Chapitre 264 : Ce que réserve le futur

« Personia… Ou plutôt ta mère savait parfaitement qu’elle allait mourir. Ce n’était pas une prophétie ou autres mais simplement une intuition quand nous avons remarqué ce qui était écrit sur les ruines… Et surtout après la réflexion que nous avons eue ensembles. Lorsque tout les chozos sont morts… et lorsque ce fut au tour des draniens, elle se savait condamnée et n’a rien voulut dire. En fin de compte, elle ressemblait un peu à toi à ce sujet. Néanmoins, nous avons longuement discuté de tout cela et nous en sommes venus à l’idée qu’il valait mieux rester muet à ce sujet. Enfin, j’espère que tu me pardonneras au cas où… »

« Hum… C’est déjà tout fait. Tu peux continuer Samus ? »

« Elle veut aussi que vous pardonniez à Oria car elle avait le sentiment que tout cela devait se terminer ainsi… Elle avait utilisé le phazon, elle est morte par ce dernier… des mains de sa fille. C’est ainsi que la boucle était bouclée… Néanmoins, tout ceci n’est pas terminé et elle voulait donc que vous vous mettiez en tête d’aller retrouver Oria pour la faire revenir avec nous. Lorsqu’elle décida de choisir vos noms, elle ne les a pas choisis au hasard. Tout cela avait été comme une inspiration divine à ses yeux. C’est pourquoi vous portez vos trois prénoms Théodore, Théodora et Dorothéa… Tous veulent dire la même en fin de compte… De l’autre côté, elle a remarqué que pour mettre un terme à ceci, il vous faudra les trois dieux-dragons. Normalement, chacun d’entre vous est lié à l’un d’entre eux et c’est pourquoi Palkia écoute si sagement Orié… D’après ce que j’ai cru remarqué à la fin du combat, Dialga semble être avec Oria tandis que pour toi, Orion, il ne te reste plus que le dernier choix : Giratina. En attendant que vous trouviez Dialga et par déduction Oria, je vous conseille de vous mettre en quête de trouver Giratina. Le problème majeur est là : Il ne sort que très rarement de sa dimension… sauf lorsqu’il le faut. Orion, la lettre est bientôt finie. »

« Vas-y, continue, je t’écoute, Samus. Je t’écoute, ne t’en fais pas pour moi. » répondit le jeune homme une nouvelle fois alors que Samus toussait légèrement.

« Enfin, maintenant, je vais être forcée de rester sur Terra pour de longs mois, la fédération galactique n’a pas apprécié notre petit escapade sur cette planète mais je dois t’avouer que j’ai trouvé cela assez excitant comme aventure. Je me demande si j’en recommencerais une un jour ou non ? Enfin bon… Je ne vais pas te raconter ma vie non plus mais je te conseille de trouver Giratina avant toute chose. Par contre, je n’ai aucun indice à te donner. J’en suis désolée… et toute mes condoléances. Tu sais où me trouver si tu as encore besoin de moi… bien que dorénavant, cela sera plus difficile pour déchiffrer des ruines draniennes. »

« Fin de la lettre, je suppose ? » dit-il en se tournant vers Samus, ses yeux complètement bleus posés en direction de sa poitrine.

« Fin de la lettre… Donc on est pas plus avancés que ça… Mais au moins, on sait ce qui nous attend d’un autre côté. » murmura la jeune femme tandis qu’Orié reprenait :

« Patapouf… est avec moi… Donc Dialga est avec ma grande sœur… Et toi… Aussi ? Toi aussi, tu dois avoir un pokémon géant non ? »

« Giratina… C’est ça… Mais je ne pense pas que vous l’ayez déjà vu… Enfin si… Sûrement Samus… Le gigantesque dragon à la peau grise et noire avec une couronne dorée sur le crâne. Assez impressionnant et plus terrifiant que les deux autres, il faut dire. »

Samus referma la lettre, regardant le jeune homme longuement et avec intérêt. Hum… Encore autre chose à faire ? Et se reposer définitivement ? Raccrocher leurs rôles de chasseurs de primes, ça n’arrivera jamais ? Elle ne voulait pas être désobligeante à ce sujet mais bon…

« Bon… Et bien… Maintenant… Qu’est-ce que l’on fait ? » demanda Orion en se levant.

« Je pense qu’on va retourner s’entraîner un petit peu, c’est l’unique chose que l’on a à faire. » répondit aussitôt Samus en le regardant avec un peu d’amusement.

« Je suis partant pour cette idée ! Allons-y les filles ! Il ne nous reste moins de deux semaines avant que nous repartions au travail ! »

Il prit la main de sa femme, celle-ci l’emmenant vers la sortie de l’appartement tandis qu’Orié les suivait. Encore aujourd’hui, ils allaient s’entraîner tout les deux… Encore une fois, oui. La journée se déroula rapidement, les trois personnes passant le reste de leurs journées de repos à s’entraîner encore et toujours.

Jusqu’à ce que finalement arrive le moment où ils devaient repartir… Encore une fois, ils allaient mener une bataille contre les pirates de l’espace. Encore une fois… Oui… Le jeune homme prit la main de Samus et celle d’Orié dans les siennes alors qu’ils quittaient l’appartement, faisant attention à ce que tout soit bien rangé et ordonné… Ils ne voulaient pas repartir alors que lorsqu’ils rentreraient, ça soit à nouveau le bordel. Bon… Ils se dirigeaient vers le vaisseau de Samus alors qu’ils pénétraient à l’intérieur, prêts à partir. Où allaient-ils se rendre ? Tout de suite sur la planète qui allait avoir des problèmes ?

« Non… Ce n’est pas du tout ça, Orion, j’en suis désolée. Nous allons nous rendre dans un vaisseau de la fédération galactique. »

« Encore un vaisseau dirigé par un commandant… Ah… Donc vraiment, ils vont tout mettre dans cette affaire… Pfff… Bon et bien… »

« Ne dit pas ça, Samus. Ce n’est pas si dramatique non plus. Enfin… Ca ne remplacera pas le commandant Stato mais c’est toujours mieux que d’y aller seuls. Nous y serons dans combien d’heures, Noxis ? » demanda t-il à l’intelligence artificielle.

« Ne calcule pas cela en heures mais en journées. Je dirais deux journées au minimum, trois au grand maximum si ils se sont déplacés un peu ou si ils sont déjà pris un autre chemin. »

Que du bonheur ! Il poussa un léger soupir alors qu’il venait s’installer sur le fauteuil et plus précisément sur Samus, celle-ci le gardant bien contre elle avec un sourire. Soudainement, Orié sauta sur Orion, s’écriant avec un peu d’énervement :

« Moi aussi, j’ai le droit de m’installer sur mon frère. »

« Orié, t’es trop grosse pour Samus. » murmura t-il avec lenteur.

« Je ne me bougerais pas d’ici tant que tu seras sur elle. On peut changer un peu pour une fois. C’est moi qui m’installe sur toi, grand frère ! » dit-elle tout en restant un peu énervée, venant se coller contre son frère avec affection tandis qu’il soupirait.

« Pfff… Qu’est-ce que je suis sensé faire en fin de compte ? Samus ? »

« AH ! Elle peut faire tout ce qu’elle veut avec toi sur ce fauteuil mais en ce qui concerne le lit, hors de question. Il n’y aura que deux personnes : Moi et toi ! »

Elle disait cela alors qu’elle bougeait pour quitter le fauteuil, légèrement irritée par la jeune femme aux cheveux noirs. Comme en signe de victoire, Orié passa ses bras autour du cou d’Orion, celui-ci la repoussant légèrement tout en disant :

« Orié, tu abuses aussi ! Tu ne comprends pas que Samus est ma femme ? »

« Samus est ta femme, grand frère… Et moi, je suis ta petite sœur. »

« Et en tant que petite sœur, essayes de te comporter comme ça ! Ce n’est pas trop difficile non ? Pourquoi est-ce que tu n’y arrives pas ? »

« Car je t’aime tant, grand frère… Pourquoi est-ce que tu ne comprends pas ? »

« Encore une discussion qui tourne en rond, j’abandonne. Tu restes quinze minutes sur moi. »

« Une heure… Pas une minute de moins. » répondit-elle aussitôt, le jeune homme étant légèrement irrité par les propos de sa sœur.

« Une demi-heure et tu arrêtes de me pourrir l’existence avec ce comportement exaspérant. »

Hihihi ! Elle ne lui répondit pas, venant bien se loger contre son frère alors que celui-ci poussait un profond soupir. Vraiment, des fois… Des fois… Il en avait vraiment… marre… Mais bon… C’était sa petite sœur adorée… Il vint lui caresser ses cheveux noirs pendant plus de trois quarts d’heure, la jeune femme s’endormant peu à peu dans ses bras.

« Je n’arrive pas à croire qu’elle dort… ainsi… J’ai vraiment ce pouvoir ? »

« Disons que ce n’est pas un pouvoir, ni un don… Mais qu’avec Orié, il suffit juste d’être auprès de toi pour qu’elle s’endorme aussi facilement, Orion. »

« Merci beaucoup Noxis… Mais quand même… C’est tellement simple que ça fait peur. »

Il souleva Orié pour la déposer confortablement dans le fauteuil, venant l’embrasser sur le front alors qu’il se demandait vraiment comment il pouvait faire cela.

« Je vais la laisser dormir, ça sera bien mieux… » chuchota t-il à l’intelligence artificielle.

« C’est la meilleure solution qui soit. Bon… Vas maintenant dans la chambre conjugale… Il y a Samus qui attend depuis plus de quinze minutes. » répondit-elle.

Il allait y aller tout de suite ! Il observa un dernier instant Orié, ne lui en voulant pas pour tout ce qu’elle avait il y a moins d’une heure. Bon… Il était temps de se tourner vers Samus maintenant. Il se dirigea vers la chambre, l’ouvrant délicatement avant de fermer la porte à clé derrière lui. Oui… La jeune femme aux cheveux blonds l’attendait.

Et voilà que les deux journées s’étaient vite déroulées… Le jeune homme et les deux jeunes femmes descendirent du vaisseau, étant arrivés à l’intérieur de celui-ci. Devant eux, plusieurs soldats les attendaient, plusieurs soldats qu’ils reconnurent rapidement.

« AH ! OPHIUCHUS ! ORION ! Enfin, ORION ! C’est bien toi ! Tu as l’air différent ?! »

« Et Samus aussi ! Ah… Mais… Euh… Par contre, le prénom de la jeune femme à côté… »

« Elle s’appelle Orié, elle ne mord pas et elle est vaccinée, ne vous en faites pas. Si il faut, je l’ai bien dressée et elle m’écoute au doigt et à l’œil. » dit le jeune homme en souriant.

« Orion ! Ne considère pas ta petite sœur comme un animal, je t’ai déjà dit ! » annonça la jeune femme aux cheveux blonds, donnant un petit coup derrière le crâne d’Orion.

« Aie ! Ca fait mal ! Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ?! Vous êtes tous là ? Ca me fait bizarre de vous voir tous réunis… Comment vont vos pokémons ? »

Ah ? Il voulait déjà voir leurs pokémons ? Libre à lui ! Chaque soldat ouvrit une pokéball, laissant voir un Kabutops et diverses autres créatures. Ah oui… Ils avaient bien évolué pour chacun, c’était vraiment une très bonne nouvelle.

« Et vous ? Comment est-ce que vos pokémons vont ? Depuis l’attaque de la part de Cynthia, nous ne les avons pas vraiment vus. »

Ah ! C’était vrai que lui-même, il ne les sortait plus aussi souvent qu’auparavant ! Il prit deux pokéballs, les ouvrant pour laisser apparaître son Dracolosse blanc et sa Migalos noire. Tout de suite, les deux pokémons sautèrent sur Orion, le faisant tomber au sol pour le punir.

« Draco ! Draco ! Dracolosse ! Draco draco dracolosse draco ! »

« Migalos ! Miga migalos ! Miga migalos ! MIGA ! »

« AIE ! AIE ! AIE ! Ca fait mal ! Ca fait mal ! J’ai compris ! Désormais, je ne vous ignore plus les gars ! C’est bon ! OUILLE ! Là, ça faisait VRAIMENT mal, Midélia ! Ah… Vraiment… Ca m’apprendra… Je vous sors à peine depuis tout ce temps… Juste pour que ayez de quoi manger et prendre l’air… »

Oui… Il oubliait aussi que des fois, il avait ses pokémons. Il tapota le crâne de ses deux créatures, un petit sourire triste. Contrairement à Garmi, eux n’avaient pas réellement une place énorme dans son cœur… Mais il ne les ignorait pas… Et ce n’était pas pour ça qu’il ne les aimait pas… C’était bien différent. Il se releva, demandant à ses deux pokémons de bien vouloir rester avec lui tandis qu’il reprenait la parole :

« Et où est la lieutenante Rosy ? La terreur des bacs à sable ? »

Gloups… Il n’avait pas peur de l’appeler ainsi visiblement. Les soldats se regardèrent, un petit sourire horrifié et amusé aux lèvres. Pour toute réponse, il entendit un cri féminin avant qu’une ombre ne traverse les airs pour venir atterrir en plein sur son ventre, les deux pieds joints. Et un nouveau cri se fit entendre, signe de victoire :

« Bien lancé encore une fois Tartagnole ! Réception parfaite ! »

Ah… … … Il était couché au sol, les deux pieds de la jeune femme aux cheveux rouges en plein sur son ventre. Argl… Ca faisait… atrocement mal…