Chapitre 14 : Quelques explications

ShiroiRyu
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Chapitre 14 : Quelques explications

« Mais Olistar, je … Si c’est toi, pourquoi est-ce que tu as ces … »

« Earnos, toute ton éducation est à refaire. Ca s’appelle une poitrine. C’est ce que les femmes possèdent pour les différencier des hommes. » déclara la Drascore.

« Je sais parfaitement ce que c’est que ça ! Mais je veux savoir pourquoi ? Comment ça se fait ? AH ! Ne me lâche pas ! » s’écria l’adolescent aux cheveux blonds, serrant la Drascore autour du cou, un peu apeuré, chose plutôt rarissime.

« Car je suis peut-être une fille depuis le départ ? Tu ne t’es jamais posé la question ? » souffla Olistar en rigolant un peu, gardant Earnos contre elle.

« AH ! Mais ça veut dire que depuis le début … Oh punaise, oh punaise, oh punaise. »

Il avait dormi avec une fille depuis des années ? Et puis les différentes scènes ? AH ! Comme sa tête posée sur son épaule ! Oh punaise ! Il était plus que troublé et perturbé par les évènements, Olistar éclatant de rire avant de s’arrêter. Ses cheveux vinrent prendre un Papinox par le cou avant qu’elle ne murmure :

« Prière de ne pas déranger nos retrouvailles. »

Sans hésitation, elle éclata la face du Papinox contre la coque d’un bateau avant de laisser couler le corps de la personne. Bon, il était temps de remonter à la surface, n’est-ce pas ? Elle se dirigea vers l’un des rares bateaux encore en parfait état, de nombreux Papinox et Ningales étant capturés dessus.
Lui ? Il ne savait pas quoi dire, littéralement sous le choc de cette annonce de la part de la Drascore. LA Drascore. Olistar était une fille, une véritable fille. Enfin, une fille en chair et en os. Il était choqué, complètement choqué et cela semblait amuser terriblement Olistar qui vint passer son bras autour de lui avant de dire :

« Il paraîtrait aussi que tu en fais voir des vertes et des pas mûres à la princesse, n’est-ce pas ? Tu n’as pas honte, Earnos ? Ça se voit parfaitement … Enfin, non, je ne vais pas m’immiscer dans votre relation à tous les deux, ça ne se fait pas. »

« Oui, enfin bon … Je … Enfin bref, Olistar, je suis content de te revoir. Tu n’as donné aucune nouvelle depuis plus d’un an et j’avoue que … J’ai été un peu triste de ne pas avoir de nouvelles de ta part. Tu étais passée où ? »

« Je suis retourné chez moi … Tu ne m’en veux quand même pas d’avoir retrouvé mon clan non ? Il fallait que je passe mon test pour devenir une Drascore. »

« Mais tu ne pouvais pas le passer ici ? Tu n’as donné aucune nouvelle. Mais après, il est vrai que je ne connais même pas ta famille. » souffla l’adolescent aux cheveux blonds.

« Oh … Elle … Ce n’est pas très important, je suis orpheline, Earnos. Tu sais, certains Drascores préfèrent abandonner leurs enfants qu’ils considèrent trop faibles. C’est la vie hein ? » dit-elle en rigolant un peu, lui la regardant avec stupéfaction.

Elle le fixa longuement, gardant son sourire. Oui ? C’était pour quelle raison qu’il était en train de la regarder ? Ah. Peut-être pour ça. Elle tapota doucement le crâne d’Earnos alors qu’il prenait son bras dans une main.

« Euh … Tu sais, tu n’es pas seule non plus, Olistar hein ? Même si c’est stupide … »

« Je n’ai plus besoin de cette famille qui m’a abandonnée, Earnos. Tu veux savoir pourquoi ? Je vais te le dire. Car … »

« Tu es comme une sœur pour moi. » « Tu es comme un frère pour moi. »

Les deux personnes se regardèrent pendant quelques instants avant de s’étreindre. Il était bête, il était vraiment bête d’avoir mis tellement de temps à dire ça à Olistar. Et surtout, qu’est-ce qu’il était heureux de la revoir ! Oh oui ! Il était même fou de joie ! D’ailleurs, il oubliait quelque chose de vraiment important.

« Je tiens à te remercier de m’avoir sauvé la vie, Olistar. La surprise passée, j’ai complètement zappé ça. Ça ne se fait pas et … »

« Ce n’est rien, je n’ai fait que ce que j’avais à faire hein ? Bon par contre, il faudrait que l’on aille voir ce que l’on va faire de toutes ces personnes. Elles n’ont pas hésité à empoisonner l’eau. D’ailleurs, je … Non rien. »

Hein ? Quoi ? Qu’est-ce qu’elle voulait dire ? Du moins, qu’est-ce qu’elle avait voulu dire ? Il la regarda avec interrogation, attendant de voir où voulait en venir la jeune femme aux cheveux violets. Pourtant, elle n’en fit rien. Bon, ben … Il verrait plus tard à ce sujet.

« Euh, faudrait peut-être que l’on se prépare. Je me demande où est cet Anorith qui … »

« ET DISPARAISSEZ DE NOS EAUX ! » hurlèrent plusieurs voix dont celle de Sélinar. Le jeune homme aux cheveux bleus avait soulevé un Papinox avec facilité en même temps que certains Armaldos faisaient de même. Ils les jetèrent sur les Ningales qui s’affaissèrent sous le poids, incapables de bouger.

Une bonne chose qui venait d’être faite. C’est ce que l’adolescent aux cheveux blond avait envie de dire mais bon … Il était temps de ramener tout ce petit monde sur la terre ferme. Ceux qui étaient morts, les Armaldos allaient les repêcher. Mêmes s’ils étaient des salopards, il était hors de question de laisser leurs cadavres ainsi.

Ils avaient quand même plus de dignité que ces personnes. Pendant le trajet du retour, Earnos remarqua qu’Olistar avait un peu froid à cause du fait qu’elle était trempée. Lui n’était pas vraiment mieux. Ils se collèrent l’un à l’autre alors que des serviettes leur étaient tendues. Ils continuèrent de parler de tout et de rien.
« AH ! Finalement on peut remettre les pieds sur quelque chose de solide. » signala Earnos en sautant du bateau pour atterrir au sol.

« AH ! Tiens donc, tu crois que tu ne verras plus la mer plus tard ? Ne t’en fais pas, je vais t’apprendre à nager, tu vas voir. Mais là, ce n’est pas le moment. »

« Je ne compte pas remettre les pieds sur un bateau avant quelques temps, Olistar. » déclara l’adolescent sans effronterie par rapport à la jeune femme.

Oh … Qui parlait donc d’aller sur un bateau ? Il se trompait lourdement. Elle ne comptait pas faire ça, loin de là même. Ils allaient juste se rendre à un lac et à partir de là, elle allait se charger de son éducation maritime.

Lui ? Il se sentait maintenant bien moins rassuré avec le regard que lui lançait la jeune femme aux cheveux violets. Pourtant, il savait qu’il n’avait rien à craindre, loin de là même. Elle n’était pas méchante, hahaha … Oui … Vraiment … Il posa son regard sur l’Anorith, celui-ci étant en train de discuter avec la petite Arakdo.

« Si seulement c’était aussi simple. » soupira le Coconfort avec dépit.

« Ca le sera maintenant que je suis de retour, Earnos. » déclara Olistar alors qu’il ne lui avait même pas parlé de quoi il s’agissait. Elle savait quand même ? Et zut. Il était si facile et prévisible à lire ? C’était quand même plus que gênant.

Enfin bon, l’heure n’était pas à se poser des questions mais plutôt à savoir ce qu’ils allaient faire. La réponse ne tarda pas puisque des Ninjask arrivèrent à toute allure vers le capitaine de l’armée des insectes, leur signalant que les Ningales ont décidé d’attaquer le royaume avec l’aide des Papinox. Earnos cligna des yeux plusieurs fois avant qu’Olistar ne murmure :

« Hum … Ils ont été plutôt malins sur ce coup. Ils ont encore essayé de profiter de la séparation de l’armée pour s’en prendre au roi. »

« Il faudrait bien qu’un jour, ils comprennent que ça ne servira à rien non ? »

« Je ne suis pas sûre que ça leur rentre dans la tête, Earnos. »

Il voulait bien croire Olistar. Il haussa les épaules, alors que le capitaine annonçait qu’ils partaient aussitôt en direction du royaume. Les prisonniers furent confiés aux Armaldos, ces derniers signalant qu’ils allaient se charger de les envoyer le plus tôt possible.

Et maintenant ? Eh bien, il marchait à côté d’Olistar. Soulagé … Il était vraiment soulagé de savoir qu’elle allait bien. Mais en même temps, soulagé car il avait quelqu’un avec qui il pouvait discuter … surtout une confidente. Ah … Oui … Cela allait être beaucoup plus facile dans le fond maintenant.

« De quoi est-ce que tu veux parler, Earnos ? Peut-être de quelque chose de plus personnel ? Oh, d’ailleurs, ça me fait penser. »

Elle vint lui donner un petit coup sur le sommet du crâne, lui arrachant un petit cri de douleurs alors qu’il balbutiait quelques mots pour comprendre la raison d’un tel acte.

« Pour ton langage envers moi, tu ne pensais quand même pas que j’avais oublié, hein ? »

« Pardon, pardon, pardon, Olistar. Promis, je ne recommencerai plus. » annonça le Coconfort avec confusion avant qu’elle ne rigole. Bien sûr qu’elle savait qu’il ne réitérerait pas cela.

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