Elle a parfaitement compris le message. A l’intérieur de la cabine, l’adolescent réfléchit à cela. Si Meloetta fait ça … c’est qu’il y a une bonne raison, n’est-ce pas ?

Est-ce qu’elle cherche à le changer complètement ? A lui offrir une nouvelle vie ? Il se regarde dans le miroir disponible dans la cabine. Pourquoi ? Faire tout ça ? Pour lui ? Il sort de la cabine, Meloetta poussant des petits cris de joie.

« Oh, cette tenue vous convient plus que je ne le pensais. Qu’est-ce que vous voulez faire ? »

Vouloir faire ? Elle veut savoir s’il prend le tout ou non ? En regardant les yeux brillants d’admiration de Meloetta, la question ne se pose même pas.

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