Chapitre 26 : Lettres anonymes

ShiroiRyu
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Chapitre 26 : Lettres anonymes

« Coucou belle demoiselle. »

Il dépose un rapide baiser sur les lèvres de Flutina, celle-ci ronronnant légèrement dans le lit qu’ils partagent à deux. Oh bien entendu, le baiser est peut-être l’étape la plus érotique qu’ils ont fait si on n’évoque pas le peu d’habits qu’ils ont mais qu’importe, ils préfèrent prendre leurs temps et c’était tant mieux.

« Tu vas aller où, Hémaltone ? Encore chercher le courrier ? »

« Il le faut bien .Enfin bon … ne t’en fait pas, ça ne sera pas bien long, je te le promets. »

Il lui fait un grand sourire avant de s’éloigner, signe qu’il ne veut pas la déranger plus que ça. La jeune femme ne dit rien du tout, hochant la tête négativement avant de tendre ses bras. Il s’y enfonce gaiement, embrassant son cou une nouvelle fois. Quelques secondes plus tard, il est hors de la chambre, allant embrasser sur le front la petite Meloetta qui dort paisiblement sur le canapé, une couverture déposée sur elle. Les autres pokémon ne sont pas en reste. Il a décidé de les laisser dormir à l’extérieur maintenant qu’ils ont un bel appartement.

« Meloetta, je vais chercher le courrier, tu peux juste préparer le petit déjeuner ? »

« Seulement si j’aurais un autre bisou en récompense, Hémaltone. »

« Tu l’auras, tu l’auras mais pour ça, il faut que tu bosses ! Hop hop, petite demoiselle ! »

Elle pousse un petit rire. Elle sait à quel point Hématone est content d’avoir Flutina avec lui mais aussi pour les autres pokémon. Il descend les escaliers, se dirigeant vers sa boîte aux lettres avant de retirer celles-ci. Avec nonchalance, son sourire disparaît alors qu’il remonte chez lui. A l’intérieur de l’appartement, il ouvre les lettres, venant les déchirer aussitôt en minuscules morceaux avant de les mettre dans la poubelle.

« Encore des publicités, Hémaltone ? »

« C’est le cas, Flutina. Ca n’arrête pas. Et je sais que je peux toujours essayer de mettre une petite plaque pour les empêcher, ils continueront. »

« Je vois, des fois, les gens s’en fichent et n’écoutent pas. Est-ce que je peux … »

Elle ne termine pas sa phrase, venant plonger dans ses bras. Ca ne fait qu’une semaine qu’ils dorment ensemble mais surtout qu’ils vivent ensemble mais cette semaine est la plus belle de son existence et pour ça, elle veut le remercier, encore et encore, sans jamais s’interrompre et s’arrêter. Elle l’aime, elle l’aime comme une folle, comme une damnée.

« Hémaltone, tu peux … me le dire, s’il te plaît ? »

« De quoi donc ? Quel mot veux-tu entendre ? »

« Un verbe … si important à mes oreilles. S’il te plaît, ne me fais pas languir, Hémaltone. Je veux juste l’entendre de ta part, rien de plus. » chuchote t-elle faiblement.

« Je t’aime, s’il faut que je te dises ça pour que tu sois rassurée. »

Elle rigole faiblement et lui murmure qu’elle aussi. Il l’embrasse rapidement sur les lèvres, lui signalant qu’il part se doucher pendant qu’elle déjeune. Dès qu’il est parti vers la salle de bain, elle se dirige vers la poubelle, fouillant les lettres avant de les relaisser tomber.

« Flutina, est-ce que … c’est bien ça ? »

« Il ne veut pas me le dire … mais je sais à quel point … c’est horrible pour lui. Je l’avais compris dès que j’ai vu son visage. Tu sais, Meloetta, je l’aime tellement. Je peux lire sur son visage, sur ses lèvres, ce qu’il pense, ce qu’il dit, ce qu’il veut. »

« Je le sais, Flutina. Je le sais. Et je suis là pour vous deux. Il ne faut pas que vous vous laissiez abattre par tout ça, d’accord ? »

« Je ne le serais pas … pour Hémaltone qui a fait tant d’efforts mais c’est si difficile. »

Elle se retient de pleurer. Elle semble vouloir se diriger vers la salle de bain mais s’arrête avant de pénétrer à l’intérieur. Elle déglutit, observant son corps. Elle hoche la tête négativement. Auparavant, à l’hôtel, elle n’avait jamais pensé à ça … mais pour Hémaltone, cela doit le dégoûter de voir sa poitrine nue. Cette poitrine que tant d’hommes ont put apercevoir sans aucune once de remord.

« Mon corps est trop sale pour lui. »

« Arrêtes donc avec ces mauvaises pensées. Tu sais aussi bien que moi que ce n’est pas comme ça que ça doit se passer. Hémaltone … »

« A pitié de moi sur mon corps. Je le sais bien … mais je l’aime. »

Ce n’est pas là où la petite pokémon veut en venir mais elle comprend que rien ne sera jamais réellement arrangé tant que ces lettres continueront d’apparaître. Et pour ça, il faut aller à la source. Néanmoins, Flutina a été clair à ce sujet : la source est dangereuse, très dangereuse.

« Flutina, il faut juste que tu sois assez forte pour Hémaltone. »

« Je le serais, je tiendrais bon pour lui. Si je peux le rendre heureux, je le ferais alors, de tout mon être, de tout mon cœur. »

C’est cela qui fait sa force. Qu’elle n’oublie jamais à quel point Hémaltone a réussi à passer toutes ces épreuves pour enfin pouvoir l’aimer. Qu’elle n’oublie jamais cela. Meloetta fixe Flutina, la jeune femme baissant la tête, s’avouant vaincue par la petite créature aux cheveux verts. Dans ces moments-là, elle se demande qui aime réellement Hémaltone ?

Car quand elle voit Meloetta, elle se dit qu’elle était là la première. Elle était celle qui était toujours aux côtés du jeune homme, depuis le début. Peut-être qu’elle se fait des illusions mais est-ce qu’une pokémon peut avoir des émotion humaines ? Aussi développées que ça ? En regardant Meloetta, celle-ci détourne la tête, évitant de montrer ses joues rougies avant de retourner préparer le petit-déjeuner. Oui … peut-être que … oui dans le fond.

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