Chapitre 19 : Le jour où la façade s’effondra

ShiroiRyu
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Chapitre 19 : Le jour où la façade s’effondra

« Je le savais que tu tomberais enfin dans mes bras ! C’est ta première fois n’est-ce pas ? T’inquiètes pas, je te promets d’être doux, Samus. »

« Approche-toi donc de moi… Je vais te montrer que je peux être très douce aussi. »

« Ah… Là, je suis subitement moins tenté tout d’un coup. Je ne suis pas adepte de la femme au-dessus de l’homme, tu vois, tout ça. » dit-il en commençant à s’éloigner d’elle.

Tiens donc… Il avait un peu peur ? Non… Ce n’était même pas de la peur… Elle savait qu’il n’avait pas peur… Il ne craignait plus la peur… Et cela faisait depuis déjà plusieurs semaines qu’elle le remarquait… Comme si tout autour de lui n’était rien du tout… Comme si tout ne pouvait pas réellement l’atteindre… bien qu’il savait aussi que c’était pourtant le cas. Elle le plaqua contre un mur, ses deux mains posées de part et d’autre du jeune homme alors qu’elle prenait la parole d’une voix qui se voulait calme :

« Je crois que toi et moi, nous devons discuter tout les deux, n’est-ce pas ? »

« Est-ce que je peux tâter tes tétons ? » demanda t-il tout en approchant ses deux mains de la poitrine de la jeune femme.

« On veut faire le malin ? Mais on va être deux dorénavant, Orion. » répondit-elle avant de bloquer ses deux mains avec les siennes, le faisant passer au-dessus de son corps pour le faire atterrir avec violence sur le lit.
Elle l’empêcha de se mouvoir, se mettant assis sur lui, ses deux jambes bloquant le bas du corps d’Orion tandis que ses deux mains étaient posées sur les bras du jeune homme. Il la regarda avec un grand sourire tout en disant :

« J’en étais sûr que tu étais en fait une dominatrice. Je n’ai rien contre ce genre d’amour tu sais hein ? Pour ma part, ça ne me gêne pas du tout même. »

« Ah ? Tiens, tu n’as rien contre moi ? Est-ce que tu veux que je te répète tes dernières paroles sur Roren ? Et le geste déplorable qui va avec ? »

« Je ne vois pas du tout de quoi tu veux parler ma toute belle. Qu’est-ce que j’ai pu dire de si méchant ? Tu sais très bien que je ne le pense pas. »

« Hum… Tu semblais pourtant très crédible dans ton rôle. Alors… J’ai cru entendre du «  plutôt crever » et aussi un majeur qui se levait en ma direction. »

« Roh… C’est donc ça ? Et tu en penses quoi de ces deux choses ? » demanda t-il tout en gardant sa voix amusée, l’observant de ses yeux bleus.

« Je n’en pense pas grand-chose… mais toi… Tu vas devoir t’expliquer… J’ai pourtant été très gentille avec toi cette fois-ci… Je ne pouvais pas te laisser mourir… »

« Roh que tu es mignonne quand tu parles comme ça. On pourrait presque croire que tu es quelqu’un de sympathique et gentil. C’est tout le contraire n’est-ce pas ? »

Il gardait son sourire alors qu’elle avait son visage neutre. Il ne voulait pas tout avouer ? Elle allait le forcer alors… Maintenant qu’elle l’avait sous la main, il était interdit pour lui de s’enfuir ! De toute façon, il ne pouvait rien faire du tout. Il était paralysé.

« Je me disais bien que tu allais jouer à ce petit jeu… mais on arrête Orion. Je pense que le commandant a fait ce coup foireux pour me permettre de t’avoir à ma portée. Il se doutait bien que j’avais des choses à te dire… n’est-ce pas Orion ? Ou plutôt Bartholomé Astrum ? »

Ses yeux bleus se rétractèrent alors qu’il ouvrait la bouche comme pour parler mais aucun son ne sortit de celle-ci. Il resta parfaitement immobile, la jeune femme aux cheveux blonds se demandant si il venait de s’évanouir ou non. Voilà… Elle en était sûre que cela marcherait… Il venait d’être calmé directement ! Du moins… En apparence puisqu’un rire tonitruant se fit entendre de la part d’Orion avant qu’il ne dise :

« Désolé ma grande mais comment est-ce que j’aurai du réagir ? Tu veux bien me le dire ? C’est quoi ça ? Bartholomé Astrum ? Tu penses sincèrement que c’est moi ? »

« Puisqu’il t’a fallu une bonne minute pour me répondre, je pense que je viens de viser correctement. Alors… On se permet une seconde identité ? »

« Héhéhéhé… Vraiment… Je te pensais plus maligne que les autres mais visiblement, on peut se tromper hein ? Enfin… Tu n’es qu’une femme à la base. »

Qu’une femme ? Qu’est-ce que ces propos machistes voulaient dire ? Sa main gauche fut soudainement repoussée alors que le poing droit d’Orion venait la frapper au niveau du ventre, l’envoyant contre le traversin alors qu’il se redressait. Il venait de… Il venait de… ?! Elle se releva rapidement mais il avait déjà pris la clé sous le lit, la tournoyant autour du doigt avant de se rapprocher de la porte.

« … Toi … Tu me caches… des choses. »

«  Tu ferais mieux de te reposer, j’ai visé un endroit précis. Tu devrais sentir des nausées d’ici quelques secondes. »

« Ah bon ? Pourtant… Je me sens parfaitement bien. » répondit-il alors qu’elle se mettait debout, s’approchant de lui tout en serrant ses deux poings.

Alors qu’elle arrivait à sa hauteur, il alla s’accroupir subitement, lui fauchant les deux pieds tout en faisant tourner la clé dans la serrure derrière lui. Il se déplaçait avec agilité et il s’apprêtait déjà à sortir mais la jeune femme passa ses deux mains autour de son ventre, prête à le soulever une nouvelle fois.

« Je t’ai dit que tu allais rester ici avec moi ! Tu as du mal à comprendre on dirait bien ! »

« Désolé mais j’ai piscine, je dois aller sortir mon Arcanin ! » annonça t-il alors qu’il tentait de lui donner un coup de tête en arrière, la jeune femme l’esquivant. Cette fois-ci, elle n’allait pas se faire avoir, elle s’attendait à tout de la part du jeune homme. Celui-ci fut soulevé mais alors qu’il allait retomber en arrière, il se réceptionna sur ses deux mains, fonçant vers Samus tout en la réceptionnant au niveau des hanches pour la plaquer contre un mur. Quelques secondes plus tard, il avait déjà quitté la chambre pour s’enfuir. Elle poussa un cri de colère, le premier qui semblait bien réel depuis longtemps. Là… Le jeune homme avait fait quelque chose qui lui déplaisait plus que tout. Est-ce qu’elle allait l’utiliser ? Non… Il valait mieux ne pas le faire… Elle risquerait de lui faire du mal… Du mal ?! AH ! Oui ! Elle allait lui faire du mal ! Son armure orange revint sur elle alors qu’elle se mettait en boule, partant à la recherche du jeune homme.

« Accélère mon gros ! Accélère ! Elle nous suit ! »

Le chien aboya fortement alors que la boule orange était à leur poursuite. Elle était vraiment près… trop près à son goût même ! Son chien allait utiliser toute sa vitesse mais elle s’était mise à briller… avant de les percutant violemment, le chien tombant sur le côté, le souffle coupé tandis qu’Orion gémissait.

« Qu’est-ce qui s’est passé ? »

« Ne me prend plus jamais pour une imbécile, Orion. Je déteste ça. » annonça t-elle alors que toutes les têtes se tournaient vers eux. Déjà, quelques soldats arrivaient en leur direction mais s’arrêtèrent en apercevant la femme dans son armure orange. Il n’y avait rien à faire.

Elle avait été trop gentille cette fois-ci… beaucoup trop gentille… Elle le souleva par le col, le jeune homme tentant de lui donner des coups de pied sans pour autant lui faire mal. Elle lui annonça de rappeler son pokémon avant qu’elle ne s’énerve. Vu qu’il ne voulait pas s’exécuter, elle prit la pokéball de son autre main disponible, faisant revenir l’Arcanin dans celle-ci avant de la remettre autour de la ceinture d’Orion.

« Toi et moi… J’ai annoncé qu’on allait avoir une discussion, Bartholomé… »

« Je ne suis pas Bartholomé ! Tu as du mal à comprendre ça, Samus ?! »

« Si tu veux te donner en spectacle… Libre à toi… Mais nous retournons à l’hôtel. »

Tout en le soulevant avec facilité comme si ce n’était qu’un vulgaire sac de patates. Il poussait de profonds grognements, chose qui étonna Samus alors qu’il se faisait traîner jusqu’à l’hôtel sous le regard étonné des différentes personnes. Tiens… L’une d’entre elle avait des tentacules au menton… L’autre ressemblait à un loup humanoïde… Tiens donc… Il y avait bien d’autres races… Mais non ! Ce n’était pas ça le plus important !
Il fut jeté avec une légère violence sur le lit alors qu’elle refermait la porte à clé, réduisant en poussière l’objet métallique sous les yeux écarquillés d’Orion. Qu’est-ce qu’elle venait de faire cette femme ?! Pourquoi est-ce qu’elle avait fait ça ?! En plus, elle gardait son armure… Elle avait peur qu’il recommence non ?

« Alors bon… Est-ce que tu peux me promettre d’arrêter tes bêtises, Bartholomé ? »

« Je… ne… suis… pas… Bartholomé ! Tu as sincèrement des difficultés, Samus. »

« Alors qui es-tu ? Je pense que tu as un prénom et un nom de famille n’est-ce pas ? »

« Je m’appelle Orion, c’est comme ça la vie, Samus. »

« C’est bizarre… Vraiment bizarre… » murmura t-elle tout en commençant à s’avancer vers lui alors qu’il restait assis sur le lit, les bras croisés.

« Quoi donc ? Il y a un problème ? Ma tête ne te revient pas, Samus ? »

« Oh… Quatre fois… Je crois que j’ai affaire au véritable jeune homme cette fois non ? »

Véritable jeune homme ? Qu’est-ce qu’elle voulait dire par là ? Elle retira son casque, ne souriant pas avant de le déposer au sol. Elle s’était positionnée à quelques centimètres de lui, le jeune homme lui faisant face alors qu’elle reprenait :

« Tu m’appelles dorénavant par mon prénom. Je crois qu’il est temps de m’en dire un peu plus sur toi, Orion… C’est vrai que voir un type aussi pervers, amusé et autres… C’était assez étonnant… Surtout qu’il ne semblait pas avoir de soucis… »

« Je ne vois pas du tout où tu veux en venir. »

« Tu me crois réellement stupide, Orion ? Je sais très bien que tu joues la comédie… Tu la jouais très bien mais maintenant… On va arrêter de plaisanter, d’accord ? »

Hum ? Plaisanter ? Jouer la comédie ? Elle approcha son visage de celui du jeune homme, le mettant à quelques centimètres de ce dernier. Il pouvait même sentir son souffle chaud sur ses lèvres… Lui montrer qui il était ? Il ne comprenait vraiment pas… Son visage émit un grand sourire, celui-ci se transformant en rictus alors que toute chaleur disparaissait dans ses yeux bleus. Il murmura sur un ton neutre :

« Tu sais… Tu peux jouer à la femme intelligente… qui croit deviner ce qu’elle veut… mais ça ne changera rien. Tu te trompes lourdement. Je ne suis pas Bartholomé Astrum. »

« Alors quel est ton rapport avec lui ? Tu dois bien avoir une liaison ou une relation avec lui, non ? Vue ta réaction, je suis sûre que ce nom ne t’es pas inconnu. »

« Et en quoi cela est-ce que ça te concerne, femelle ? »

Femelle ? Elle haussa les sourcils, surprise d’entendre ce mot de la part d’Orion, surtout sur un ton aussi froid. Elle reprit, légèrement décontenancée :

« En quoi cela me concerne ? Si tu veux retourner en mission avec moi, il va falloir m’en dire plus… Tu ne penses pas que ça serait… »

« Qui a dit que je voulais partir à nouveau avec toi ? Je crois que tu es vraiment lente à la détente… Tu as la pièce d’un puzzle qui te permettrait de me comprendre… mais tu ne sais pas où la placer, non ? »

Il se releva, lui faisant face bien qu’il devait la tête pour l’avoir en face de lui. Néanmoins… Cette impression de supériorité… de la part du jeune homme… l’écrasait littéralement… Elle était peut-être plus grande que lui mais en ce moment… Elle se sentait si… faible…

« Ne me parle sur ce ton condescendant ou alors tu vas avoir ma main dans ta figure. »

« Et alors ? Qu’est-ce que ça changera à part passer tes nerfs ? »

« Réponds-moi… sinon… » dit-elle en le menaçant de son canon.

« On dirait que je n’ai pas le choix… mais visiblement… Tu es loin d’être une lumière. Peut-être à cause de tes cheveux blonds. Enfin, c’est ça, les femmes… ça ne réfléchit guère. »

S’il ne décidait pas de s’arrêter de dire de telles paroles, elle allait sérieusement lui plomber la tête avant même qu’il ne puisse dire ce qu’elle voulait entendre. Néanmoins, il émettait un nouveau rire mais celui-ci n’avait plus rien de chaleureux ou de tendre.

« Je vais te le dire clairement, Samus… puisque tu as des problèmes de compréhension. Que cela soit toi… les femmes de l’Exelus… Les femmes de Terra… de l’univers tout entier même. Je vous hais… complètement… Vous me répugnez… »

« Tu n’es pas très crédible dans ton rôle de miso… »

Elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase que le poing d’Orion venait la frapper en plein visage, celui-ci n’étant pas couvert par le casque. Elle tomba en arrière, gémissante de douleur avant de se redresser très rapidement. Saleté ! Elle le colla contre un mur, ses deux mains pressant les épaules du jeune homme de telle sorte que s’il décidait de bouger… Elles se briseraient en morceaux.

« Alors ma grande, on en pense quoi de ce côté misogyne ? »

« J’aurais sérieusement envie de te tuer et de cribler ton corps de balles… mais je ne le ferais pas. Et tu sais pourquoi, Orion ? Car pour la première fois, tu sembles un tant soit peu intéressant maintenant que tu montres ce côté… »

« Désolé mais ce n’est pas réciproque. Je ne te porte aucun intérêt et cela malgré ton corps athlétique et tes ballons de baudruche qui te servent de seins. »

« Continue donc… De toute façon, tu peux t’enfuir… mais tu seras facilement retrouvé… Tu crois que je n’ai pas pris mes précautions ? Tu as un émetteur sur toi… que j’ai placé la première fois que nous sommes partis sur Floria. »

« Tu as osé me mettre un émetteur ?! Dans mon corps ? Petite peste… Je trouverais un moyen de l’extraire… Tu le regretteras amèrement… »

« Je vais te laisser une chance… de tout me raconter depuis le début. Est-ce que tu te sens capable de me dire ce que je veux savoir ? » demanda t-elle en remettant son casque pour éviter une nouvelle attaque de la part d’Orion.

« Tu peux toujours crever, Samus. Retourne jouer à la chasseuse de primes dans l’espace et dégage de ma vue. Tu en parles à d’autres, on retrouvera ton cadavre en lambeaux. »

Des menaces ? De la part du jeune homme ? Elle aurait bien souri voir rigoler mais ce n’était pas son genre. Pas du tout… Néanmoins, Orion montrait son véritable visage… Et celui-ci était loin d’être aussi sympathique que celui qu’elle voyait habituellement.

« Je vais aller me passer un peu d’eau sur le corps et changer de tenue. »

« Fais comme tu le veux, moi, j’en ai rien à faire. »

« Et je te rappelle que ça ne sert à rien de t’enfuir. » annonça t-elle avant de se diriger vers la salle de bains, le jeune homme lui faisant un geste grossier avant qu’il ne se couche sur le lit, une main posée sur son visage.

Vraiment… Vraiment… Il s’était laissé emporter par cette idiote ! Il allait devoir lui régler son compte avant qu’il ne soit trop tard. Elle n’avait rien besoin de savoir, rien du tout. Et si elle continuait sur cette voie… Alors il serait obligé de la faire disparaître… à jamais.

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