Chapitre 7 : Le déclenchement de la mission

ShiroiRyu
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Chapitre 7 : Le déclenchement de la mission

« Un père de famille… Et ses deux fils ? Ainsi que leurs femmes ? Alors pourquoi est-ce que celle-ci porte une épée aussi grande que son mari ? » demanda l’un des hommes en désignant Clari, celle-ci tenant le bras de Tery contre sa poitrine en souriant.

« Et bien… Nous avons appris que les clans d’Honoros ne se préoccupaient pas tellement de quel sexe était une personne tant qu’elle était forte… C’est donc le cas avec ma belle-fille que vous voyez là. Vous remarquerez aussi que mon fils est un peu gringalet par rapport à elle. » dit Salazar en désignant Tery.

HEY ! Il allait sérieusement se vexer si ça continuait ! Il resta parfaitement muet, baissant la tête alors que les soldats semblaient un peu dubitatifs. Enfin… Cette femme était quand même gigantesque… Même si elle ne faisait pas partie d’Honoros… C’était une taille plus qu’honorable… Et avec une épée comme ça… Peut-être que…

« Vous venez de Shunter, vous êtes d’un royaume qui nous a déclaré la guerre il y a quelques mois. Pensez-vous vraiment avoir la possibilité de venir dans l’un des clans d’Honoros ? Surtout NOTRE clan ? Vous ne semblez pas belliqueux mais nous allons vous demander de bien vouloir partir… Des étrangers sur nos terres ne sont pas les bienvenues dans Honoros… Surtout quand ils proviennent de Shunter. »

« Nous pourrions peut-être faire un combat ? Pour vous montrer que nous sommes assez qualifiés pour venir rejoindre votre clan ? Même si ce n’est que quelques jours avant que vous ne vouliez qu’on aille dans un clan mineur. » demanda Clari en posant la main droite sur la garde sa claymore.

« Voyons ! Nous n’allons pas déranger ces mes… » dit Salazar en se tournant vers Clari d’un air légèrement surpris bien qu’on ne pouvait pas voir son visage.

« HAHAHAHA ! Elle est comique votre belle-fille ! » répondit l’un des soldats avant de descendre de sa monture, reprenant la parole après quelques secondes : « Faut avoir du courage… ou alors être complètement insouciante pour tenter de provoquer un soldat d’Honoros sur le domaine du combat ! Tout n’est pas une question de taille. »

« Tu devrais quand même faire attention… On ne sait pas… au cas où. » répondit un second soldat à celui qui s’était exprimé de vive voix.

« Si elle, elle gagne, alors moi, je peux arrêter d’être soldat ! Elle n’arrivera à rien ! Tu peux me faire confiance ! Si elle gagne alors ils peuvent venir pour quelques jours chez nous et si on demande des explications, tu diras que c’est de ma faute, d’accord ? »

« Comme tu veux… Mais ne viens pas te plaindre car je t’aurai prévenu… Vous pouvez vous battre si vous le désirez… » termina le second soldat alors que tous s’éloignaient.

Tery observa Clari, celle-ci lui faisant un grand sourire alors qu’il se demandait de quoi il devait être inquiet : Que tout se déroule très mal à cause de la jeune femme, que celle-ci soit considérée comme sa fiancée, que le plan de Salazar était plus que douteux ou alors… Le simple fait qu’on le traite de gringalet ? Car c’était quand même assez vexant. Il était vrai qu’il n’était pas forcément très musclé… ou grand mais bon… Quand même…

« Avant de vouloir nous battre, la magie est utilisable ou non ? Que je sache au cas où. »

« Je veux bien te laisser utiliser ta magie, il te faudra bien ça pour essayer à peine de m’égratigner, héhéhé. »

Le second soldat poussa un profond soupir désabusé alors que le reste des soldats haussaient les épaules comme pour dire que ce n’était plus leur problème dorénavant. Clari fit un grand sourire à l’homme, un léger vent commençant à souffler en direction du soldat, celui-ci sortant deux épées courtes de même taille.
« La taille ne fait pas la puissance. Avoir une grosse épée ne t’oblige pas à avoir plus de force dans ton arme… Et ainsi, je… »

« On commence ? Ou on continue de parler ? » répondit Clari en gardant le sourire.

AH ! Elle voulait donc jouer à ça ? D’ACCORD ! Aucun problème ! Il se mit à courir à toute allure vers Clari, celle-ci restant parfaitement immobile en n’ayant toujours pas dégainé son arme. Elle fit un simple pas sur le côté mais le soldat alla réagir tout de suite, faisant la même chose pour se retrouver à nouveau en face d’elle.

« Oh ! Tu sais très bien te déplacer… Tu ne me perds pas de vue ! »

« A qui tu pensais avoir affaire ?! Je suis un soldat d’Honoros, l’un des meilleurs dans ce clan ! Ce clan est l’un des plus… »

Il s’arrêta subitement de parler alors qu’une bourrasque venait l’immobiliser dans sa course, l’homme semblant surpris. Tout de suite, Clari alla donner un violent coup de pied dans le ventre du soldat, le projetant en arrière en même temps qu’un vent puissant l’envoyait tout simplement contre un arbre. Tout cela… provenait de ses pieds ?

« Hey ? Déjà terminé ? Pourtant, je n’ai fait que m’échauffer ! Ce n’est pas très drôle. »

« T… Toi… Toi tu vas voir ! Attends un peu, je… »

C’était quoi ?! Elle flottait au-dessus du sol ?! Non… Ce n’était pas des pouvoirs… psychiques… mais simplement… Le vent qui la soulevait comme si elle était aussi légère qu’une plume… Elle reprit d’une voix amusée :

« Et bien ? On dirait que je t’effraie… Ce n’est quand même pas à cause de ce petit tour élémentaire que tu as peur n’est-ce pas ? »

« Arrêtons-en là… Cela se voit très bien que vous êtes au-dessus de notre niveau, jeune demoiselle. Avec une femme comme vous, il est sûr que votre fiancé chétif n’a rien à craindre. » dit le second soldat, celui qui s’était souvent exprimé pour contester ce duel qui n’avait jamais eut de raison d’être.

Terrifié… C’était ce qu’il était en voyant Clari… Il avait eut raison…Sur toute la ligne… Ils étaient tous bizarres ici ! Mais surtout elle… Elle… Elle avait juste… Juste… éliminer complètement son adversaire… L’autre n’avait rien put faire réellement…

« Alors, qu’est-ce que vous allez faire maintenant ? Allez-vous tenir vos promesses ? » demanda Salazar alors que le premier soldat semblait ne pas comprendre ce qui s’était passé.

« Hum… Même si nous ne sommes pas responsables de ses paroles, les promesses et notre code d’honneur nous empêchent de vous laisser seuls. Vous pouvez nous accompagner… Nous vous emmènerons dans notre clan pour quelques jours seulement. »

« Soit… Mes fils… Suivons-donc ces hommes. Nous avons donc un toit pour cette nuit. »

D’accord ! Au moins… Pour l’instant, ils étaient sauvés n’est-ce pas ? Il regarda Clari qui revenait vers lui, la jeune femme venant reprendre son bras avec un grand sourire avant d’approcher sa bouche de son oreille, lui murmurant :

« Alors… Qu’est-ce que tu en as pensé, mon petit homme ? »

« Rien de bien malheureusement… Savoir que tu es capable de faire ça ne me réjouit pas vraiment si tu veux tout savoir… »

« Oh… Ne me dit pas que je te fais vraiment aussi peur que ça ? Pourtant, je n’ai pas l’air si méchante… Non ? »

« Pour quelqu’un qui a juste rétamé un soldat… d’Honoros… Sans lui laisser de chance… »

« Il m’avait tout simplement provoqué. Je n’ai fait que répondre à sa véhémence. »

Mouais… Il n’était franchement pas convaincu par tout ça s’il pouvait le dire… La jeune femme émit nouveau sourire tandis que tous et toutes suivaient les nombreux soldats sur leurs chevaux bicéphales. Les minutes s’écoulèrent tandis que le jeune… couple discutait entre eux à nouveau, ne pouvant s’empêcher de se disputer… Du moins, c’était Tery qui se disputait et non pas Clari qui ne faisait que l’écouter et lui répondre gentiment.

« Pourquoi est-ce que tu me colles autant ? »

« Et bien, car cela prouve simplement que je t’aime non ? »

« Ne m’aime pas trop, merci bien. » grogna t-il en poussant un petit gémissement plaintif.

Est-ce qu’ils s’aimaient vraiment ? Ce fut la question que posa l’un des soldats envers Salazar après les petites scènes de ménage entre Tery et Clari. Le jeune continuait à chaque fois les disputes incessantes avec Clari alors que celle-ci gardait un calme olympien, tout le contraire de son caractère habituel.

« Est-ce qu’il est possible de lui clouer le bec ? » demanda l’un des soldats alors que Tery n’arrêtait pas une seule seconde de se disputer avec Clari.

« J’aimerai bien… Mais vous savez… Qui aime bien, châtie bien… Il n’ose pas vraiment l’avouer car nous ne sommes pas seuls mais il aime beaucoup sa fiancée. C’est simplement qu’il a du mal à l’exprimer d’une façon un peu plus… normale. »

Mouais… Enfin bon… Ce n’était pas l’heure de penser à tout ça. Ils devaient emmener ces cinq personnes dans leur clan… Et tout cela à cause d’une fichue promesse de la part de l’un des leurs… Le jeune homme aux cheveux bruns semblait s’être enfin calmé alors que les flammes que les cinq personnes avaient vues auparavant se présentaient au fur et à mesure de leur avancée. Des flammes vraiment gigantesques… Plus que gigantesques même…


Ils arrivèrent devant ce qui semblait être le village du clan, Tery s’étonnant de voir que celui-ci n’était pas forcément plus différent que le sien. Du moins… Comment dire… Il pensait être vraiment époustouflé par la différence mais les bâtiments n’étaient pas si différents… Outre le fait qu’il y avait des flammes de trois à quatre mètres de hauteur un peu éparpillées autour d’eux, tout n’était pas si différent…

« Nous allons vous trouver une auberge pour les prochains jours. Néanmoins, nous vous déconseillons de vouloir quitter la ville sans nos ordres, cela risquerait d’être très mal pris. » dit le second soldat en se tournant vers eux.

« Pour éviter que nous soyons suspicieux n’est-ce pas ? C’est une très bonne chose, cela permet d’éviter les ennuis et surtout les personnes malintentionnées. » répondit Salazar.

« Vous comprendrez que malgré vos absences d’intention belliqueuses, nous ne pouvons faire confiance à des étrangers et encore moins en période de guerre et SURTOUT venant du royaume qui nous déclare la guerre. »

« Votre bonté vous honore… Et vos promesses aussi. Nous sommes heureux de savoir que des réfugiés comme nous peuvent espérer trouver une place en Honoros. »

« Oui… Oui… Vous avez quand même de quoi vous payer une auberge ? La monnaie en cours étant la même partout… Puisque ce n’est pas nos… »

« Ne vous en faites pas pour l’argent, nous avons les moyens. » répondit à nouveau Salazar alors que Tery restait muet ainsi que les trois autres personnes avec lui.

Lui-même était intrigué par tout ce qui l’entourait : Il ne voyait pas les gens d’Honoros comme des êtres suspects… Bon après… Ils étaient grands, très grands, autant voir plus que Clari… Et de l’autre côté, ils ne semblaient pas mauvais pour autant. En fait, certains les regardaient avec étonnement. Il pût les observer plus en détails maintenant qu’il ne les combattait pas. La taille minimale devait avoisiner les 1 mètres 90, donc minimum 20 centimètres de différence avec lui. Au niveau des muscles, que cela soit homme ou femme, tous semblaient être très bien fournis bien que du côté des femmes, cela ne les rendait pas disgracieuses pour autant.

« Je t’interdis de regarder d’autres femmes que moi, Tery ! » s’écria Clari en lui tirant l’oreille, le faisant gémir de douleur alors qu’il criait à son tour :

« Pas besoin de faire ça ! Je ne suis pas bête ! Je sais ce que je risque, punaise ! Ca fait mal ! Arrête ! Je ne fais qu’observer les environs ! »

Ce qui était vrai… Elle lui relâcha l’oreille alors qu’il se remettait à regarder autour de lui. A cause de la chaleur, chaleur très forte en y réfléchissant bien, ils avaient une peau plus foncée… Un peu bronzée… Mais ils n’étaient pas tous comme ça… Etait-ce vraiment à cause de la chaleur ? Ou alors peut-être qu’ils mettaient différentes crèmes pour ça… Enfin, dans la globalité, ils étaient tous avec une peau bien plus foncée.

« Voilà l’auberge où vous logerez pour les prochains jours. Vous ne pourrez pas dormir autre part en attendant… Je vais arrêter de m’expliquer. »

Oui… Cela valait mieux car tout ça lui portait sur les nerfs. Accompagnés par les soldats, les cinq personnes pénétrèrent à l’intérieur de ce qui semblait être un bâtiment de très bonne facture puisqu’il avait quatre étages et surtout une bonne allure… Les murs n’étaient pas effrités, les serveuses ne semblaient pas dévergondées… Enfin quand il jetait un regard à l’intérieur… L’un des soldats se dirigea vers l’aubergiste, annonçant :

« Ils sont de Shunter mais à cause d’un pari stupide crée par l’un d’entre nous, ils resteront ici une semaine au maximum. Interdiction pour eux d’aller dormir ailleurs. »

« Combien de chambres je dois leur réserver ? C’est vous qui payez ou alors… »

« Trois chambres pour eux, un pour chaque couple et une dernière pour le père. Ils payent de leurs poches, nous sommes en guerre, on ne va pas accepter les réfugiés et leur donner un toit sans rien non plus… Surtout venant de Shunter. Bon… On te laisse. »

Qu… Quoi ? Une chambre pour chaque couple ?! Il tourna son visage vers Clari alors que les soldats quittaient l’auberge, toutes les têtes tournées vers eux. Il avait cru mal entendre… Pourtant… Pourtant… Devant le sourire de la jeune femme aux cheveux blonds, il alla déglutir alors que celle-ci allait prendre la clé que l’aubergiste leur tendait :

« On vous surveille quand même… Peut-être que vous avez fait une promesse avec l’un de notre clan mais au final, ce n’est pas pour ça qu’on vous fait confiance. »

« Ne vous en faites pas pour cela, nous serons discrets. » répondit Salazar en récupérant sa clé tandis qu’Oros prenait la dernière, les cinq personnes grimpant à l’étage…
Un rapide coup d’œil et ils comprirent rapidement qu’ils étaient à des étages séparés… Comme par hasard… Salazar poussa un profond soupir, observant tout le monde avant de rejoindre le second étage, là où se trouvait sa chambre. De l’autre côté, Oros et Eliza grimpaient au troisième étage tandis que lui-même… et Clari… allaient vers le quatrième étage… Il alla déglutir alors qu’elle le tirait vers la chambre, ayant pénétré à l’intérieur. Tout de suite, il se retrouva projeté sur le lit, rouge de gêne en bafouillant :

« Hého ! Je… Je ne compte pas du tout… Je te préviens que… »

« Hum… Je ne sais pas trop… Un nouvel endroit où nous pouvons nous aimer… Tu ne trouves pas ça excitant ? » dit-elle en verrouillant la porte derrière elle.

« Je ne suis pas comme ça ! Et je ne veux pas… »

Une main se posa sur sa bouche, lui demandant ainsi de se taire alors qu’elle venait s’asseoir sur le lit, à côté du jeune homme. Pendant plusieurs secondes, ils restèrent ainsi avant que la jeune femme ne retire sa main de la bouche de Tery, annonçant avec un sourire :

« Et bien… Tu pourrais être plus discret… Tu ne voudrais pas que des gens nous entendent, n’est-ce pas ? Cela serait vraiment mal placé ! »

« Je laisse tomber… J’ai joué… le jeu… en faisant le type qui n’était pas vraiment d’accord pour le mariage et qui était gêné… devant eux… Pour que ça soit plus crédible mais là… Je ne comprends plus vraiment ce qui se passe… »

« Tu as très bien joué… Tu n’es pas aussi stupide que tu le montres quand tu veux. »

« Je ne sais pas si je dois prendre ça comme un compliment ou non… »

« On devrait aller se coucher plutôt, qu’est-ce que tu en penses ? »

« Comment ça se coucher ?! Je ne compte pas… Je ne compte pas dormir avec toi ! »

« Et pourquoi mon amour ? Allons… »

Elle le plaqua sur le lit, le jeune homme se mettant à trembler. Elle était grande… et forte… Et puis… Loin d’être disgracieuse… Il alla déglutir, la jeune femme aux cheveux blonds se retrouvant sur lui alors qu’il se mettait à trembler… de peur ou d’excitation ?

« Et bien… On dirait que tu te sens fin prêt… Je me disais bien qu’il fallait juste que tu te relaxes un peu… Tery… Qu’est-ce que tu en penses ? »

« J’en pense que… Je ne veux pas ! Je ne veux pas du tout ! »

Pourtant… Ils allaient devoir jouer la comédie jusqu’au bout. Elle alla se coucher à côté de lui, émettant un petit rire avant de le serrer dans ses bras bien qu’il lui tournait le dos. Elle lui souffla dans le creux de l’oreille avec tendresse :

« Je vais devoir me changer pour mettre une tenue… un peu moins lourde… surtout avec cette chaleur… »

« Fais comme tu veux ! Je ne veux rien savoir moi ! Et puis que je sache… Tu es noble non ? Alors pourquoi est-ce que tu te comportes comme ça ?! » dit-il alors qu’elle s’était relevée.

Le jeune homme ne se retournait pas, entendant les bruits de vêtement qui tombaient au sol alors qu’elle murmurait d’une voix calme :

« Parce que je suis noble, je dois donc te parler sur un ton pédant ? Et je dois considérer que vu ton caractère, tu n’es qu’un simple fils de paysan, c’est ça ? »

« Je… Je n’ai jamais dit ça ! C’est juste que… Tu te prétends noble… Et de l’autre côté… Tu te comportes comme une femme… Pas de petite… vertu… mais enfin… Pas de façon… noble ? Enfin… Je me comprends… et c’est bizarre. »

« Visiblement, tu ne devais pas sortir souvent de chez toi quand tu n’étais pas un soldat. Arrête de juger les gens par rapport à leur classe sociale ou leur apparence et ils feront de même de leur côté. Est-ce que j’ai vraiment considéré que tu n’étais qu’un petit homme chétif et ridicule ? Je ne crois pas. »

Elle revint dans le lit, le jeune homme observant la fenêtre et surtout le soleil qui disparaissait à travers celle-ci… Même ici, le soleil se couchait… bien que cela était assez tôt… Et pourtant, la lumière ne disparaissait pas ou peu… Les lueurs des flammes gigantesques non ? Il murmura :

« Je m’excuse pour ce que j’ai dit… Je ne le pensais pas… »

« Tu le pensais sincèrement. Je ne suis pas idiote, je sais parfaitement lorsqu’on ment ou non… Je suis une noble alors bon… Tu sais… Je m’y connais en petits mots mensongers juste pour plaire à la personne en face de soi. »

« Si tu le dis… Enfin bon… Il va faire très chaud… Donc, si tu peux éviter de te coller à moi, alors je… AHHHH ! »

C’était tout le contraire qui venait de se produire ! Les bras de la jeune femme entourèrent son torse alors qu’il sentait le corps de Clari contre son dos, le faisant trembler. Elle annonça d’une voix amusée :

« C’est quand un homme dit une telle chose qu’il est facile de deviner qu’il veut le contraire, n’est-ce pas mon amour ? »

« Ce n’est plus très drôle, Clari… S’il te plaît… »

« Allons-bon, Tery… Tu ne penses quand même pas que je vais te lâcher… Tu es un jeune homme très timide non ? »

Que ça soit vrai ou non, il s’en fichait royalement ! Il sentit les deux bras se retirer de son cou alors que la jeune femme se retournait, collant son dos contre le sien. Elle reprit :

« Ne t’en fait pas, je ne te ferai rien pendant la nuit. Je n’irai pas te dévorer… Et oui, il fait beaucoup trop chaud pour que nous puissions dormir l’un contre l’autre. Par contre, demain, essaye de jouer un peu plus le jeu d’accord ? »

« Si tu parles de faire semblant d’être ton mari… Je n’apprécie vraiment pas cette idée… »

« Il faudra pourtant l’accepter, Tery. Sans ça, nous ne pourrons pas passer réellement inaperçus. Demain commencera notre mission d’infiltration. »

« Oui… C’est vrai… C’est presque si je l’avais oublié… »

« Alors bonne nuit, Tery… Et à demain. »

« AH ! Oui… Oui… Bonne nuit. »

Il n’avait plus l’habitude qu’on lui souhaite une telle chose… C’est vrai quoi… Il dormait dans une tente à part, il avait eut une chambre à part lorsqu’il avait été lieutenant… Et maintenant… Ah… Maintenant… Maintenant… C’était assez différent… Et il dormait avec une jeune femme dans son lit ! AH ! C’était déjà arrivé auparavant avec Elen… Mais ce n’était pas pareil… Bon… Dormir… Tout simplement… Et fermer… Ses yeux…

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