Chapitre 280 : Enfermé

ShiroiRyu
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Dixième partie : La plus forte des volontés

Chapitre 280 : Enfermé

« … … … … … Hahaha. J’ai l’air bizarre dans cette prison. »

« Vous feriez mieux de ne pas utiliser votre armure. Vous êtes comme Samus Aran et… »

« Astrum s’il vous plaît. Astrum… C’est ma femme maintenant. » murmura t-il d’une voix lente alors qu’il souriait, faisant apparaître son armure noire sur son corps.

« Qu’est-ce que je viens de vous dire ?! » s’écria le soldat alors que déjà, plusieurs autres venaient pointer leurs armes en sa direction. Pourtant, avec lenteur, il retira chaque morceau de son armure pour les déposer au sol tandis qu’il reprenait :

« Samus comme moi sommes capables de retirer notre armure tant qu’elle est apparue sur nous. C’est comme cela que Samus a été sauvée la fois où elle a été infectée par le phazon. Elle avait son armure mais ils ont réussi à la lui retirer pour faire les modifications dessus. »

Il les regardait attentivement, essayant de ne pas se montrer le plus dangereux possible alors que Samus et Orié étaient interdit de séjour pour tenter de le voir. Oui… Il avait le droit à une cellule spéciale avec des murs assez mous. Visiblement, ils le croyaient vraiment dingue hein ? Mais de l’autre côté… Il avait aussi quatre soldats pour le surveiller. Il préférait en rire qu’en pleurer. Oui… Car il y avait de quoi pleurer pourtant. Ah… Il poussa un profond soupir alors que deux des soldats récupéraient son armure noire et ses pokéballs ainsi…

« Dis… C’est quoi ces trucs ? Des anneaux ? » demanda l’un des soldats.

« M’ont pas l’air dangereux… Je pense qu’il peut les garder. Tiens, attrape, Ophiuchus. »

Il les remercia d’un hochement de tête alors qu’il observait les deux anneaux de mariage. Ah… Sa petite Samus devait être morte d’inquiétude. Hum… Il ne devait pas s’en faire… Pour l’instant… C’était normal de se retrouver en prison après ce qui s’était passé. Dire qu’il ne se souvenait de rien… De rien du tout même…

« C’est embêtant l’amnésie partielle. Vous en pensez quoi vous autres ? » dit-il d’une voix neutre alors que les soldats ne lui répondaient pas, surement qu’ils n’en avaient pas envie. Pourtant, ils n’en avaient pas l’interdiction, il le savait parfaitement.

Cela risquait d’être long, très long en fin de compte… Il allait sûrement s’ennuyer… Il n’avait même pas de fenêtre pour pouvoir observer les étoiles. On le considérait comme un homme fou dangereux… C’était peut-être ce qu’il était en fin de compte ?

« Quand est-ce que mon jugement aura lieu ? Si c’est possible de me le dire ou non ? »

« On n’en sait rien. Avant d’avoir un jugement, faut qu’on voie plusieurs trucs. »

« Comme mes chefs d’accusation et toutes ces choses… Ca va être long, très long… »

Il disait cela avec une certaine monotonie alors qu’il se recroquevillait au sol, s’endormant.

« Je veux le voir, c’est clair ?!  Je veux le voir ! Laissez-moi le voir ! »

« Pardonnez-nous, mademoiselle Samus mais vous n’êtes pas autorisée à pénétrer dans la prison, ordre du commandement de la fédération galactique. »

« Mais pour… Oh et zut… Quand est-ce que je pourrais le voir ? »

« Pas avant que la fédération galactique ne l’ai décidé, j’en suis désolé. » répondit l’un des soldats alors qu’une voix féminine se fit entendre derrière elle :

« Ah ! Mais c’est Samus ! Qu’est-ce que tu fais là ?! Tu viens le voir ? »

Dès l’instant où elle se retourna, ce fut pour cogner Rosy en pleine face, la jeune femme aux cheveux rouges se relevant aussitôt en gémissant, les soldats empêchant Samus de continuer.

« MERDE ! Ca faisait sacrément mal ça ! Bordel ! Tu veux que je te foute une teigne ?! »

« Connasse ! Qu’est-ce qui t’as pris de dire ça au sujet d’Orion ?! Tu savais très bien qu’il n’était pas dans son état normal ! Tu le savais parfaitement ! On aurait pût essayer de régler ça entre nous mais tu as décidé de tout dire à tes supérieurs ! »

« C’est qui de toi ou de moi la connasse ?! » hurla Rosy en la frappant au visage, des soldats venant l’arrêter elle aussi alors qu’elle reprenait : « Tu t’es même pas posé la question de savoir si c’était moi qui avait tout balancé ou quoi ?! Je te rappelle qu’Orion m’a sauvé la vie ! Je savais parfaitement qu’il n’était pas dans son état normal lorsqu’il a dit ça ! »

« Alors c’est qui ?! File-moi un nom ! File-moi tout les noms que tu as ! »

« J’en ai rien… à… foutre ! Bon, vous allez nous lâcher maintenant ?! » hurla Rosy alors que les soldats ne semblaient pas vouloir l’écouter. Il fallut deux bonnes minutes où elles reprirent leurs calmes pour qu’elle dise : « Maintenant, veuillez nous lâcher… et me laisser voir Orion… Samus peut venir avec moi. S’il y a un problème plus tard, je suis la seule responsable. Je pense qu’il y a rien d’anormal à ce que j’aille voir l’homme que j’ai peut-être condamné à cause de moi non ? »

Hum… La lieutenante était quand même reconnue pour poser de sacrés problèmes… Il valait mieux accepter ce qu’elle demandait s’ils voulaient ne pas avoir des poings dans la figure. Ils acquiescèrent en les relâchant alors qu’ils les laissaient passer.

« Veuillez ne pas causer de grabuge, je vous prie. Nous sommes dans une prison et… »

« On sait très bien ce qui va nous attendre. Ce n’est pas la petite prison de campagne de toute façon. » répondit Rosy sur un ton neutre alors que Samus poussait un léger soupir :

« Je suis sûre qu’il y aurait quelques têtes qui me reconnaîtraient ici… Je vais me faire discrète… Je ne suis pas là pour eux… »

« Non tu es là pour ton petit amour de fou psychopathe quand il s’y met. Allons le voir avant que sa petite sœur se ramène elle aussi. » dit Rosy tandis qu’elles pénétraient à l’intérieur.

« … … … … … Gardez ceci avec vous au cas où il ferait un geste trop brusque. »

Hein ? L’un des soldats venait de parler à quelqu’un dont il n’avait pas entendu la voix. Peu à peu, la porte s’ouvrit tandis que Samus apparaissait devant lui, accompagnée de Rosy. Pourtant, il ne se leva pas, ne faisant que bailler légèrement avant de se retrouver allongé sur le sol, Samus couchée sur lui.

« Et merde ! Samus ! Qu’est-ce qu’on avait dit ?! De bien se comporter ! On est dans une prison, pas un hôtel où vous pouvez faire vos trucs ensembles ! »

« Laisse-moi le serrer dans mes bras ! Ca fait une à deux semaines ! Ca m’a pris autant de temps pour espérer le voir ! Orié est morte d’inquiétude et moi alors ?! Je l’ai empêchée de venir car je savais très bien comment elle allait se comporter mais bon… »

« Ca n’a pas l’air de t’enchanter, Samus… Mais ça fait déjà une semaine ? Je me souviens qu’on m’a anesthésié en fait dès qu’on m’a extirpé de la chambre… Et puis zou… Je suis passé de prison en prison pendant ces derniers jours. Là, je ne sais même pas si je vais passer la nuit ici en fin de compte. Par contre, ce sont les premiers à faire attention à mon armure à l’intérieur… Visiblement, la sécurité n’est pas la même partout. »

« Ah… Mais de quoi est-ce que tu parles ?! Comment est-ce que tu vas ? Je vais te sortir de là et même si j’ai cogné Rosy, elle n’est pas responsable de tout ça. »

« Personne n’est responsable de mon envoi en prison sauf moi-même… Rosy… Samus… Vous pouvez me dire ce qui s’est passé ? Orié m’a raconté un peu… Mais plus j’aurais de témoignages, mieux ce sera. »

Ah ? Samus recula légèrement, laissant Rosy prendre la parole tandis que la jeune femme aux cheveux rouges se positionnait en face d’Orion. Elle vint s’accroupir avant de dire :

« Disons que tu as essayé de sauter ta femme sans passer par la case intimité et privée. Après, comme t’as pas apprécié que je te le dise, t’as voulu me buter et tu t’es comporté plus comme un animal voulant s’accoupler qu’autre chose… Enfin, AVANT… De vouloir coucher avec Samus, disons que tu t’es comporté comme un fou sanguinaire… Et vraiment horrible… Face au projet Hydra… Et là, tu ressemblais vraiment à une bête monstrueuse. »

Elle n’avait même pas plus l’envie de sourire. Ca devait être vraiment choquant pour en arriver là d’après ce qu’il voyait… Ou entendait… Samus lui fit un petit sourire triste avant de reprendre à la suite de Rosy :

« … … Après que Tatsu ait été blessé… Tu as été de plus violents… Et je crois que le phazon te possédait sérieusement, Orion… Comme la dernière fois… »

« D’accord, je vois, je vois… Je ne voulais pas y penser mais bon… Vous avez sûrement raison. Pfff ! Je pensais être capable de le supporter mais on dirait bien qu’en fin de compte… Ce n’est pas possible… Samus, tues-moi ici et maintenant. »

« Hein ?! Mais qu’est-ce que tu racontes ?! » hurla t-elle soudainement alors que Rosy était étonnée par les paroles du jeune homme aux cheveux blancs.

« Je t’ai demandé de me tuer. Tu préfères que ça soit la fédération galactique qui le fasse à ta place ? Qu’un jour je sois libéré et que je ne me contrôle plus ? Que je fasse de nouveaux morts ? Ou alors que je passe ma vie dans cette prison. Je ne veux pas me suicider, je ne veux pas dépérir et je ne vois pas que tu me vois ainsi… Et je ne veux pas que tu sois ainsi. Si je suis aussi dangereux, il vaut mieux se débarrasser de moi maintenant. »

« Tu racontes n’importe quoi, Orion. Personne ne va te tuer et tu ne tueras personne. Tu arriveras à te contrôler, Orion. Tu veux savoir quelque chose ? Il suffit simplement de tuer Dark Samus pour que le phazon dans ton corps disparaisse… Si on la tue, tu redeviendras normal… Un jeune homme tout ce qu’il y a de plus normal mais… »

« Et si Dark Samus me contrôle et me force à te combattre, tu crois que tu y arriveras ? On ne prend pas ce risque pour rien… Je ne veux surtout pas… Tant que l’on n’est pas sûr que je suis sous contrôle, je ne veux pas que l’on prenne de risque. Si je dois devenir une bête, vous devez m’abattre. On fait cela pour les créatures dangereuses… »

« Mais tu n’es pas une créature ! Tu es un humain ! Un humain, Orion ! » cria Samus.

« Rosy… Samus… Ce que vous avez vu pendant le combat contre le projet Hydra, c’était une bête ou un humain ? » demanda t-il d’une voix calme.

« Un monstre, Orion… C’était un monstre. Ce n’est pas de gaieté de cœur… Mais… »

« Ne dit rien Rosy… Je n’ai jamais voulu être effrayant ou autre… Donc je trouve que ce n’est pas une bonne chose ce qui s’est passé… Ma décision est prise… Lorsque le jugement arrivera, je vais me déclarer coupable de tous les chefs d’accusation. »

« Mais tu ne peux pas, Orion ! Tu ne peux pas ! »

La jeune femme aux cheveux blonds venait l’enlacer et le serrer avec force alors qu’il poussait un petit gémissement de douleur. Aie… Elle faisait un peu mal quand elle serrait ainsi… Un peu beaucoup même.

« Mais si… Il le faut bien… Tu peux commencer à espacer tes visites et puis… Ensuite, tu peux m’oublier hein ? »

Elle lui donna une violente claque sur la joue, le jeune homme poussant un profond soupir avant de venir lui caresser ses cheveux blonds. Rosy ne disait rien du tout, détournant un peu le regard pour leur laisser de l’intimité.

« De toute façon, ce n’est pas à toi de pleurer pour moi, Samus. Tu es une grande fille, tu as rencontré différentes personnes dans ta vie, tu en rencontreras d’autres Hey ! Ca fait plus d’un an qu’on se connait, c’est déjà énorme ! Et puis au final, j’ai eu quelque chose que les autres n’ont jamais eut et n’auront jamais, héhéhé. »

Elle voulut lui demander quoi mais elle comprit tout de suite au moment où il caressa son ventre. Sans lui répondre, elle logea sa tête contre son torse, le jeune homme lui murmurant quelques mots doux alors qu’elle ne pleurait pas. Elle fermait simplement les yeux, voulant imprégner son odeur et son corps en elle tandis qu’il soufflait :

« Allez ! Vas t-en. Si tu ne veux pas revenir, je ne t’en veux pas le moins du monde. »

« Je reviendrais ! Je reviendrais tout les jours s’il le faut ! Et Orié aussi ! »

« Ah… Ne raconte pas de bêtises ma toute belle… Mais si tu reviens, tu peux m’apporter un peu de lecture ? Comme sur les étoiles ou les pokémons ? »

« … … … D’accord, Orion… … … Comme tu le désires. »

Elle disait avec tristesse alors qu’il lui donnait une petite claque sur les fesses pour lui demander de se relever. Elle s’exécuta, Orion venant l’embrasser sur les lèvres avant de faire de même sur les joues de Rosy.

« T’en fais pas ma vieille, ce n’est pas de ta faute. »

« … … … Ne me traite pas de vieille, d’accord ? Maintenant, c’est moi qui me sens coupable car tu n’essaies même pas de te disculper de tout ça. Ce n’était pas toi ! »

« Si, ça l’était. Tu peux considérer cela comme de la schizophrénie en fin de compte. »

Pfff ! Ca ne servait à rien de discuter avec lui ! Elle signala qu’elle allait les laisser seuls pendant quelques secondes, quittant la cellule Elle annonça aux gardes qu’ils pouvaient bien attendre un peu, Samus en profitant avec Orion pour quelques embrassades et accolades bien chaleureuses. Lorsque ce fut à son tour de quitter la cellule, elle lui murmura :

« Je reviendrais dès que je peux… Et essaies … de penser à sortir si tu le peux. »

« J’y réfléchirais. Tu n’oublies pas mes livres ? Et les oranges ? »

« Arrêtes tes bêtises un peu… La prochaine fois… Je… ramènerais Orié. Je crois qu’elle aussi, elle va essayer de trouver un moyen pour que tu sortes de là. »

« Et mes pokémons s’il te plaît… Je sens qu’ils vont me manquer aussi. »

« Tout ce que tu veux… Et je… Orion… Sincèrement, je ne sais pas comment l’exprimer mais… Mais mais… Je… Je voudrais tellement que… »

« Ah, si tu ne sais pas t’exprimer alors tais-toi… Je te le dis gentiment car je sais que tu es perturbée par tout ça mais peut-être que la fédération me donnera des circonstances atténuantes, qui sait ? Si je sors car ils le désirent, c’est le top ! »

« Je l’espère… C’est dur que ce genre de choses se déroule… Je reviens avec Orié dès que je peux… Et je serais là pour le jugement. »

« Allez, un petit baiser pour la route ? »

Elle vint l’embrasser avec passion avant de quitter la cellule, le laissant seul dans celle-ci alors qu’il se remettait assis dans un coin. Prisonnier… Jamais il n’y aurait cru et pourtant… C’était la vérité… Il était bien là… Enfermé dans une salle à sa mesure.

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