Chapitre 231 : Parmi les décombres

ShiroiRyu
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Chapitre 231 : Parmi les décombres

« Je n’aime pas laisser grand frère tout seul… »

« Je t’ai déjà dit d’arrêter de penser à ce genre de choses par rapport à Orion. Je sais que je l’ai enjolivé un peu trop quand vous étiez toutes les deux enfants mais quand même… Orion a quand même énormément de défauts ! Dois-je te rappeler qu’il peut se comporter très stupidement ? Que des fois, il réagit sans même que cela soit une bonne chose ? »

« Où est-ce un défaut, maman ? Si tu parles de ce qu’il t’a dit, tu devrais être plutôt contente… car il était très inquiet pour toi… Et grand frère n’a pas des défauts… Pas pour moi… Mais je trouve qu’il a beaucoup de qualités… énormément…  Je l’aime beaucoup mon grand frère… Je suis contente de le connaître. »

« Et dire que je t’ai envoyée car je n’étais pas sûre que tout se passe très bien… Ta première mission avait été de te rendre sur Terra pour voir comment il se débrouillait… Mais finalement… Ca ne s’est pas passé comme prévu. »

« Maman… Toi… Tu étais quand même inquiète à son sujet… Tu voulais voir… si il vivait tranquillement… Maman… Est-ce que tu es contente de ce que grand frère est devenu ? »

Hum ? Le vaisseau était bientôt arrivé sur les ruines de la planète des draniens mais ce genre de questions était quand même assez spécial non ? Personia se tourna vers sa fille, disant d’une voix qui se voulait calme et lente :

« … … … Oui… Je suis fière de lui… comme je suis fière de toi et d’Oria… Je ne peux pas le penser autrement… Vous êtes vraiment ce que j’ai de plus précieux au monde… Et je ne pensais pas qu’un jour, je serai capable de fonder une famille même si elle est… factice… Et que rien de tout ça ne soit réel… Car au final, rien ne nous relit… »

« Maman ! Ne dit pas ça ! C’est pas du tout vrai ! Pfff ! Vais pas remplacer Orion pour ça mais tu sais très bien ce qu’on pense de tout ça ! »

« Et Oria dans tout ça ? Qu’est-ce qu’elle en pense ? Sincèrement… »

« Oria… C’est Oria… Je ne peux pas… l’empêcher de s’être enfuie… Ah… On l’a revue… Je ne sais plus si on te l’avait dit… Mais Oria a rencontré grand frère… Je crois que pour elle aussi… Avec tout ce que tu lui as dit à cette époque… »

« Vous êtes vraiment problématiques, les filles… Vous le savez… »

« C’est aussi un peu de ta faute, maman… C’est à cause de toi qu’on pense ainsi… Mais Oria… a dérivé… de notre objectif… Et dorénavant… Elle n’est plus de notre côté… Grand frère veut l’aider… J’en suis sûre… Il fera tout pour ça. »

« Ah… Orion ferait tout et n’importe quoi de toute façon. »

Oui… Il était comme ça et c’était peut-être la chose qu’elle appréciait le plus chez son fils : Le fait de vouloir aider tous et tout le monde… Et en y réfléchissant bien… Elle se demandait d’où cela venait… Car ce n’était pas elle qui l’avait éduqué ainsi.

Enfin le vaisseau vint atterrir au milieu des décombres, Personia et Orié se préparant à descendre. Néanmoins, l’intelligence artificielle vint annoncer :

« Il y a d’autres vaisseaux sur cette planète… Je l’ai remarqué pendant que j’atterrissais… Orié… Fais attention à Personia au cas où… Il se peut qu’il y ait quelques charognards… La technologie dranienne est très recherchée. »

« Aucun problème… Personne n’osera lever la main envers elle. » murmura la jeune femme aux cheveux noirs, faisant apparaître son katana de phazon.


Elle était en meilleure forme maintenant et elle allait le montrer… si quelqu’un osait s’en prendre à sa mère, cela serait la dernière chose que cette personne fera de toute son existence. Sa famille était tout à ses yeux… Et ça… Même si… Il pouvait y avoir un vilain petit canard parmi eux. Ils commencèrent à faire les premiers pas en-dehors du vaisseau, Personia reprenant la parole d’une voix lente :

« J’essaie de me situer par rapport à la zone que l’on doit visiter… En espérant que pendant toutes ces années, cela n’a pas changé… Mais je ne pense pas que ça soit le cas. »

« Les bâtiments ne sont pas modifiés en quelques décennies non ? Du moins, leurs placements… Enfin… C’est ce que je pense Maman… Moi, je ne sais pas trop à ce sujet. »

« Hum… De toute façon, qui vivra… verra. Je… »

La dranienne s’arrêta aussitôt, Orié disparaissant de sa vue avant qu’un cri ne se fasse entendre, du sang volant dans les airs alors qu’Orié réapparaissait après quelques instants. Sa lame était tachée de sang, la jeune femme murmurant :

« Visiblement, nous étions prises pour cible, maman… Nous devrions nous dépêcher avant qu’il ne soit trop tard ou dangereux… Même si j’estime que rien de ce qui est actuellement ne risque de nous causer des problèmes. »

« Hum… Bon… Allons-y ma fille. Dépêchons nous. »

Oui… Elles allaient accélérer le rythme puisque visiblement, elles étaient ciblées. Les deux femmes se mirent à courir à travers les ruines, Personia regardant à gauche et à droite pour chercher à savoir où elles devaient se rendre. Elle s’écria subitement après quelques secondes, tournant son visage vers un bâtiment en morceaux :

« C’est là ! Nous en sommes proches, Orié ! »

« Et bien… Alors, on y va, maman… Moi, je ne peux que te suivre mais… Fais attention à ne pas mettre trop de distance… Je dois surveiller les environs. »

Pour l’instant, elles n’avaient aucun problème… Enfin… Pour l’instant… Car elle avait remarqué quelque chose d’assez saugrenue et inquiétant… Oh… Il y avait encore pas mal de cadavres… Ce n’était pas ça qui étai préoccupant… Plutôt le fait que certains soient frais… et donc que quelqu’un ou quelque chose soit la raison de leurs morts… Et l’autre souci ? Ils étaient de plus en plus nombreux.

« Ah… VOILA ! Enfin… Voilà… Ce qu’il en reste… »

Ce qu’il restait… de ce qui semblait avoir été un magnifique bâtiment… avec un livre comme symbole… Un livre qui ne ressemblait à plus grand-chose… Mais le bâtiment n’était pas totalement détruit… Il semblait qu’il y avait quelques salles encore… indemnes… Une façon de parler… Personia était presque ravie de ce qu’elle voyait, courbant le corps avant de ramasser l’un des livres, celui-ci semblant en bon état.

« Hum… Ce n’est pas le plus important mais on va tenter de se diriger… vers la salle des archives… Là-bas, nous prendrons tout ce qu’il y a à prendre. »

« Maman… J’ai un petit souci… Je ne sais pas… Mais reste vraiment très près de moi… »

« Il y a quelqu’un qui nous espionne ? Ou qui nous regarde ? »

« Je ne sais pas du tout, maman… Mais je n’aime pas du tout ça… Donc s’il te plaît… »

Oui… C’était bon… De toute façon, elles étaient bientôt arrivées à l’endroit qu’elle recherchait. Le petit souci était pour s’y rendre à travers les décombres. Orié aidait sa mère à grimper ou à passer entre les ruines, Personia regardant tout autour d’elle.

« Non… Non et non… Ce n’est pas ça que je recherche… J’espère vraiment qu’il y a encore un ordinateur en état de fonctionner… »

« Pourquoi ça, Maman ? Tu veux quoi plus exactement ? Si je peux t’aider… »

« Toutes les informations sur notre chronologie et notre histoire… Nous avons des livres qui en parlent mais ce n’est pas ça le problème… C’est les ruines… Il y a quelques dossiers avec des représentations parfaites de ces ruines… »

Elle ne pouvait pas réellement l’aider alors. La jeune femme haussa les épaules, posant son regard sur les morceaux de verre ensanglantés… Encore du sang… Et pourquoi était-il aussi… récent ? Non… Il y avait une personne ! Elle en était sûre et certaine ! Elle devait à tout prix protéger sa mère !

« AH ! VOILA ! C’est parfait ! Bon… Est-ce que… »

Le sourire qui avait parcouru le visage de la dranienne alors qu’elle venait de trouver un ordinateur. Elle poussa un petit cri de désespoir avant de reprendre :

« Le phazon a complètement endommagé le système ! Maintenant, il est inutilisable ! Même si il n’est plus présent, le code rentré a été dicté par le phazon… Ah… C’est n’importe quoi ! Comment est-ce possible ?! Pfff ! »

« Maman ? Est-ce que tu peux me laisser faire ? Je vais peut-être être plus utile que prévue en fin de compte. » murmura la jeune femme aux cheveux noirs en se rapprochant de l’ordinateur. Son katana disparut peu à peu pour prendre la forme d’un léger filet liquide de phazon. Le liquide bleu rentra à l’intérieur de l’ordinateur, celui-ci commençant à trembler tandis que Personia se demandait ce qu’elle était en train de faire.

Ce fut lorsque l’ordinateur commença à réagir tout seul qu’elle comprit ce qu’Orié venait d’accomplir. Elle félicita sa fille tout en disant avec entrain :

« Parfait ! C’est tout simplement parfait ! C’est une très bonne utilisation du phazon ! »

« Maman… Je suis spécialisée… dans… la technologie… pour le phazon… Enfin… Tu vois ce que je veux dire… Dans les machines… ou le métal… »

« Oui ! Enfin bon… Maintenant, on va faire les recherches… Alors… Alors… AH ! »

Parfait ! C’était vraiment parfait ! Cette fois-ci, elle ne venait pas de crier ces quelques mots mais cela se voyait sur son visage qu’elle était tout simplement heureuse et folle de joie. Elle avait tout sur cet ordinateur ! Normal… Enfin… Moyennement normal… En y réfléchissant bien… Le serveur… Elle prit un cédérom, l’insérant dans l’ordinateur avant de dire :

« Je vais vite me dépêcher… Le serveur va sûrement lâcher au bout de quelques minutes… Je ne pense pas qu’il soit capable de tenir très longtemps à la base. »

Ah ? Si elle le disait… Elle ne pouvait qu’acquiescer… Mais enfin… Sa mère semblait tout simplement ravie… Et après la petite démoralisation… de la dernière fois, elle était aussi heureuse que sa mère soit dans cet état limite euphorique. Un petit bruit se fit entendre, la faisant se retourner subitement. Des morceaux minuscules de verre tombaient au sol. Il y avait quelqu’un… Elle en était certaine… Mais là… Elle ne pouvait rien faire avec sa mère trop occupée à récupérer un maximum de données.

« Tu as bientôt finie Maman ? Plus vite on partira, mieux c’est. » murmura t-elle à l’attention de la dranienne, celle-ci reprenant la parole :

« Oui… Encore un petit peu… Avec cette disquette… Je suis sûre qu’on aura une avancée loin d’être négligeable. Je n’ai jamais compris pourquoi nous ne comprenions pas ce langage car à la base, les ruines… sont issues de nos peuples… Les Chozos et les Draniens… Je me demande si tout cela n’est pas en fait le but d’Arceus… Peut-être est-ce la déesse originelle qui est responsable de tout ça. Enfin… Je divague et je ne vais pas perdre plus de temps à ça ! ORIE ! C’est bon ! J’ai terminé ! »

Elles allaient pouvoir enfin partir ! Personia récupéra le cédérom, le gardant avec elle alors qu’Orié l’attendait. Elles commencèrent à se diriger vers la sortie mais un petit ricanement se fit entendre… puis un second ? Tout de suite, Orié se positionna devant sa mère, ressortant son katana en soufflant à Personia :

« Attention… Maman… Reste à côté et ne bouge surtout pas… Personne ne te touchera. »

« Je te fais confiance… mais prend garde… Et s’il arrivait… quelque chose… Il faut à tout prix que ce cédérom soit donné à ton frère. »

S’il devait arriver quelque chose ? Il n’arrivera rien du tout, oui ! La jeune femme aux cheveux noirs tressaillit alors que de nombreux claquements de dents se firent entendre au-dessus de sa tête, la forçant à relever le regard.

« Et bien ? On reste muette lorsque l’on me voit ? »

Des lumières vertes… issues de deux crânes gigantesques… et une jeune femme assise au sommet d’un amoncellement de pierres et de verres. Avec ses cheveux qui étaient noirs et verts… Oria… Celle qui fut la plus surprise était Personia, ses yeux grands ouverts alors qu’elle murmurait :

« … … … C’est toi ? Oria ? C’est bien toi ? Tu as tellement… grandie … »

« Pas besoin de faire dans le mélodrame ! Ca ne marche pas avec moi, Personia. Devine pourquoi je suis ici ? Je vais te donner un indice : Cela concerne quelqu’un que je haïs plus que tout… Que je haïs à tel point que cette personne n’arrête pas de hanter mes rêves… plutôt mes cauchemars… Je ne peux pas un seul instant ne pas penser à ce que cette personne m’a fait… Je ne peux pas penser un seul instant… à tout ce qu’elle… »

« Assez… Si tu es là pour l’attaquer, je serais alors forcée de t’abattre, Oria. »

« Orié… Orié, Orié… Orié… Orié ! Sincèrement ! Tu penses pouvoir me combattre ? A trois contre un ? Dois-je te rappeler dans quel état tu as terminé la dernière fois ? Tu veux peut-être que je ravive quelques souvenirs assez… tristes ? »

« Je n’en ai pas besoin ! »

« ORIE ! ORIA ! Ne vous battez pas ! » s’écria la dranienne alors qu’Orié s’arrêtait aussitôt, se tournant vers sa mère.

« Dommage… C’était l’erreur à ne pas faire ! » hurla Oria alors que les deux crânes fonçaient vers Orié et sa mère.

Tout de suite, Orié repoussa le premier d’un coup de katana, prenant sa mère dans ses bras avant de sauter dans les airs pour esquiver le second crâne. Le sourire dément d’Oria ne laissait prévoir rien de bon et ses paroles non plus :

« Ca ne sert à rien de vous enfuir ! Je vais enfin l’éliminer ! Je vais la tuer comme j’aurai déjà du le faire y a tellement d’années ! Elle va payer pour ce qu’elle a fait ! »

« Ce qu’elle a fait ?! Elle nous a permis de survivre dans ce monde et c’est toi qui veux la tuer ?! C’est complètement stupide ! »

« LA FERMER ORIE ! Elle ne nous a jamais considérés comme ses enfants ! Je n’aurai aucune pitié pour elle car elle n’en a jamais eu pour nous ! »

« T’es complètement arriérée, Oria ! Et cinglée aussi ! Je vais en terminer avec toi une bonne fois pour toutes ! »

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