Chapitre 23 : Le vent tourne

ShiroiRyu
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Chapitre 23 : Le vent tourne

« Melo ! » s’écrit la petite créature avant d’enfoncer un morceau de pain dans la bouche de l’adolescent, rigolant après le geste.


Elle s’amuse à lui donner de la nourriture pour qu’il puisse la manger, chose qu’il fait sans que cela ne le dérange réellement, loin de là. Il regarde juste Meloetta, avant d’avaler son sandwich. Oui, il peut se permettre cela. Bien entendu, il garde toujours un peu d’économie de ce qu’il a gagné aujourd’hui.
Question de prudence et de sécurité, on ne sait jamais. Peut-être qu’un jour, il sera malade et ne pourra pas jouer du violon. Ou alors Meloetta et le petit Crikzik. Question de prudence. Il préfère rester prudent, oui, oui !

« Melo ! Meloetta ! Melo melo melo meloetta ! »

Elle continue de chantonner gaiement alors qu’ils ont finalement quitté la ville. Normalement, dans les environs, il y a un endroit où ils pourront se reposer. Enfin, encore au beau milieu des bois mais ça ne le dérange pas et ça ne dérange pas la petite créature à la chevelure verte … ni même un insecte bien entendu !

Les minutes s’écoulent et il prépare à nouveau à manger, un petit quelque chose avant d’aller au lit. Avec le feu qu’il a pu créer grâce aux allumettes, chose bien plus simple qu’en frottant deux bouts de bois comme auparavant.

« Hey, hey, hey, tu sais que les feux de bois, c’est dangereux ? Ca peut très vite se propager ? » dit une voix railleuse.

Il se redresse aussitôt, remarquant trois hommes qu’il ne connait pas. Néanmoins, en vue de leurs allures et des pokémons qu’ils ont sortis, il n’y pas beaucoup d’idées à se faire. Un Persian, un Medhyena et un Cacnea.

« Si tu nous donnes tranquillement cette Meloetta, on ne te fera pas de mal. » répond l’homme qui est plus âgé que les deux autres.

Comme s’il allait laisser faire ça. Il fronce les sourcils pour bien montrer qu’il n’en sera rien. Qu’ils se rentrent ça dans le crâne. Il est hors de question qu’il donne Meloetta de la sorte.

« Donc tu vas te rebeller ? C’est bien ce que nous pensions. Et tu crois que tu vas te défendre comment hein ? HAHAHA ! »

Pour toute réponse, le Crikzik pousse un cri strident, chacun étant obligé de se mettre les mains ou les pattes sur les oreilles. Il est là pour se battre visiblement. Mais l’adolescent aux cheveux verts est anxieux.

« Vraiment ? Il cherche quoi ? La bagarre ? Vas-y Persian ! »

Sans aucune hésitation, le félin saute sur l’insecte, celui-ci restant sur place comme pour patienter pendant quelques secondes. Mais patienter pour quelle raison ? Tous le surent quelques instants plus tard, lorsque le Crikzik frappa violemment le Persian, l’envoyant à quelques mètres en arrière, le faisant s’écrouler au sol.

« Bordel ?! C’est quoi ce délire ?! Il sait cette attaque ?! »

Depuis quand le Crikzik savait se … hein ? Ah non non ! Hors de question ! Le Crikzik est déjà dans un sale état, haletant et fatigué. Car pour faire une telle attaque, il faut se prendre des dégâts. Et donc … HEIN ?! Le Persian se relève sans difficultés !

« HAHAHA ! Quelle blague ! C’est une blague hein ? Ce pokémon est ridicule ! »

« MELOETTA ! » hurle la créature dans les bras de l’adolescent, quittant ces derniers. Si même le Crikzik veut se battre, elle ne peut pas rester là sans rien faire. Elle n’est pas partisane des combats, ce n’est pas du tout son genre mais elle n’hésitera pas !

« Euh, ça, c’était pas prévu. » dit le dresseur du Medhyena. « On fait quoi ? On va peut-être pas la blesser non plus hein ? »

« Ca fait rien ! On ira la soigner ensuite ! VOUS EN FAITES PAS ! »

« Melo … » murmure la pokémon, irritée et énervée alors qu’elle ferme les yeux. On ne va pas blesser son adolescent ! Et pareil pour le Crikzik ! SINON … Elle s’emporte ! Elle va juste les projeter contre des arbres et leur faire peur puis ensuite …

Elle s’arrête même dans son geste, tournant son visage vers l’adolescent, comme tous ceux qui sont présents. Le son du violon se fait entendre, l’adolescent ayant fermé les yeux. La musique jouée semble mettre mal à l’aise les trois hommes.

« Qu’est-ce que ça veut dire ? Pourquoi est-ce qu’il en joue maintenant lui ? »

« Il sait peut-être qu’il va perdre son gagne-pain ? »

L’adolescent rouvre ses yeux, ses pupilles saphir fixant avec colère les trois hommes. Gagne-pain ? Il ne veut pas la considérer comme ça ! Il en est hors de question ! La musique s’accélère, prenant un rythme effréné alors que Meloetta cherche à ouvrir la bouche pour chanter mais il l’arrête d’un mouvement encore plus vif.

Cette musique a quelque chose de diabolique. L’adolescent continue de fixer les trois hommes, le son issu du violon ressemblant à celui que l’on utilise lorsqu’on déclare un assaut sur son adversaire. Son adversaire ? Un assaut ?

« HEY ! LE SOL COMMENCE A TREMBLER ! »

« C’est pas normal ! Il vaut mieux se tirer de là ! »

« Partez maintenant mais vous n’auriez rien de l’argent récupéré pour la vente de Meloetta ! Ce ne sont pas quelques petits tremblements qui vont me faire peur ! »

Les deux hommes moins âgés que le troisième s’arrêtent dans leurs mouvements. Pourtant, des bruits de pas autour d’eux résonnent dans la forêt. Tout autour d’eux, des pas accompagnent de nombreux cris.

« Melo ? »

Elle est maintenant en train de regarder l’adolescent aux cheveux vers. Sa musique … c’est bien elle qui déclenche ça non ? Déjà … la dernière fois, elle s’en rappelle. Il a déjà utilisé sa musique pour faire une telle chose auparavant.

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