Chapitre 25 : La générale

ShiroiRyu
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Chapitre 25 : La générale

« Alors Galpha, comment tu la trouves ? »

« Huuuuummmmmm ! C’est vraiment bon ! C’est quoi ? »

L’adolescente aux cheveux bruns semblait en extase tandis qu’elle mangeait de ses mains le repas qu’il avait déposé dans l’assiette. Visiblement, elle ne connaissait pas les couverts mais il ne lui en voulait pas. C’était normal à son âge… Hum… Non. Pas vraiment, ce n’était pas normal mais il fallait se dire qu’elle ne connaissait rien des coutumes actuelles.

« Euh et bien… Comment dire… Rien de bien énorme. »

« Pourtant, je ne savais pas que l’on… pouvait faire ça. »

Il eut un petit rire alors qu’il appelait Tyrania. Celle-ci sortit de la tente en souriant, venant s’installer à côté de lui pour que tout le monde puisse se mettre à manger. Un homme et six femmes… L’égalité des sexes n’avait pas lieu ici. Xano termina son repas, prenant la parole en désignant Galpha :

« Bon par contre… Il va falloir te trouver un endroit où dormir. Il y a encore… »

« Non. Ce n’est pas possible, Xano. Nous sommes déjà quatre dans une tente. »

« Heuuuuu… Je n’ai même pas eut le temps de l’ouvrir, Nelya ! »

« Je répond simplement à ta question avant que tu ne la poses. »

« Hummmm… D’accord… Enfin bon… »

« Je peux dormir à même le sol ! J’ai l’habitude, il n’y a pas à s’en faire ! »

« Ah non ! Tu dors dans ma tente, c’est bon. Tyrania et moi, on iras se serrer. »

Voilà, tout était décidé, il n’y avait pas à s’en faire plus longtemps ! Pendant que les autres terminaient de manger, il s’enfonça dans sa tente, sortant les deux sacs de couchage. L’un d’entre eux n’était plus utilisé depuis plusieurs jours, Tyrania venant dormir contre lui.

« Xano, je peux te dire quelque chose dans l’oreille ? »

La jeune femme aux cheveux dorés venait de rentrer dans la tente à son tour, un petit sourire intimidé sur ses lèvres. Pendant qu’il préparait les deux sacs de couchage, elle alla lui murmurer dans le creux de l’oreille :

« Est-ce que… Galpha peut dormir ailleurs ? »

« Hein ? Et pourquoi ça ? Nelya a raison : Quatre dans une même tente c’est déjà énorme. Il va falloir prendre un peu sur nous et puis bon… Ca ne devrait pas te gêner de dormir contre moi… du moins je l’espère. »

« Si… Elle ne dort pas avec nous… Je… Enfin… J’aimerais bien que toi et moi… »

Aie… Elle touchait une corde sensible. Elle voulait rester seule avec Xano, ne serait-ce au moins que la nuit. C’était une pensée possessive mais il ne lui en voulait pas. Enfin, il était rouge de gêne en comprenant rapidement ce qu’elle voulait dire par là mais quand même… Il ne pouvait pas jeter Galpha même pour… Tyrania.

« Si j’étais… un salopard… Je te demanderais d’attendre… pour te faire espérer que j’accepte. Si j’étais… un enfoiré… Je ne penserais qu’à ma pomme dans cette affaire et je demanderais à Galpha de dormir dehors mais… »

« C’est bon, j’ai compris, Xano. Je ne t’en veux pas. »

Elle déposa un rapide baiser sur ses lèvres, quittant la tente alors qu’il la regardait partir. Pfff… Il n’avait même pas terminé sa phrase mais elle avait compris : Il refusait ce qu’elle lui proposait même si ça lui faisait plus de mal que de bien. Il ne devait pas penser qu’à lui, c’était mesquin et puéril. Si encore, il avait été sous le charme, il aurait sûrement accepté mais là, c’était bien différent.

Le reste de la soirée se passa tranquillement et Galpha alla rejoindre Tyrania et Xano dans la tente. Ce dernier lui expliqua ce qu’elle devait faire et l’adolescente s’enfonça dans le sac de couchage. Il l’embrassa sur le front tout en lui souhaitant la bonne nuit tandis qu’elle fermait ses yeux violets. Elle était plutôt mignonne… Elle ressemblait même à Pandora mais d’une autre façon qu’il n’arrivait pas à expliquer correctement.

« Bon, pendant que Galpha va chercher le sommeil, je vais tout nettoyer. Tyrania, tu peux déjà aller te coucher si tu veux aussi. »

« Je peux… venir t’aider si tu veux ? »

Il accepta avec le sourire, sortant de la tente pour finir de ranger et nettoyer toutes les assiettes et couverts qui avaient servi pour le repas de ce soir. Les autres Reines s’étaient déjà couchées et seule Pandora restait avec eux deux.

« Il y a de plus en plus de monde, Xano. Ca fait plaisir non ? »

« En quelque sorte… C’est positif. Cela peut nous aider contre Malar mais d’un autre sens, ça fait plus de personnes donc plus de difficultés à connaître tout le monde. »

« Tu n’as pas besoin de toutes les connaître sauf moi ; »

Tyrania poussa un petit rire amusé, lavant l’assiette qu’elle avait dans les mains alors que Xano lui faisait un petit sourire. Pandora détourna le regard vers la tente dans laquelle dormait sûrement Galpha avant de dire :

« Je me demandais… Et si… Nous trouvions une troisième tente ? »

« Hein ? Mais pourquoi Pandora ? »

« Comme ça… L’Excu… Euh Galpha pourra dormir avec moi, les trois Reines dorment ensembles et vous… Vous dormez de votre côté. »

« Je ne sais pas… »

« C’est une merveilleuse idée ! »

Tyrania venait de s’exclamer avec entrain à l’écoute des paroles de Pandora. Xano se retourna vers elle, déposant rapidement l’assiette qu’il avait dans les mains car il savait clairement ce qu’allait faire Tyrania. Il la réceptionna alors qu’elle sautait sur lui, frottant son visage contre le sien avec tendresse.

« Je crois que l’idée est acceptée à l’unanimité non ? »

« D’accord Pandora. Tu as gagné… Enfin bon, on verra tout ça demain. Tyrania, tu pourrais me lâcher un peu s’il te plaît ? »

« J’en vois pas l’utilité. Tu es tout à moi et je crois que… »

« Non Tyrania, ne recommence pas, les autres dorment. »

Pourtant, elle s’exécutait, lui créant une nouvelle marque sur le coup avant de mordiller son oreille avec un certain érotisme. Pandora toussota légèrement, s’excusant de déranger. Elle annonça qu’elle allait terminer de faire la vaisselle et qu’ils pouvaient aller se coucher. Ce fut au tour de Xano de s’excuser. Il porta Tyrania jusqu’à sa tente, revenant à l’intérieur. Le souffle court de Galpha se faisait entendre mais elle dormait déjà.

« Vraiment… Qu’est-ce qui t’es arrivée, Tyrania ? »

« Comment ça ? Tu veux tout savoir ? »

« Bien sûr ! C’est normal de demander ça. »

« Et bien, un jour, bien que je n’étais qu’une petite Goupix assez jeune, j’ai découvert un dresseur des plus merveilleux. Bien qu’il m’ait fallut beaucoup de temps, j’ai réussi à devenir une humaine pour lui montrer l’amour que je lui portais. Après, j’ai eut beaucoup de mal à m’exprimer correctement. J’étais très colérique et j’en voulais énormément à ce dresseur qui aimait tellement de femmes à la fois. C’est vrai … L’amour est peut-être universel mais quand même, ce n’est pas pour ça qu’il doit le donner à quiconque. Et puis… Tout s’est passé si vite et j’ai réussi à l’embrasser. J’avais presque des étoiles dans les yeux à ce moment et je trouvais ça si bon… et si parfait mais… Je ne voulais pas que l’homme aille voir une autre femme alors j’ai décidé de m’assagir et de tout faire pour qu’il m’aime. »

« Et je pense que tu as réussi. »

« C’est vrai ? Tu m’aimes vraiment, Xano ? Je veux dire… Enfin… »

Il l’installa dans le sac de couchage, la jeune femme retournant son tissu bleu avant d’ouvrir quelques boutons de sa robe rouge. Alors qu’il allait prendre la parole, elle déposa un doigt sur ses lèvres pour lui dire de se taire. Bien que sa poitrine n’était pas à nue, de plus en plus de chair se dévoilait et il apercevait même le bas de son ventre.

« Mais qu’est-ce… »

« Chut. Je ne vais pas me déshabiller mais simplement… M’aérer un peu. Tu devrais faire de même, Xano, rien ne t’en empêche. »

Il ne comprenait pas où elle voulait en venir mais elle tirait maintenant un peu sur sa robe rouge. Le côté gauche et le côté droit de sa robe s’éloignaient peu à peu, laissant apparaître le creux de sa poitrine ainsi que son corps nu en son milieu. Sa poitrine était loin d’être aussi grosse que celle de Luna mais elle était si appétissante… Et il en voyait les contours. Il tentait de se contrôler mais quand même… Avec un petit sourire, elle posa ses mains sur le haut du jeune homme, lui demandant implicitement de bien vouloir le retirer. En tremblant légèrement, il s’exécuta, étant torse nu. Dès l’instant où le haut tombait à côté, elle s’installa contre lui, le serrant dans ses bras.

« Alors ? Comment c’est, Xano ? »

« De quoi ? Nous devrions aller nous coucher. »

« Arrête de faire exprès de ne pas comprendre. Nos deux peaux nues qui se touchent, c’est différent quand même non ? »

« Mais bien sûr… et je vois à quel point tu es douce et chaude, Tyrania. »

Ils se réfugièrent dans le sac de couchage, leurs deux corps rapprochés l’un contre l’autre. La sensation était vraiment différente de celle qu’ils avaient d’habitude. Cette fois-ci, il avait la peau de Tyrania contre la sienne et il y glissait ses doigts. La jeune femme aux cheveux dorés trembla en lui disant que c’était mesquin ce qu’il faisait.

« Tu m’aimes vraiment, qu’importe ce que je suis ? Et même si… Je redevenais une pokémon ? Tu peux me le dire, Xano ? Dis le moi… »

« Mais oui, Tyrania. Arrête de t’inquiéter pour un rien, je t’aime comme un fou. »

« Même si j’ai un caractère… un peu difficile ? »

« Bien sûr. Si je n’étais pas capable de t’aimer pour ce que tu es réellement, cela voudrait dire que ce n’est pas un véritable amour. »

« Tu es un beau parleur… Tu sais ce qu’il faut dire hein ? C’était une phrase toute faite. »

Elle lui prit sa tête, la collant contre sa poitrine presque dénudée en lui caressant ses cheveux blancs. Après le passage de Galpha, la coiffure du jeune homme ne ressemblait plus à grand-chose mais bon… C’était son Xano et elle l’aimait comme il était. Elle lui souhaita de bien dormir contre elle, le jeune homme disant de même alors qu’ils fermaient les yeux pour s’endormir. Ils ronronnaient l’un contre l’autre comme des amants platoniques bien qu’ils savaient que leur relation était bien plus forte que ça.

« Vous êtes présents, tous les deux ? »

« Que tu nous appelles, Ekriné, c’est que cela doit être assez spécial non ? »

« Granor, l’heure n’est pas venue à la rigolade. Orvonix est avec toi ? »

« Oui, oui… J’étais en train de dormir. J’espère que la générale de l’armée de Sterivia et plus principalement des quatre royaumes. »
La lame d’un cimeterre arriva au niveau de la gorge d’un jeune homme aux cheveux blancs courts et éparpillés. Celui-ci eut un petit sourire avant de poser un doigt sur la lame, la gelant très légèrement alors que le sol se mettait à trembler. Un autre homme, mesurant bien deux mètres vingt marchait d’un pas lent vers la propriétaire du cimeterre.

« Calmons nous héhéhé. C’est à cause des Atouts ? »

« Oui… Nous avons perdu trois d’entre nous. Heyrisi est revenue sans l’Excuse. »

« Il fallait s’en douter. Elle n’est pas très motivée la plupart du temps. Gigana aurait du appeler plutôt Miviari. »

« Elle serait encore moins motivée. Tu sais par-dessus qu’elle déteste la violence. »

« Quelle bande d’Atouts nous faisons. Nous ne sommes même pas sincères depuis le début. Heureusement que les Rois sont là. »

« Mais le Joker Blanc arrivera bien un jour jusqu’à eux… Il a l’Excuse maintenant. »

« Et il aura très bientôt les trois Clefs. Bref… Nous allons devoir rentrer en piste. »

“On y va tous en même temps ? »

« Exactement. Préparez vous au plus tôt. »

Le jeune homme aux cheveux blancs se mit à bâiller, se disant qu’il allait devoir reporter sa sieste à plus tard. Du côté de l’homme de plus de deux mètres vingt, celui-ci avait un sourire aux lèvres, ses deux yeux rouges semblant prévoir un bon divertissement dans les journées à venir. La femme à la cotte de mailles et aux cheveux noirs poussa un léger soupir, sortant son second cimeterre en observant la lame.

« Si telle est mon Destin… »

« Nous sommes au service des Rois, il n’y a pas à s’inquiéter ! Nous nous battons pour la sauvegarde de ce monde et des quatre royaumes ! »

« Oui… Tu as entièrement raison, Granor. »

Ils se battaient pour une noble cause : Celle des quatre Rois. Si le Joker Blanc se mettait en travers de leurs routes, alors il était de leurs devoirs de les arrêter avant qu’ils ne soient trop tard. Ils ne devaient pas inquiéter plus longtemps les Rois, Rois qui n’avaient pas été prévenus des actes de leurs plus loyaux sujets.

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