Chapitre 25 : Aux abords

ShiroiRyu
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Chapitre 25 : Aux abords

« Olistar ? Qui sont ces personnes masquées ? » demanda Earnos en désignant plusieurs personnes, certaines ayant des cheveux blonds. Sur leurs visages, ils portaient un étrange masque jaune bien qu’au niveau des yeux, on aurait pu croire à une paire de lunettes rouges avec une couleur noir dans l’espace entre les deux yeux.

« Des Ninjasks … Des assassins au service du royaume. Du moins, c’est l’une de leurs fonctions. Mais ils ont aussi d’autres atouts tout aussi utiles. Je pense qu’ils sont là pour qu’on les utilise tous. Tu as un message à faire envoyer, Earnos ? » demanda calmement Olistar avant de s’approcher d’une Ninjask. Malgré qu’elle ait un masque, il était facile de deviner un sourire sur ses lèvres puisque celles-ci bougeaient sous le masque.

« Oui ? Que puis-je pour vous deux ? Malheureusement, notre service actuel ne nous permet pas de transmettre jusqu’aux Rapions et Drascores bien que nous l’ayons déjà fait. »

« Oh … De mon côté, il n’y a aucun souci. Je n’ai rien du tout à faire … Vous n’avez pas à vous en faire … Mais peut-être qu’Earnos veut écrire un petit quelque chose ? »

« Hein ? Euh … Je sais à peine écrire … J’ai continué depuis que je n’ai plus vu … Douély mais sinon… Peut-être que oui ? Je vais le faire dans la journée ! »

« Earnos est à moi ! Rentre-toi ça dans le crâne ! C’est pourtant bien clair ? »

« Non mais pauvre fille ! Earnos est avec moi ! Rentre-toi ça dans le crâne ! »

Aie … Visiblement, elles n’allaient pas arrêter. Il poussa un profond soupir … Plus que ça même. Il n’avait clairement pas envie que ça continue. Pourtant, Olistar eut un petit rire, le forçant à la regarder. Le Rapion murmura avec calme :

« Et bien … On dirait que tu as une certaine popularité envers le filles fortes non ? »

« Filles fortes ? Tellement plus fortes que moi … Je ne suis pas un petit insecte qu’on dorlote.  Enfin … J’essaye d’éviter d’en être un … »

« Oh … Ca risque d’être dur par contre tout ça hein ? » répliqua Olistar, gardant son sourire, plus qu’amusé par la situation alors qu’il prenait une profonde respiration. Les deux filles étaient encore en train de se battre jusqu’à ce qu’une voix féminine plus que forte se fasse entendre, stoppant net le combat entre les deux filles :

« ASSEZ ! LISIAN ! Je pensais que tu étais bien plus éduquée que ça ! C’est quoi ce comportement ? Si ta mère apprenait ce qui se passe ici, tu veux vraiment lui faire honte ? »

« J’essaie juste d’expliquer à cette pauvre fille qu’elle n’a pas à essayer de prendre mon homme ! C’est tout ! Ce n’est pas si difficile ! »

« QUE DALLE ! Tu n’auras pas Earnos ! Va kidnapper un autre garçon ! Lui, il reste avec moi, c’est pourtant simple à comprendre ! »

« Elles me fatiguent toutes les deux. » marmonna Earnos. Il n’était pas un morceau de viande.

La solution fut des plus déplaisantes … pour les deux jeunes filles. Rapidement, elles furent séparées et avec une interdiction de s’approcher d’Earnos. Malgré tout ce qu’elles disaient, quitte à utiliser la force, Herakié et Lisian durent se plier aux règles en vigueur.

Et voilà … Une histoire qui fut réglée … et qui dura … Car oui, il ne s’était pas attendu à tout ce temps qui allait s’écouler sans même le remarquer. D’abord, ce fut quelques jours … Puis ce fut deux semaines … On arriva à un mois sans même qu’il ne voit la différence. Ils se faisaient attaquer par les Scorvols et les Scorplanes mais rien de bien dangereux maintenant qu’ils étaient accompagnés par des Cheniselles.


Et puis finalement … Contrairement à tout ce qu’il croyait, ça faisait déjà bientôt trois mois qu’ils marchaient quotidiennement autour du royaume, mais surtout en explorant les différentes montagnes dans les alentours. Pourtant, il y avait un gros souci. Le constat et le bilan de cette opération étaient plus que mitigés. Aucune trace du gros des troupes des Scorvols et des Scorplanes … Comme si … Ils n’étaient pas présents.

« C’est intriguant … Il faut le reconnaître … Mais aussi, plutôt inquiétant. »

« Olistar … Toi aussi, tu te poses des questions à ce sujet ? Je me disais … bien … »

« Oui … Ce n’est pas normal, loin de là même. Il faudrait voir si on peut essayer d’avoir plus d’informations. Le problème, c’est que nous ne sommes que des enfants … Je ne suis pas sûr qu’ils veulent nous en donner. Quand tu écris tes lettres à tes parents, ils te disent quoi ? »

« Euh … Là … Ils ne disent rien de spécial. Juste qu’il y a toujours des petits soucis avec Raor et Cassina mais que ce n’est pas si important que ça. Enfin … Sinon, tout va bien, les filles deviendront de bonnes mineuses. »

« Hum … Tant mieux alors … Et pour ta sœur aînée ? Qu’est-ce que ça donne ? »

« J’aimerai juste bien la revoir … Ca m’embête un peu. Je n’ai même pas pu voir mon neveu … Tu entends ? Je suis parrain quand même ! » dit Earnos en souriant de toutes ses dents.

« Tu as un très beau sourire, Earnos. » murmura Olistar avec tendresse, le garçon aux cheveux blonds s’arrêtant aussitôt. Une vive rougeur vint l’envahir tandis qu’il bredouillait :

« Euh ! Ca se dit pas à un autre garçon, ça ! »

« Oh ? Zut alors… Dire que j’étais pourtant sincère dans mes paroles, c’est quand même dommage. Pourquoi est-ce que tu ne souris pas plus souvent ? Je suis sûr que tu ferais tomber encore plus de filles dans tes bras. »

« Je ne suis pas habitué à sourire, c’est tout. » murmura Earnos, haussant les épaules tout en évitant de montrer une quelconque émotion sur son visage.

« Hum ? Je me demande ce que ça ferait comme effet sur la princesse ? »

« Mon but n’est pas de sourire à la princesse … juste de la protéger. Et pour l’heure … » chuchota Earnos, se frottant le bras droit avec insistance.

« … … Hum. Ca fait quand même trois mois bientôt, Earnos. » répondit Olistar tandis que Férast était toujours aussi transparent et muet, ne faisant que marcher à côté d’eux.

« Ca ne change rien du tout. En trois mois, on a eu plusieurs combats … Et à chaque fois … »

« A chaque fois ? Tu t’es défendu comme un beau diable ! Tu n’es peut-être pas doué pour attaquer mais tu n’es pas pourtant aussi faible que ça ! »

« Et tu penses que c’est juste en me prenant des coups qu’on défend quelqu’un ? »

« Pour toi qui est le chevalier personnel de la princesse Terria, je dirai qu’avec toi, tu n’hésiterais pas un instant à faire rempart de ton corps pour qu’elle soit indemne. Quand tu comprendras que tu as autant ta place qu’un autre, je pense que tu sauras réellement que tu es quelqu’un de très fort … peut-être pas de la façon dont tu le penses. »

« Je n’oublierai pas l’idée que j’ai eu … lorsque nous reviendrons. » marmonna Earnos.

« Hum ? De quelle idée tu parles ? Je n’aime pas le ton que tu emploies quand tu dis ça. »

Il ne fit qu’hausser les épaules sans répondre à Olistar. Ce qu’il pensait … Cela devait alors attendre lorsqu’il reviendrait au palais royal … Oui … Ca concernait la princesse et lui. Mais bon … Les autres n’avaient pas besoin de savoir. Et il sentait aussi qu’Olistar serait furieux contre lui s’il apprenait ce à quoi il pensait. Mais bon … Pour l’heure, ils n’étaient pas encore prêt de rentrer, n’est-ce pas ?

« QUOI ? QU’EST-CE QUE VOUS DITES ?! »

Il sortit de ses pensées, aussi surpris qu’Olistar et Férast par le cri. C’était l’un des chefs de l’armée … Du moins, l’un de ceux qui dirigeaient les troupes. Il se trouvait en face de trois Ninjask, dont un qui était salement touché au bras droit d’après le sang qu’il voyait.

« Qu’est-ce qui se passe ? » demanda l’un des capitaines de l’armée.

« On doit absolument rentrer et plus vite que ça ! Les Scorvols et les Scorplanes entourent le royaume et attaquent de partout. Ils ont profité de l’affaiblissement de l’armée pour s’installer ! Et maintenant, c’est à peine sir les Ninjask peuvent faire leur travail. Mais ce n’est pas le plus important. Le royaume est en danger ! »

Le royaume était en danger ? Mais avec tout le chemin parcouru et surtout les nombreux combats qu’ils allaient avoir sur le retour … Ils allaient mettre autant de mois pour revenir vers le royaume ! AH ! Il commença à trembler, serrant les poings avant de dire à Olistar :

« Il n’y a pas un moyen d’accélérer tout ça ? »

« Pas le moins du monde … Il va falloir que l’on se dépêche mais … Il y a peu de chances qu’on arrive avant au minimum deux mois … Du moins qu’on soit retourné là-bas avant deux mois. Comptes environ trois s’ils nous bloquent le chemin. »

ZUT, ZUT ET ZUT ! Ils s’étaient faits piégés !

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