Chapitre 11 : Violeur aimant

ShiroiRyu
Les derniers articles par ShiroiRyu (tout voir)

Quatorzième son : Tintamarre

Chapitre 11 : Violeur aimant

« HIIIIIIII ! Mais qu’est-ce que ça veut dire ?! »

Le cri strident le tire de ses douces rêveries avant qu’il ne se réveille en sursaut, regardant où il est. Un simple constat de voir Flutina nue, lui dans la même tenue et il comprend ce que cela veut dire. Ses souvenirs de la nuit passée reviennent aussitôt en sa mémoire mais Flutina est comme apeurée, bredouillant en tirant la couverture sur elle :

« S’il … s’il vous plaît, ne me faites pas de mal, ne me violez pas ! Je vous en pries ! »

« Te violer ? Flutina ? Mais … je … Enfin, je veux dire … »

« Je vous en supplies ! Une fois, c’était assez ! Même si vous semblez différents des autres hommes, je ne veux plus ! Vous avez eut ce que vous vouliez non ? Vous avez même dormi avec moi, normalement, je ne le fais jamais, les autres partent, je ne veux pas que ça continue ! S’il vous plaît ! Veuillez partir ! »

« D’accord, je le ferais mais avant … il faut que tu prennes cela. »

La mort dans l’âme, le jeune homme tend le journal intime de la jeune femme à cette dernière. Il lui fait un petit sourire triste avant de se rhabiller, quittant la chambre. Lorsqu’elle regarde autour d’elle, elle remarque qu’elle ne connaît guère cet endroit.

« Où est-ce que je suis ? Monsieur ? Oh … Vous êtes déjà parti. »

Pourquoi est-ce qu’elle est triste ? Elle prend le journal qu’il lui avait tendu, commençant à le lire tandis que de son côté, le jeune homme était assis sur une chaise de la cuisine. Meloetta le regarde, étonnée par les cris, demandant des explications :

« Elle s’est réveillée en sursaut, Meloetta. Elle pensait que tout irait bien mais voilà, la vérité n’a pas tardé à se montrer, malheureusement. »

« Elle a encore perdu la mémoire, c’est bien ça, Hémaltone ? »

« C’est bien ça, Meloetta. Elle perd encore la mémoire. Je ne sais pas pourquoi j’y ai cru jusqu’au au dernier moment. Tu sais .. je … hier … c’était merveilleux entre elle et moi. C’était vraiment la première fois que je ressentais une telle chose. »

Elle sait de quoi il parle, elle sait parfaitement. Elle le regarde tendrement, venant se presser contre son torse comme pour le rassurer bien qu’elle se doute que cela soit sans effet ou presque. Elle lui chuchote doucement :

« Ne t’en fait pas, tout va finir par s’arranger. »

« Et comment ça, Meloetta ? Nous n’avons aucune solution, tu le sais bien ! »

« Ne cries pas ! Je veux te réconforter, je n’ai pas le droit de dire ça ? » s’exclame la pokémon.

Il bafouille quelques excuses, n’osant plus la regarder. Si, bien entendu. Il lui caresse le crâne, entendant quelques toussoteents. Flutina est sur le pas de la porte, rhabillée correctement, visiblement plus que gênée.

« Hémaltone ? C’est votre nom, n’est-ce pas ? Le journal … »

« Ce n’est pas bien grave, ne t’en fait pas, Flutina. Le plus important est que tu ailles bien. Tu vas bien, n’est-ce pas ? C’est ce qui compte le plu. »

« Je vais bien mais merci de vous occuper de moi de cette façon. Ce journal raconte tout ce que vous faites pour moi, même hier, j’ai appris … enfin par rapport à hier, c’est moi qui ait initié le mouvement et je … »

« Je l’ai continué. Tu n’es pas responsable de cela et bon, ce n’est pas grave. »

« Est-ce que … j’étais bien avec vous ? Je veux dire, est-ce que j’étais … bien ? »

Bien ? Comment ça ? Il ne comprend pas où elle veut en venir mais lorsqu’elle rougit et détourner le regard, il finit par saisir ce qu’elle disait. Aussitôt, il répondit :

« Euh ! Parfait ! C’était vraiment parfait ! Parfait ! Je veux dire, la première fois, c’était excellent. Enfin, c’était ma première fois et euh … pas la dernière, enfin, je m’avance quand je dis ça, je suis désolé, ce n’est pas voulu et je ne sais pas quoi dire et enfin .. »

Elle pousse un petit éclat de rire avant de se rapprocher de lui. Doucement, elle l’embrasse sur la joue avant de reprendre la parole :

« De ce que j’ai compris dans ce journal, je perds la mémoire chaque nuit et vous vous occupez de moi, n’est-ce pas ? C’est comme si j’étais votre petite princesse attitrée. Je tiens à m’excuser de ma conduite, j’espère que vous comprendrez que … »

« Je suis au courant de votre passé et je ne le juges pas. Le plus important pour moi est de continuer à veiller sur vous et de ne rien faire d’autre pour … »

« Est-ce que vous pouvez me tutoyer ? Cela paraît si étrange de vous entendre me vouvoyer, je crois que je n’arrive pas à le supporter bien que je n’en devine pas la raison. Je suis désolée de vous embêter avec tout cela, ce n’est pas voulu. »

« Il n’y a aucun problème. Je vais recommencer à te tutoyer. Nous allons donc reprendre les habitudes de la journée si cela ne te dérange pas. Si tu as des questions par rapport au livre, dis-les moi, je tâcherai d’y répondre du mieux que je le peux, je te le promets. »

« … … … OUI ! Merci pour tout, Hémaltone ! » s’exclame t-elle en souriant.
Pendant un court instant, il avait pensé à un violeur. Lui. Lui comme violeur. Avoir profité de la faiblesse mentale de la jeune femme pour la faire sienne. Mais cet instant n’avait que peu duré. Maintenant, il pouvait souffler avec elle, respirer avec elle et enfin, il savait que tout était possible. Mais pour combien de temps ? Cela fait déjà plus d’un mois, presque deux, qu’il avait appris au sujet de sa dégénération cérébrale.

Laisser un commentaire