Chapitre 18 : Repos forcé

ShiroiRyu
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Chapitre 18 : Repos forcé

« Une semaine complète sans bouger ? Sans aucune activité physique ? Mais ils se moquent de moi ? Je vais parfaitement bien ! »

L’adolescent aux cheveux blonds avait de nombreux bandages autour du corps mais aussi sur le front alors qu’il se trouvait assis dans un lit. Sa famille était venue le voir mais aussi ses proches amis. Lisian et Férast avaient pris de ses nouvelles, Férast étant de plus en plus ouvert à la discussion. Sincèrement, il s’était grandement amélioré depuis le temps. Et en même temps … Il remarquait aussi que les deux personnes semblaient drôlement proches. Même si bien entendu, pour Lisian, il n’y avait aucune chance qu’elle soit amoureuse de Férast. Pourtant, Earnos savait que c’était le cas.

« Bien entendu, bien entendu. D’ailleurs, il paraîtrait que la princesse Terria a fait toute une scène à cause de tes blessures. Tu sais, foncer dans le tas alors que tu avais les blessures de Raor sur ton corps, ce n’était pas la meilleure des idées. Tu es parfaitement imprévisible et incontrôlable depuis quelques temps. » dit une jeune femme aux cheveux violets, assise et amusée par les paroles de l’adolescent aux cheveux blonds.

« Bien sûr, bien sûr, maintenant c’est de ma faute. Et pourquoi ça le serait, Olistar ? »

« Car il paraîtrait que tu t’es jeté sur deux Papinox kamikazes ? Que tu as été projeté par le souffle de l’explosion et qu’enfin, tu as été sauvé par la princesse Terria. »

« HEIN ? De quoi ? De quoi j’ai été sauvé par la princesse Terria ? Depuis quand ? Je ne suis même pas au courant de ça ! Ce n’est pas normal ! »

« Pas normal d’être sauvé par la princesse. Hum … Je crois me rappeler de quelqu’un qui disait qu’il savait qu’il était plus faible que la princesse mais que ça ne le dérangeait pas ou quelque chose du genre. Qu’il avait fait une promesse … Et puis bon, tu sais, se faire sauver par des filles, c’est un peu ton quotidien, Earnos, n’est-ce pas ? »

« HEY ! Ne te moque pas de moi ! C’est … Pfff … Enfin bon … Maintenant, tu es ma gardienne. C’est vraiment embêtant. Je vais faire quoi pendant une semaine ? Je peux quand même marcher un peu non ? »

« Je pense que tu en auras l’autorisation. D’ailleurs, par contre, tu sais que tu es en position de faiblesse ? » dit la Drascore avec un grand sourire, Earnos ne comprenant pas du tout où elle voulait en venir. Position de faiblesse ? La Drascore se leva, reprenant la parole : « Tu sais ce que ça veut dire ? Que tu ne peux plus bouger. »

« Dis plutôt ce que tu manigances au lieu de … »

« Est-ce que je peux enfin rentrer ? » murmura une voix féminine de l’autre côté de la porte.

« Je te l’ai assaisonné. A vous de le dévorer tout cru. »

AH ! Mais il avait reconnu cette voix ! Il jeta un regard furieux à Olistar, celle-ci se penchant en avant pour l’embrasser sur le front, lui disant de bien se soigner. Aussitôt, il arrêta d’être en colère, regardant l’Apireine qui pénétrait dans la chambre tandis qu’Olistar partait.

« Princesse Terria, que venez-vous faire dans la chambre d’un simple soldat ? »

« Mon chevalier. » corrigea-t-elle, refermant la porte derrière elle. « Et nous sommes seuls donc tu peux me tutoyer … mais non pas t’échapper. »

« Tu n’attendais que ça hein ? Bon … Maintenant que je suis paralysée, cela veut dire que l’on va pouvoir discuter pendant des heures durant, c’est ça ? »

« Je ne pense pas … J’ai aussi d’autres occupations, tu sais hein ? Enfin, sans vouloir te mettre en colère, bien entendu, Earnos. Mais bon, il est normal que j’aille remercier la personne qui est venue me sauver la vie, voilà tout. »

« Et il est normal que je fasse de même. Je serai peut-être mort à l’heure qui est. Comme chevalier, on a déjà vu … Quoi ? C’est quoi ce regard où tu fronce les sourcils ? Qu’est-ce que j’ai dit de mal encore une fois ? » demanda le Coconfort en observant l’Apireine.

« Tu es un grand chevalier ! Alors, tu ne vas pas recommencer avec ça ! »

« Oui, oui … Enfin bon … Pourquoi est-ce que tu es là ? Tu vas profiter de ma convalescence pour me dire tout ce que tu voulais ? Tu sais que si je pouvais m’enfuir, je le fer… »

Il se prit une baffe des plus violentes sur la joue droite, lui arrachant un cri de douleur alors que la princesse Terria s’était penchée au-dessus du lit. Elle était à quelques centimètres d’Earnos, le regard froncé avant qu’elle ne dise :

« Ne me force plus jamais à recommencer, Earnos. D’accord ? Car là, j’ai vraiment l’impression que tu me demandes de partir. Et là, je ne veux surtout pas croire que c’est le cas, n’est-ce pas ? Tu ne me demanderai pas de partir, n’est-ce pas ? Du moins, pas de cette façon Car je ne crois pas être un poids pour toi. »

« Pas du tout, pas du tout ! Non non ! Me frappe pas plus ! C’est bon ! La leçon est bien passée. Pourquoi est-ce que tu as fait ? Et je ne veux surtout pas te faire partir de là ! C’est juste plus compliqué que ça ne le paraît. » marmonna Earnos, détournant le regard.

« Mais qu’est-ce qui est compliqué ? Ce n’est pas plutôt toi qui complique tout par hasard ? Et on m’a expliqué ce qui s’est passé aussi pour Raor. Earnos, malgré tout ce qui s’est passé, tu as toujours fait passer tout le monde avant toi, tu n’as jamais arrêté de te préoccuper des autres et tu préfères éviter tout ce qui a un rapport avec toi. «

« Ce n’est pas du tout ça. Voilà pourquoi je n’ai pas envie d’en parler. Par contre, Terria, tu pourrais un peu reculer ? Tu vas finir par t’écrouler sur moi. »

« Et si c’était le cas ? Ca serait juste une maladresse, non ? » dit-elle avec un peu d’ironie dans le ton, Earnos hochant la tête négativement.

« Maladresse ou non, ça me ferait surtout très mal. Je suis blessé, princesse. » murmura l’adolescent, espérant que cette raison conviendra à Terria. En même temps, c’était pour une toute autre raison qu’il voulait éviter qu’elle soit aussi proche de lui mais celle-là, il ne pouvait pas là lui dire en face. C’était trop difficile.

Bon … Pourquoi est-ce qu’elle était là ? Elle était revenue s’asseoir alors qu’il l’observait discrètement. Hier … Il avait quand même pu la voir en robe de chambre. Mais bon, il n’était pas le seul dans le fond et ça l’embêtait grandement. Elle ? Ça ne semblait pas la déranger que d’autres personnes la voient ainsi. Il n’était quand même pas jaloux pour une raison aussi stupide ? Enfin, c’est surtout que …

« Earnos ? Enfin, si j’étais venue, c’est aussi pour te demander quelque chose. »

« Quoi ? Je … Sincèrement, j’espère que ce n’est pas quelque chose d’important. »

« Et si c’était le cas ? Ça te poserait un problème ? Tu n’obéirais pas à la demande de la princesse de ton royaume ? » dit l’adolescente aux cheveux blonds.

« Il faut voir la demande et ce n’est pas parce que tu es la princesse que je l’exécuterai mais parce que tu es mon … amie, Terria. »

AH ! Il venait de rougir ! Elle le remarquait ! Elle le savait maintenant ! Elle savait parfaitement ce que ça voulait dire ! M’enfin, elle ne devait pas être mieux après ce qu’il venait de dire. Bien sûr que oui … Tous les deux, ils étaient comme ça. Elle murmura avec un peu de tendresse et surtout avec délicatesse :

« Tu es aussi mon ami, Earnos. Enfin … Plus que ça … Mais … Je devais surtout te mettre au courant. Tous les soldats qui ont participé aux opérations maritimes pour empêcher l’eau du royaume d’être empoisonnées. Ils sont invités à un festival aquatique de la part des Armaldos et des Arakdos. Tu sais ce que ça veut dire ? »

« Euh … Que normalement, je suis invité mais que dans mon état, il vaut mieux ne pas trop espérer ? » murmura l’adolescent avec déconfiture.

« Non … Enfin, les soldats peuvent inviter les amis proches et d’autres personnes. En fait, tout le monde pourrait venir mais les personnes prioritaires sont les soldats qui ont défendus les Arakdos et qui ont protégé l’eau du royaume. Tu sais qui tu vas inviter ? »

« Je pensais inviter Olistar mais dans le fond, si je comprends bien, elle devrait être aussi invitée à la base. » murmura l’adolescent, faisant semblant de ne pas voir la moue boudeuse de la princesse. « Peut-être Férast, Lisian, Herakié, bien entendu, ma famille aussi. Hum … Je ne sais pas qui d’autre. Je ne vois pas … »

« Tu n’as pas d’idée ? » chuchota Terria, un peu empreinte d’espoir.

« Hum … Est-ce que tu serais intéressée pour venir ? Enfin non, tu as sûrement autre chose à faire que ça et puis, si vraiment tu voulais venir, tu es la princesse, tu peux venir… »

« J’accepte ta proposition, Earnos ! Je veux bien venir avec toi ! Je vais déjà me préparer ! »

« HEY ! HEY ! Terria ! Qu’est-ce que … »

L’adolescente aux cheveux blonds était partie comme une flèche. Il avait juste voulu la titiller. Bien sûr qu’il l’aurait invitée même s’il était sûr qu’elle n’avait pas eu besoin de ça.

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