Chapitre 25 : Retour à la normale

ShiroiRyu
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Chapitre 25 : Retour à la normale

Après ce qui s’était passé, il avait annoncé qu’il tombait de fatigue et il s’était couché sans rien dire. Assise dans son lit, elle restait là à l’observer, le jeune homme ayant fermé les yeux. Même si les premières minutes montraient parfaitement qu’il mentait, il s’était réellement endormi et elle ne savait pas comment réagir exactement.

« Un véritable mystère n’est-ce pas ? Je devrais peut-être chercher le sommeil aussi. »

Mais elle savait que ce n’était pas possible. Malgré le fait qu’elle se couchait dans le lit, le sommeil n’arrivait pas à son corps. Elle restait là, à fixer le plafond pendant de longues minutes comme pour chercher quelque chose. La nuit ne serait pas très longue de toute façon. Elle ferma les yeux, attendant que le jour revienne.

« Hey ! Belle blonde ! Tu attends quoi ? Que je vienne t’embrasser pour te réveiller ? »

Hein ?! Elle ouvrit rapidement ses yeux bleus, voyant le visage souriant d’Orion qui l’observait. Elle se redressa subitement, se cognant contre Orion qui tomba du lit en gémissant de douleur. Lorsqu’il se releva, il observait avec insistance la poitrine bandée de la jeune femme aux cheveux blonds avant de siffler d’admiration :

« Et bien, je te savais pas adepte de ce genre de choses, ma grande ! Quand même, ça sert à rien de camoufler que tu as de sacrés obus ! »

« Mais qu’est-ce… »

Elle s’arrêta de parler alors qu’il lui faisait un grand sourire, louchant sur ses deux seins. Ah… c’était comme ça… Comme il le voulait, elle lui donna une claque mais bien moins violente que celles d’auparavant avant de crier :

« Je t’interdis, espèce de cinglé ! Je pensais m’être clairement exprimée les autres fois ! »

« Oh, tu sais… Entre dire… et faire… Plus le temps passe, plus tu te déshabilles devant moi. Bientôt, ça sera quoi ? Tenue en cuir et fouet ? Encore que la tenue en cuir… On ne doit pas en être loin non ? »

« Je te conseille de la fermer si tu ne veux pas te retrouver avec la tête éclatée contre le mur ! Et retourne-toi tout de suite ! Je t’interdis de m’observer comme ça ! »

« Roh… Ne fait pas de chichis, nous ne sommes que tout les deux ! Tu voudrais peut-être que je te serre un peu plus les bandages ? Jusqu’à ce que tes tétons durcissent et paraissent à travers le tissu ? »

« Ne t’avise même pas de t’approcher de moi sinon ta tête va décoller ! »

Il arrêta de sourire, la regardant quelques instants avant de se retourner. Il se dirigea vers la salle de bains, sifflotant tout en s’enfermant à l’intérieur. Quelques minutes plus tard, il quitta la chambre, lui demandant de se préparer pour le petit-déjeuner. Elle le remercia, attendant que les bruits de pas soient éloignés avant de remettre la couverture autour d’elle pour se diriger vers la salle de bains. Heureusement qu’ils avaient encore une semaine…

Une bonne vingtaine de minutes plus tard, elle avait enfilé sa tenue moulante et bleue bien qu’il était possible de voir quelques boursouflures dessous. Ils commencèrent à manger sans parler, Orion coupant le silence finalement :

« Je me disais ma grande : Ton armure… Comment tu vas faire pour la réparer ? »

« Hum ? Oh… Il n’y a pas à s’en faire. Elle va se régénérer toute seule, elle est assez spéciale. Tu sais… Elle est un peu vivante enfin non… Elle est en grande partie vivante. »

« Une armure biologique… C’est plutôt spéciale comme armure ça ! »

« Et oui… Ce sont les Chozos qui m’ont fabriquée cette armure lorsque je n’étais qu’une enfant… Ou du moins, une adolescente… »

« Je suis sûr que tu étais une sacrée tête brûlée ! Vu ton caractère assez difficile, ils ont dût avoir du mal à te gérer. Ah… Je les plains. »

« Oh… Ce n’était pas toujours facile. J’ai terminé de manger. »

Elle se releva, lui demandant si de son côté, c’était bon aussi. Il hocha la tête pour répondre par l’affirmatif. Ils remontèrent dans leur chambre, la jeune femme lui disant :

« Est-ce que tu veux sortir ou non ? »

« ROH ! Une proposition faite par la belle et magnifique Samus Aran en personne ? Mon cœur et mon corps disent oui ! Mais… Je ne sais pas si c’est une bonne idée. »

« Ils ne seront pas là… Malgré l’attaque d’hier, ils doivent signer l’accord. Donc si tu le désires, on peut aller prendre l’air un peu. Ce n’est pas en restant avachis sur nos lits que nous serons en meilleure forme. »

« Tu pourras même te tenir à moi si tes blessures te font si mal ma douce et plantureuse femme ! Qu’est-ce que tu en penses ? Ce n’est pas merveilleux ? »

Elle haussa les épaules, poussant un petit gémissement alors qu’il s’approchait d’elle. Bon… Au moins, c’était décidé. Ils allaient prendre un peu l’air. Il s’approcha d’elle, tendant sa main qu’elle prit alors qu’il l’aidait à se relever. Aussitôt rentrés, aussitôt repartis, ils quittaient la chambre, main dans la main comme si tout cela était naturel.
Dès qu’ils sortirent de l’hôtel, leurs mains se quittèrent rapidement, les deux jeunes gens ne semblant nullement gênés alors qu’ils se mettaient en route. Orion suivit Samus, celle-ci savait parfaitement où ils pouvaient se rendre. Un parc… Quoi de mieux pour les vieux os de la jeune femme aux cheveux blonds ? Elle n’allait pas pouvoir faire des folies avec son corps de toute façon. Il avait laissé son livre d’astronomie à la jeune femme, celle-ci s’étant assise sur un banc pour le lire en croisant les jambes. De son côté, il se remettait en chasse à la femelle, draguant tout ce qui bougeait et avait une poitrine dans un rayon de quinze mètres. Enfin, lorsqu’il arriva à trouver une proie plus vulnérable que les autres sous la forme d’une femme aux cheveux verts et aux yeux rouges avec des écailles sur les bras et les jambes, il commença à prendre la parole, se mettant à genoux devant elle :

« Oh, gente damoiselle, que vous êtes belle, que vous êtes radieuse ! La simple vision de vous voir devant moi vient d’illuminer ma journée. »

« Oh… Vil flatteur que vous êtes ! Vous ne devriez pas ! Il y a du monde autour de nous. »

« Et en quoi cela est-il gênant ? Vous n’avez nul besoin de cacher votre beauté si majestueuse ! Il faudrait même le crier dans l’univers tout entier ! »

« Oh… Arrêtez donc… Vous allez me mettre mal à l’aise. »

La jeune femme aux cheveux verts émit un petit sourire avant de remarquer Samus Aran. Celle-ci était en train de lire calmement, relevant un bref instant ses yeux bleus pour les poser sur elle et sur le jeune homme aux cheveux blancs.

« Pourrais-je vous poser une question, messire ? Si cela ne vous dérange pas ? »

« Si vous me demandez de conquérir l’univers, je le ferais volontiers ! »

« Non… Non… Mais… Est-ce l’une de vos relations ? Elle me rappelle quelqu’un… mais je ne crois pas que ça soit elle. Samus Aran ne serait pas du genre à se promener en montrant sa souffrance aux yeux de tous. »

Samus ? Qu’est-ce qu’il y avait encore avec elle ? Il poussa un profond soupir avant de se retourner, ne remarquant rien de spécial chez la chasseuse de primes. Enfin… Elle lisait calmement le livre d’astronomie qu’il avait acheté. Il haussa un sourcil, remarquant quelque chose qu’il n’avait pas vu auparavant. Il baissa la tête tout en se tournant vers la jeune femme aux cheveux verts, lui disant d’une voix calme :

« Oui… Je la connais… Est-ce que vous voulez bien me pardonner ? C’est une véritable imbécile quand elle s’y met. »

« Votre vocabulaire vient d’en prendre un coup mais je vous pardonne volontiers. »

Ils s’inclinèrent l’un envers l’autre alors qu’il s’approchait de Samus, passant une main sur son visage avant de murmurer d’une voix neutre :

« Si tu étais dans un tel état, il valait mieux rester allongée dans ton lit plutôt que de faire la dure à cuire hein ? Tu arrives à te lever ? »

« Je peux te poser une question ? Pourquoi est-ce que tu ne m’as pas ramenée dans une cuve de régénération ? Cela aurait été bien mieux… »

« Sur Terra, il n’y a pas de cuve de régénération et si je t’avais ramenée dans l’une d’entre elles, la fédération ou les conseils me seraient tombés dessus. »

« Tu sais… M’emmener dans l’hôtel n’aurait rien changé. S’ils désiraient vraiment te capturer, cela serait fait depuis longtemps. »

« Je le sais très bien, Samus. Mais bon… Ce qui est fait est fait. Répond à ma question. »

Elle referma le livre, commençant à se lever avant de pousser un gémissement. Il envoya une insulte à la volée tout en la réceptionnant. Il prit appui sur ses deux pieds, la jeune femme posant sa tête sur son épaule en s’excusant, le livre étant tombé au sol.

« Mouais… Il y a bien un moment où le corps ne supporte plus la douleur. Evite de refaire ce genre de conneries si tu n’es pas sûre de pouvoir te lever. Je vais appeler Cerberus. »

« C’est vrai qu’un petit gringalet comme toi ne devrait pas réussir à me porter jusqu’à l’hôtel. Pardon… pour ton livre, Orion. »

AH ! Son livre ! Il déposa Samus sur le banc, celle-ci fermant les yeux à moitié alors qu’il récupérait son livre. Vu qu’il portait une grande veste blanche, il pouvait rentrer ce livre dans l’une de ces poches. De toute façon, il était plutôt épais mais petit… Il alla s’asseoir à côté de Samus avant de répliquer d’une voix lente :

« Au passage, le gringalet, il t’embête… pour rester poli. »

« C’est cela… de se comporter comme une chasseuse de primes… Et de vouloir garder sa fierté jusqu’au bout… lorsqu’on a un imbécile à côté de soi… Un imbécile qui nous force à ne montrer que les meilleures parties de soi pour éviter qu’il nous rabaisse… »

« L’imbécile se nomme Orion. Tu peux toujours parler comme ça, ça ne changera rien du tout à mes yeux. Je vais appeler… Oh et non. Je vais te laisser en plan et tu rentreras seule. »

« Tu n’oserais pas faire ça, n’est-ce pas ? » murmura t-elle alors qu’il commençait déjà à se lever. Néanmoins, il alla s’accroupir devant elle, disant d’une voix neutre :

« Je te signale que je fais tout cela à cause de Cerberus. Sans lui, tu serais restée toute seule là-bas. Là, j’attends simplement que tu sois de nouveau en pleine forme. Il y a une chose que je déteste avoir et ce sont des dettes. »

« Merci bien, Orion. Tu es quelqu’un de sympathique quand tu le veux. »

Elle plaça ses deux mains autour de son cou alors qu’il la soulevait, poussant un râle et grognement en même temps avant d’annoncer :

« Purée, ma grosse ! Tu fais ton poids ! Tu pèses combien ?! »

« Je croyais t’avoir déjà dit que l’on ne demandait pas ce genre de choses à une femme. »

« Ouais et bien la femme, soit elle me le dit… Soit elle s’écroule au sol. Ce n’est pas elle qui doit porter l’autre sur son dos ! »

« 90 kilogrammes… » souffla t-elle dans son oreille avant de murmurer à nouveau : « Mais garde-cela pour toi, c’est un secret. »

Et bien… 90 kilogrammes, c’était quand même sacrément costaud. Heureusement qu’il avait de quoi supporter ce poids sur son dos même si ils étaient ridicules l’un comme l’autre. Vous en connaissez des nains qui portent des géantes sur leur dos ? Et bien, c’était leur cas à tout les deux ! Samus observait les environs, toutes les têtes se tournant vers eux alors qu’elle était bien trop grande pour le jeune homme surtout que bon… Il voyait aussi quelques têtes rageuses dirigées vers lui. Pourquoi ? Disons que c’était assez simple… Lorsque la femme était plus grande que l’homme et était portée par ce dernier alors, une zone de son corps se retrouvait à la hauteur du crâne de l’homme. Et quand cette zone était assez fournie, cela donnait un spectacle assez spécial.

« J’ai vraiment l’air de passer pour un con et un pervers. »

« Ce n’est pas le cas, Orion ? Me serais-je trompée sur ton compte ? »

« Vivement que les vacances soient terminées… Je peux plus te supporter. »

« Mais me porter tout court semble te convenir. »

« La ferme, Samus. La ferme, je n’ai rien d’autre à te dire. »

Elle tenta de s’empêcher de rigoler mais il pouvait entendre un léger son. Non… Ce n’était qu’une illusion. C’était impossible qu’elle rigole… Cette femme n’en était pas capable. De toute façon, il l’aurait entendu plus correctement. C’était donc pure folie. Comme si cette femme pouvait être féminine tandis que lui était un prix de gentillesse et d’exemple à suivre pour les générations futures. Et il ne parlait même pas de la tête qu’avaient fait les personnes dans l’hôtel lorsqu’ils les avaient vus rentrer.

« On ne prend pas l’ascenseur, Orion. On monte à pied. »

« Et puis quoi encore ? Donne-moi une bonne raison de monter les escaliers. »

« Hum… Simplement pour voir si tu es véritablement assez fort pour arriver jusqu’au quinzième étage. Tu sais… Me montrer que tu es un véritable homme, tout ça. »

« Désolé, mais le truc machiste, ce n’est vraiment pas mon genre. »

Alors pourquoi est-ce qu’il se retrouvait au douzième étage ? En sueur et haletant alors que Samus restait bien accrochée à lui ? Car il était con… C’était même pas du machisme mais de la fierté mal-placée. Ce fut elle qui ouvrit la porte avec l’une de ses mains, pressant la tête du jeune homme contre sa poitrine.

Dès qu’ils furent à l’intérieur, il jeta Samus sur son lit avant de s’écrouler sur le sien, ses deux pieds se mettant à trembler alors qu’il reprenait sa respiration. Comment qu’il avait fait ça ? Il se le demandait lui-même. Samus lui murmura :

« Je me suis bien distraite aujourd’hui, Orion. Merci beaucoup. »

« Je te hais, Samus… Je te préfère quand tu n’es pas en convalescence. »

Il ferma les yeux, s’endormant après une vingtaine de minutes, exténué comme il ne l’avait jamais été. Samus l’observait avant de se lever, lui retirant sa veste et son chapeau blanc avant de les mettre sur une chaise. Elle récupéra le livre, s’asseyant dans son lit avant de commencer à lire tranquillement. Oui… Cela avait été une très bonne journée aujourd’hui.

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