Chapitre 19 : La véritable beauté

« Oh… Qu’ils sont mignons tous les deux. »

Aliréna se trouvait devant les corps endormis de Xano et de Tyrania. La bouche grande ouverte, le jeune homme aux longs cheveux blancs avait la main droite qui pendait lamentablement vers le sol tandis que celle de gauche enserrait Tyrania avec tendresse. La jeune femme aux cheveux dorés avait sa tête posée sur son torse, ses deux mains autour du corps de Xano. Elle avait un sourire ravi et la couverture était posée sur les deux personnes. Aliréna s’approcha de Xano et de Tyrania, murmurant à l’oreille du jeune homme :

« Et bien… Tu me sembles bien heureux, n’est-ce pas ? »

« Grrrr… »

Tyrania poussa un petit glapissement énervé, ayant entendu une voix féminine dans son rêve. C’était plus que déplaisant quand on savait qu’elle réservait cet endroit pour ses moments intimes avec Xano. Aliréna eut un petit sourire en observant Tyrania puis passa une main dans les cheveux blancs du jeune homme. Celui-ci semblait surpris dans ses rêves mais ne bougea pas. Ils dormaient tous paisiblement et profondément :

« Combien de temps as-tu attendu pour que ce moment arrive ? Je me rappelle… de tout… Depuis le début, tu faisais semblant d’être joyeux mais même quelqu’un comme toi n’est pas parfait. Tu as trouvé quelqu’un de remarquable. »

Elle soupira de joie, se relevant tout en quittant les cheveux blancs de Xano. Elle devait préparer le petit-déjeuner pour sept personnes, un nombre très important. Peut-être que la prochaine fois, elle pensera à acheter plus de couverts. Les Reines du jeune homme dormaient dans les chambres et elle avait été surprise par le changement de comportement de Pandora. La pauvre n’avait pas eut la vie facile et pourtant… Sinon, il y avait le cas de Shala qui l’intriguait un peu. D’après ce qu’elle avait crut entendre, elle ne devrait pas se comporter de cette façon. C’était vraiment bizarre…

« Enfin bon, je n’ai pas à me poser de questions. Tout problème a sa solution. »

Elle se dirigea vers la cuisine, s’affairant à préparer le petit-déjeuner comme elle l’avait promis. Il fallait laisser les personnes dormir encore un peu. Il était si tôt, à peine cinq ou six heures du matin. Le soleil venait à peine de se lever mais elle avait l’habitude de se réveiller à l’aurore… Peut-être à cause de sa condition d’Atout ? Prendre la forme d’une pokémon ou celle d’une humaine… Elle avait les traits d’un pokémon en ce qui concernait ses pouvoirs liés aux plantes. Vraiment… Avoir autant de monde chez elle, c’était plus que surprenant mais ce n’était pas déplaisant. A force de rester éloignée de tout le monde, elle avait oublié que la présence d’autres personnes pouvait être tout aussi bénéfique.

« Vraiment… Te revoir une fois… Puis une seconde fois. Dire que je ne pensais pas que Pandora et cette jeune demoiselle étaient vraiment avec toi. C’est bien mieux que Pandora soit avec toi qu’avec l’un de ces hommes… Et que Shala le soit aussi. Cela est vraiment bizarre que la première et la dernière Atouts soient avec toi mais… En un sens, tout se rapproche de la fin et tu auras besoin d’elles pour accéder à cet espace éloigné de tous et de toutes. Ah… Mais qu’est-ce que je dis ? Je parle toute seule maintenant ? »

Elle rigola faiblement, posant une main devant sa bouche pour étouffer le rire et ne pas réveiller le reste de la maison. Il était temps de préparer le petit-déjeuner. Ils pouvaient bien rester ici pendant une journée encore, ça ne leur ferait pas de mal. De toute façon, ils n’avaient pas à s’inquiéter d’être ici, loin de là.

« Hummmmm… Tyrania, ne bouge pas trop… »

Il marmonnait ces quelques mots en sentant la jeune femme qui bougeait sur lui. Pendant toute la nuit, aucun n’avait fait un mouvement, sachant pertinemment que cela serait une mauvaise idée. Mais là… Elle semblait bouger un peu trop à son goût. Il ouvrit ses yeux, l’œil violet de la jeune femme l’observant avec tendresse et confusion.

« Ca ne va pas ma douce ? Tu sembles… embêtée. »

« Bonjour… Xano. Il y avait une drôle d’odeur dans mon rêve. Une odeur de femme… et ce n’était pas la mienne ! Tu n’oserais pas me tromper dans mes rêves quand même ? »

Est-ce qu’elle plaisantait ou non ? En la regardant, elle semblait sérieuse, très sérieuse. Il eut un petit fou rire difficile à cacher mais l’enlaça avec amour. Vraiment, penser de telles choses, il n’y avait qu’elle pour faire ça.

« Et si c’était le cas, que me ferais-tu ? »

« Je serais… obligée de te découper en morceaux et de les donner aux chiens. »

« Oh… Quelle annonce plus que surprenante venant de ta part. Un petit baiser pour le bonjour quotidien ? Ou alors… non ? »

« Je ne sais pas trop… Dans mon rêve, tu semblais très proche de cette femme. Je ne sais pas si je peux te pardonner ça. »

« C’est toi qui rêve et imagine toutes ces choses. Pour ma part, je ne pensais qu’à toi. »

Il lui toucha le bout du nez avec un grand sourire, la jeune femme aux cheveux dorés se mettant à rougir subitement avant de baisser la tête. Elle lui murmura qu’elle était d’accord pour le baiser et releva la tête en fermant son œil violet. Il fit de même, rapprochant ses lèvres pour l’embrasser longuement et avec amour, tandis que des petits toussotements se faisaient entendre à côté d’eux. Luna et Pandora étaient debout, les mains posées sur le ventre tandis qu’il les remarqua finalement. Il poussa un petit cri étouffé par le baiser en ouvrant les yeux, s’écroulant sur le sol avec Tyrania sur lui. Celle-ci ne semblait même pas remarqué qu’ils venaient de tomber.

« Le… petit-déjeuner est prêt, Xano et Tyrania. Tout le monde est déjà debout. Vous devriez faire de même… enfin… quand vous aurez terminé votre affaire. Pandora, nous devrions y aller maintenant. »

La jeune femme aux yeux verts souriait avant de s’éloigner avec Luna. Après une trentaine de secondes, Tyrania rouvrit les yeux, remarquant où ils se trouvaient. Légèrement surprise, elle n’en restait pas moins heureuse de se sentir sur lui. Elle l’embrassa sur la joue avant de se lever, prenant la parole :

« Si le temps pouvait s’arrêter… J’aimerais que ça soit à tes côtés, Xano. »

« Et bien… Tu me sembles un peu maussade. Tu es plus pétillante d’habitude. Ca ne va pas ma grande ? Raconte moi tout. »

« Simplement… On ne sera jamais tranquilles avant d’en avoir terminé avec Malar et si… Il y avait un problème ? Et si… L’un d’entre nous ou alors… quelqu’un de proche devait mourir ? Je ne veux plus revivre ça. »

« C’est la vie, Tyrania mais ne t’en fais pas pour ça. Je resterais auprès de toi-même si je devais mourir. Je ne veux pas t’abandonner. »

Pas cette fois… Ils étaient ensembles. Ils se reconnaissaient mutuellement comme un couple. Il se leva à son tour, un petit sourire timide sur ses lèvres après ce qu’il venait de dire. Cette brève discussion avait eut l’effet d’une douche froide mais… Ils restaient unis, c’est tout ce qui importait à ce moment. Ils allèrent rejoindre les autres, Aliréna ayant décidé de créer des couverts faits à partir de plantes. Cela semblait moins hygiénique mais ça donnait un autre sens à l’esthétisme.

« Enfin debout les deux paresseux ? Venez vous installer. »

« Bonjour Aliréna. Bonjour Nelya. Bonjour Shala. Bonjour Luna et enfin bonjour Pandora. »

Tyrania les salua d’un bref hochement de tête, s’asseyant à côté de Xano alors que chacun mangeait tranquillement. Personne ne prit la parole sauf Aliréna et le Joker Blanc, les deux personnes discutant de choses relativement importantes :

« Tu ne veux pas venir avec nous, Aliréna ? Je te sentirais plus en sécurité à mes côtés qu’en restant ici… Maintenant que je sais que tu es une Atout, je me dis que tu es une cible pour Malar et ses complices. »

« Tu n’as pas à t’en faire, Xano. Il ne me fera rien du tout. Il n’osera pas car il sait que ça pourrait le mener à sa perte si il tentait de me toucher. »

« Mais… Je… Ah… Je ne peux pas te forcer mais quand même… »

« Vraiment, il n’y a aucun souci. Arrête de te tracasser pour ça. Je vais néanmoins vous aider : Les Atouts au service des Rois sont toujours à votre poursuite mais je vais vous dire ce que vous allez devoir faire. »

Tout le monde s’arrêta de manger, chacun ayant ses yeux dirigés vers Aliréna. La jeune femme aux longs cheveux blonds semblait en connaître bien plus qu’elle ne le montrait. Il ne fallait pas oublier qu’elle était une Atout… mais laquelle ? Il n’osait pas lui poser cette question, se disant que cela pouvait paraître assez indélicat. Généralement, seuls les ennemis donnaient leurs numéros et… Il ne voulait pas la considérer comme tel.

« Vous allez devoir chercher l’Excuse. Cette personne sera la seule capable de vous permettre de combattre les Rois. Mais après ça… Il vous faudra trouver l’Armure du Dieu Originel. Lorsque tu auras les trois Clés et que les Rois seront battus, vous pourrez alors vous diriger vers Malar et le combattre. »

« Trouver l’Excuse… Les Clés ? Tu parles de l’Arme, l’Armure et du Bouclier ? »

« Exactement, lorsque tu auras combattu les quatre Rois, il te faudra avoir ces trois personnes avec toi. Tu en as déjà deux. »

« Ce n’est pas correct. Shala a perdu son âme d’Atout mais je vais m’arranger pour qu’elle le retrouve même si je sens que ça va être très dur. »

Shala allait prendre la parole après celle d’Aliréna mais se tue en écoutant Xano. Il allait faire ça pour elle malgré ce qu’elle lui disait et la dispute d’hier ? Il devait encore penser à lui dans cette affaire et uniquement à lui. Pfff… C’en était risible. Finalement, la jeune femme aux longs cheveux blonds leur prépara de quoi se nourrir pour la journée tout en leur offrant la couverture qu’elle avait prêté à Xano et Tyrania.

« Un petit cadeau de ma part. Je n’en ai pas besoin. Pour l’Excuse, il faudra aller le chercher dans le domaine de Rocagiri. »

Il la remercia en s’inclinant, lui demandant une dernière fois si elle était sûre de ne pas vouloir venir mais elle lui fit un hochement de la tête négatif pour dire qu’elle restait ici. Enfin, ils repartaient et ils s’éloignaient déjà alors que le sourire d’Aliréna s’estompait. Elle murmura d’une voix irritée :

« Je peux savoir ce que tu fais là, Malar ? »

« Une simple visite de courtoisie à une… amie. »

« Si c’est pour venir me déranger en me posant cette question, tu peux repartir aussitôt. Ma réponse reste la même. »

« Même si… Je me charge personnellement de Xano ? »

« Même si c’est le cas, je ne ferais rien du tout pour les aider. »

« Et bien et bien… Nous verrons cela. Les deux Rois ont envoyé leurs sbires. Ils n’ont pas osé arriver jusqu’à toi, il faut dire que tu es relativement inquiétante n’est-ce pas ? »

« Je ne vois pas de quoi tu parles… Mais je vais te le demander une dernière fois : Quitte cet endroit sinon je me sentirais obligée de te dépecer. Ton corps est celui d’un humain, Giradès. Si je l’abîme, tu seras bien peinée. »

Le sourire du jeune homme aux cheveux blonds s’arrêta subitement, son corps restant figé pendant quelques secondes avant qu’une voix féminine ne se fasse entendre :

« Ne t’avise pas de faire cela, pauvre sotte. Ce n’est pas parce que tu es la seule Atout à connaître la Vérité et à avoir partagé SON existence que cela te permet de me parler ainsi. Si je le désire, je t’écorche vive. »

« Et tu serais donc bloquée ? Disparais. »

Les yeux bleus d’Aliréna se tournaient vers Malar, des lianes et des racines apparaissant autour du jeune homme aux cheveux blonds. Ils étaient de plus en plus en nombreux et des épines se retrouvaient sur la majorité des lianes.

« Chaque rose a ses épines. »

C’était au tour de Malar d’être irrité mais il disparu dans le sol, englouti par les ténèbres. Aliréna avait réussi à mettre en déroute une telle personne et ses propos restaient… mystérieux. Les lianes disparurent alors qu’elle rentrait dans sa maisonnette.

« Alors vous la trouvez comment Aliréna ? Très gentille n’est-ce pas ? »

« Très gentille et elle sait vraiment bien cuisiner. En plus, sa maison était resplendissante et très bien entretenue. Elle a l’air parfaite. »

« Je confirme les dires de Pandora. Aliréna semble être une femme exemplaire. Même si elle est une Atout, elle a très bien réussi sa vie. C’est quand même dommage qu’elle ne nous ait pas rejoints. »

« Tsss… Elle est trop belle pour être honnête ! »

Tyrania prononça ça d’une voix qui exprimait toute sa jalousie. Xano se tourna vers elle, poussant un petit rire amusé avant de passer son bras autour des hanches de la jeune femme. Il prit la parole :

« Et Mademoiselle Tyrania sait-elle ce que c’est la véritable beauté ? »

« Hein ? Euh… Je… Pourquoi cette question ? »

Tous s’arrêtaient, chacun se tournant vers Tyrania en l’entourant alors que Xano retirait sa main des hanches de la jeune femme aux cheveux dorés. Elle voyait le regard de tous sur elle mais qu’est-ce qu’elle devait répondre ?

« Ce… n’est pas la beauté physique… mais intérieure qui compte. »

« Ah bon ? Et est-ce que tu t’estimes belle, Tyrania ? »

« Mais pourquoi tu me demandes ça Xano ?! »

« Oh… Pour rien, je veux simplement savoir. Tu veux bien me répondre ? »

« Je ne sais pas… Si je m’estime belle. Je dirais que ce n’est pas à nous-même de nous juger sur ce point. »

Elle était sincère avec elle. Elle ne se trouvait pas particulièrement jolie, que cela soit physiquement ou intérieurement. Ce n’était pas un manque de confiance mais un excès de réalisme et en y réfléchissant… Comment Xano la voyait ? Elle n’osait pas lui poser la question, le jeune homme la regardant avec un grand sourire :

« Continuons le voyage plutôt de parler de telles choses. Vous voulez bien avancer ? Je vais discuter un peu avec Tyrania. »

« Hein ? Mais pourquoi ça ? Il y a un souci, Xano ? »

Les cinq autres femmes prenaient légèrement de l’avance et le jeune homme aux cheveux blancs attendit qu’elles soient assez éloignées pour se mettre dans le dos de Tyrania, empoignant subitement ses deux seins :

« Est-ce que c’est peut-être ça qui fait la beauté d’une femme ? »

« AHHHHH ! Mais qu’est-ce que tu fais ?! »

Elle quitta ses bras, se retournant vers lui pour tenter de lui donner une violente claque. Il s’empara de sa main, la tirant vers lui avec un grand sourire. Il l’embrassa sur les deux joues, reprenant la parole en disant :

« Hum… Peut-être que ce ne sont pas les seins au final. Mais alors ça ? »

Il vint poser ses deux mains sur ses fesses, les malaxant allégrement alors qu’elle poussait un glapissement à mi-chemin entre la colère et la gêne. Elle serra les dents, le regardant de son œil violet pour être sûr qu’il comprenait ce qu’il était en train de faire.

« Toi…. Je ne sais pas ce qui te prend, Xano… Mais je te promets que le poing que tu vas te prendre te fera oublier la sensation de mes fesses ! »

Elle fermait sa main droite, prête à le frapper au niveau du ventre mais il recula avec facilité, esquivant le coup tout en gardant son sourire. Elle courait vers lui, prenant ses deux mains mais elle n’allait pas se laisser faire cette fois-ci ! Alors qu’elle se débattait, faisant apparaître ses neuf queues de Feunard, il reprit :

« Non… Ce ne sont pas les fesses non plus. Alors qu’est-ce que cela peut être ? »

« MA MAIN DANS TA GUEULE ! C’EST CA QUE TU VAS AVOIR ! »

« Ah… Ca ne doit pas être le caractère non plus car sinon, tu serais vraiment laide. Donc si tu n’es pas belle physiquement et que tu es laide intérieurement, qu’est-ce donc la véritable beauté ? As-tu une idée ? »

« Je ne sais pas et arrête avec tes questions à la con ! »

« Moi j’ai une petite idée… Si tu étais vraiment aussi laide que ça, pourquoi je n’irais pas voir ailleurs ? C’est vrai… Luna a des atouts plus importants que les tiens, Nelya est bien plus intelligente que toi, Shala est une tacticienne hors-pair, Pandora est capable de me protéger sans être blessée alors pourquoi ? »

Elle n’avait même plus la force de le frapper. Ce qu’il lui disait la frappait en plein cœur. Il n’était pas violent dans ses propos, seulement… Il était véridique. Tout ce qu’il disait était vrai mais ce n’était pas une raison… pour les balancer comme ça ! Il vint la prendre subitement dans ses bras, la serrant avec force contre lui en disant :

« Peut-être qu’Aliréna est faite pour moi. »

« Alors VAS LA VOIR ! Mais lâche moi ! Je ne veux pas de toi ! »

« Pour moi, la véritable beauté… C’est tout simplement le cœur et pour moi… Tu as le plus merveilleux des cœurs. Tu es cent fois plus belle que n’importe quelle femme qui existe dans ce monde et ça, que quelqu’un me contredise ou non, j’en ai rien à faire. »

Il l’embrassa avec passion, la jeune femme se laissant faire en prenant le visage de Xano entre ses deux mains puisqu’il avait arrêté de la serrer. C’était un imbécile, un vrai imbécile… A chaque fois, il s’amusait à faire n’importe quoi simplement pour lui dire une telle chose. Elle sanglota un peu avant de retirer ses lèvres, le frappant au ventre. Xano pouffa sur le coup mais il ne lui demanda pas la raison d’un tel acte. Il comprenait parfaitement pourquoi elle avait fait ça. Ils allèrent rejoindre le reste du groupe, main dans la main. Il annonça sous un ton désolé :

« Pardonnez nous, j’avais un petit problème à régler avec elle. »

« Heureusement que vous êtes revenus, il y a un souci… »

« Lequel ? »

« Il commence à faire de plus en plus froid. »

C’est vrai qu’il ne faisait pas très chaud mais quand même, ce n’était pas pour ça qu’il fallait s’en inquiéter. Un mur de glace apparu subitement devant eux puis un autre derrière eux à environ une vingtaine de mètres. Même le ciel au-dessus d’eux fut recouvert d’une paroi de glace alors qu’une voix féminine se faisait entendre :

« Gaiarma, ils sont immobilisés. »

« Aucun problème Zipou, on y va. »

La voix provenait de l’autre côté du mur de glace. Un tremblement se produisit avant qu’un trou se forme derrière le groupe. Deux personnes en sortirent : Une femme recouverte d’une armure bleue sur une bonne partie de son corps. Elle avait des cheveux tressés de bleu et semblait la plus forte des deux. L’autre personne… portait une longue robe rouge ouverte au niveau des cuisses et sur les côtés. De longs cheveux blonds, des yeux bruns, elle avait une certaine élégance qu’il était impossible de nier. Elles se présentèrent devant Xano et le reste du groupe, les deux femmes prenant la parole en même temps :

« Zipou, sixième Atout au service d’Iglaré. »

« Gaiarma, neuvième Atout au service de Rocagiri. »