Chapitre 25 : Pardon

ShiroiRyu
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Chapitre 25 : Pardon

« Melo ? Meloetta ? »

La nuit est maintenant tombée alors que l’adolescent, malgré ce qui s’est passé tente de trouver le sommeil. Elle est couchée dans sa petite couverture alors qu’elle voit qu’il a fait de même. Dans cet état émotionnel, et puis, tout simplement parce qu’elle en a envie, elle décide de prendre sa petite couverture et d’aller vite se glisser dans celle de l’adolescent.

« Melo … meloetta. Melo. »

Elle remarque qu’il ne dort pas encore et que ses yeux bleus la fixent longuement. Il ne va quand même pas la repousser maintenant, non ? Elle voit la main de l’adolescent qui se déplace pour aller se poser sur son dos. Il la soulève pour la ramener jusqu’à son torse et elle sent un petit baiser sur le sommet de son crâne.
Elle rougit violemment, se laissant faire tout en fermant les yeux. Il est beaucoup plus tendre que ces derniers jours. Elle se laisse particulièrement faire, gardant les yeux fermés en poussant un petit soupir de plaisir. Dire qu’elle apprécie serait un peu faible. Bien trop faible même pour exprimer ce qu’elle ressent actuellement.

Elle est juste immobile, respirant légèrement pour profiter de ces instants. Tout ira mieux de toute façon. Il n’a pas à s’en faire, ils sont tous les trois ensemble et puis, avec ce qui s’est passé, elle est certaine que ces trois hommes ne reviendront pas demain. Ou n’importe quel autre jour. Elle en est certaine.

« Pardon, Meloetta. »

Elle ouvre en grand ses yeux bleus. Elle a rêvé ? Son cœur vient d’accélérer subitement alors qu’elle cherche à lever son visage. Elle a peut-être très mal entendu ? En fait, elle se demande si elle a bien entendu par rapport à ça ? Elle regarde l’adolescent qui a fermé les yeux depuis longtemps. Elle doit sûrement rêver.

Mais peut-être que non ? Elle aimerait penser que c’est pourtant le cas. Elle regarde l’adolescent aux cheveux verts. Elle aimerait bien que ça soit le cas. Oui … ça serait tellement mieux pour se comprendre. Car des fois, elle a l’impression que ce n’est pas le cas. Elle finit par s’endormir, logée dans les bras de l’adolescent.
Le lendemain matin, elle sent quand même du mouvement et ouvre les yeux. Elle est toujours dans les bras de l’adolescent mais celui-ci marche comme si de rien n’était. Il n’a pas voulu la déranger pendant qu’elle dormait ?

« Meloooooo ! Melo melo ! »

Il fait un petit sourire tendre avant de caresser sa face avec amusement. Elle pose un baiser sur la main avant de s’étirer longuement, collant ensuite ses lèvres sur la joue gauche de l’adolescent. Elle part s’asseoir sur son épaule. Il a l’air d’aller bien mieux. Elle avait peut-être pensé à une bêtise hier ?

« Meloetta ! Melo melo meloetta ! Melo melo meloetta meloetta ! »

Elle demande ce qu’ils vont faire aujourd’hui mais c’est la même chose que d’habitude. Enfin, elle croit cela car lorsqu’il s’assoit et qu’il sort son violon, il s’immobilise pendant quelques secondes. Ses yeux saphir se posent sur son instrument et elle le voit qui tremble.

« Meloetta. Melo melo. »

Elle pose ses mains sur les siennes. Il doit être rassuré, ça va être quelque chose de vraiment simple, très très simple. Qu’il respire un bon coup, prenne une profonde respiration et ça sera réglé en deux coups de cuillères à pot.

Elle rigole avant de commencer à chantonner pour l’inviter à l’accompagner. Finalement, la main qui tient l’archet se déplace peu à peu. Et finalement, la musique résonne dans la place. Une belle et tendre musique, délicate comme elle aime l’entendre de la part de l’adolescent. Elle chante à son tour, le Crikzik venant les accompagner alors qu’elle sort en même temps la gamelle pour avoir de l’argent. Un jour, il n’aura plus besoin de faire ça, elle en est certaine.

« C’est donc d’eux que vous parliez ? »

« C’est le cas. Ils commencent à se faire connaître mais nous n’avons vraiment aucune information à leur sujet. »

« Pas de détails sur la famille de cet adolescent ? Il émane une certaine tendresse de la part de sa musique. Les personnes capables de transmettre des émotions dans leurs musiques sont très rares dans ce monde. Et cette Meloetta est vraiment surprenante. »

« La seule chose que nous savons concernant cet enfant est qu’il est de la rue. Il semble être un mendiant. »

« Un mendiant ? Avec de tels habits ? Et un violon ? Au départ, il ne devait pas avoir uniquement un ocarina ? Enfin bref, de toute façon, nous devons attendre. »

« Ecoutons plutôt sa musique, oui. »

Une bien belle musique de la part de cet adolescent mystérieux. Pourquoi la gâcher au lieu de patienter ? Rien ne leur empêche d’attendre la fin. Mais par contre, leur proposition risque de causer quelques problèmes … mais elle ne peut pas être décemment refusée.

Finalement, la musique se termine et quelques applaudissements se font entendre. Il fait un petit sourire. Contrairement à ce qu’il pensait, ça ne s’est pas si mal déroule que ça. Tant mieux … vraiment tant mieux.

« Pardon, pardon. Pardon, nous avons à parler avec ce jeune homme. »

« Hein ? Hey poussez … QUOI ?! Vous êtes Solomon ?! »

Solomon ? Il hausse un sourcil alors que maintenant, plusieurs personnes se faufilent parmi la foule pour arriver jusqu’à lui. Encore des voyous de bas étage ? Non, d’après les dires de la personne qui a crié, ils sont connus. Mais connus pour quelle raison ? Il va bientôt le savoir mais déjà, instinctivement, il reprend Meloetta contre lui.

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