Chapitre 4 : Des amis fidèles

ShiroiRyu
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Chapitre 4 : Des amis fidèles

« MORT AU ROI ! Disparaissez tous ! »

« Qu’est-ce que … Creusez vite un tunnel sous ses pieds ! »

Deux voix qui s’élevèrent dans l’armée alors qu’une violente explosion se fit entendre. Des débris de terre volèrent dans le ciel avant de redescendre. C’était une chose normale et logique alors que la guerre venait de reprendre. Des traîtres, voilà ce qu’il y avait dans les rangs de l’armée des insectes. Des traîtres prêts à se faire exploser pour leurs buts.

« Encore un … Et dire qu’il était digne de confiance. Cela faisait des années qu’il était présent parmi nous … Se faire exploser, ça ne nous permet même pas de savoir s’il était contrôlé ou non. Ces Aeromites en seraient bien capables, j’en suis sûr et certain ! »

« Parler de ça ne le fera pas revenir. Il faut voir si nous avons des blessés ou non et aller les soigner le plus tôt possible. » annonça une seconde personne.

Earnos ? Il était tout simplement en train de regarder ce qui s’était passé. Oui, c’était devenu normal et logique ce genre de petites scènes. C’était triste à dire, c’était triste à voir mais la vie était ainsi faite, qu’ils le veuillent ou non. Il ne pouvait pas espérer revenir en arrière.

« Bon, Férast, tu abuses quand même un peu ! Qu’est-ce que je t’ai dit ? »

« De faire des efforts et de me montrer plus social, Lisian. »

Le Coconfort sous son armure dorée se tourna vers deux adolescents. Deux adolescents devenus un peu trop inséparables depuis le temps. Il fallait dire que Lisian accordait un soin tout particulier à ce que Férast devienne plus ouvert et surtout moins intimidé par tout ce qui se passait autour de lui. C’était mieux, c’était le mieux à faire.

« Visiblement, vous n’êtes pas plus effrayés que ça par la situation, n’est-ce pas ? » signala Earnos en s’adressant aux deux personnes du même âge que lui.

« Hein ? OH ! EARNOS ! Te voilà donc ! » s’écria Lisian avant de s’approcher de lui. Elle lui retira le casque pour le forcer à se montrer à visage découvert. Elle vint l’embrasser sur les joues avant de reprendre sur un ton enjoué : « Comment vas-tu, Earnos ? »

« Ça peut aller … J’espère que vous êtes en pleine forme pour ce qui vous attends, n’est-ce pas ? J’espère que vous voyez de quoi je veux parler, bien entendu. » murmura l’adolescent aux cheveux blonds, Férast hochant la tête.

« On sait que ça risque d’être très long donc on est préparé à un combat de plusieurs mois. » dit le Pomdepik, plus ouvert depuis qu’il passait ses journées avec Lisian.

« De toute façon, on aura toujours des permissions pour revenir voir nos familles si cela s’avère nécessaire. Enfin, pas nécessaire mais si on a le mal du royaume quoi. »

« C’est exact, Lisian. Vous n’auriez pas vu la petite Scarhino ? Enfin non … Mademoiselle Herakié ? Enfin, vous savez de qui je veux parler, n’est-ce pas ? »

« Hahaha ! La folle qui adore se battre ? Elle doit être en train de donner une leçon à quelques personnes qui ont osé contester ses paroles. »

Ses paroles ? Dire qu’elle avait à peine son âge voir un peu moins mais qu’elle avait déjà du grade. Il fallait dire qu’Herakié … n’était pas n’importe qui. Il se dirigea vers l’endroit dont lui parlait Lisian, entendant des cris avant qu’un Scarabrute n’atterrisse à quelques centimètres de lui, assommé par une puissance plus que terrible.

« Bon alors, c’est qui qui faisait encore le malin ? » demanda une voix féminine.

« Oh mademoiselle Herakié, vous êtes toujours aussi forte ! » dit une seconde voix, mais masculine cette fois. De grands éclats de rire se firent entendre avant qu’Earnos ne se présente face à la Scarhino. Celle-ci avait maintenant une coupe à la garçonne et bien que son corps ne montrait pas de véritables muscles, il savait pert …
AH ! Il n’eut même pas le temps de penser plus loin, sentant ses os se briser ou presque malgré son armure dorée sur le corps. La raison ? Herakié l’avait remarqué, le serrant avec force contre elle tout en criant son nom.

« AH ! Earnos, Earnos, Earnos ! Tu es donc venu me dire bonjour ? »

« Prendre un peu de tes nouvelles, oui … si tu veux bien me laisser souffler un peu et ne pas trop me casser en deux, bien entendu car je souffre horriblement. »

« Tainaur ? Tu connais déjà Earnos, non ? Hein ? Je n’arrête pas de t’en parler. » dit la Scarhino, s’adressant à un autre Scarhino de son âge mais qui semblait émerveillé par les prouesses dont était capable Herakié.

« Je vois que tu parles de moi à tout le monde, Herakié. » murmura le Coconfort, haussant les épaules avant de chercher à se masser les hanches, chose plus difficile qu’il n’y paraissait vu qu’il n’avait pas retiré son armure. Tainaur hoche la tête positivement avant de dire :

« Je le connais très bien. Il est considéré comme votre petit ami, c’est ça ? »

« Je ne suis le petit ami de personne. » corrigea aussitôt l’adolescent aux cheveux blonds, Herakié lui donnant une petite tape dans le dos de l’armure, rigolant avec force.

« C’est ce qu’on dit, c’est ce qu’on dit mais un jour, tu verras que tu accepteras. De toute façon, maintenant que nous sommes toujours ensemble, tu ne peux plus vraiment m’échapper hein ? Tu le sais parfaitement, Earnos ! »

« Pourtant, c’est ce que j’aimerai bien, des fois … » souffla l’adolescent aux cheveux blonds, soupirant pendant de longues secondes.

« Roh, ne réagit pas de la sorte ! De toute façon, nous allons tous nous amuser avec ces Scorvols et ces Scorplanes. Il va y avoir des dents qui vont tomber chez eux ! Je vais leur arracher la queue et ensuite la leur faire bouffer. »

« Je ne veux pas savoir cela dans les détails, merci bien. Je venais juste prendre de tes nouvelles car tu dois savoir que l’on risque d’être absent pour de longs mois hein ? »

« Bien sûr que je le sais, et puis quoi encore ? »

« Je voulais juste que tu sois au courant, rien de plus. Je vais donc me retirer. J’ai pris de tes nouvelles et c’est tout ce qui importait. »

« Tu es sûr de ne pas vouloir rester un peu ? Tu pourrais me tenir compagnie en t’entraînant avec moi hein, hein ? Qu’est-ce que tu en penses. » dit la Scarhino avec entrain.

« Non merci, je ne suis clairement pas intéressé là. » répondit l’adolescent en faisant un geste négatif de la main pour bien montrer que ce n’était pas du tout dans ses intentions.

Il s’éloigna d’Herakié, celle-ci annonçant à Tainaur qu’il allait s’entraîner avec elle pour la peine ! L’adolescent Scarhino sembla ravi de la proposition, se mettant lui-même en position pour se battre avec celle qu’il admirait. Une Scarhino comme il en existait peu !

Bon, maintenant que l’armée était prête à partir, du moins, qu’il avait été voir si tout le monde était prêt, ils allaient pouvoir quitter le château bien assez tôt. Peut-être aller prendre quelques affaires et ensuite …

« Princesse Terria. » murmura doucement le Coconfort.

Elle se tenait là, devant lui, clignant simplement des yeux. Après tout, avec ce qui s’était passé récemment, il était normal qu’elle lui en veuille. Bien normal même. Est-ce qu’il devait faire quelque chose pour se faire pardonner ? Ou plutôt dire ?

« Princesse Terria. » répéta-t-il comme un automatisme.

« Chevalier Earnos. » répondit l’Apireine, le regardant fixement. Elle fit un premier pas en sa direction puis un second et un troisième pour passer finalement à côté.

« Veillez bien sur vous pendant ces prochains mois. Moi-même et Holikan ne seront pas là pour vous protéger. » dit le Coconfort.

« … … … Tu ne me tutoies pas, je ne t’adresse pas la parole alors. Nous ne sommes que deux pour le moment. Puisque tu ne veux pas comprendre, ne me parle pas, merci bien. »

« Princesse Terria, cessez donc de … Terria, fais attention à toi. » déclara finalement Earnos, peu habitué à retirer le titre de l’Apireine.

« C’est à moi de te dire ça, Earnos. Reviens en vie et surtout sans blessures. Fais attention à toi, s’il te plaît. »

« On fait la paix alors ? » demanda-t-il alors qu’elle hochait la tête positivement, un petit sourire aux lèvres. C’était bien plus facile quand c’était ainsi, n’est-ce pas ? Comme il n’avait pas son casque doré sur le crâne, elle regarda furtivement derrière elle puis sur les côtés avant d’embrasser le front d’Earnos. Elle lui signala qu’avec cela, ça lui porterait bonheur et protection pour le long combat qui allait l’attendre.

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